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lorskabis
Ceinture Orange
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 Posté le: 24 Juin 2005 13:50 Sujet du message: Blood and bones
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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Sortie au cinéma de blood and bones le 20 juillet (en France). Film de Yoichi Sai avec Takeshi Kitano.
Résumé du film sur cineasie : http://www.cineasie.com/BloodandBones.html |
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Chibi-Totoro
Ceinture Verte
Inscrit le: 08 Juil 2005
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Posté le: 12 Juil 2005 06:36 Sujet du message: Blood and Bones
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y a t'il des échos favorables pour ce film?
Je suis "fan" de Kitano en tant qu'acteur et réalisateur de ses films mais ma dernière expérience avec Kitano simplement acteur dans un film qu'il n'avait pas réalisé m'a un peu déçu: il s'agissait du film "Tabou"... |
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Aurélie
Ceinture Bleue
Inscrit le: 05 Juil 2005
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Posté le: 12 Juil 2005 18:15 Sujet du message:
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Merci, trop fan de Kitano. Je sais où je serais le 20. 
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L'enfant de lumière
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Chibi-Totoro
Ceinture Verte
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Aurélie
Ceinture Bleue
Inscrit le: 05 Juil 2005
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Posté le: 13 Juil 2005 16:20 Sujet du message:
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Dans le magazine Mk2 de ce mois-ci un article figure sur le film. Il n'est pas seulement centré sur Takeshi Kitano (un juste mérite) mais s'est intéressé aussi heureusement à l'émergeance de Yoichi Sai.
Retranscription :
"Blood and Bones
De sang froid
Avec ce nouveau film, Takeshi Kitano, sous la direction d'un autre réalisateur, montre toute l'étendue de son talent d'acteur dans le rôle d'un homme aussi brutal que terrifiant.
La violence est au coeur de l'oeuvre de Takeshi Kitano, de son premier film en tant que réalisateur, Violent Cop en 1989, à son dernier en date, Zatoichi en 2003. Avant Blood and Bones, Takeshi Kitano avait aussi mis son talent au service d'autres réalisateurs que lui-même. Ainsi, Nagisa Oshima (Furyo), Kinji Fukasaku (Battle Royale) ou encore Jean-Pierre Limosin (Tokyo Eyes) ont su exploiter le potentiel de violence qu'il incarne, en lui confiant des rôles parfois brefs mais toujours mémorables. C'est au tour de Yoichi Sai, réalisateur japonais d'origine coréenne, de le mettre en scène, lui accordant dans Blood and Bones la place centrale que mérite son immense talent, dans le rôle d'un personnage monstrueux dont la cruauté semble sans limites.
Violence et passion
Kim Shun-pei est un immigré coréen installé au Japon. A Osaka, il travaille dans une conserverie de poisson, fonde un foyer et devient une personnalité incontournable de son quartier. Mais Kim est un homme fruste, intolérant et surtout, violent. Lorsque l'usine qui l'emploie ferme ses portes, il se met à boire et sa vie bascule peu à peu vers une brutalité de tous les instants. Le réalisateur explique la violence dont fait preuve son personnage par la nature profonde de celui-ci, ce qui le rend encore plus terrifiant. Yoichi Sau fut l'assistant de Nagisa Oshima sur L'Empire des sens, mais aussi acteur pour celui-ci dans Tabou, sur lequel il rencontra Takeshi Kitano. Avec Blood and Bones, il s'est inspiré d'un roman autobiographique pour construire son récit. Il retrace à cette occasion un pan de l'histoire du Japon d'après-guerre, celui de la communauté coréenne issue de l'immigration. Blood and Bones est également un film empreint d'un classicisme dont la rigueur est en tout point admirable, emporté par un Takeshi Kitano magistral.
Pierre Gilieth"
[ Blood and Bones
Japon, 2004, 2h24
Sortie le 20 juillet
Réalisation : Yoichi Sai
Scénario : Chong Wi-shing et Yoichi Sai
Image : Tsuyoshi Hamada
Montage : Yoshiyuki Okuhara
Musique : Taro Iwashiro
Interprétation : Takeshi Kitano, Suzuki Kyoka, Tomoko Tabata, Hirofumi Arai...
