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SUGI HIRA TAKE Nouveau champignon mortel pour le Japon.

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Danscot
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MessagePosté le: 02 Nov 2004 09:37    Sujet du message: SUGI HIRA TAKE Nouveau champignon mortel pour le Japon.

 Note du Post : 4.8   Nombre d'avis : 5
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Il y a trois ans, c'était la consternation en France après les 4 décès (sur 13 hospitalisations) dans les Landes après consommation du Tricholome équeste ( Tricholoma auratum), frais ou même en boîte. Un champignon toujours très prisé dans ses régions de prédilection, notamement les pinèdes de la côte atlantique.

C'est au tour du Japon de connaître cet automne 2004, une série d'accidents de ce genre. La liste des champignons toxiques ne cesse d'augmenter dans le monde, parfois en raison des progrès de l'analyse, mais souvent comme ici, par la nécrologie brutale et incompréhensible de mycophages pourtant bon connaisseurs, comme ici à Niigata.

Source: Nihon kingakkai (Société Mycologique du Japon)
et Mainichi shinbun du 22 10 2004.

5 décès sur les 11 intoxiqués hospitalisés dans le département de Niigata tandis que les deux autres personnes hospitalisés dans le département de Yamagata sont décédés dans les mêmes conditions. Pour 10 sur ces 11 personnes, la consommation de Sugi-hira také (Pleurocybella porrigens, "Pleurote en oreille " en français) a été confirmée par l'enquête des mycologues. L'autre personne étant décédée sans laisser aucunei information sur une consommation fongique éventuelle.

Double surprise: d'abord ce champignon était considéré comme comestible dans tout le pays, comme ailleurs dans le monde, notament en France où il est donné comestible dans tous les guides. De plus, aucun symptôme "classique" gastro-intestinal (ni diarrhée, ni vomissements etc.) n'a été observé Les intoxiqués ont prédenté une chute brutale du tonus musculaire dans les jambes, interdisant la marche, puis l'apparition de mouvements incontrôlés et parasites des membres, enfin des convulsions, coma avec décès brutal pour 5 d'entre-eux.

Une seule personne sur les onze hospitalisée de Niigata a quitté l'hopital indemne à ce jour, cinq sont mortes, et les cinq autres sont en soins intensifs.
Les deux intoxiqués de Yamagata sont décédés.

La plupart des intoxiqués étaient des insuffisants rénaux, certains avec rein artificiel (!).
La recherche de moisissures et autres champignons parasites, de substances polluantes et de pesticides a donné des résultats négatifs.

Les mycologues et mycotoxicologues nippons sont encore sceptiques, le champignon étant assez couramment consommé dans ces régions depuis des lustres sans incidents signalés.

Les médecins hospitaliers émettent l'hypothèse d'une substance toxique dans ce champignon, normalement élimiée dans l'urine, qui aurait circulé dans le sang et attaqué le cerveau de ces malheureux insuffisants rénaux. Ils font également remarquer que des symptômes similaires sont parfois observés après une overdose d'antibiotiques.

De nombreux européens vivant au Japon, surtout français et italiens, s'adonnant aux joies des ceuillettes saisionnières, il était judicieux de rappeler les risques qu'il y a à consommer des espèces ressemblantes aux cèpes, mousserons et autres de leurs pays d'origine au Japon où la flore et le climat sont très différents. De plus, il faut savoir que les pharmaciens japonais n'étant pas comme en France formé à les identifier, il est vivement conseiller de s'abstenir en cas de doute ou de contacter un kinoko-club local (il y en a dans tous les départements) avant de les consomer.

Deux autres décès sont à rajouter à la liste des victimes du
スギヒラタケ
http://www.japantimes.co.jp/cgi-bin/getarticle.pl5?nn20041026b3.htm


-----------------------------
Sugi hira také ( 杉平茸) signifie "Pleurote du Sugi" (le sugi c'est cet arbre majestueux voisin du cèdre du Liban, Cryptomeria japonica).
Comme le pleurote, il colonise les troncs de conifères et Cryptoméria en jolies troupes de chapeaux blancs de 6 à 10 cm, spatulés pétaloïdes. très élégants, les lames sont assez larges, blanches à crème. Le pied est nul..
voir photo sur le site ci dessous.
http://s135.cool.ne.jp/kinoko/sughira.htm
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Danscot
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 01:48    Sujet du message: Dernier Bilan des intoxications

 Note du Post : 4.66   Nombre d'avis : 6
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Dernières nouvelles du Sugi hira také:

Comme pour le "bidaou" (Tricholoma auratum) en France en 2001, la poussée de Pleurocybella porrigens a été estimée à près du double des moyennes annuelles. Beaucoup de spécimens de taille "géante" auraient également été
récoltés.

Alors que le nombre des intoxiqués a atteint 46 personnes, dont 14
décès, l'hypothèse d'un champgnon "mutant" est envisagée.

http://search.mainichi.co.jp/cgi-bin/mdn/search.cgi?keyword=Mushroom&no=0&id=200411-05-1105m011.dm0&article=1

(l'accès à la page risquant d'être périmé très vite, je la colle ci dessous, en espérant que c'est légal )
------------------------------------------------------------
'Mutant' mushrooms trigger deadly brain disease
2004.11.05

A bumper crop of "angel's wing" mushrooms may be partially responsible for the outbreak of a deadly brain disease among patients with kidney ailments, experts have pointed out.

