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Médecins Sans Frontières Japon soignera les SDF d'Osaka

 
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Aristarque
5eme Dan
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Médecins Sans Frontières Japon soignera les SDF d'Osaka
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Médecins Sans Frontière Japon s'installe à Osaka pour fournir des soins médicaux aux SDF. Il est prévu de mettre en place une équipe mobile de quatre médecins qui se déplaceront dans le Nord d'Osaka en monospace. C'est la première action d'envergure de Médecins Sans Frontières au Japon.
http://www.yomiuri.co.jp/newse/20041005wo31.htm

Les municipalités de la préfecture d'Osaka mettent en place aussi des structures d'accueil pour s'occuper de ces populations défavorisées. Le financement est réalisé aux 3/4 par la préfecture et 1/4 par les communes.
http://news.goo.ne.jp/news/kyodo/shakai/20040909/20040909a4690.html
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  Répondre en citant   04 Oct 2004 22:28
Sir.Gauvain
1ere Dan
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AH ?! Il y aurait maintenant des associations qui s'occuperaient des SDF japonais ?

Y a t'il des resto du coeur ou autres associations qui les aident ?

En tout cas, j'en ai jamais vu.
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  Répondre en citant MSN Messenger  04 Oct 2004 22:42
fandujapon
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Un article très intéressant en français dans L'Express du 20/09/2004 ( http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/japon/dossier.asp?ida=429446 ), sur les SDF du Japon.
Nous permettant de voir une autre façade du JAPON.
j'espère qu'il donnera aussi un début de réponse à Sir.Gauvain, en fin d'article. ( mais je cherche un peu plus!! ).

Citation:
Les nouvelles fractures

de notre envoyée spéciale Dominique Lagarde, Philippe Mesmer

L'économie repart. Mais douze années de crise économique ont laissé des traces profondes dans l'archipel. Chômage des jeunes, travail précaire, grande pauvreté: autant de signes qui révèlent que le modèle de l'«emploi à vie» vacille

La nuit vient de tomber sur Ginza, l'un des quartiers les plus huppés de Tokyo. Sous les réverbères du parc de Sukiyabachi, au pied de l'immeuble de Toshiba, trois jeunes gens improvisent une saynète devant une quarantaine de badauds attentifs. Les acteurs appartiennent à une association pour la réinsertion des sans-abri. Les spectateurs, eux, sont des homeless (les Japonais utilisent le terme anglais). Le jeu de rôle vise à les informer sur leurs droits. Ceux qui le souhaitent pourront ensuite bénéficier d'un conseil personnalisé. C'est le cas de M. Sasaki. Jean élimé, sacoche usée, barbe de deux jours: l'homme est un ancien marin pêcheur. Licencié il y a quelques années - à cause, dit-il, «de la concurrence des marins philippins» - il avoue être pris à la gorge par les dettes. Il dort dans la rue et tente de survivre comme il peut. «Je n'ai pas, soupire-t-il, de quoi boire tous les jours.» La mairie le fait travailler quelques heures par mois. «J'appelle de temps en temps pour savoir si c'est mon tour.» Sinon, il ramasse pour les revendre les magazines et les mangas abandonnés dans les poubelles ou aux abords des stations de métro. Il n'est pas le seul. C'est, avec la récupération des canettes, l'une des principales activités des sans-abri de la capitale nipponne. Au point que certaines municipalités d'arrondissement, ainsi privées de déchets récupérables, ont récemment créé un délit de «vol de poubelles»...



Pourtant, douze ans après l'éclatement de la «bulle», en 1992, l'économie japonaise, aujourd'hui, repart. Les entreprises ont renoué avec les profits grâce aux exportations vers la Chine et les Etats-Unis. Selon le Fonds monétaire international, le taux de croissance de l'archipel pourrait atteindre 4,5% en 2004. Le chômage - 4,9% en juillet - est repassé depuis plusieurs mois au-dessous de la barre des 5%. Mais le Japon a changé. Les écarts se sont creusés. La grande pauvreté a fait son apparition dans les villes. Et l'emploi s'est précarisé.


