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空中庭園 (Kuuchuu teien), le nouveau Toyoda Toshiaki

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remuka
7eme Dan
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MessagePosté le: 11 Juin 2005 07:22    Sujet du message: 空中庭園 (Kuuchuu teien), le nouveau Toyoda Toshiaki

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Le nouveau film de Toyoda Toshiaki, 空中庭園 ("Le jardin suspendu") à qui l'on doit entre autre Pornostar et le magnifique Aoi Haru (yo, Gaboriau ! ) sortira en automne au Japon.
Vous pouvez déja voir le trailer sur le site officiel :
http://kuutyuu.com/
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dareka
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MessagePosté le: 24 Déc 2007 10:02    Sujet du message:

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
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Je reprends ce fil pour vous parler donc de 空中庭園 / Kuuchuu teien :

Après un Aoi Haru ( quelques extraits sur cette page Youtube) du même réalisateur Toshiaki Toyoda (petite biographie), qui ne m'avait pourtant pas tant plu que cela (certains désagréments du point de vue de la forme, surtout), j'ai malgré tout, et je dois le dire par hasard (n'ayant pas prêté attention au nom du réalisateur), fait l'achat de ce Kuchu Teien uniquement sur la base de quelques avis de cinéphiles sur imdb. Que c'était une bonne idée !

Le site officiel (dans lequel vous trouverez aisément le trailer) : http://kuutyuu.com/
La fiche Imdb : http://french.imdb.com/title/tt0460845/
Synopsis : "Nous ne mentons jamais, aucun sujet n'est tabou. Nous essayons de partager le maximum avec les autres", telle est la règle d'or de la famille Kyobashi. Ainsi, ils préservent l'image de la "bonne famille". Mais on découvre rapidement qu'ils dissimulent tous des secrets enfouis qui s'accumulent à l'insu des autres. Ce n'est que lorsque Mina devient la préceptrice de Ko et intègre le cercle familial que les mensonges des Kyobashi ressortent avec une brutale sincérité. (pris du site http://www.evene.fr)

Mon avis :

Toyoda propose dans ce film ce que l'on ne trouve pas si souvent dans le cinéma : un réel engagement d'artiste et de penseur. Il expose la vie d'une famille faussement heureuse qui se montre aussi légère (car "sans tabous") qu'elle est en fait lourde de mensonges et de douleurs partagés mais jamais exprimés, jusqu'au moment où...

Par la forme, Toyoda fait de sa caméra l'expression même d'une très forte symbolique (la mise en image du(des) jardin(s) suspendu(s)/Kuchu Teien en japonais -à noter la symbolique même du titre du film / le temps qui passe par ces tours à 360° que fait la caméra, etc...) Il fait par l'image elle-même la peinture des affres que traverse la famille Kyobashi : quelle scène sublime et intense que celle où la mère de famille (qui reste le centre de l'histoire) renait après moult péripéties -souvent bien plus violentes que ne pourrait le laisser croire une mise en scène toujours attentionnée envers ses personnages- et le simple coup de fil de sa mère lui souhaitant, pour la première fois, "o-tanjôbi omedeto" ; sur le balcon une pluie de sang s'abat sur elle, en pleine douleur d'un nouvel éveil, exprimée par ses cris proches de ceux du bébé qui nait. Quand le cinéma devient magique comme cela, c'en est renversant !