Extraordinarily large angel's wing mushrooms have been found across the country, giving rise to speculation that the environment in which such mushrooms grow has drastically changed, apparently causing them to contain toxic components.

A man in his 50s living in northern Niigata Prefecture, who had been undergoing artificial dialysis for more than 20 years suffered a brain disease after drinking miso soup containing an angel's wing on the morning of Oct. 6. Fortunately, he fully recovered after receiving an intravenous drip infusion.

"Until last year, I had eaten that type of mushroom, but it didn't cause me any problem. Maybe, I ate more this year than before," he said.

Angel's wing mushrooms, referred to scientifically as pleurocybella porrigens, grow in the stumps of pine and cedar trees.

This year, some of them had grown big enough to harvest by early September, a week or two earlier than usual, according to Noriyuki Matsumoto, a researcher at the Niigata Prefectural Government's forestry research institute.

Furthermore, this year's crop was nearly twice the amount of last year's. Angel's wing mushrooms usually grow to four to five centimeters, but this year many of them have grown as large as the palm of an adult's hand.

"It was hotter this summer than usual, and it rained a lot in August partly because a typhoon directly hit the archipelago. The environment in which the mushrooms grow was irregular," Matsumoto said.

Kanazawa University Prof. Tomihisa Ota specializing in mushrooms suspects that numerous kidney disease patients suffered brain diseases either because they ate excessive volumes of angel's wings or the toxic components in the mushrooms increased.

"A patient in Ishikawa Prefecture appears to have eaten that type of mushroom almost everyday. Patients ate more angel's wing mushrooms than usual because of the bumper crop, or toxic components in the mushrooms may have increased. I guess either of those factors has overly affected the patients' health," he said.

By Thursday, 46 cases of such brain illnesses had been reported in eight prefectures from Tohoku to Hokuriku regions in eastern Honshu, and 14 patients died, according to the Health, Labor and Welfare Ministry.

Most of the patients had serious kidney ailments and an overwhelming majority suffered the brain illness after eating such mushrooms. (Mainichi Shimbun, Japan, Nov. 5, 2004)

-------------------------------------------------------------


Inutile de dire que cette hypothèse relayée par les médias japonais est à prendre avec circonspection, comme le montre la réaction reçue ce matin d'un collègue français, spécialiste en mycotoxicologie.

Citation:

Cher Collègue,
Les intoxications au Japon commencent à déclencher des déclarations irrationnelles en France par déformation de l’information. Il serait préférable de parler d’encéphalopathies des dialysées à la suite de la consommation de champignons comestibles pour les gens en bonne santé. La théorie des « mutants » est folklorique (comment les champignons peuvent-ils muter en même temps dans toute une zone ?)

Alors voyons les choses rationnellement :

Les personnes atteintes et décédées étaient des personnes atteintes d’insuffisance rénale et ont fait une encéphalopathie des dialysées qui est une complication tout à fait classique ! C’est une complication qui est en fait une encéphalopathie métabolique à la suite de l’accumulation de substances habituellement non toxiques, mais qui le deviennent car non éliminées par le rein et c’est comme cela que les insuffisants rénaux meurent (par l’urée le plus souvent). Le traitement par la dialyse ne permet pas d’éliminer toutes les substances (ou mal) et c’est pour cela que les dialysés doivent respecter un régime alimentaire assez contraignant. Dans le champignon il y a probablement une substance mal éliminée et qui en s’accumulant devient toxique (de manger de la soupe à l’oseille tous les jours risque de donner le même résultat et personne n’irait prétendre que seule l’oseille mutante est toxique…). La cause principale à l’heure actuelle de cette encéphalopathie des dialysés est l’aluminium et les appareils de dialyse ne doivent pas en contenir de même que l’eau utilisée, bien entendu tous les aliments qui en contiennent en quantité importante sont à bannir. Pour ce champignon tout concorde pour dire qu’il contient une substance à seuil de ce type et que les personnes atteintes en ont trop mangé (comme pour le bidaou) et les récoltes abondantes attestent ceci. (en plus elles ont peut-être fait cuire leurs champignons dans des récipients en aluminium malgré les recommandations des médecins japonais qui sont au courant).

Donc, de grâce, ne nous affolons pas avec une nouvelle espèce de champignon toxique ! Contentons nous de l’ajouter à la longue liste des aliments interdits aux insuffisants rénaux surtout s’ils sont dialysés.
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fuu_chan
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 02:21    Sujet du message:

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 2
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Autre source, confirmant la presence d agent toxique dans ce champignon, a consommer avec moderation.

En cette période de collecte de champignons sauvages, la DGS et la DGCCRF informent les amateurs qu'une espèce habituellement classée comme comestible par la plupart des ouvrages mycologiques, portant le nom de Tricholome équestre (Tricholoma equestre, Tricholoma flavovirens), également connue sous le nom de "Chevalier" ou "Bidaou" ou encore "Jaunet", peut s'avérer dangereuse pour la santé après consommation excessive en l'espace de quelques jours.
Le Tricholome équestre est essentiellement consommé dans le sud-ouest de la France, mais on peut le trouver dans toutes les régions françaises.