«L'emploi à vie, c'est terminé, affirme Minoru Ito, directeur de recherche à l'Institut japonais du travail et de la formation. Les emplois industriels ont été délocalisés. Les jeunes sans qualification se voient surtout offrir du travail précaire - contrats à durée déterminée, intérim, temps partiel - dans le secteur des services. Et ces emplois sont bien moins payés.» Selon les études de cet institut, qui relève de l'Etat, près de 1 salarié sur 3 (30%) occupe aujourd'hui un emploi précaire. Et il s'agit, dans 80% des cas, d'un travail à temps partiel (c'est-à-dire moins de 35 heures par semaine).


Beaucoup de jeunes Japonais enchaînent petits boulots et périodes de chômage. Parfois par choix, souvent faute de mieux. Ces freeters comme on les appelle ici - le mot vient de l'anglais free (libre) et de l'allemand Arbeiter (travailleur) - seraient entre 2 et 4 millions, selon la définition retenue. Ils distribuent des prospectus dans la rue, travaillent, de jour comme de nuit, dans les fast-foods, les salles de pachinko (sorte de flippers verticaux; le Japon compterait plus de 2 millions de ces machines), les supérettes ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre, les bars... Dans les années 1980, il s'agissait d'un mode de vie alternatif. Derrière le phénomène des freeters, il y avait d'abord le rejet du modèle social symbolisé par les salarymen en costume bleu ou gris, entièrement dévoués à leur entreprise. Les jeunes de la «bulle» voulaient se sentir libres, avoir une meilleure qualité de vie. La plupart de ceux qui sont arrivés sur le marché du travail dans les années 1990 ont, en revanche, été contraints à la précarité par la crise. Le taux de chômage des moins de 24 ans frôle aujourd'hui les 10%. Et 70% d'entre eux, selon une enquête récente, disent souhaiter un emploi permanent. Ils n'en refusent pas moins, eux aussi, le mode de vie de leurs parents. Ils veulent un travail qui leur plaise et qui ne les dévore pas, quitte à prendre le temps de chercher en multipliant, en attendant, les petits jobs. «Ils ont vu leurs pères travailler des années sans prendre de vacances. Ils ont souffert de leur absence, de leurs retours le soir, titubant de fatigue et d'alcool, après la rituelle tournée des bars avec leur chef et leurs collègues. Ils ne veulent pas de cette vie-là», affirme la sociologue Nanako Inaba, spécialiste des mouvements sociaux et enseignante à l'université d'Ibaraki, au nord de Tokyo.

«Les jeunes sans qualification se voient surtout offrir du travail précaire»


Yuko a 23 ans et une queue-de-cheval roussâtre - c'est la couleur à la mode cet automne à Tokyo, où beaucoup de jeunes, filles et garçons, se décolorent les cheveux. Elle a terminé cet été une formation de technicienne de l'image. Depuis, elle distribue tous les après-midi un catalogue de vente par correspondance devant la gare de Shinjuku, dans l'un des quartiers les plus animés de la capitale. Elle va d'abord s'offrir la semaine de vacances à Hawaii dont elle rêve. Ensuite, elle cherchera du travail. Elle veut un emploi à plein temps. Mais à une condition: que ce soit à la télévision... Une détermination que partage Rye Shibaka, 29 ans. Originaire de Yokahoma, elle a décidé, après avoir passé cinq ans dans une entreprise de crédit à la consommation, d'aller tenter sa chance à Tokyo, dans la presse magazine. Elle a d'abord décroché un poste d'assistante aux éditions Asahi. Puis un stage de secrétariat de rédaction. Depuis cet été, elle est au chômage. Mais elle n'a pas l'intention de jeter l'éponge. «Je suis venue à Tokyo pour travailler dans une rédaction, je vais continuer à chercher, quitte à prendre, en attendant, des petits boulots. On ne vit qu'une fois, mieux vaut faire ce dont on a envie.» Signe des temps, un «guide des métiers» destiné aux adolescents et à leurs parents inquiets, publié l'an dernier par l'écrivain Ryu Murakami, s'est vendu à plus de 1 million d'exemplaires. Les magazines spécialisés dans les offres d'emplois précaires comme Arbeito ou From A ne se sont jamais aussi bien portés. Publié deux fois par semaine From A - un pavé de 500 pages, dont à peine une vingtaine de rédactionnel - tire entre 90 000 et 110 000 exemplaires. «Pour certains jeunes, il s'agit de petits boulots d'attente. D'autres ont complètement renoncé et ne cherchent plus que ce type d'emploi», commente Kazumasa Watanabe, rédacteur en chef à From A.


