[Caronbelato]

Natsufuyu si tu trouves un blog ou un témoignage tu pourrais le publier sur le forum car ça me serait également très utile.
Merci
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"Nous ne pouvons plus reculer, nous n'avons aucun moyen pour anéantir ceux et celles qui administrent notre civilisation. Nous allons faire des exemples!"

...As encara passat ton temps a refaire lo monde dins ta testa...

[king001]

Bon je m'intègre à la conversation, certe un peu tard mais bon...
On était parti sur le reportage d'"envoyé spécial" et sur le fait que celui-ci nourrissait les clichés sur le Japon. Le problème de ce reportage, c'est qu'il reflète parfaitement la situation actuelle des médias français. La plupart d'entre eux (télévision, radio et presse écrite) ont perdu tout sens critique et ne font que renforcer la pensée du courant dominant. Ainsi, donner une image du Japon comme le pays de l'associabilité, de l'"Otaku" et même je dirais de l'étrange, ne peut que confirmer les opinions de la majorité des français. Si le reportage venait à dire : le Japon est un pays comme les autres, ou de jeunes personnes essayent de trouver une place dans la société, mais où il existe des dérives comme par exemple les Hikikomori; l'audience ne serait pas au rendez-vous car pas de spectacle, pas de sensationnel....et imaginez si en plus le reportage précisait qu'il n'y a que dans les autres pays que ce phénomène existe et qu'en France des milliers de personnes sont marginalisées et rejetées par une société qui demande de plus en plus en donnant de moins en moins; France 2 aurait d'abord eu des remontrances car dévoiler la vérité, c'est faire peur au petit français et ensuite, n'aurait pas eu la part de marché correspondante à ce que la chaîne réalise d'habitude.
J'étudie les médias tous les jours et il en ressort qu'il faut prendre avec des pincettes tout ce qui est dit et pas seulement concernant le Japon...(surtout à la télévision )

[Red Helling]

Même si les reportages font souvent dans le sensationnel, il ne faut pas non plus partir sur le raisonement opposé. Il y a des problèmes psychologiques et psychiatriques en France et ailleurs, mais comme je l'ai déjà dit, ce ne sont pas des hikikomori (même si selon les études on peut lire qu'en Corée du sud, il y a un peu le même phénomène à moindre échelle - à vérifier).
Tout d'abord hikikomori n'est pas le nom d'une maladie, ni un diagnostique. C'est un état, qui induit une pathologie certes, mais un état. Comme je le disais dans un autre sujet, ça me dérange que l'on fasse l'amalgame avec tous les troubles qui peuvent constituer l'état hikikomori. Tout ça pour aller au plus court: y'en a partout, c'est pas nouveau. Et bien s'il y en avait partout, des scientifiques étrangers ne se fatigueraient pas à aller sur place étudier le phénomène. De plus les japonais ne sont pas en restes pour les termes psychologiques et psychiatriques qui peuvent effectivement être une ou des composantes de l'état hikikomori:

学校恐怖症 (がっこうきょうふしょう）: Phobie scolaire (pour information, le terme existe au moins depuis 1986 dans la langue japonaise).

回避性人格障害 (かいひせいじんかくしょうがい) : Troubles de la personnalité évitante.

反社会性人格障害 (はんしゃかいせいじんかくしょうがい) : Troubles de la personnalité antisociale.

社会恐怖症 (しゃかいきょうふしょう) : Phobie(s) sociale(s).

Ils ne manquent donc pas de termes pour cerner les choses... Donc même si les médias en rajoutent toujours, c'est tout de même un phénomène Japonais sous cette forme particulière et donc appelation. N'oublions pas que le fonctionnement de la société japonaise (n'allez pas me dire que nous fonctionnons pareil sur tous les points), joue sur les visages du phénomène, les interactions et conséquences sont nombreuses. Donc à moins que la communauté scientifique ne prennent le terme hikikomori pour nommer l'état hors Japon, je le considérerai comme abus de langage pour désigner une ressemblance ou une variante.
Quoiqu'il en soit, d'après ce que j'ai pu lire, les raisons de ce phénomène sont assez mal cernées par les spécialistes et pour cause: les hikikomori ne le deviennent pas tous pour la ou les même(s) raison(s).