Ce champignon est susceptible d'entraîner des rhabdomyolyses aiguës (destruction des cellules musculaires). Les premiers signes associent, 24 à 72 heures après le dernier repas, une fatigabilité musculaire anormale, des douleurs musculaires prédominant au niveau des hanches et des épaules ainsi que des sueurs sans fièvre. Les troubles digestifs sont mineurs voire absents. Les symptômes associés à une consommation de Tricholomes doivent faire l'objet d'une consultation sans délai.

Dans tous les cas, il est conseillé de :
- ne pas consommer de Tricholomes équestres plus d'une fois par semaine, sans dépasser 150 grammes de champignons frais (avant cuisson) pour une personne, quelle que soit la morphologie du consommateur,
- consulter rapidement un médecin si des douleurs musculaires apparaissent après la consommation de Tricholomes,
- ne plus manger de Tricholomes en cas d'intoxication à ce champignon, même bénigne, car on ne peut exclure une sensibilité individuelle.

Douze cas de rhabdomyolyses aiguës, survenus dans le Sud-ouest de la France entre 1992 et 2000, dont trois cas mortels ont été rapportés .

SOURCE : http://www.finances.gouv.fr/DGCCRF/03_publications/com_ddp/comm031003.htm
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Danscot
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 03:19    Sujet du message: Rhabdomyolyses franco-japonaises

 Note du Post : 4.66   Nombre d'avis : 3
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Merci fuu-chan pour ce rappel et ces sources françaises.

La France et le Japon sont deux pays très KINOKOPHAGES.

Mais le bidaou du Japon est toujours officiellement comestible. c'est uniquement celui de France qui est en question pour l'instant.
La vente en France en est interdite jusqu'à nouvel ordre et non seulement pour cette année. Il n'y a, à priori, aucune raison pour que cette interdiction soit levée.
Voici l'adresse exacte où vous pouvez consulter ce texte :
http://www.legifrance.gouv.fr/imagesJOE/2004/0620/joe_20040620_0142_0009.pdf

Par contre, il y a au Japon (au moins) une autre espèce qui provoque les mêmes troubles.
J'avais participé à l'époque à ces recherches franco-nippones, car les premiers cas de rhabdomyolyse (fait unique en matière de champignons) ont commencé dans nos deux pays presque simultanément, mais pour des champignons différents.

Au Japon, le Tricholome équestre = shimo-koshi ( 霜越) n'a aucune victime à son actif à ce jour, mais c'est Russula subnigricans =nise kuro hatsu ( 偽黒初) qui est en cause avec plusieurs décès dans le KansaI et depuis peu à Taïwan. Depuis la liste des suspects s'alonge chaque année.

Il faut dire que des champigons même amers, âcres ou peu engageants ne découragent pas les gourmets japonais, habitués à les accomoder par lacto-fermentation (tsukemono), warabi, tsukushi, etc., ce qui augmente sensiblement le nombre d'espèces toxiques connues dans ce pays.

Voici à ce sujet un extrait d'un aricle que j'avais publié dans la lettre du Bulletin de la Société mycologique de France.
----------------------------------------------------------------

Les russules toxiques , ça existe : craché-juré !

La généralisation hâtive et la croyance que les frontières protègent de dangers prétendument exotiques sont parfois aussi dangereuses que les toxines elles-mêmes. " Il n' y a pas de russules toxiques", peut-on lire dans la plupart des guides, et l'on trouve, même sous la plume d'éminents spécialistes, des affirmations telles que: " Il suffit de goûter une russule pour l'adopter sans danger, ou la rejeter si elle est âcre ou amère". En fait, si les Européens n'ont pas couru grand danger jusqu'ici avec les russules, c'est aussi peut-être parce qu'elles sont dédaignées par les ramasseurs, surtout le sous-genre Compacta qui est le plus suspect sur le plan toxicologique.
Hélas, non seulement les russules mortelles existent bien, mais elles ont la chair douce! En 1954, le mycologue japonais Tsuguo Hongo, chargé d'enquête à la suite du décés d'une personne à Kyoto, retrouve des russules blanches dans les restes du repas. En 1958, deux nouveaux décès, dans des localités différentes, près d'Osaka, permettent de préciser le lieu de récolte, et une russule, ressemblant à Russula nigricans, est incriminée. La forme et la couleur sont très semblables, mais cette nouvelle espèce rougit sans jamais noircir à la coupe. Hongo la nommera Russula subnigricans, mais le russulologue Toshiho Ueda distingue aujourd'hui trois ou quatre "variétés" inédites dans le "complexe subnigricans".
Ainsi, pour la première fois au monde, une russule figure sur la liste des espèces mortelles. Toutefois, la rareté de ces espèces aidant, aucune intoxication n'a été signalée depuis. On songe alors à d'éventuels pesticides, mais en 1992 les chimistes Takahashi et coll. isolent six ethers chloro-phényl (Russuphelin A- F) dans le champignon et mettent en évidence leur toxicité sur la cellule. Puis, à Taïwan en 1998, neuf personnes souffrent de nausées, vomissements et diarrhées avec agitation deux heures après avoir partagé une soupe aux russules. Deux d'entre elles présentent, en plus, une rhabdomyolyse et une insuffisance rénale sévère. Russula subnigricans est incriminée une fois de plus, mais cette fois avec une affection encore inconnue en mycotoxicologie: la nécrose des muscles striés ou rhabdomyolyse, qui fera encore parler d'elle peu de temps après avec les intoxications causées par le bidaou en France.
Mais il y a plus inquiétant. Jusqu'ici, aucun champignon goûté et recraché n'avait provoqué de troubles sérieux. Or, en juin 2001 à Kumamoto, il a suffi à deux ramasseurs de goûter et de recracher un petit morceau de "russule sans lait" pour souffrir pendant 10 jours d'un oedème de la langue et de la bouche, accompagné de paresthésies de tout le corps avec affaiblissement général. Comble de traîtrise, la saveur était agréable! Ce champignon apparaît comme un sosie de Russula japonica Hongo, une Russula delica à lames extrêmement serrées et étroites, réputé comestible...
C'est "dur à avaler", mais les faits sont là: le test gustatif pratiqué par les ramasseurs ne peut plus être considéré comme inoffensif.
Le Japon est bien loin, me direz-vous, mais les espèces toxiques ne sont pas arrêtées par les frontières. À preuve, ce que nous présentions naguère comme une "Curiosité mycologique : un champignon tortionnaire japonais : Clitocybe acromelalga Ichimura " (Bull. Soc. Mycol. France 105 (3), p. 131-132) était déjà présent à notre insu dans l'Hexagone, puisque une espèce voisine, Clitocybe amoenolens, allait infliger des tortures bien françaises et encore plus durables. L'enquête montra d'ailleurs que des intoxications plus anciennes avaient été signalées dans la même région plusieurs années auparavant. On ne sait pas grand-chose, admettons-le.
Alors, la prudence, tant sur le terrain que sur le papier, s'impose.
DS, Osaka (Japon)

