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Les ianfu, femmes de réconfort de l'Armée impériale

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le sourd
1ere Dan
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Inscrit le: 23 Sep 2003
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Points: 1888

MessagePosté le: 12 Fév 2005 13:34    Sujet du message: Les ianfu, femmes de réconfort de l'Armée impériale

 Note du Post : 3.5   Nombre d'avis : 2
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Botchan m'a conseillé de mettre la dépêche dans le forum "le japon dans le monde". Il estime que cette dépêche peut fournir un fil intéressant sur un sujet "important et d'actualité".



Citation:
La NHK accusée d'avoir censuré un documentaire sur les esclaves sexuelles


Des médias de gauche ont accusé l'influente chaîne de radio-télévision publique japonaise NHK d'avoir censuré à la suite de pressions politiques un documentaire consacré aux esclaves sexuelles asiatiques de l'armée nippone pendant la Seconde Guerre mondiale.Selon le quotidien de gauche Asahi Shimbun, NHK a consenti à supprimer plusieurs séquences de ce documentaire de 2001 à la suite de l'intervention de deux dirigeants du Parti Libéral Démocrate (PLD, conservateur) au pouvoir.L'affaire "souligne les relations de proximité entretenues entre NHK et la classe politique parce que la chaîne a besoin de l'approbation du Parlement pour faire voter son budget annuel", a commenté l'Asahi.Les deux responsables du PLD ont reconnu avoir rencontré la direction de NHK à propos du documentaire controversé, et lui avoir demandé d'être "objective", mais ils nient avoir exercé des pressions.NHK a également farouchement démenti, accusant le quotidien de "distorsion des faits", et réclame des excuses et un "rectificatif" à l'Asahi qui possède par ailleurs une chaîne de télévision rivale.Les grands quotidiens de droite --Yomiuri et Sankei Shimbun-- ont volé au secours de la radio-télévision d'Etat, véritable institution qui a longtemps joui d'une grande réputation et considération, à l'instar par exemple de la En revanche, l'Asahi a reçu l'appui du quotidien de centre-gauche Mainichi Shimbun.Le NHK, souvent accusée d'arrogance par ses détracteurs, a été récemment éclaboussée par plusieurs scandales, des membres du personnel ayant notamment dérobé des redevances de spectateurs, falsifié des reçus et accepté le remboursement de notes de frais sans être jamais partis en reportage.hih-np-agr/bds/lmt



source: AFP


Notons que j'avais posté la dépêche dans le topic "la guerre vue par les Japonais" daté du 15 janvier 2005, sans savoir si je devais la mettre sur ce topic ou non. D'où le conseil de Botchan.


Bien entendu, comme le sujet du topic traite d'un aspect très sensible de la seconde guerre mondiale en Asie, je vous demanderais de bien vouloir le traiter avec tact, respect, modération, sans parti-pris, sans abuser du saké. Wink En espérant que le fil ne soit pas verrouillé après des discussions a priori orageuses.^^[/i]
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benkun
3eme Dan
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MessagePosté le: 12 Fév 2005 13:58    Sujet du message:

 Note du Post : 3.25   Nombre d'avis : 4
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J'avais lu le livre fort interessant de George Hicks : The comfort women sur le sujet.
Il estimait le nombre de ces femmes-esclaves a environ 140 000. Malgre ce que beaucoup pensent aujourd'hui, il ne s'agit pas seulement de Coreennes (meme si elles representaient 80% de ces prostituees) : des femmes venant de Mandchourie, de Kyuu-shuu, de Taiwan ou d'Indonesie, parfois des Philippines partagaient le meme destin...
Il faudra que je retrouve les chiffres exacts des nationalites des "femmes de reconfort", je les posterai...

Ces femmes pouvaient avoir plus de 50 rapports par jour, elles mouraient frequemment des leurs rapports avec les soldats.
Ce qui n'inquietait evidemment pas l'armee : elle preferait proteger ses soldats des maladies, et les empecher de faire des enfants a ces femmes, car, l'ideologie raciste des hommes de cet epoque faisait que "melanger le sang japonais avec celui de races inferieures" ne pouvait que nuire, a terme, a la puissance du Japon et de sa race conquerante...

je viens de trouver un lien qui resume le livre cite ci-dessus, si vous voulez en savoir plus sur le sujet :
http://www.alyon.org/generale/articles/le_japon/histoire_geographie/femmes_de_reconfort.html
_________________
http://www.supercagouille.com/
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Shiro
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MessagePosté le: 12 Fév 2005 13:59    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Mon commentaire n'a rien a voir avec les " femmes de reconfort " mais je voulais simplement signaler que NHK ne donne pas toujours les memes nouvelles que la chaine TBS. Si vous voulez avoir acces a plus de nouvelles, je pense qu'il vaut mieux ne pas se fier a NHK.

La chaine TBS appartient je pense au groupe de Mainichi-Shinbun.
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Botchan
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Inscrit le: 11 Sep 2004
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Points: 11619

MessagePosté le: 13 Fév 2005 03:31    Sujet du message:

 Note du Post : 4.75   Nombre d'avis : 4
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Oui, merci le sourd d'avoir transféré ton post, il permet de consacrer un fil à ce problème dramatique des "ianfu". Dans différents fils il y a déjà eu plusieurs mini-débats sur la question mais en allant sur le moteur de recherche, je me suis aperçu que celui-ci ne les retrouvait pas, d'où l'initiative de créer un fil spécial.