Donc regarder les reportages avec du recul, oui, mais sans aller à l'extrême car on y perd tout le sens critique gagné par la démarche du recul.

[Danscot]

Alors là je trouve que la discussion devient vraiment intéressante et que vos deux points de vue sont agréablement (ce qui est rare avec ce sujet) vrais chacun dans leur contexte et complémentaires. Les médias de tous poils cherchent indubitablement à caricaturer (lyrico-coloré exotico-sonfou- ces-nippons yappari), mais d'un autre côté la spécificité du phénomène (tu dis "état", je suis d'accord, c'est presque pareil sauf que ça m'évoque inconsciement le "buraku", donc j'évite), sa japonitude est indéniable. Il faut une famille et un tissus social japonais (des types de rapports affectifs et sociaux et des valeurs sociales, des idéaux qui existent au Japon actuellement et n'ont pas leurs équivalents ailleurs).

Félicitations pour la qualité de la traduction des termes japonais, qui sont effectivement déjà anciens, avec la réserve toutefois, que tu signales d'ailleurs en filigrane, que ces termes français ainsi traduits ne correspondent pas ou mal aux "états" psychologiques qu'ils évoqueraient en France. C'est un problème difficile à résoudre. En caricaturant, comme celui de savoir s'il faut traduire 猫 par "chat" ou proposer le mot "néko", sous prétexte que c'est un chat qu'on ne voit qu'au Japon. A l'inverse on ne pas pas dire par exemple que la "grippe espagnole" ou le "mal italien" soient des expressions très heureuses. Bon, on peut accepter à la rigueur une perte d'information au niveau des termes (les sciences naturelles le font couramment), mais à condition que les intervenants (les soignants autant que les journalistes) soient vraiment à l'écoute des différences d'une culture ou d'une société à l'autre. C'est cette écoute de la spécificité que je souhaiterais voir se développer: Que ce soit à propos du suicide en Bretagne, du hikikomori au Japon, ou de la soit disant PHC des ainus! Or, elle est encore embryonaire
J'attends toujours, comme Robinson sur son île,la visite de collègues français (je ne parle pas de thésards, mais d'éducateurs, voire de parents, comme le font déjà certains japonais, mais elle n'a pas l'air d'être au programme pour 2005... Expérons-la quand même.

[king001]

Je suis tout à fait d'accord avec toi Red Helling, je me suis mal exprimé. Hikikomori désigne un état propre au Japon car c'est un phénomène qui nécessite un tissus social japonais très particulier comme l'a indiqué Danscot. Je ne pense pas non plus qu'on retrouve ce type de malaise en France même si quelque part on ne sait pas bien à quoi cela est dû. L'attitude des familles, le comportement des victimes de cet état parce qu'elles en souffrent, sont vraiment surprenant. Ne pas sortir de sa chambre même pour manger, c'est tout de même très extrême et il ne me semble pas avoir entendu parler de tels cas en France ou en Europe.

Sinon je ne pense pas être aller dans l'extrême en ce qui concerne les médias, je sais pas si tu as vu ce reportage qui date d'il y a deux ans mais celui-ci ne brillait pas par sa démarche qui n'était en aucun cas de comprendre les Hikikomori mais de les exposer en se disant : "c'est incroyable qu'un enfant puisse être dans cet état...". Je pense que le fait de montrer le mal qui se situe ailleurs permet de penser qu'il y a pire que chez nous dans d'autres pays et cette logique ne me semble pas très saine d'autant plus qu'on voit rarement les problèmes sociaux français qui restent très nombreux. Après je ne pense pas que ce soit extrême de dire que les médias ont perdu tout sens critique quand on voit déjà qui les possède (Groupe Dassaut qui est dans le secteur de l'armement pour Le Figaro et les autres exemples ne manquent pas), et puis que dire de ce manque d'écoute, de culture dont font preuves les journalistes lorsqu'ils s'intéressent à un sujet. S'informer, comprendre restent les bases du métier avant de pouvoir prétendre apporter une explication.
Bon bref, le regard sur les médias doit être très critique et savoir à qui on doit tel ou tel reportage peut expliquer bien des choses (regardez, il y a de très bons sujets sur le Japon sur le satellite alors pourquoi pas sur le Hertzien ?).