--------------

Que dire de plus, sinon inciter encore à la prudence, je ferai un jour sur ce forum la liste des espèces dangereuses avec les liens des sociétés mycologiques japonaises pour les identifier.
Il y a en effet de plus en plus d'Européens au Japon qui font du "'mushroom hunting" pour la casserole...
Et parmi les espèces cultivées (déjà abordé sur le post "Hijiki algue marine", y compris le champignon de Paris et enokidake, la surconsommation n'est pas anodine.

Le champignon n'est pas un légume, il est accumulateur et producteur de toxines, pour le meilleur (usage pharmaceutique) ou pour le pire (destruction du reins, du foie etc. ), sans compter le caesium, le plomb et autres métaux lourds que certaines espèces comme les bolets accumulent, servant ainsi de rein aux autres végétaux. Beaucoup de ces toxines résistent à la chaleur et à la desiccation, le drame étant de mettre la vie d'autres personnes en danger autour d'une table de convives. Or, les immigrés et les voyageurs sont plus exposés au risque par leur confusion d'espèces et leur nostalgie.
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Danscot
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 07:32    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Une fort belle photo avec présentation (en japonais)
qui montre à quel point il est apprécié des casseroleurs,
une mise à jour s'impose cependant, c'est la mention
"Insuffisants rénaux s'abstenir!"
PS. En France aussi on les apprécie, surtout dans les Vosges, le Jura et d'autres régions, et certains grossistes les exportent même à l'étranger...

http://www.cx.sakura.ne.jp/~kinoko/00jap/sugihiratake.htm
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Danscot
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 13:01    Sujet du message: Rapport entre tremblements de terre et nouvelles toxines

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Avant de reprendre mon baluchon,
une dernière :
à propos d'une théorie assez originale à signaler aux japonophiles
sur la concomittance Tremblements de terre et nouvelles toxines (Région de Niigata dans les deux cas et au même moment, oblige...)

---------- Communication d'Alain GERAULT au forum Mycologia-Europea du 12 Nov. 2004 -----------------------

La théorie selon laquelle certaines plantes, algues, champignons (et les animaux qui les mangent) peuvent devenir toxiques après des tremblements de terre n'est pas stupide du tout, car toute cette agitation de l'écorce terrestre peut libérer des substances toxiques qui seront ensuite captées par les végétaux et plus encore les champignons. (il y a des cas connus et documentés en particulier pour les poissons de coraux devenus toxiques parce qu'ils avaient consommé du phyto-plancton toxique). A. G. [Toxicologue]

--------------------

Un malheur n'arrive jamais seul, dit le proverbe....
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MessagePosté le: 12 Nov 2004 13:23    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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En tout cas tres interessants tes posts, Danscot. C est vrai que la photo de la pleurotte est belle a croquer ! Au Japon, je m interesse un peu de loin au champignons puisque je ne vais pas les cueillir. Mais en France, quand j allais rendre visite a ma famille en Correze, on avait l habitude, la saison venue, d aller au ramassage des champignons, certes facilement reconnaissables comme les cepes, gyrolles et autres pieds de moutons !
En tout cas les champignons chose commune de nos assiettes, mais pourtant si mysterieux !!! D ailleurs dans la classification des especes ils sont classes a part ou associes aux vegetaux, je me souviens plus !

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Danscot
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MessagePosté le: 13 Nov 2004 08:49    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 3
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Merci de tes appréciations Fuu-chan!

Je pense aussi que c'est un monde fascinant et très vaste!
C'est un peu comme les Kanjis, mais dans la nature et une vie ne suffit pas pour les connaître. Moi, j'y connaissais rien de rien, avant d'avoir rencontré un jour un gamin haut comme trois pommes, en pleine forêt qui les connaissait tous, avec les arbres et même les insectes qui vont avec. Ca m'avait tellement scié que je m'y suis intéréssé, d'abord pour la bouffe, puis pour le mystère.