Et tout d'abord un point pour la présentation : la traduction traditionnelle est "femmes de réconfort", je tiens à dire que l'on peut aussi le traduire par "aide-soulageante"... le "jeu" de mots avec "aide-soignante" n'a rien de personnel, au contraire il est d'origine : ianfu renvoyait dans le lexique de l'organisation militaire à kan'gofu c'est-à-dire stricto sensu , "aide-soignante".
Soins médicaux et soulagements organiques ; l'infirmerie, les toilettes et le bordel, voilà les trois fonctions vitales que toute armée en opération a à coeur de s'assurer pour mieux détruire... le Saïgon de la guerre du Vietnam reste le meilleur exemple de l'industrie sexuelle que génère la consommation militaire. Et c'est même un argument des défenseurs de l'Armée impériale : "l'armée japonaise n'a fait que ce toutes les armées du monde font", mais en plus "le système de ianfu était sensé éviter les viols massifs" (!), "c'est la justice des vainqueurs qui martyrise le Japon vaincu" etc... donc, les soldats deviennent les victimes et les "putes", les coupables. Amen.
Or tout le problème, c'est l'application cynique (typique du fascisme) de l'organisation de l'Armée impériale qui transforma la prostitution en esclavage sexuel , tout comme le régime nazi a pu poussé le degré du cynisme scientifique dans l'extermination génocidaire des Juifs...

Des défenseurs de l'Armée impériale ? cela existe-t-il vraiment ?
... L’histoire de la NHK est une réponse, et je vous assure que lorsque l'on lit le Yomiuri, pas de doute : un bon ramassis de péquenots raffolent de ses horreurs et ne reculent devant rien pour célébrer leur culte.
Ils sont même très haut placés : ici, je vais vous livrer la dernière "perle" éditoriale du Yomiuri (journal quotidien japonais le plus vendu au Japon et dans le monde, avec 4.500.000 d'exemplaires ; c'est la tribune idéologique du PLD).

L'éditorial en question est celui du 6 février dernier, il y a une semaine.
Voici le lien internet, et un résumé qui s’efforce d’être autant explicite que l’article lui-même :
Le titre est
Citation:
« Quel était le but de la « Fondation pour les Femmes » ?
Signe premier de la rhétorique révisionniste du Yomiuri, l’édito commence par un tonitruant iwayuru ianfu : « les prétendues ianfu »… Ca plante le décor (l'expression est reprise en conclusion. NB : lorsque le Yomiuri parle des criminels de guerre de l'Armée japonaise, notamment ceux enterrés au Yasukuni, il utilise toujours cette même expression des "prétendus criminels de guerre": iwayuru senpan ...).

On apprend alors que la fondation en question fut fondée en 1995 avec 600 millons de Yen de fonds à redistribuer aux anciennes ianfu de Corée, Taiwan et Philippines. Celles-ci étant au nombre de… 285 anciennes esclaves. L'édito précise que c’est l'administration Miyazawa (Miyazawa, Premier ministre de octobre 1991 à juillet 1993) qui avait reconnu le caractère forcé de la prostitution face au gouvernement coréen.

Mais le Yomiuri poursuit en disant que le gouvernement japonais d'alors s'est fait avoir : ce qui s’est passé dans les années 1990 était organisé par un mouvement coréen de manipulation médiatique, je cite :
« Cependant, depuis le début, dans le processus qui amena la création de cette « Fondation » on opéra des déformations historiques majeures. Par exemple, une partie des journaux a fait campagne pour faire du système des « Régiments de femmes volontaires » (des travailleurs de temps de guerre), l’organisation de « Chasse de femmes de réconfort » de l’ex-Armée japonaise. Cela a disséminé à l’intérieur du pays [Japon] une conscience historique faussée étendant le fait d’avoir été contrainte à toutes les femmes de réconfort, et, particulièrement en Corée, cela a suscité un émoi réprobateur.
しかし、もともと、この「基金」が創設された経緯には、歴史の歪曲(わいきょく)が大きく作用していた。たとえば、一部の新聞が、戦時勤労動員だった「女子挺身(ていしん)隊」制度を、旧日本軍の“慰安婦狩り”システムだったとするキャンペーンを展開したりした。これが、慰安婦はすべて強制連行によるものという誤った歴史認識を国内外に振りまくことになり、とりわけ韓国国民に、感情的な反応を呼び起こした。
Le Yomiuri explique ainsi les propos du Porte-Parole du gouvernement Miyazawa , M. Kano, qui reconnut dans un discours que « il était aussi arrivé que les autorités publiques japonaises participent directement [à la contrainte des femmes de réconfort] ». Les plus hauts dirigeants japonais ont été manipulés par des quelques prostituées à la retraite… c’est le message du Yomiuri !
Heureusement, face à cette débandade des dirigeants, le Yomirui célèbre les démentis qui avaient été proclamés alors par un des vice-porte-parole, Nobuo Ishihara [merci Fred] et par le président de la Commission des Affaires étrangères du Parlement (dont le nom n’est pas donné). Le Yomiuri exprime ses regrets que le gouvernement ait alors « naturellement » (sic) suivi le discours de M. Kano.
Ainsi, « l’opinion japonaise a cru tout cela et a fait pression pour la création de la Fondation » en question…
Ainsi s’explique, selon le Yomiuri, la querelle entre la NHK (télévision publique japonaise) et le Asahi (quotidien d’opposition), elle trouve son origine dans ce « mouvement » d’opinion… ainsi aussi du 「女性国際戦犯法廷」, la Cour Pénale internationale ayant codifié, dans ses statuts de 1998, l’esclavage sexuel et la prostitution forcée comme des Crimes de guerre et contre l’Humanité. (si si, c’est ce que dit le Yomirui !).
Une fois qu’on a avalé tout ça, la place est faite, le lecteur est conditionné pour la conclusion qui achève l'inversion du bon sens, les coupables sont victimes, les victimes sont coupables, la réalité historique n'est pas la vérité établie scientifiquement mais ce sont nos mensonges révisionnistes (souvenez-vous de l'introduction) :
「基金」設立には、歴史的事実の冷静な検証が欠けていた。事業に終始、疑念がつきまとったのも当然である。
«A la fondation de la Fondation, il manquait une inspection sereine de la vérité historique. Il est naturel que le travail de la Fondation soit, du début à la fin, condamné à la suspicion. »

Le grand drame de ce que je viens d’exposer, c’est bien sûr qu’il s’agit du journal le plus lu dans le Japon et de celui qui reflète les objectifs, l’idéologie du PLD, le parti unique au pouvoir. Etre la tribune idéologique du PLD, cela implique de donner des leçons aux dirigeants qui, pour gouverner, doivent agir par des moyens détournés de l’idéologie : le gouvernement Miyazawa n’a pas reconnu les crimes contre les ianfu parce qu’il le désirait après avoir manipulé par un groupement de prostituées retraitées coréennes, mais parce qu’il y était obligé dans le cadre de la politique générale japonaise pour redorer son blason, pour mieux prendre une nouvelle dimension après que l’effondrement soviétique en 1991 ait laissé tant de « place politique vide ». On pense aux excuses de l’empereur en Chine en 1992, à celles du Premier ministre Murayama en 1994 pour citer les plus marquantes etc.).