«Quand on dit que les jeunes n'ont plus la même éthique du travail, qu'ils ne veulent plus se laisser envahir par leur vie professionnelle, il y a du vrai, mais il ne faut pas pour autant négliger les facteurs purement économiques, souligne Atsushi Seike, spécialiste de l'économie du travail et professeur à l'université de Keio. Les emplois stables sont à la fois plus rares et moins intéressants, car ils offrent une moindre sécurité que par le passé avec des contraintes inchangées.» Il ne croit pas à un retour en arrière. «Il y a douze ans, au Japon, 1 actif sur 50 était au chômage. Aujourd'hui, nous en sommes à 1 sur 20. Même si nous sommes en deçà des taux européens, il s'agit d'un changement structurel profond. Les plans sociaux ont créé un sentiment d'insécurité qui va perdurer.»


Professeur d'économie à l'université de Tokyo, Yuji Genda voit également dans la précarisation du travail une tendance durable, au moins dans les services. Avec le risque de voir émerger un Japon «à deux vitesses»: «riches âgés» et «jeunes pauvres». «En dépit des restructurations, les entreprises japonaises se sont efforcées, dit-il, de préserver leurs salariés titulaires. Elles ont arrêté d'embaucher les jeunes afin de pouvoir garder les plus vieux.» La proportion de plus de 45 ans y est passée de 22% à 36% entre 1979 et 1999. Et sur les 3,5 millions de chômeurs que compte aujourd'hui le Japon, il n'y a pratiquement aucun cadre entre 45 et 54 ans. Mais près de 1,5 million de moins de 34 ans.

«Les emplois stables sont plus rares et moins intéressants»


Une situation qui n'encourage guère les jeunes à quitter le cocon familial. Freeters ou embauchés avec un contrat à durée déterminée (qui, au Japon, peut aller jusqu'à trois ans), ils sont très nombreux à vivre chez leurs parents. Entre 20 et 34 ans, 60% des hommes et 80% des femmes célibataires habitent chez papa-maman. Le phénomène n'est certes pas nouveau au Japon. Mais l'âge du mariage ne cesse de reculer. Du coup, le nombre de ces «Tanguy» japonais a explosé. Ils seraient aujourd'hui près de 15 millions. Soit presque 10% de la population. Les Japonais les appellent les parasaito shinguru (célibataires parasites). Leur salaire leur sert d'argent de poche. Vêtements de marque, gadgets électroniques, téléphones portables dernier cri, ordinateurs: assurés du gîte et du couvert, ils dépensent sans compter, même s'ils sont plutôt mal rémunérés.


La difficulté à trouver un emploi stable n'expliquerait qu'en partie leurs hésitations à fonder un foyer. La sociologue française Muriel Jolivet, qui vit depuis plus de trente ans au Japon, voit aussi dans ce comportement une véritable «fuite devant le mariage», voire une «stratégie de l'évitement». «Ils ne veulent surtout pas d'attaches», dit-elle. Mais la liberté a parfois un goût amer. «Vieux» freeter de 38 ans, «Pepe», qui travaille deux ou trois soirs par semaine dans un restaurant macrobiotique ou dans un petit bar du quartier universitaire de Waseda, l'avoue à demi-mot. «Est-ce que j'ai voulu rejeter un modèle? Je ne le sais pas vraiment moi-même. J'ai aussi le sentiment de m'être laissé aller. Aujourd'hui, je n'espère plus me marier. Et je ne peux pas nier que je le regrette.»