Maintenant, c'est surtout un moyen de se détendre, loin des problèmes humains et du centre ville, et c'est très varié, ça touche un peu à tous les domaines: gastronomie, science de l'observation, latin, légendes, et même dessin ou aquarelles. On peut s'en régaler, s'empoisonner, s'hallucciner, faire son pain, son vin ou son saké, des remèdes, allumer du feu (le fameux briquet préhistorique, Amadouvier ou Fomes fomentarius = 火口茸 qui doit se lire hokuchi-také, et que les aïnus utilisaient encore au début du siècle, et que les chirurgiens utilisaient comme hémostatique pour les opérations ou les plaies ouvertes).

Hé oui, tu as raison, on les classait autrefois avec les algues dans les végétaux, Cryptogames (= du grec "à sexualité cachée"), Thallophytes non chorophylliens, mais les considère de nos jours plus proches des animaux.
Depuis quelques années, ils constituent officiellement un règne autonome, le cinquième règne ou règne fongique [du latin fungus = champignon] le kinkai 菌界.

Comme on est au Japon, et pour ta peine, je te fais un petit topo rapide sur le sujet::
Plusieurs mots en japonais sont utilisés selon les cas:
Kinoko, Také (pour les mots composés), kinrui le mot chinois savant pour la mycologie, (bactérie avec la clé de l'herbe, ce qui montre à merveille le fait qu'il chevauche deux règne: animal et végétal) équivalant aux mots savants "Fungi" (éponge) en latin ou "Myco" en grec (muqueux, gluant) .

Kinoko qui signifierait 木の子, enfant des arbres , ce qui rejoindrait à la fois les croyances antiques des créatures magiques ou divines des forêts et le rapport biologique avec les arbres, la mycorrhize, ce qui est beaucoup mieux observé sur le plan écologique que le mot "champignon" (qui vient dans les champs 原茸).

Také, en Yamato-kotoba est un terme commun avec le bambou, à cause, pense-t'on de leur croissance ultra-rapide, symbole de force vitale (symbolique animiste (voir les estampes et suiboku-ga, qui les associent très fréquemment), le také-yabu étant un lieu de médiation homme/divinité, etc.)
Le kanji emprunté à la Chine pour les différencier est celui de l'oreille végétale 茸 car c'était le champignon le plus prisé par l'aristocratie, les mandarins était "l'oreille de juda en français", aujourd'hui " kikurage (méduse des arbres)" .

Enfin Iil y a les dialectes : naba (Ouest Japon), motase (, Est, de motaseru = qui profite, qui parasite)...

Bon, pour te répondre, en gros, les champignons se nourrissent comme des animaux, par absorption, et non par végétation.
Pour ceux qui veulent un tableau plus complet, je colle le résumé de R. Courtecuisse, mycologue français éminent (tiré de son "Guide des Champignons de France et d'Europe", Delachaux & Niestlé 1994, un des meilleurs ouvrages compacts sur le sujet.)

Décidement, on discute de tout sur ce Forum Very Happy
-----------

1 - eucaryotes : les chromosomes sont enfermés dans un noyau ;

2 - hétérotrophes : incapables d'utiliser l'énergie solaire, ils absorbent de nombreuses mollécules carbonées
fabriqués par d'autres êtres vivants ;

3 - absorbotrophes: dépourvus de racines, tiges et feuilles, leur appareil végétatif est diffus, ramifi・et tubulaire,
constitué de filaments fins enchevétrés, les hyphes, à croissance apicale, permettant la nutrition par absorption ;

4 - fabrication de substances qui leur sont propres (tréhalose, mannitol...), leur paroi contient de la callose,
de l'hémiicellulose et de la chitine (voisine de la chitine des insectes, caractère animal) ; leur premier polymère
glucidique est le glycogène ; Les végétaux possèdent une paroi cellulosique.

5 - Eaboration de structures, de formes très variables, les sporophores, capables de produire un nombre
considérable de spores.
6- Spores non flagelléss ou exceptionnellement à un seul flagelle.

7 - pas de différenciation sexuelle (périttogamie) et existence d'une dicaryophase assez développée
entre la plasmogamie et la caryogamie.
----------------------
Après y leur mode de vie (saprophytes, parasites ou symbiotique)
et puis, les mycoses , les moisissures, etc...Basta, on s'arrête là.
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Danscot
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MessagePosté le: 05 Avr 2005 15:21    Sujet du message: Dernières données sur les intoxications

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
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Le Centre Anti-poison (Japan Poison Information Center) a publié une synthèse des intoxications par le sugi-hira-také que nous versons au dossier, suivi de quelques articles complémentaires. Bonne lecture.
Nous remercions le Dr. Ph. Saviuc (Toxicovigilance, CHU Grenoble) qui vient de les répercuter sur Medline.