Il est aussi intéressant de noter que la fondation a une somme fixe pour un nombre fixe de ianfu… 285 sur les 140.000 évoquées plus haut par Benkun !!
On a véhiculé l’idée que le problème des ianfu avait réglé justement en donnant à chacune d’elle 100.000 Frcs… or, on comprend avec cet édito qu’il ne s’agit que de 285 personnes !!
Je me souviens avoir lu fin décembre, un article maison du Yomiuri qui racontait la formidable aventure de membres de cette fondation apportant l’indemnité à un vieille ianfu coréenne… le journaliste, un poète, raconte la joie et l’émotion de (pour transcrire l’ambiance de l’article) « la vieille pute » quand on lui a lu la lettre d’excuses du Gouvernement japonais qui accompagnait les sousous. Le journal ne voulait surtout pas faire comprendre à ses lecteurs que la pauvre femme pleurait rien qu’aux souvenirs que cela suscitait pour elle… pour le Yomiuri, ces pleurs étaient ceux d’une mortelle, une sale rôturière prostituée, une moins-que-rien, ayant l’immense honneur de se voir adresser en personne une lettre d’excuses de l’Etat impérial japonais et qui voulait dire "Non, je vous en prie, je ne mérite pas ça"...
Vous voyez, finalement, je vous épargne le plus horrible de ce journal ; je dois avouer que je n’ai pas eu l’idée de conserver un tel chiffon, ma conscience m'impose des limites.
Pas comme celles de la rédaction du Yomirui ou de la NHK.
_________________
"Avec ce pouvoir [de la réthorique], tu feras ton esclave du médecin, ton esclave du pédotribe et, quant au fameux financier, on reconnaîtra que ce n'est pas pour lui qu'il amasse de l'argent mais pour autrui, pour toi qui sais parler et persuader les foules." Platon, Gorgias (IVème siècle avant J-C) - NB : suis privé du droit de notation depuis Fukushima, devinez pourquoi !-


Dernière édition par Botchan le 13 Fév 2005 23:57; édité 1 fois
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frederic
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MessagePosté le: 13 Fév 2005 23:18    Sujet du message: Polemique mique mique, s'en allait tout simplement

 Note du Post : 4.83   Nombre d'avis : 6
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Voila en effet encore un sujet qui prête à discorde.
Mais pourquoi d'ailleurs?
Le problème des femmes de réconfort concerne l'armée japonaise et la seconde guerre mondiale et pourtant on à l'impression qu'il est toujours traité comme un sujet d'actualité.
Le débat est multiple, il devrait être historique mais est essentiellement politique. Il suffit de faire une recherche rapide dans Yahoo Japan sur le mot "Femme de réconfort" pour trouver une multitude de sites titrant "le mensonge sur les Ianfu".

Mais qu'est qui est remis en cause? Ou est le mensonge? Quelle est cette polémique?

Voici quelques facettes du problème :

-Le débat historique:
C'est encore une question de chiffre qui est mise en avant comme le montre l'article de Wikipedia sur le sujet 1, elles étaient environ 20 000 au total pour les chercheurs japonais les plus réducteurs et 200 000 en comptant seulement les coréennes pour la Corée du Nord ou en comptant seulement les chinoises pour un chercheur chinois. Le plus raisonable dans l'état actuel des connaissances est d'estimer leur nombre entre 50 000 et 200 000 mais la n'est pas le nerf de la guerre idéologique qui se joue sur cette question d'histoire.
Si l'on veut connaitre les faits le plus simple est encore de consulter des ouvrages historiques et ce qui c'est fait de mieux pour le moment reste encore les recherches de YOSHIMI Yoshiaki, seulement voila dans les ouvrages qui traite de ce sujet on trouve aussi le livre d'un certain HATA Ikuhiko (celui qui estime le nombre de Ianfu à 20 000) un professeur spécialiste des faits militaires et dont le travail est apprécié et reconnu de ses pairs. Son livre minimise le nombre de victime, ne les appelle pas d'ailleurs victimes mais volontaire et de plus signale qu'elles ont toujours été bien traitées, remettant sérieusement en cause le masochisme d'après-guerre qui a poussé les japonais à voir le mal partout dès qu'on parlait de seconde guerre mondiale. Ce livre venant d'un professeur reconnu pourrait faire douter si il n'était pas truffé d'erreurs historiques, de falsification de documents et de raccourcis et de spéculations vaseuses. Dès la sortie de ce livre des historiens ont su montrer preuve irréfutables à l'appui les erreurs de ce livre et regretter un tel écart venant d'un confrère pourtant apprécié pour son travail. Seulement voila, HATA est un sensei et sa "position" son "interpretation de l'hsitoire" doit etre respecte dans une optique d'"objectivité" qui fait passé jusque dans le débat public le révisionisme et le négationisme pour "une vision de l'histoire à respecter dans un but d'un débat équilibré" (équilibré en opposition au discours commun réputé gauchiste. HATA a d'ailleurs été choisi pour représenter l'"objectivité" et la "balance" dans la fabrication du documentaire de la NHK comme je l'ai décrit dans ce fil :
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=6824
Le débat ici s'éloigne donc de l'hisitoire pour rentrer en pleine politique mais avant d'aborder le problème j'aimerais continuer sur l'idée de la polémique et de son succés.

