[remuka]

Continuons allégrement dans la série des bijoux trash, des films dont vous pourrez certainement vous passez si vous avez, contrairement à moi, un minimum de bon goût...

Versus, le bien nommé, nous téléporte directement dans la forêt du projet Blairwitch, avec en plus - cocktail ma foi fort inattendu - des yakuza, des samurai directement issus d'un bon vieux chanbara, et des zombis (si, si je vous jure). Tout ce beau monde s'étripant joyeusement avec un enthousiasme faisant plaisir à voir pendant 119 minutes. Pas moins.
Tout ça commençait plutôt bien: Une des portes de l'enfer se trouve dans cette forêt (la 666 ème?), nous avait prévenu le texte au début du film. Intrigué, on avait donc préparé du pop-corn, mis quelques bières au frais, et on s'est vautré sur le canap', en se souvenant avec émotion des fims de Romero, de Baby Cart, et des films de Kitano. Parce qu'évidemment, on vous en avait parlé comme d'un film gore, d'une merveilleuse compilation de tout ce que le cinéma asiatique a de plus outrancier, bref, d'un truc in-regardable (Chouette!).

Autant vous prévenir immédiatement que si vous vous attendez à une cohérence scénaristique, voire même à un semblant de narration, vous risquez d'être déçu(e). Pourquoi cette femme se trouve t'elle ici? Mais qui sont ces deux prisonniers issus de nul part? Et comment ce fait-ce que le héros soit un clône Japonais de Johnny Depp (Tak Sakaguchi)? Et d'abord c'est qui ce mec, Ryuhei Kitamura? (humm... Bonne question, tiens).

Ce film réalisé avec un tout petit budget ravira (400 000 dollars - Chouette! Un film indépendant!)donc les amateurs de cinéma HK, de jeu vidéos (surtout ceux qui gardent en mémoire un certain Splatter House, sur PC Engine , ou du fameux Resident Evil ), de zombis, et de tous les éléments pré-cités. L'action est quasi-non stop (quasi, parce il y a des longues phases de dialogue pas très heureuses), les mouvements de caméra innombrables (plans inclinés à la Fukasaku, travelling à la Matrix, etc..), les personnages sympatiquement caricaturaux bien que sans personalité aucune (même si le personnage joué par Kenji Matsuda y est sympathique)...

Reste que si le fait d'avoir des influences (Tsui Hark, Sam Raimi, Peter Jackson, romero, etc... ) est tout à fait légitime, se contenter de les mettre bout à bout peut, pour certains spectateurs, ne pas suffire pour faire un bon film.
Je le concède.
Mais moi ça m'a plu.

NB 1:
D'après l'équipe du film, il s'agirait donc du premier film en procédé "non-stop-freefall-action-zombi-entertainment"...


[Site officiel] (en japonais)
[Napalm Films] La boît de prod' de Kitamura (en japonais)
[Lien IMDB]



EDIT: Liens rectifiés
_________________
Sucre. | Candyland.jp

[twiggy]

très bonne description...je suis fan de ce film.
bon, c'est vrai que le scénar est...bah y en a pas, les dialogue sont...pfff...beaufs à souhait (quand il y en a!?), mais les personnages, tout droit sortis d'un manga, sont quand même vachement sympas...
_________________
"from all the things i've lost, i miss my mind the most" [Ozzy Osbourne]

[Den]

Oui, je me suis bien marré devant l'écran moi aussi. Et j'étais d'autant plus halluciné que je ne savais pas où je mettais les pieds.

Kitamura a fait un film fou et excellent ; en revanche, il me semble que Returner, son film suivant était complètement mauvais (c'est bien de lui, non ?).
_________________
疾如風徐如林侵掠如火不動如山
Rapide, tel le vent / Calme, tels les bois / Impétueux, tel le feu / Inébranlable, telle la montagne

[remuka]

mmm... il me semble que Returner (que je n'ai pas vu) est un film d'un autre réalisateur...

Vérification faite, c'est bien ça:
Returner (2002): Scénario/réalisation : Takashi Yamazaki
Une accroche charmante :"Who cares about the future?"

http://french.imdb.com/title/tt0339579/
_________________
Sucre. | Candyland.jp