[onizuka]

[ElieDeLeuze]

Ce que je trouve hallucinant, c'est l'argument avancé : l'évidence que la pudeur est synonyme de pudibonderie haineuse de la nudité. Il n'y a aucune nécessité de faire du Sumo un sport homologué par le Vatican et les prédicateurs des bible-classes de la maison blanche. C'est incroyable comme les moralistes névrosés se donnent du mal pour détruire toute manifestation culturelle qui ne leur convient pas.
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J'exige de mon lecteur une certaine intelligence. Il est peu probable que ce soit votre cas, veuillez passer au message suivant. Merci de votre compréhension.

[titou]

Dans un reportage qui était passé sur France5 il y'a quelques mois (et qui paraissait dater de 2 ou 3 ans), cette même association autorisait déjà l'utilisation du pantalon pour les jeunes enfants (et du tshirt pour les femmes).

Rien de neuf sous le soleil.

En fait cette association essaye de rendre le sumo attractif (au niveau national mais aussi international) en adoptant une politique assez "aggressive" par rapport à ce que fait (je dirais plutôt ce que ne fait pas) la NSK: ouverture aux femmes, différentes catégories de poids, tenues intégrales etc... (l'objectif avoué est que le sumo devienne sport olympique).

Un débat sur la nécéssité d'une évolution dans ce sport se pose depuis quelques temps déjà (baisse de fréquentation et perte d'intérêt des japonais) mais la NSK campe pour l'instant sur sa politique, préservant ainsi les traditions.

Vont-ils droit dans le mur ou pas? C'est possible mais pour ma part, ce qui fait le charme du sumo, c'est cette tradition et tout le folklore qui y est rattaché (avec bien sûr les exploits sportifs). Et je pense que de nombreux amateurs (dont notre président J.Chirac qui a assisté à la 14ème journée du Haru Basho,samedi 27, et qui a diné avec certains lutteurs le soir même ) ont la même opinion. En supprimant ce côté traditionnel, le sumo ne sera plus qu'une simple déclinaison de la lutte telle que nous la connaissons.

Je ne pense donc pas que des réformes aussi brutales soient bénéfiques:
- de toute façon dans nos pays, le sumo ne marchera jamais non seulement car il ne fait pas partie de notre culture mais en plus il donne une image assez péjorative de la personne qui se passionnerait ou pratiquerait (image de l'obèse en slip bien ancrée)
- le sumo n'aurait plus cette identité japonaise propre, ce qui pourrait démolir la base des fans de ce sport: les japonais eux-même

[Emile]

Bonjour.
J'ai assisté au 10e championnat du monde de Sumo qui a eu lieu à Hirosaki (Aomori-ken) en 2001.
Les compétiteurs avaient alors déjà le droit de porter le "pantalon", qui est en fait un short "moulant" comme celui des cyclistes.
De même les femmes portaient une tenue semblable à celle de la lutte.
Cependant les compétiteurs et compétitrices portent le mawashi par dessus.
Le sumo professionnel au Japon et les championnats du monde sont en tout cas complètement distincts, et je ne pense pas que le port du short ne soit jamais autorisé lors des tournois professionnels japonais.
De même aucun des lutteurs professionnels japonais ne participe à ces championnats du monde.
Lors des 10e championnats du monde, l'équipe japonaise était composée d'amateurs dont des pratiquants universitaires.

NB: tous les lutteurs de sumo ne sont pas des obèses

[Yoo]

Cette discipline en souffrirait très certainement, si cette mesure devait passer. Ce puritanisme très certainement mal placé ne contribuerait certainement pas à promouvoir le Sumo, qui semble déjà pas mal peiner à se faire une place au soleil. Et peut-être deviendra t'elle aussi trop banalisée car, comme dans d'autres disciplines martiales, le côté "tradition" est certainement quelque chose qui attire. Maintenant, je ne veux pas non plus dire que toute réforme est obligatoirement mauvaise mais il convient de s'interroger sur le bien fondé de certaines d'entres elles (par exemple, en tant que "taekwondoiste", je ne me verrais pas combattre en t-shirt, shirt et baskets). J'espère ne pas paraitre trop obscurantiste en défendant ce point de vue mais je crois que d'aller à l'encontre de certaines traditions d'une discipline comme le Sumo, c'est probablement lui faire plus de mal que de bien...