-La polémique : Et si le Japon était bon?
C'est très souvent dans cet optique que sont présentés les débats, en opposition à un "Japon mauvais masochiste" on oppose "un bon Japon". Le glissement du débat historique et du jugmenet de valeur glisse ainsi vers le débat nationaliste. Parler des Ianfu revient à critiquer le Japon et ainsi à critiquer les japonais dans leur ensemble, on ne fait plus la distinction entre la morale, l'individu, les responsabilités et tout le débat se résume à un "pour ou contre le Japon". C'est le mode d'expression favori du dessinateur KOBAYASHI Yoshinori, qui dans sa série "Gomanizumu Sengen"2 a essayé de montrer une autre vision du Japon. KOBAYASHI qui a obtenu une reconnaissance et une certaine crédibilité auprès des jeunes pour avoir défendu les victimes de transfusion de sang contaminé par le VIH contre l'état c'est ensuite attaqué à réétudier méticuleusement l'hisitoire du Japon et de la seconde guerre mondiale pour y critiquer ce fameux "pacifisme de gauchiste masochiste" et réahabiliter une certaine image du Japon. Il faudrait un post entier pour parler un peu mieux de ce personnage mais disons tout simplement qu'il s'est fait le porte-parole auprès des jeunes et du grand public du révisionisme japonais proné notamment par NISHIO Kanji 2.
Avec ce genre de manga la polemique se transforme car meme quand KOBAYASHI aborde la question des Ianfu, ce n'est plus vraiment de leur sort dont on parle mais des "japonais victimes de la méchanceté ou jalousie étrangère". En plus du révisionisme historique flagrant (combattu notamment par UESUGI Satoshi dans son livre Datsu Gomanizumu Sengen) on oppose une vision "étrangère" à une vision "japonaise". La vision étrangère est celle des vainqueurs américains, qui par leur statut de vainqueur perd automatiquement toute objectivité, celle des chinois qui sont de toute façon des communistes qui détestent les japonais ou des coréens chez qui l'on dénonce l'appat du gain (alors qu'il n'en a JAMAIS été question dans aucune des revendications politiques coréennes depuis l'accord de 1965 3) le tout soupoudré d'un bon vieux sentiment de mépris envers les autres "sous-peuples" d'asie. La polémique tourne alors autour d'une représentation fantasmagorique ou le Japon serait accusé par l'etranger (les victimes de plus en plus presentées comme "supposée") dans une sorte de tribunal mondial ou les "étrangers" juge le Japon et ou celui-ci doit se défendre contre ce complot de "bon penseurs gauchiste" et prouver son bon droit. C'est la porte ouverte aux réactions émotives, au patriotisme aveugle, au relent de nationalsime, au racisme, etc... qui pullulent dans les sites d'extrêmes dorite omniprésents dans les résultats de recherche du Ianfu dans un google ou Yahoo Japan.
Mais attention, il ne faut pas s'y tromper, tout cette rethorique a un but et un seul, les attaques et les arguments ne sont pas destinés à l"etranger" mais au japonais, tous ces discours sont la pour peser dans un debat interne, un debat entre japonais ou l'etranger n'a que tres peu de place et d'importance, mais ou la question se resume a "etes-vous un bon japonais qui aimait votre pays ou une mauviette d'intellectuel gauchiste pacifiste et masochiste". On ne parle plus des Ianfu, on défend son pays contre les attaques de l'étranger (essentiellement chinois, alors que c'est la Corée qui a été la principale victime et la principale accusatrice) et des traitres gauchistes (les intellectuels qui dénoncent les crimes seulement, les intellectuels qui nient leur éxistence sont des "visionnaires" eux Confused ).
Le debat hsitorique est alors completement biésé tombant dans le debat passionnel, au enjeux politiques.

-Le debat politique
Botchan à déjà présenté l'aspect de la récupération et la diffusion de cette polémique dans un objectif politique, au profit du PLD, de la droite conservatrice et de l'extreme droite. J'aimerais un peu m'élogner du discours général pour revenir à des exemples précis pour comprendre les faits qui relie l'histoire des Ianfu et cette politique.

Arrow Prostitution et morale
Un des arguments des révisionistes est qu'il y a une hystérie autour de la prostitution qui est pourtant accepté dans nos société et qui deviendrait intolérable à partir du moment ou c'est l'armée japonaise qui en profite. Ils dénoncent une hypocrisie (toutes les armées font ça), un racisme anti-japonais de la part des vainqueurs moralisateurs américains (et blancs) et surtout pronent en fait la sagesse et la bonté de l'armée nipponne qui pour éviter le viol de civil à crée des bordels pour soulager ses soldats aupres de professionnelles (qui se font de l'argent) consentantes et volontaires.
Le probleme c'est que c'est déformer les faits et rendre un jugement cruels et machiste sous couvert d'ouverture d'esprit.
La prostituion était reglementée au Japon, inscription des prostitueés auprés de la police (professionelle majeure et consentante), zones limites des lieux de prostitution (bordels dont l'installation attire de plus en plus la réprobation des habitants), punitions de l'exploitation et de la violence (traite des femmes interdites, prostitution des mineures interdite, maltraitance envers les prostitue passible d'emprisonement) et liberte des prostitue de choisir leur client ou de quitter leur profession. Toutes ces lois sont la pour montrer que la prostituion était encadré juridiquement et que les droits des prostituées étaient reconnus ainsi que les abus, il est aussi evident qu'il existait tout un marché qui se moquait de ces lois et qui les enfreignait, marché tenu par les maquereaux et la mafia. Dans tous les cas les bordels était donc des "entreprises" privées controlées par la loi.
Quand est-il des Ianjo, les bordels attachés à l'armée?
Et bien c'est l'armée qui les a crée pour l'usage exclusif de ses employés cadres et soldats et ce au frais du contribuable. Les filles y sont souvent mineures, recrutées parfois de force mais aussi souvent attiré par le gain ou les mots doux de recruteurs. L'exemple est connus des prostitués qui travaillé pour les anglais et qui ont accepté volontier de travailler pour les liberateurs japonais, contente d'exercer leur metier avec des asiatiques mais furent vite desenchantées quand elle découvrirent que d'un client arrangue dans la rue elle devait passer a 10 soldats a la queuleuleu, de grès ou de forces. Les femmes et filles se retrouvent enfermées, forcées à subir les saillis de dizaine de soldats par jour, parfois attachées ou frappées, sous payées voire pas payées du tout, elles deviennent des esclaves sexuelles au profit d'un maquereaux qui s'appelle "Armée de terre du Grand Japon" et ce au frais du contribuable japonais. Durant la seconde guerre mondiale, le Japon est l'unique pays et etat a avoir concu et organisé, instituionalisé un tel systeme. L'exemple des hollandaises, prisonnieres qui furent forcees a la prostitution et dont le cas donna lieu a un proces lors du tribunal de Tokyo montre qu'un tel systeme n'empéchait nullement les viols de civil en temps de guerre, il l'institutionalisait.

