[sadako1969]

Bonjour à tous,
je cherche des informations sur le Kabuki.
*J'ai fait une recherche et j'ai vu qu'un forumeur parlait de pièces éditées en DVD. Mais impossible de retrouver ça, même sur son blog.
* On parlait également de théâtre à Paris où le kabuki était représenté. Quelqu'un peut-il m'en dire plus?
Je suis particulièrement intéressé par les pièces traitant de fantômes : Banchô Sarayashiki, Kasane et Tokaido Yatsuya Kaidan. Mais, à part quelques indications glanées sur les sites http://kabuki.ifrance.com/kabuki/ et www.kabuki21.com, ce n’est pas facile de se rendre compte « comment » ces pièces étaient représentées. Comment se déroule visuellement ces pièces: est-ce qu'il y a des effets scéniques comme des lumières un peu violentes (rouges, vertes).
Je connais les adaptations de Nobuo Nakagawa (paraît-il très proches du kabuki) qui justement regorgent d’effets colorés. Est-ce que cela vient directement des représentations théâtrales ? Ou est-ce que celles-ci étaient plus sobres ?
Ne sont-elles pas devenues plus spectaculaires au XXe siècle, sous l’influence du théâtre et de l’opéra occidental ?
Les pièces de théâtre ayant trait au surnaturel, étaient-elles conçues pour susciter la peur ?
Voila, cela fait beaucoup de questions, mais la littérature sur le kabuki en France est assez rare.

A noter que l’Etrange festival qui commence mercredi prochain a une section films de fantômes japonais avec deux adaptations de Tokaido Yatsuya Kaidan, dont celle de Nakagawa.

[alucard]

Voila un post avec beaucoup de liens donné il y a un moment par Elie.

Sinon, si déjà tu as fais une recherche, pourquoi ne poses tu pas tes questions dans les fils déjà existant?!
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Mon blog, Mon voyage
http://tokyo2005.travelblog.fr

[sadako1969]

Merci pour le renvoit au Post. Désolé pour le doublon. Nouveau sur le forum, l'existence du post spécifique au kabuki m'avait échappé. Mais, mes questions restent valables.

[Fuse]

Faisant suite à une discussion avec Heian sur son site et son forum (très intéressant au demeurant) je me permettrais de la continuer ici, sur le Kabuki. Une certaine prudence doit pourtant être de mise concernant mes propos, je ne suis pas spécialiste de la question, simplement un amateur des arts traditionnels vivants japonais.

À travers les discussions et des écrits sur les sujets que j’ai pu lire, quelques tristesses semblent en ressortir. Du fait de la fixation très stricte des codes et des recrutements essentiellement familiaux du Kabuki, il existe peu de mixité ou de mélange tandis que son aspect de théâtre du quotidien semble à jamais disparu.

Presque indissociable des quartiers de plaisirs de l’ère Edo, le Kabuki d’aujourd’hui a beaucoup perdu de son aspect convivial de par la disparition de son public. Qui oserait désormais venir en plein milieu de la pièce, les yeux un peu embrumés par l’alcool, peu vêtu, et en n’hésitant pas à accompagner et à soutenir bruyamment, en compagnie de ses amis, de la voix dans les passages les plus marquants de la pièce. L’atmosphère solennelle qui accompagne désormais le Kabuki est propice aux amoureux du silence que nous sommes, mais au dépend d'un l’esprit festif, pourtant terre d'origine de cet art.

Cette respectabilité grandissante du Kabuki, surtout dans la seconde moitié du 20ème siècle, s’accompagna aussi d’un oubli, certainement volontaire, d’un pan culturel complet des sujets du théâtre Kabuki. Les pièces grivoises ou les farces un peu légères par exemple sont devenues presque impossibles à voir. Sans préjuger de la qualité de celles-ci, il est tout de même dommage de ne pas les connaître.

La rigidité des enseignements, réservés à de très rares individus attachés par la nationalité et les liens du sang, ne laisse aucune place à une forme de mixité libératrice ou à une évolution de cet art. Sans aller jusqu’au pastiche, pourtant très drôle du film Kabuki-man, je crois qu’un peu d’ouverture vers l’étranger (autant pour l’enseignement que pour les sujets des pièces) serait intéressant. Il est bien rare aujourd’hui de trouver des personnes aptes à comprendre tout autant la langue, ancienne et érudite, que la symbolique transmise par le théâtre Kabuki. En s’éloignant ainsi, autant par la langue que par la gestuelle symbolique, le théâtre Kabuki perd les liens qui pouvaient l’attacher à son public. La beauté esthétique et la force de scènes clefs ne sont plus qu’une forme « d’art pour l’art ».

Il n’est bien sûr question de tomber dans le cliché, ô combien à la mode, du « Ha ! …. C’était mieux avant ! ». Je voulais simplement faire remarquer, et c’est ainsi que je fais suite à notre discussion avec Heian, que les arts traditionnels vivants du Japon semblent déjà trouver leur place dans un musée. Je ne me sens pas encore près de voir un acteur blond d’1m90 jouer une pièce de Kabuki, mais je crois qu’il faudrait tout de même laisser la porte ouverte. À titre d’exemple, le théâtre de Kyogen commence, timidement, à s’ouvrir à d’autres expériences tout en gardant des pièces très traditionnelles. Le débat reste ouvert.



Fuse

[sadako1969]

Le texte de Fuse sur le Kabuki "moderne" m'a bien intéressé mais il ne répond pas vraiment à mes interrogations. Je suis allé visiter les liens, certains sont très intéressants et j'y ai glané de précieuses informations.
Cependant, sur l'aspect scénique du Kabuki, j'aurais aimé que quelqu'un familier de ces pièces et de leur évolution (Fuse, par exemple) puisse m'apporter ces quelques éclaircissements. Des réponses même simples et courtes d'un connaisseur permettent de mettre souvent dans la bonne direction. En remerciant d'avance le forumeur qui me répondra.

[Ikebukuro]

Bonjour,

Voici l'adresse de mon nouveau blog où j'ai repris mon article sur le DVD de kabuki que je possède ( j'étais chez Hautetfort mais j'ai migré chez canalblog et j'ai supprimé plusieurs posts chez hautetfort)

http://japon.canalblog.com/archives/2005/06/index.html

c'est l'article en bas de page, bonne lecture.