Distribution : ARP Sélection ]
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L'enfant de lumière
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heian
Modérateur
Inscrit le: 23 Déc 2003
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Posté le: 21 Juil 2005 21:57 Sujet du message:
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 2 |
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Bon, j'en viens...
C'est un film très dur. Vraiment très dur. Shinpei est un émigré coréen qui fait sa vie dans le ghetto coréen d'Osaka des années 20 à 1984. Il est pétri d'espoirs déçus, de violence et de monstruosité. La réalisation est très belle, mais d'un classicisme qui rend le tout d'une froideur épouvantable. Tous les acteurs sont très efficaces et Takeshi porte le film à bout de bras du début à la fin avec une intensité incroyable. Tout est dans une violence très charnelle et rien n'est épargné de la mort, de la maladie et du handicap, de la décrépitude des corps, du sexe, de la pourriture. Les sentiments et la psychologie du film sont à cette image, inhumains et insoutenables dans tout ce qu'ils ont justement d'humains. Je ne me souviens pas avoir vu un film aussi noir. Bref, on y passe 2h30, on en sort pas bien... Mais c'est quand même un film qui a atteint son but de vouloir nous retourner la tête.
Qui plus est, c'est un des rares films qui traite de l'Histoire sous l'angle coréen avec son immgration et ses ravages, les espoirs fondés par la jeunesse sur la Corée du Nord et la Paradis communiste qui n'augure rien de bon.
_________________
"Parler pour ne rien dire et ne rien dire pour parler sont les deux principes majeurs et rigoureux de tous ceux qui feraient mieux de la fermer avant de l'ouvrir."
P. Dac |
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remuka
7eme Dan
Inscrit le: 22 Sep 2003
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Posté le: 22 Juil 2005 02:09 Sujet du message:
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Je me disais bien que j'avais déja lu quelque chose sur un film dans ce style...
| Citation: | | Fraîchement débarqué de sa Corée natale, Kim Shunpei s’installe à Osaka, des rêves plein la tête. Expatrié au Japon à la recherche de la gloire, de la fortune et surtout d’un travail, Kim Shunpei est un homme qui a toujours agit selon son bon vouloir. Aussi il n’était pas rare qu’un soir, après des jours et des mois d’absence, il rentre ivre mort pour retrouver une famille qui s’accommode de mieux en mieux de ces fugues. Cette soirée là, le seul et unique mot qu’il adressera à sa femme sera « KIMCHI ». A peine ce mot prononcé, Kim, pris d’une pulsion animale, se jette sur son épouse et la viole devant les yeux de leur fille en bas âge, qui regarde sans trop comprendre ce qu’elle voit. (...) |
C'était chez les irremplaçables Sancho does Asia.
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takehiko
Ceinture Marron
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Posté le: 22 Juil 2005 12:32 Sujet du message:
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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D' après vos critiques (heian) et ce que que je viens de lire, ce film, à l' air plutôt réussi... Vivement qu' il passe près de chez moi !
Une petite photo de famille :
| Citation: | Blood and bones
L'irrésistible ascension d'un Coréen ivre de violence, incarné par un Takeshi Kitano fascinant.
En 1923, Shunpei, un jeune paysan coréen, s'embarque pour le Japon. Il contemple les rives d'Osaka avec le même enthousiasme que le héros d'Elia Kazan voyait s'approcher celles de son America, America. Sauf qu'il ne s'agit pas, pour lui, de gagner pacifiquement une Terre promise. C'est plutôt à l'irrésistible ascension d'un fauve que l'on assiste. Du roman, que l'on devine long, de Sogiru Yan, Yoichi Sai a tiré une fresque qui s'étale sur soixante ans. Le temps qu'il faudra à Shunpei pour détruire sa vie et celle de ses proches. La litanie de violences et d'existences gâchées nous est contée par l'un des fils du « monstre », révulsé et fasciné par tous les souvenirs qui remontent à sa conscience.