Arrow Honte et fierté
Devant cela on peut se poser la question, les japonais sont-ils des barbares puisque les revionsionistes clament que la "prostitution" des Ianfu n'est pas choquante pour un japonais (dixit HATA) et que de toute façon c'était la guerre?
Et bien non, les japonais sont comme nous, même dans leurs jugements, l'armée avait tellement peur que l'existence de ces bordels soit connus de la population qu'elle a tous fait pour en préserver l'image ou l'anonymat. Elle fit circuler des notes pour signaler au recruteurs qu'ils devaient arréter de "forcer" les filles à les suivres ou a les enlever parceque cela provoqué un mécontentement populaire, elle mit en place un systeme combiné avec la police pour organiser le mieux possible ces recrutements au Japon, afin que les recruteurs ne soit pas confondus avec des maquereaux afin de provoquer le moins de remou et préserver 'l'image de l'arméé et de l'etat"
Ce qui est en cause dans tous ça, c'est bien l'état. L'armée a crée les Ianjo pour remedier au scandale des viols commis par son armée, viol qui nuisait à l'image de l'armée (ces braves soldats plein de droiture et d'honneur) et donc à l'empereur. Pourquoi alors traiter les femmes dans ces bordels militaires sans aucun égard, avec un mépris total des lois que l'état à lui même crée? Et bien sans doute aussi pour préserver l'image de l'état, comment expliquer à la population que pour ses "valeureux soldats" partis loin de leur femmes, fiancees ou meres defendre leur pays, l'armee a cree des bordels. Comment accepter qu'une femme refuse d'assouvir les pulsions de ces soldats, comment tolerer qu'une femme puisse refuser d'aller sur un champ de guerre se faire penetrer de force par des soldats puants qui viennent de se battre, comment refuser a des soldats valeureux le droit d'assouvir leur fantasme sur des gamines de 14 ans. L'armee ne pouvait pas plus tolerer les droits de ses Ianfu qu'elle ne pouvait risquer de reveler leur existence. L'armee bafouait tout les droits, jusque aux droits de l'etat japonais lui-meme pour preserver l'image de l'etat.

Et que font les revisionistes?
Ils defendent avant tout, avant toute morale, avant tout respect des victimes, avant le droit des individus, avant les faits, avant meme l'opinion, ils defendent encore une fois l'etat. Ils defendent ce Japon ou les japonais ne font qu'un ou pour la defense du grand "Japon" on sacrifient sa vie, on ne respecte meme plus les regles que l'on cree, tous ce que l'on respecte c'est le fantasme d'un "Grand Japon immuable et immortel", un paradis perdu.
KOBAYASHI dans son Sensoron ne supporte pas le fait d'imaginer une seconde que l'on puisse insulter la memoire de son grand pere qui c'est battu durant la seconde guerre mondiale en acceptant l'idée que l'armee japonais ai pu commettre des atrocites. Il ne supporte pas l'idee que ses ancetres vénérés aient pu fauter. Les nationalsites ne supportent pas qu'un étranger critique le Japon, car ils se sentent personnellement visés, un ISHIHARA Shintaro ne supporte pas que l'on puisse octroyer autant de droit a des citoyens car la masse doit rester obeissante avant tout et laisser a l'elite le soin de penser, de décider et de diriger. C'est cet aveuglement passionnel et fanatique souvent inconscient qui domine tres souvent le debat public sur les Ianfu, qui explique aussi en parti les dérapages impensables d'un historien aussi méticuleux que HATA dans son livre sur les Ianfu.

Du débat historique on glisse très facilement vers le politique et sur l'exploitation idéologique des faits, dans un sens comme dans l'autre (je me suis concentré sur les nationalistes au Japon mais il existence quelques dérives inverses aussi, japonaise comme étrangère).
Un exemple amusant est le post précedent de Botchan ou il a confondu ISHIHARA Nobuo (cité dans l'article du Yomiuri et auteur des déclarations polémiques lorsqu'il était vice-secrétaire général du cabinet de MIYAZAWA) et ISHIHARA Shintaro (Craignos Shin-chan) qui n'a aucun lien particulier avec Nobuo, dans la lecture ative de l'article, je suis sur que ce lapsus n'était pas intentionnel et du a un manque d'attention mais il montre aussi les dérives que peuvent provoquer le débat passionnel, on voit des choses la ou il n'y en a pas, ce qui fausse notre discours mais surtout notre jugement.

Ce sont les faits qui doivent nous faire remettre en cause notre façon de penser si nécessaire et pas notre façon de penser qui doit remettre en cause des faits si nécessaire.