[Danscot]

En tous cas, si ce sujet fait tant de bruit en Europe, c'est qu'il nous touche quelque part, je ne crois pas que ce soir seulement par goût du folklore ou de l'exotisme. Avec l'augmentation de la précarisation et la part virtuelle grandissante dans la communication, on se sent un peu interpellé.

Je viens de rajouter une petite couche d'amae et autres 和菓子 empoisonnés sur la page wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hikikomori) car on oublie toujours la relation très particulière des mères japonaises (même Otaku!) avec les enfants, mâles en particulier. Déjà Thomas Rocat 泊まろうか　(1954) décrivait admirablement et avec humour les bons soins de l'Honorable monsieur le bébé Taro....

C'est pas trop mal traité, sinon, vu la complexité du sujet, alors j'ai juste revu la définition, et developpé un peu les deux chapitres suivants:

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Les causes de l'isolement

D'abord considéré à tort comme une agoraphobie par les psychiatres non-japonais, ce comportement asocial typique de la société et psychologie japonaise, semble prendre sa source à la fois dans :

* la relation fusionnelle prolongée que les aînés mâles entretiennent avec leur mère, appelée populairement マザーコン (de l'anglais, « Mother complex », expression à la fois similaire et inverse de "fils à papa"). Elle se traduit par une carence dans la socialisation et un retard de langage, l'intolérance aux frustrations et aux contraintes du monde extérieur à la dyade.

* la grande permissivité ou tolérance du milieu familial japonais, vis-à-vis de l'enfant (enfant-roi et tyran) à été décrite par les psychiatres japonais sous le terme d'amae (甘え) « gâté par la douceur ». Elle est renforcée par l'absence patente d'autorité et de rivalité paternelle, de punitions et de châtiments corporels, et d'une grande liberté individuelle dans les loisirs et les horaires.

* la forte pression sociale, exercée sur les adolescents et les jeunes adultes dès leur scolarisation. Cette pression se manifeste de diverses façons :
** Une forte pression scolaire relayée par la famille - attitude parentale nommée Mamagon(ままごん, « mère dragon ») ou kyōiku-mama (教育まま « mère éducatrice ») par les psychosociologues.
** Une pression de groupe exercée très tôt par le système éducatif japonais lui-même, dit gakureki-shakaï (学歴社会, société obnubilée par le cursus scolaire).

Traitement

Les avis des thérapeutes sur la conduite à tenir divergent, notamment entre les Japonais, qui préfèrent attendre que l'adolescent récalcitrant réémerge dans la société par la force des choses et le soutien à domicile et les Occidentaux, plus enclins à la consultation externe et à la psychiatrisation. Dans la plupart des cas, un soutien psychologique est nécessaire pour les parents, qui sont désorientés et impuissants face au problème. Bien qu'il existe des cellules d'aide spécialisée, beaucoup de hikikomori et de parents ressentent encore le manque de soutien, en grande partie dû à leur ambivalence et parce qu'ils hésitent à le solliciter!

[fasa]

[Kurisumasukukkii]

On pourrait chercher longtemps, mais j'ai l'impression que le "tatemae" japonais est (encore) une cause de ce malaise social.

Tatemae qui va chercher à cacher les troubles psychologiques pour garder l'apparence d'une famille normale.

Ce n'est qu'une idée, mais c'est dans la tête des gens qu'il va falloir que ca change pour que ce problème se règle...
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Si certains gaijins passent des nuits torrides à Tokyo, cela est est plus dû à une climatisation en panne qu'à leur talent de drague.