Acute encephalopathy outbreak in the northwest part of Japan: Present situation
-----------------------------------------------------------------------------------------------------
The Japanese Ministry of Health, Labor, and Welfare(“MHLF”) was reported by Niigata Prefecture on October 14, 2004 of an outbreak of acute encephalopathy of unknown etiology from which elder persons suffered especially with chronic
renal dysfunction and hemodialysis, residing in Murakami City area (2002 population: 81 861) of the said prefecture. In addition, the following cases have subsequently been reported from the Koide HC district of the prefecture.
Including the latter cases, Niigata prefecture briefed in their first report on 11 cases (Murakami district-9, Koide district-2) developed illness in between September 27 and October 12, 2004. The average age of these cases was 71 years (range: 53 to 89 years). Seven of the patients were female, and nine of
them had certain degrees of renal dysfunction, of whom, more than a half had experienced on dialysis treatment prior to illness onset.

Reflecting the said report by Niigata, MHLF immediately requested the Japan Poison Information Center (“JPIC”) to fully cooperate with MHLF and Niigata Prefecture in studying the cause of the said outbreak. Accordingly, JPIC sent Dr. Ohashi and Dr. Murata to Niigata and they attended the urgently organized meeting there on October 16. On October 21, Dr. Murata again participated in the second Niigata meeting together with Dr. Okumura from JPIC.

Clinical Features
Patients initially presented with mild prodromes such as light headedness, general malaise, and difficulty ambulating. But no GI symptoms such as vomiting or diarrhea was observed. Several days later, tremor-like involuntary movements or
myoclonus developed and within 24 hours intractable status epilepticus was appeared. Any infectious symptoms such as fever, headache, or stiff neck was absent in most cases, showing that the chief symptom was only seizure with mild
deterioration of consciousness. More than half of the patients required endotracheal intubation and mechanical ventilation because of the strong sedation and muscle relaxant for seizure control. One patient was placed on dialysis after admission. Four of them died of organ failure within a week , one has been discharged, and 6 remaining are still hospitalized so far.

Cerebrospinal fluid (CSF) examinations have revealed elevated protein levels without the increased cell counts; bacterial and viral cultures have been negative to date. CSF specimens have also tested negative for Japanese encephalitis virus, West Nile virus, dengue virus, cytomegalovirus, varicella-zoster virus, and herpes simplex virus by polymerase chain reaction (PCR). Results of serological tests of both CSF and sera are pending.

Brain CT scanning and MRI studies have not yielded any common findings to show any clues for encephalitis nor encephalopathy.

Clue
Recent attention has been paid to a species of mushroom, _Pleurocybella porrigens_, as a possible causative agent. This mushroom, primarily grown in the wild, has been a favorite dietary item in these areas in Japan for many years and
is prepared in various ways. No known toxin, or cases of acute poisoning due to ingestion, have been previously associated with this species. Although all of the cases consumed _P. porrigens_ in varying quantities and frequencies prior to
onset of illness, there is no conclusive epidemiological evidence linking this food item with disease occurrence at the present time.
Spread
This outbreak has been spread thorough the neighboring areas, such as Akita, Yamagata, Fukushima prefectures between September and October. We identified now the first case of this outbreak to be a patient in Akita Prefecture. The first patient was hospitalized on the mid September and he already died of this disorder. He had pre-existing renal dysfunction with the hemodialysis regularly, and he took mushrooms before the onset of seizure and deterioration of
consciousness.

The possibility of toxins from mushrooms
As for acute poisoning of mushrooms, it is thought that any kinds of mushrooms may contain somewhat toxic substances. But Pleurocybella porrigens is one of the most popular mushrooms for food in Japan, and there has not been reported any poisoning caused from this mushroom so far now.

It is thought that kinds of lectins, glycoproteins which is included a lot in Pleurocybella porrigens, might cause blood coagulation, but any European and American study reports as a deadly intoxication material in these kinds of lectins are not found.

Because it is often found that a virus becomes causal agent as for the encephalopathy, a setting of this case may be complicated more. Even if there are many dialyzed patients with chronic renal disease, there may be some substances which may be excreted into urine other than known toxic substances included in mushrooms.

The possible cause for the pathogenesis of this encephalopathy could be speculated as follows; psilocybin, ibotenic acid, orellanine, and Gyromitrin. As for the tastiness of mushrooms, ibotenic acid and this derivative, tricholomic acid, may be considered to be the chief ingredient in some mushrooms. If so, Pleurocybella porrigens might be changed the character in nature, showing toxic ibotenic acid and this derivative. When ibotenic acid are taken a lot, ibotenic acid may be decarbonated into muscimol, inducing neurotoxic effect. Orellanine may cause nephrotoxicity, but it is known to be contained only in 3 Cortinarius pseudosalor. Gyromitirin containing in Gyromitra escuenta is water-soluble toxin, but this kind of mushroom could not be found in those affected areas so far now.

Neurotoxicity, Seizure
Gyromitrin rapidly decomposes in the stomach to form acetaldehyde and N-methyl-N-formylhydrazine, which is converted to monomethylhydrazine (MMH) by slow hydrolysis. MMH exposure is similar to that of isoniazid in that it generates functional pyridoxine deficiency by inhibition of pyridoxine kinase. Pyridoxine kinase inhibition interferes with production of pyridoxal phosphate, an essential cofactor for a number of enzymatic steps, including glutamic acid decarboxylase (GAD).
Gamma-aminobutyric acid (GABA), the primary inhibitory neurotransmitter of the brain, is produced from glutamate (an excitatory neurotransmitter) by the enzyme GAD. MMH also may inhibit GAD directly. The resultant GABA deficiency, with loss of inhibitory neurotransmission, may lead to seizures. Thus there is still the possibility of the relation of some substances affecting GABA metabolism to induce seizure and encephalopathy.