Voila, maintenant si il y a des points que vous trouvez obscurs ou pas clair dans l'histoire des Ianfu débattons.
Je me suis avancé en interprétant l'origine des débats sur une défense de l'image de l'état, en interprétant de la même manière l'exploitation des Ianfu par une "obligation" nationalsite, mais cela reste une interprétation, donc ouvert à la critique.

PS: Pour Shiro, excuse-moi mais j'ai une très mauvaise image de TBS qui en temps que voisin du scrotum rempli très bien son rôle mais qui en temps que chaine de télévision ne vaut pas grand chose (voyeuriste, raccoleuse, réactionnaire, dégradante, conservatrice, etc...) quand a son journal télévisé autant regarder FOX NEWS, c'est presque plus objectif. En tous cas c'est le souvenir que j'en ai, à mon avis NHK reste malgrès son tuteur de meilleure qualité. C'est pas parceque le restaurant n'est pas très bon qu'il faut manger dans les poubelles.


Références:
1 http://ja.wikipedia.org/wiki/%E6%85%B0%E5%AE%89%E5%A9%A6
2 Sur KOBAYASHI et NISHIOKA à travers la polémique sur le révisionnisme des manuels scolaire par l'excellent Arnaud NANTA
http://www.amnistia.net/news/articles/negdoss/japnega/japnega.htm
3 Voir le fil suivant http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?p=52580&highlight=#52580
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"Il parraît que ce sont les grecs qui ont inventé la démocratie, oulàlà, heureusement que pour mieux faire passer ça ils avaient dejà inventé la sodomie!" La Blonde
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benkun
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MessagePosté le: 18 Mar 2005 14:33    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 2
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Vous avez tous bien travaille, vos posts sont longs et enrichissants... Wink

Je voulais rajouter deux ou trois petites choses, pour tenter de faire du sens...

D'abord, des chiffres, tous tires du bouquin de George Hicks : "The Comfort Women (Sex slaves of the Japanese Imperial Forces)"...
(voir le lien que j'ai deja donne ci-dessus)
Hors les 80% de Coreennes, les 20% restantes se repartissent ainsi :
31% venaient de Mandchourie
14% de Taiwan
7% de Saipan
7% de Osaka
7% de Singapoure
4% de Kyuushuu
4% de Nagoya
4% de Nankin
4% de Hokkaidou
4% de Tientsin
2% de Micronesie
Il y aurait eu aussi quelques Hollandaises (pechees dans les colonies asiatiques des Pays-Bas) mais elles restent marginales...

Un autre chiffre encore : 80% de ces "comfort women" avaient entre 14 et 18 ans...

Donc, vous avez probablement remarque qu'un certain nombre de Ianfu venaient de l'archipel : elles pouvaient etre Coreennes mais etaient surtout Japonaises...

Lorsqu'on lit Les "Bataillons fertiles", Sexe et citoyennete dans le Japon imperial de Jennifer Robertson, on apprend les choses suivantes...
Dans le Japon des annees 30, la citoyennete est encore interdite aux femmes (c'est aussi le cas dans d'autres pays occidentaux...) :
"La definition officielle du citoyen [kokumin] n'inclut pas les femmes [fujin]"...
Le seul type de citoyennete auquel les femmes avaient directement acces, etait la citoyennete sexuelle, sous sa forme reproductive (et non pas recreative) : "Les femmes donnent naissance a tous les citoyens".

Les femmes sont sous-eduquees : les ecoles pour les femmes sont des ecoles privees qui ne recoivent qu'avec peine 1% des fonds gouvernementaux destines a l'education.
En 1925, 1 jeune femme sur 30 (agee de 18 a 29 ans) travaillait comme prostituee. La plupart des prostituees etaient recrutees dans les familles de paysans pauvres, qui representaient pres de 80% de la population agricole a cette epoque.

Les femmes sont donc responsables de la naissance des citoyens de demain : naissance du terme "bataillons fertiles" dans les annees 30. Elles sont donc responsables de l'amelioration de la race (c'est a la mode a l'epoque), d'ou, les pratiques d'avortement force, les distributions de preservatifs dans les maisons de comfort (ianjo) en Asie du Sud-Est aussi bien que dans les bordels locaux japonais : il s'agit de ne pas affaiblir la race, de ne pas la melanger, ce qui est vrai aussi pour les prostitues japonaises qui sont souvent des jeunes filles venant d'un Japon rural, considere comme arriere...

Donc, vous pouvez voir, a travers ces differents chiffres et ces diverses donnees, le degre de moralite vis a vis des femmes des elites japonaises des annees 1930... Ca permet d'expliquer certaines choses, notamment pour les femmes de reconfort...
Attention, j'ai dit "expliquer" et non pas "excuser" (j'ai pas envie qu'on me fasse encore un proces d'intention sur des propos mal compris... Confused )
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Aristarque
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MessagePosté le: 19 Mar 2005 12:57    Sujet du message:

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benkun a écrit:

D'abord, des chiffres, tous tires du bouquin de George Hicks : "The Comfort Women (Sex slaves of the Japanese Imperial Forces)"...


Le titre du livre de George Hicks ménage la chèvre et le choux puisqu'on y trouve à la fois sans guillemets la terminologie contemporaine des faits utilisée par l'armée japonaise : "femme de réconfort", qui sous-entend le caractère licite de cette activité et une terminologie dénonciatrice : "esclave sexuelle" qui sous-entend le caractère illicite de cette activité.
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Botchan
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MessagePosté le: 16 Oct 2006 17:36    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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Le Yomi'uri ne lâche rien, pire que tout, il reprend du poil de la bête, comme le montre son édito du 10 octobre dernier (2006) :

NB : jetez un oeil à cet édito que j'ai traduit dans ce post, il y était déjà question du monopole allemand de l'horreur sur la question des "chasses aux femmes".

Citation:
La résolution sur les "I'anfu" : que le gouvernement japonais réponde vigoureusement !

Que l'on laisse filer des résolutions aussi problématiques et les relations nippo-américaines en pâtiront. Le gouvernement japonais se doit de répondre vigoureusement.