Kyôko Koizumi est tout simplement parfaite de ce rôle de mère qui cherche à tricher sur ses difficultés, sur les maux qui la hantent, en gardant à chaque instant un sourire de pure facade qui n'attend qu'à craquer (à noter la très courte scène où sa fille Mana la surprend dans une supérette, le visage complètement fermé et auquel il faut quelques secondes d'effort pour reprendre ses traits souriants et menteurs) pour laisser entrevoir une jeune fille en pleine douleur à cause de cette enfance malheureuse due à une mère qu'elle considère comme tellement indigne qu'elle en arrive même à lui souhaiter la mort... à haute voix. A voir la longue et très émouvante scène où les deux femmes, mère et fille, se retrouvent autour d'une table, les visages parcourus par les mouvantes lumières des flammes de bougies plantées dans un gâteau d'anniversaire, la mère commençant par dire un peu le pourquoi de ses gestes passés (aussi rudes qu'absurdes) et la fille poursuivant par l'expression même de son indignation, de sa peine déchirante, de sa conception d'une belle relation d'amour et d'éducation entre une mère et son enfant. Que Kyôko Koizumi est belle et son jeu touchant dans cette scène... les frissons me parcourent encore !

Ne plongeant pourtant pas dans le noir et le pessimisme le plus total, ce film garde des formes assez rondes, douces, laisse parfois s'exprimer une certaine drôlerie aussi. Parmi ces drôleries, les relations extra-conjugales d'un mari délaissé sexuellement par son épouse depuis 5 ans, les manières et l'attitude "décalées" de la grand-mère, les errements sexuels aussi de l'adolescente Mana, la timidité dans les nuages du jeune garçon, etc... La sexualité a, d'ailleurs, un rôle très important dans ce film : révélateur de soi-même, biais de la procréation et de la création de la famille, divertissement et expédient des besoin de libération les plus naturels...

Mais ces choses frivoles et colorées (mais non sans fond sérieux) peut-être aussi parce qu'on finit souvent par pleurer bien plus lourdement lorsque l'on riait légèrement l'instant d'avant...

Encore une fois, je ne vais pas développer sur l'analyse plus profonde du film, je préfère vous laisser le plaisir de le faire vous-même. Il n'en reste pas moins évident qu'il est à lire beaucoup de choses dans ce film, que ses strates sont multiples et comme "croissantes" : on parle d'une famille au Japon. Le réalisateur fait une critique bien plus dure qu'il n'y parait (les formes douces des images pourraient laisser croire le contraire) des codes sociaux et moraux de son pays. Par-delà cette spécificité nippone, très forte il est vrai, n'y pourrait-on pas lire pourtant quelque chose de plus universel ? Les rapports dans les familles, des parents aux enfants, les liens affectifs, moraux, intellectuels aussi (comment conçoit-on l'idée d'une famille), tout cela peut trouver son écho ailleurs qu'uniquement au Japon, je pense.

Ce film est, en tous les cas, une très belle découverte pour moi. Espérons qu'il le soit aussi pour vous.
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manifesto
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Points: 889

MessagePosté le: 24 Déc 2007 15:26    Sujet du message:

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Cette histoire vient d'un livre.
http://www.amazon.co.jp/%E7%A9%BA%E4%B8%AD%E5%BA%AD%E5%9C%92-%E8%A7%92%E7%94%B0-%E5%85%89%E4%BB%A3/dp/4167672030
J'adore cette auteure. Ce roman m'avait semblé un peu long, la longue décadence vers le mensonge et les non dits devenait un peu dure.

Ce qui me semble toujours inquiétant dans les romans de Kakuda c'est la distance entre les personnages et leur propre vie qui semble guidée plus par leur destin que leur propre volonté.
Une distance entre soi même et sa propre vie.
Par exemple dans ce roman l'attitude de Mina et sa relation ambigue entre le pere/fils, la fille Kobayashi (dont je me rappelle plus le prenom), le père qui trompe sans trop savoir pourquoi...

J'ai vraiment hate de pouvoir voir le film d'autant plus que koizumi est une super actrice.

Je vous conseille de lire ces romans qui ne sont pas si dur pour ceux qui comme moi ne sont pas bilingues ...
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dareka
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Inscrit le: 08 Juin 2006
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MessagePosté le: 24 Déc 2007 16:10    Sujet du message:

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C'est Kyobashi, et non Kobayashi, et le prénom est Mana, j'en ai parlé dans mon mot Very Happy
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