The present status of this unknown etiology encephalopathy in Japan (dated on November 8, 2004)
Prefecture numbers/pre-existing renal dysfunction / mushroom / death
Niigata 15/10/15/5
Yamagata 7/5/4/3
Akita 23/20/21/6
Fukushima 2/2/2/0
Ishikawa 1/1/1/0
Miyagi 1/1/1/0
Gifu 1/0/1/0
Fukui 1/1/1/1
Total 51/40/46/15

Conclusion
We could not speculate so far that any kinds of toxins in mushrooms taken in Japan may cause the present illness showing severe acute encephalopathy.
And also we cannot exclude the possibility of any mutant species of mushrooms totally. Now we have collected Pleurocybella porrigens all over the northern parts of Japan, including Niigata Prefecture and Akita Prefecture, and started to
analyze their contents to be related with the pathogenesis of encephalopathy.
Edited by Atsuo MURATA, M.D., Ph.D., Leading Member of the Expert MDs, Japan Poison Information Center, and Associate Professor, Dept. of Trauma & Critical Care Medicine, Kyorin University School of Medicine Japan Poison Information Center
Yoshitaka NAKADA, M.D., Ph.D., Chairman Toshiharu YOSHIOKA, M.D., Ph.D., Executive Director Noriyoshi OHASHI, M.D., Executive Director Tetsu OKUMURA, M.D., Ph.D., Leading Member of the Expert MDs, JPIC, and Assistant Professor, Laboratory of Emergency Medicine & Disaster Medicine, Juntendo University Yumiko KUROKI, Ph.D., Director, Tsukuba Office Yoko ENDO, Director, Osaka Office National Institute of Infectious Diseases Nobuhiko OKABE, M.D., Ph.D., Director, Infectious Disease Surveillance Center
Contact Address
Attn: Yumiko KUROKI, Ph.D., Director, Tsukuba Office
Address: Japan Poison Information Center Amakubo 1-2, Tsukuba, Ibaraki, 305-0005 Japan
E-mail: head-jpic@j-poison-ic.or.jp
_____________________________
No To Shinkei. 2004 Dec;56(12):999-1007
[An outbreak of encephalopathy after eating autumn mushroom (Sugihiratake; Pleurocybella porrigens) in patients with renal failure: a clinical analysis of ten cases in Yamagata, Japan][b]
[Article in Japanese]

Kato T, Kawanami T, Shimizu H, Kurokawa K, Sato H, Nakajima K, Nomoto T, Seta T, Kamei T, Yoshino H, Sasagawa I, Ito M, Karasawa S, Kimura H, Suzuki Y, Degawa N, Tagawa A, Ataka K, Ando S, Omae T, Shikama Y.

Department of Neurology, Hematology, Metabolism, Endocrinology and Diabetes (DNHMED), Yamagata University School of Medicine, Yamagata 990-9585, Japan.

In September and October, 2004, an outbreak of encephalopathy of unknown etiology occurred in certain areas of Japan including Yamagata, Akita, and Niigata prefectures. These patients had a history of chronic renal failure, most of them had undergone hemodialysis, and also had a history of eating Sugihiratake (Pleurocybella porrigens), an autumn mushroom without known toxicity. Since clinical details of this type of encephalopathy remain unknown, we analyzed the clinical, radiological and electroencephalographic (EEG) features of ten cases of this encephalopathy in Yamagata prefecture. The summary of the present study is as follows: 1. Ten patients had chronic renal failure, and seven underwent hemodialysis. 2. Each patient had a history of eating Sugihiratake within 2-3 weeks of the onset of neurological symptoms. 3. The onset was subacute; the initial symptoms were tremor, dysarthria, and/or weakness of the extremities, which lasted an average of 4.5 days (ranging from 2 to 11 days), followed by severe consciousness disturbance and intractable seizures, resulting in status epilepticus in 5 patients. Myoclonus was also seen in 4 patients and Babinski reflex in 3. 4. Brain CT and MRI examinations were unremarkable in the early stages of the disease. Three to eight days after onset, however, conspicuous lesions appeared in the areas of the insula and basal ganglia in 6 patients. On MRI, these brain lesions were hyperintense on T2-weighted and FLAIR images, and hypointense on T1-weighted images. 5. EEG examination was performed in 6 patients, all of whom showed abnormal EEG findings. Periodic synchronous discharge (PSD) was seen in 2 patients, spike and wave complex in one patient, and non-specific slow waves in 3. 6. Prognosis was different from case to case. Three patients died at 13, 14, and 29 days after onset. Two patients still showed persistent disturbance of consciousness one month after onset. One patient showed parkinsonism after recovering from consciousness disturbance. Four patients recovered nearly completely around one month after onset In 3 of the 4 recovered patients, renal failure was not severe and they did not need to undergo hemodialysis. This suggests that the degree of renal failure is a key for the prognosis of this type of encephalopathy. The present study suggests that this endemic disease is a newly recognized clinical entity of encephalopathy.
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Japan: Acute neurological disorders in Niigata
On 14 Oct 2004, the Ministry of Health, Labor, and Welfare, Tokyo, Japan, was notified of an outbreak of acute encephalopathy of unknown etiology among adults residing in the Murakami Health Center (HC) district, Niigata Prefecture. Additional cases have subsequently been reported from the Koide HC district. A total of 11 cases (Murakami-nine, Koide-two) developed illness 27 Sep-12 Oct 2004. The median age of the cases was 71 years (range: 53 to 89 years); seven were female. Nine cases had varying degrees of renal dysfunction, of which, over half were on dialysis treatment prior to illness onset. Patients initially presented with symptoms such as lightheadedness, general malaise, and difficulty ambulating. Vomiting or diarrhea was not observed. Several days later, tremor-like involuntary movements or myoclonus developed, followed by intractable status epilepticus. Fever, headache, or stiff neck was absent in most cases. Cerebrospinal fluid (CSF) examinations have revealed elevated protein levels without pleocyosis; bacterial and viral cultures have been negative to date. CSF specimens have also tested negative for Japanese encephalitis virus, West Nile virus, dengue virus, cytomegalovirus, varicella-zoster virus, and herpes simplex virus by PCR. Results of serological tests of both CSF and sera are pending. Brain CT and MRI studies have not yielded common findings. Four cases have died, one has been discharged, and six remain hospitalized.