L'ombre de Balzac (pour les ravages de l'ambition) et de Zola (pour le réalisme proche du naturalisme) plane sur le film et sur Shunpei, personnage extravagant et cinglé, qui n'est, de toute évidence, que le reflet des rapports frénétiques qui opposent une Corée vaincue, humiliée, et un Japon tout-puissant qui l'annexe au début du XXe siècle. Shunpei est coréen, mais il adopte vite les mœurs et les méthodes de sa terre d'accueil. C'est dire qu'il ne vit que pour et par les coups. La violence est en lui. A lui. A ses yeux, l'amour n'est que sexe, mais le sexe n'est que pouvoir et humiliation. Les membres de sa famille n'existent que pour assurer sa puissance. Ses employés, aussi. Et ses ennemis. Le monde entier, en fait, semble lui lancer un perpétuel défi : vaincre.
C'est Takeshi Kitano (le réalisateur de Sonatine et d'Hana-bi) qui interprète Shunpei, et le film lui doit presque tout. S'il est trop âgé, lors des premières séquences, pour incarner un héros trentenaire, il parvient très vite, grâce à ce masque minéral qu'il semble porter sur le visage, à rendre fascinants - voire ambigus, le comble de l'art - le simplisme du personnage, ses hurlements incessants, sa façon bien personnelle de s'adresser aux femmes (« A poil ! ») et sa manière expéditive de régler les rares conflits sociaux - à coups de poing dans la gueule des employés récalcitrants.
Il y a des pauses, où le monstre s'absente, quelques semaines, quelques mois. Alors, ses victimes semblent revivre. « Le paradis », se souvient le narrateur. Et Yoichi Sai filme, en longues scènes lyriques, ce bonheur illusoire. Il rappelle la délicatesse avec laquelle, dans The long day closes, Terence Davies décrivait, lui aussi, l'harmonie que provoquait la disparition du père...
Mais Shunpei ne meurt pas. De chaque absence, il renaît, au contraire, tel un Phénix tyrannique. Le voilà qui ouvre une petite usine de surimi qui prospère. Le voilà, devenu usurier féroce, qui pousse ses créanciers au suicide. Il s'acoquine avec plusieurs femmes qu'il bat comme plâtre. Il roue de coups son gendre, qui aura eu l'impudence de tabasser sa fille. Il chasse de sa maison un fils illégitime, qui aura eu l'imprudence de le narguer.
Le réalisateur a le talent d'épouser l'hystérie du personnage, sans jamais la faire sienne. De plus en plus critique, au contraire, il accompagne Shunpei, muré dans son indifférence et son avarice, jusque dans sa vieillesse solitaire. Et il le montre, dans un dernier défi, léguant son or à qui il ne fallait pas. C'est bien la tragédie d'un homme ridicule qu'il filme.
Encore que le mot « tragédie » soit trop fort. L'astuce du réalisateur, c'est d'avoir précisément conçu sa fresque comme un feuilleton, une suite d'épisodes émouvants ou spectaculaires. L'imagerie l'emporte sur la marche du destin. Mais l'imagerie est superbe. On songe en particulier au moment étonnant où le fils illégitime découvre les cloisons de la maison du père, entièrement tapissées de billets de banque... Et à cet autre où un jeune poète idéaliste quitte Osaka pour la Corée du Nord communiste, à la poursuite d'un avenir qu'il croit meilleur... |
Le titre du film, "Blood & Bones", provient d'une chanson populaire coréenne : "Je tiens mes os de mon père et ma chair de ma mère..."
Souces :Allociné
Télérama
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Aurélie
Ceinture Bleue
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Posté le: 22 Juil 2005 13:21 Sujet du message:
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D'après ce que j'ai pu entendre la performance de Takeshi Kitano contribue énormément à la réussite du film. Le restant étant trop appuyé, pas assez crédible. Est-ce vrai ?
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L'enfant de lumière
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heian
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Posté le: 22 Juil 2005 16:41 Sujet du message:
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C'est un peu cavalier de résumer ce film sur la présence seule de Takeshi. C'est l'histoire du personnage qu'il incarne ; alors c'est un peu normal qu'il soit au premier plan et que le casting ait pas pas choisi une endive à sa place. Je les ai tous trouvés bons. Sauf peut-être celui qui joue Shingi un peu plat.
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P. Dac |
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