La Commission aux relations extérieures de la Chambre des députés américaine a adopté une proposition de résolution critiquant le Japon à propos du problème des prétendues "femmes de réconforts" [i'anfu].

La proposition américaine contient en nombre important des passages sans nuances aucunes tels que "200.000 femmes ont été faites esclaves sexuelles" ou encore "arrachées à leur maison, elles furent réduites à un travail sexuel forcé".

Le problème des i'anfu était à l'origine une histoire montée de toutes pièces (présentant le système de recrutement des travailleurs en temps de guerre des "bataillons de volontaires féminines" comme une "chasse aux i'anfu") et diffusée par une partie de la presse nationale au début des années 1990. Puis, cela est devenue une affaire d'Etat entre le Japon et la Corée du Sud.

A cette époque, on a même vu des Japonaises se présentant comme des "victimes des chasses aux i'anfu", on les présenta elles aussi comme des "déportées". Mais leurs témoignages étaient des faux. Au milieu des années 90, on a scientifiquement établi qu'il n'y avait pas eu de "déportations".

C'est que lorsqu'un Rapport de la Commission aux Droits de l'Homme de l'ONU de 1996 a, tout comme la résolution américaine d'aujourd'hui, répété des critiques anti-japonaises pleines de mauvaise foi et de déni de la réalité... le gouvernement japonais s'est tu sans répliquer.

C'est la première que le Parlement américain adopte un tel projet de résolution. Mais qu'a donc fait le Ministère des Affaires étrangères ? Il est de toute urgence d'empêcher la mise de cette résolution à l'ordre du jour, et il ne faudra échouer une nouvelle fois !

Dans la résolution, on remarque ce passage : "le drame des i'anfu constitue le plus grand régime de prostitution du 20ème siècle".
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l'Allemagne procédait à des "chasses aux femmes" dans les zones sous occupation, cela n'a pourtant jamais constitué un problème aux yeux du Parlement américain. Pourquoi ?

Dans le Japon occupé [par les Etats-Unis], il y avait des établissements de i'anfu réservées à l'Armée américaine. Ils ont été créés à l'origine par les autorités japonaises qui craignaient les violences sexuelles [de la part de l'Armée US]. Mais il y avait aussi des établissements montées sur ordre de l'Armée d'occupation. Les députés ayant voté la résolution ont-ils examiné ces faits ?

Ce qui créé la flou sur la question des i'anfu, c'est la déclaration du
Porte-parole du gouvernement japonais, Kawano Yôhei faite en 1993.
Ce dernier s'était exprimé, sans acune document d'archives à l'appui, de manière à laisser penser que les autorités policières avaient reconnu [en leur temps] les "déportations" de i'anfu. Depuis, ces mots sont présentés comme "la reconnaissance officielle du Japon des déportations".
Le Premier ministre a assuré, interrogé là-dessus lors de sa première séance de questions-réponses devant le Parlement, qu'il prorogeait les propos de Kawano. Et en même temps, il précise qu' "il ne s'agit pas de 'déportations' au sens strict du terme".

N'est-ce pas vrai de dire qu'il n'y eut jamais de "déportations" au sens strict du terme, c'est-à-dire de "déportations" effectuées par les autorités policières ?

Il est évident qu'il n'y a rien de nécessaire à "proroger" jusqu'au déni de la vérité une histoire montée de toutes pièces.
Citation:
[『慰安婦』決議案]「日本政府はきちんと反論せよ」

 こんな問題の多い決議案を放置すれば、日米関係に禍根が残る。日本政府はきちんと反論すべきである。

 米下院の国際関係委員会が、いわゆる従軍慰安婦問題で日本非難決議案を議決した。

 決議案は、「20万人もの女性が性奴隷にされた」「家から拉致され……性的な強制労働につかされた」などと、裏付けのない記述が数多く含まれている。

 慰安婦問題は1990年代初頭、一部全国紙が、戦時勤労動員制度の「女子挺身(ていしん)隊」を“慰安婦狩り”だったと、歴史を捏造(ねつぞう)して報道したことから、日韓間の外交問題に発展した。

 当時、「慰安婦狩りに従事した」と名乗り出た日本人もいて、これも「強制連行」の根拠とされた。だが、この証言は作り話だった。90年代半ばには、学術レベルでは「強制連行」はなかったことで決着がついた問題だ。

 にもかかわらず、96年の国連人権小委員会報告書や今回の決議案のように、事実誤認や悪意に満ちた日本批判が繰り返されるのは、日本政府が毅然(きぜん)と反論してこなかったためである。

 米下院委員会で議決されたのは初めてだ。外務省は何をしていたのか。本会議上程阻止が最優先だが、二度と失態を繰り返さぬようにすべきだ。

 決議案には、「慰安婦の悲劇は20世紀で最大の人身売買」など、歴史認識へのバランス感覚を欠いた表現も目立つ。

 第2次大戦中、ドイツは占領地域で組織的な“女性狩り”をしていた。にもかかわらず、米議会がこれを一度も問題にしていないのは、なぜか。

 占領下の日本には、占領軍将兵専用の慰安婦施設があった。もとは占領軍将兵の性暴力を恐れた日本側の主導でできたものだが、占領軍の命令で設置された施設もあった。決議案に賛成した議員たちは、こうした事例も精査したのか。

 慰安婦問題が混乱する原因は、93年の河野洋平官房長官談話にある。

 河野談話は、確かな1次資料もないまま、官憲による慰安婦の「強制連行」を認めたかのような叙述を含む内容になっている。以後、「日本が強制連行を認めた」と喧伝(けんでん)される材料に利用された。

 河野談話について、安倍首相は国会答弁で、継承する意向を表明した。同時に、「狭義の意味での強制性は事実を裏付けるものはない」とも指摘した。

 狭義の強制性、つまり、官憲による「強制連行」がなかったことは確かではないか。首相はこう言いたいのだろう。

 事実誤認や歴史の“捏造”まで、「継承」する必要がないのは当然である。

(2006年10月16日1時39分 読売新聞)


Donc, voilà, vous connaissez la formule :
1/ "le Japon" était gentil, les esclaves sexuelles raflées en campagne puis enchaînées aux troupes en vandrouille étaient des "volontaires".
2/ "le Japon" est victime de "manipulations de l'histoire", de "coups montées de toutes pièces" par des méchants dont on ne connait ni les noms ni les objectifs... cela pourrait être tout le monde, tous "les autres"...
3/ "le Japon" est continuellement humilié par des Etats-Unis qui ont osé vaincre l'Empire du Grand Japon et occupé la Terre des Dieux.
4/ "le Japon" s'est très bien conduit pendant la Guerre, pas comme "l'Allemange" qui a fait tous les sales coups elle par contre !