On 16 Oct 2004, a team from the National Institute of Infectious Diseases' (NIID) Field Epidemiology Training Program (FETP) arrived in Murakami City to assist in the investigation of the outbreak. Investigations are ongoing to describe the clinical and epidemiological characteristics of cases, to determine the extent of the outbreak, to identify potential etiologic agents and risk factors associated with illness, and to develop appropriate control and prevention measures. Recent attention has been paid to the mushroom Pleurocybella porrigens as a possible causative agent. This mushroom, primarily grown in the wild, has been a favorite dietary item in these areas. No known toxin, or cases of acute poisoning due to ingestion, has been previously associated with this species. Although all of the cases consumed P. porrigens, there is no conclusive epidemiological evidence linking it with disease occurrence at the present time. However, to better determine the potential toxicity of this mushroom, samples from the outbreak-affected areas will be sent to the National Institute of Health Sciences for chemical analysis. In the interim, NIID will continue to collaborate with clinical experts and public health officials toward identifying and/or ruling out any potential infectious or non-infectious etiologies. (Promed 11/5/04)
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oyster mushroom deaths in japan
#3270805 - 10/24/04 07:36 AM
"2 more brain fever deaths in Akita; Mushroom link eyed
Yomiuri Shimbun


Two more people were confirmed to have died and two more have been hospitalized in Akita Prefecture due to a mysterious brain fever that has claimed the lives of five men and women in Niigata and Yamagata prefectures since September.

A man in his 60s and a woman in her 40s were both diagnosed with, and later died of, the acute brain fever sometime between last month and the beginning of this month, according to the prefecture's Health Policy Division.

They both received treatment, such as dialysis for renal failure, as did the victims in Niigata and Yamagata prefectures. The man reportedly had eaten a type of edible oyster mushroom, as had one of the two individuals currently in hospital for the same illness, both of whom are experiencing renal problems.

The division received the information regarding all four people Friday night from medical institutions in the prefecture.

Officials are rushing to identify the cause of the illness and are looking into whether there are other such cases within the prefecture.

Meanwhile, Yamagata Prefecture officials confirmed Friday that a man in his 70s who was confirmed to have died from the brain fever had in fact eaten the same type of mushrooms.

Also, in Niigata Prefecture, where three residents were confirmed to have succumbed to the fever, three more people are suspected of having contracted the acute fever. The three are said to be struggling to remain conscious as a result of the disease.

All three are on dialysis, and at least one had reportedly eaten the same variety of oyster mushroom.

The Health, Labor and Welfare Ministry on Friday informed prefectural and city governments nationwide to tell people with reduced renal capacity to refrain from eating the fungi.

The ministry also said it planned to dispatch specialists from the National Institute of Infectious Diseases to Niigata, Yamagata or Akita prefectures if they so requested.

While the acute brain fever is still considered mysterious, the fact that patients diagnosed with the illness in the prefectures reportedly ate the oyster mushrooms reinforces the idea the fungi may be playing some role in the disease.

The oyster mushrooms--called sugihiratake in Japanese--have long been used in food, and have never been reported to be harmful.

But, according to Toshimitsu Fukiharu, a senior researcher at the Natural History Museum and Institute, Chiba, "The makeup of mushrooms can easily change depending on habitat and strain."

With this summer's heat, and the depletion of the natural environment due to heavy rains brought on by several typhoons, a change in the mushrooms may have occurred, creating an excessive amount of a poison whose trace amounts had previously gone unnoticed."
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matatia
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MessagePosté le: 07 Avr 2005 03:51    Sujet du message:

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merci pour tous ces postes jai devorer larticle . quand jetais en france je ne manger pas de champignons . mais depuis que je suis au japon jen consomme a grande doses . surotut dans les bentos ou autres plats cuisinee. jai decouvert shitake au japon et dautres champignons tous aussi delicieux mais dont jai oublie le nom . je n avais pas entendu parler de ce champignon toxique. merci pour les photos . en fair\te je ne navais jamais encore vu comme celui la .

cela signifi doonc si je comprend bien que ce champignonn mutant nest pas comestible mais qu il ressemble a lautre champignon . ou bien le champignon dans le pasee comestible serait devenu dangereux et qu il doit etre classer a present comme non comestible ?
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