[killy-kun]

J'avais vu un reportage a l'epoque la dessus, je ne sais pas s'il representait la realite, mais il me semblait que les familles japonaises des hikikomori ne cherchaient pas vraiment a faire sortir le gamin de sa chambre, ou du moins pas activement.

Le jour ou j'ai dis a un japonais que je trouvais - a cause de ce comportement - qu'ils etaient passifs, qu'est-ce que je me suis fais engueule d'ailleurs...... j'ai certainement trop generalise ok.

Bref, si tel est bien le cas, je ne comprends pas ce comportement, ici en france on aurait deja le pere qui aurait force la porte pour aller flanquer une bonne raclee au gamin et lui dire d'arreter ses conneries pour aller etudier, chercher du boulot, ou faire autre chose quoi.
C'est certainement stereotype, ce que je dis, mais si c'etait mon enfant je ne resterais pas des mois plante comme ca devant sa porte en me disant "il sortira quand il aura compris par lui meme qu'il faut sortir".
Il faut bien de temps en temps donner un coup de pieds au cul a certaines personnes, que l'on dit souvent non ?

Que ne pas le faire soit un comportement typiquement japonais, SOIT, mais n'est-ce pas la un mauvais cote de leur societe ?
Ne peut on pas penser objectivement qu'il s'agit de quelquechose de "mal" ?

[totoro7684]

Il semble que j arrive trop tard pour donner mon avis mais bon

Hikikomori
Désignée comme pathologie psychosociale les premiers concerner sont principalement les adolescents
LES SOURCES DU PROBLEME

Les punitions morale et corporel sont rares au Japon donc l’enfant n’à presque jamais a êtres en opposition avec les parents, se qui empêche ce premier de faire son oedipe, et de prendre son indépendance par rapport aux derniers,

Le plus souvent ce sont des personnes qui ont eux une relation fusionnelle avec leur mère

Une forte pression scolaire avec une pression de la famille sur l’enfant aînée pour la réussite scolaire puis professionnel


LES SYMPTOMES
Les symptômes sont un isolement (souvent dans la chambre) cela peut durée de quelque mois à plusieurs années, refus de communiquer avec le monde extérieur (attention ne pas confondre avec l’autismes)

, les personnes souffrent le plus souvent de d’un sentiment de pression de l’extérieur (similaire a l’agoraphobie).

Des problèmes physiques peuvent se manifester car l’activité se limite simplement a la réponse des besoins primaires, ou encore a surfer sur internet (souvent seul source de contact avec la télé vers le monde extérieur)

L’isolement se traduit également par une vie sans amis et une timidités « pathologique » (être timide n’est un problème) des difficultés scolaire est souvent la source du problème.

Difficulté à faire la différence entre le moral et l’immoral

De plus l’isolement est renforcé par l’isolement de la famille elle-même :
En effet les gens ont hontes de cela et ne parle pas des difficultés rencontrer avec leur enfant, souvent les parent pensent que cela n’est qu’une crise d’ados alors ils attendent et puis lorsqu’ils comprennent il est trop tard et perdent leurs moyens

Si il reprend finalement contact avec la société

Il se présente alors de grande difficultés : années d'école perdues. Retour dans la société difficile.
Honte du trouble
Et malheureusement pour certain la violence envers les autres (agression, viol, meurtre) (minorité)
Mais pour la plus part de ceux qui ne retrouve pas la voix cela termine par des violence sur sois des scarifications et même le suicide (je me souviens avoir fais une étude sur les personnes se scarifiant la plus par du temps Ils répondaient que les souffrance physique n’étaient rien comparé à la souffrance morale)

SOLUTION
Alors la question que l’on se pose est :
N’y a-t-il pas de solution, et bien si tout problème a sa solution un traitement psychologique non médicamenteux a domicile
Bien sur le sujet peut être davantage développé mais il faudrait des années d’études et des pages et des pages …