Ce qui se redessine ici, c'est la thèse paranoïaque du "Blanc contre le Jaune", comme dans les discours impérialistes du Vieux Japon de l'avant-guerre.
Les esclaves sexuelles ? Le Yomi'uri les méprisent, les nient, les humilient. C'est une honte incommensurable que de voir ce journal haineux caracolé en tête des ventes nationales...
Une honte. Que je continuerai à traduire, exhiber et combattre à mes dépends pour faire connaître à tous cet hideux et si large visage de la bourgeoisie japonaise !

PS : voici un lien vers une page (en japonais) du Gouvernement japonais qui permet de comprendre que le lexique et les idées du Yomi'uri sont directement dictés par le sommet du pouvoir :
sur les "prétendues i'anfu".
Voici par ailleurs le texte (en japonais) de "la déclaration Kawano".
_________________
"Avec ce pouvoir [de la réthorique], tu feras ton esclave du médecin, ton esclave du pédotribe et, quant au fameux financier, on reconnaîtra que ce n'est pas pour lui qu'il amasse de l'argent mais pour autrui, pour toi qui sais parler et persuader les foules." Platon, Gorgias (IVème siècle avant J-C) - NB : suis privé du droit de notation depuis Fukushima, devinez pourquoi !-
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MessagePosté le: 18 Avr 2007 10:27    Sujet du message:

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source : Aujourd'hui la Corée
Citation:
Un historien japonais affirme avoir découvert des archives juridiques, prouvant que les autorités nippones ont contraint des femmes asiatiques, essentiellement coréennes, à se prostituer pendant la Seconde guerre mondiale, malgré les dénégations du gouvernement conservateur de Shinzo Abe.

[...]

Hirofumi Hayashi, historien à l'université Kanto Gakuin, a affirmé à l'AFP avoir découvert sept pièces à conviction prouvant le contraire. Ces pièces avaient été versées aux débats lors du Procès de Tokyo mis en place par les Alliés entre 1946 et 1948 pour juger 28 criminels de guerre japonais.

Ces pièces fournies par l'accusation étrangère, qui seront rendues publiques mardi, n'avaient jusqu'à présent pas été "analysées en profondeur", affirme M. Hayashi.

[...]

Selon certains historiens, l'esclavage sexuel aurait concerné jusqu'à 200.000 femmes asiatiques, appelées par euphémisme "femmes de réconfort".

M. Hayashi est un responsable du Centre de recherches et de documentation, une ONG étudiant la responsabilité du Japon au sujet de la guerre.

Il tiendra mardi une conférence de presse aux côtés de son confrère Yoshiaki Yoshimi, qui dirige l'ONG mise en place par des experts et des activistes des droits de l'Homme en 1993.
[...]


Allez voir l'article original pour avoir la version complète.
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MessagePosté le: 03 Mai 2007 15:41    Sujet du message:

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Source : Aujourd'hui la Corée
Citation:
Le président américain George W. Bush a dit vendredi accepter les excuses du Premier ministre japonais Shinzo Abe pour les épreuves subies par les femmes réduites à être les esclaves sexuelles de l'armée impériale pendant la Seconde Guerre mondiale.

M. Abe, arrivé au pouvoir en septembre, a déclenché un tollé en Asie en déclarant qu'il n'existait pas de témoignage fiable attestant que l'armée japonaise avait contraint des femmes à servir "de chair à soldats".

Le gouvernement japonais s'en tient à des excuses exprimées en 1993. Les autorités avaient alors reconnu que l'armée avait été impliquée "directement ou indirectement" dans l'esclavage auquel auraient été réduites, selon certains historiens, jusqu'à 200.000 femmes asiatiques, dites "femmes de réconfort".

M. Abe est arrivé jeudi aux Etats-Unis pour sa première visite depuis sa prise de fonctions, alors que le parlement américain est saisi d'une proposition de loi sur le sujet, qui pourrait embarrasser Washington dans ses relations avec Tokyo.

La loi appellerait le gouvernement japonais à reconnaître sans équivoque sa responsabilité historique et à présenter ses excuses.

M. Abe a rencontré jeudi des parlementaires américains.

"J'ai expliqué ce que je pensais, à savoir que je ressens du fond du coeur que celles qui ont servi de femmes de réconfort ont subi des épreuves extrêmes et ont dû endurer ce sacrifice, et aussi qu'en tant que Premier ministre je présente mes excuses pour le fait qu'elles aient été placées dans de telles conditions", a dit M. Abe vendredi devant la presse au côté de M. Bush.

"Maintenant, le 20ème siècle a été un siècle dans lequel on a violé les droits de l'Homme en de nombreux endroits dans le monde, nous devons donc faire du 21ème siècle un siècle merveilleux dans lequel on ne viole pas les droits de l'Homme", a-t-il dit.

"C'est un chapitre regrettable de l'histoire mondiale", a convenu M. Bush, "et j'accepte les excuses du Premier ministre".

"Nous en avons parlé personnellement. Il m'a dit le fond de son coeur sur la question, et j'ai apprécié sa franchise", a-t-il dit.



Est-ce que ce ne serait pas auprès des victimes que ces excuses devraient être faites ?
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