[cereal killer]

Source : Asahi Shinbun

Le chemin de fer a joué un rôle important dans le développement économique du Japon. Désormais, il envahit les écrans de cinéma et de télévisions nippons, et suite au boom qu'a connu une série de télé coréenne au Japon, les compagnies ferroviaires ont bien compris qu'elles peuvent être les retombées de l'apparition de leurs gares et trains sur le petit et le grand écran. Voici un article intéressant de l'Asahi Shinbun à ce sujet.

Traduction libre pour ForumJapon

Train à vapeur utilisé spécialement pour le tournage de la série télévisée de la chaîne TBS, "Suna no utsuwa". Des trains peuvent être mis à disposition temporairement pour les besoins des scénarii. (photo : Asahi)

"Venez tourner dans nos gares" : les compagnies de chemin de fer se battent pour attirer le tournage des films et séries télé

"Que diriez-vous de tourner dans une de nos gares ou un de nos trains célèbres ?" -- Les compagnies de chemin de fer ouvrent les unes après les autres des "services de gestion des demandes de tournage" où elles proposent de mettre à disposition gares et trains pour le tournage des films et des feuilletons télévisés. Ce phémonène a été initié à l'origine par des sociétés ferroviaires privées, or les deux grandes compagnies que sont JR West et JR East, sont entrées sur ce marché à la fin de l'année dernière, rendant la concurrence sévère. L'objectif : les scènes tournées en gare ou dans un train qui sont indispensables aux feuilletons à l'eau de rose ou aux séries policières. Ces compagnies font déjà leurs comptes, espérant que ces tournages amélioreront leur image et attireront plus de clientèle.

Auparavant, pour les tournages nécessitant le chemin de fer, la coopération se faisait par le biais des services responsables des relations publiques ou de la gestion de ces sociétés ferroviaires qui contactaient alors les sections concernées. Néanmoins, comme cela nécessitait beaucoup de temps et d'énergie, les compagnies telles que JR East annonçaient qu'elles refusaient les demandes n'ayant aucun lien avec le chemin de fer ou les voyages comme les films publicitaires, et peu de demandes étaient acceptées.

Ce sont les compagnies privées qui s'en tiraient le mieux. Ainsi, du fait qu'il y avait les studios d'une société cinématographique près de ses lignes, la compagnie Keiô Electric Railway a commencé à coopérer aux tournages dès les années 1960. Par exemple, la ligne Keibajô-sen qui conduit à l'hippodrome de Fuchû, étant une ligne secondaire, il est possible de tourner des scènes d'heure de pointe en engageant des figurants et en louant des trains et des gare les jours où il n'y a pas de courses hippiques. Environ 200 tournages ont lieu annuellement sur l'ensemble du réseau ferré de Keiô.

En outre, la société Tôkyô Kyûkô Electric Railway (Tôkyû) a ouvert un service spécialisé depuis le mois de mai 2003. Du fait de l'image urbaine qu'offre les paysages le long des lignes de la Tôkyû, les demandes pour des feuilletons télévisés sont importantes. Il y a eu 233 tournages rien que l'année dernière, les tournages pour la télévision rerésentant une part de 40%.

JR West a créé le premier service spécifique du groupe JR au mois de juin 2004. Cela s'est fait à l'occasion d'une collaboration avec la chaîne TBS pour le tournage de la série "Suna no utsuwa" (Le vase de sable) qui a été diffusée l'année dernière. L'apparition à l'écran de gares de la ligne Yamaguchi-sen et d'un train à vapeur, a eu pour effet d'accroître de 25% la fréquentation du train à vapeur "Yamaguchi-gô" après la diffusion.

Jusqu'à présent, outre le fait d'avoir fait rouler le train spécial qu'est l'express nocturne de luxe "Twilight Express" reliant Ôsaka à Sapporo, le tournage du feuilleton "Shinkansen wo tsukutta otoko-tachi" (Les hommes qui ont fait le Shinkansen) diffusé par la chaîne TV Tôkyô à l'automne dernier, a remis sur les rails les voitures de l'époque de l'ouverture des lignes de Shinkansen conservées par JR West. 153 tournages ont eu lieu depuis le lancement du service spécifique, représentant plus du double du chiffres de l'année précédente.

JR East, quant à elle, a ouvert au mois de décembre 2004, le même type de service au sein de sa filiale Japan East Marketing & Communications. Bien qu'elle se soit fait précéder par JR West, "le secteur n'est pas le même, et les gares et trains sont aussi différents. Nous pouvons donc dans chacune des deux compagnies, organiser des tournages qui mettent en valeur nos particularités", explique Maeda Atsuo qui est chef-responsable du centre de gestion des affaires de JR East.

Ces deux compagnies indiquent que leurs prix sont proches des coûts induits, et qu'elles ne comptent pas tirer profit directement de ces activités ; l'objectif est d'améliorer l'image de la société et de faire augmenter le nombre de voyageurs. De fait, tout ce qui pourrait avoir une image négative tel que mise en scène de meurtres ou d'attentats à la pudeur dans les gares ou les trains, est refusé. De même tout ce qui enfreint les règles d'usage du chemin de fer tel que la montée précipitée après le déclenchement du signal de fermeture des portes, n'est pas autorisé.

Selon M. Fujisaki Shin.ichi, président de Chiiki Kassei Planning qui publie la revue "Location Japan" où sont répertoriées des informations concernant des lieux de tournage, "de même que le nombre de voyageur à destination de la Corée du Sud a augmenté suite au succés de la série "Fuyu no sonata" (Sonate d'hiver), il est possible de créer des voyages organisés retraçant les lieux de tournage si une série connait une grande popularité. Ceci dit, les résultats ne se voient pas tout de suite. Et tout réside dans la capacité des compagnies de chemin de fer à accumuler l'expérience et à former le personnel qui se charge de ces affaires."
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「鯨一頭、七浦潤う」

[tao]

Il est à noter que dans certains cas, des cinéastes ont le plus grand mal à tourner dans les trains ou le métro japonais, même lorsqu'il sont relativement connus. J'en veux pour exemple le dernier film de Hou Hsiao-Hsien, "café lumiére".