Les emplois précaires contribuent sans doute au dynamisme de l'économie japonaise, qui y gagne en souplesse et en faculté d'adaptation. Quel avenir, cependant, pour ces jeunes qui ne cotisent à aucune caisse de retraite, ne se marient pas, n'ont pas d'enfants? Quelle vieillesse se préparent-ils? Pour l'heure, au Japon, la question ne semble pas vraiment posée...


Ceux qui vivent aujourd'hui dans la grande pauvreté sont pourtant les travailleurs précaires d'hier: les journaliers constituent le plus gros bataillon des homeless du Japon. Ces ouvriers du bâtiment embauchés à la journée sont frappés de plein fouet par la crise. A Tokyo, la plupart d'entre eux habitaient dans le quartier de Sanya. Aujourd'hui, les petits hôtels bon marché, devant lesquels des bicyclettes sont rangées en épi, abritent une population vieillissante dont la moitié vit de l'aide sociale - sorte de minimum vieillesse réservé aux plus de 65 ans qui n'ont pas de retraite et qui n'ont pas d'enfants susceptibles de subvenir à leurs besoins. Les marchands de travail n'y viennent plus. A Osaka, la cité de Kamagasaki reste le plus grand marché de main-d'œuvre journalière du Japon. Mais elle compte aujourd'hui presque autant de homeless que d'ouvriers en activité.

«Les journaliers forment le plus gros bataillon des homeless du Japon»


Il est à peine 4 h 30 lorsque, aux premières lueurs de l'aube, se lèvent les rideaux de fer de l'Airin Rodo, la Bourse du travail de Kamagasaki. Plusieurs centaines d'hommes investissent le préau. Les camionnettes des marchands de travail les attendent. Des affichettes collées sur le pare-brise indiquent le nombre d'ouvriers à recruter, le salaire, les spécialités recherchées. Dans le fracas des trains de banlieue qui passent sur la voie ferrée toute proche, la négociation s'amorce entre les recruteurs - souvent liés aux yakuzas, la pègre japonaise - et les candidats au travail. Ceux qui n'auront pas été embauchés - quelque 2 000 journaliers seulement trouvent chaque matin un employeur - feront ensuite la queue au premier étage pour toucher leur allocation chômage. Pour y avoir droit, il faut avoir travaillé vingt-six jours au cours des deux derniers mois.


En attendant le départ des camionnettes pour les chantiers, des gargotes aux lanternes rouges accueillent les moins démunis. Des distributeurs automatiques permettent de s'approvisionner en soda, bière ou saké. Des vendeurs ambulants proposent des bols de nouilles ou des bento - plateaux-repas japonais - périmés qu'ils ont récupérés dans les supérettes. Le bâtiment se remplit peu à peu. Des clochards se mêlent aux ouvriers: ils ont attendu l'ouverture pour s'installer à l'abri et dormir, ou s'affaler, dans le hall du premier étage. La plupart sont trop âgés, trop fatigués ou trop imbibés d'alcool pour travailler. Le sol est bientôt jonché de canettes vides, de mégots et de paquets de cigarettes.


Ceux qui travaillent à peu près régulièrement logent dans de petits hôtels dans les rues adjacentes. Mais beaucoup n'ont pas, ou plus, les moyens de payer 500 ou 1 000 yens la nuit. Trop âgés pour intéresser les employeurs - la moyenne d'âge à Kamagasaki est de 46 ans - alors que les chantiers sont plus rares, mais trop jeunes pour toucher l'aide sociale, ils squattent avec leurs cartons, à la tombée de la nuit, les trottoirs et les parcs publics de cette cité du non-retour. Certains dorment aussi dans l'un des deux asiles de nuit récemment ouverts: 1 000 places au total, dans des dortoirs équipés de lits superposés, à la condition de ne pas apporter d'alcool. Kamagasaki est un monde d'hommes seuls, cassés par la vie.


Même s'ils ont été rejoints, ces dernières années, par d'autres, victimes des restructurations et du surendettement, la majorité des sans-abri des grandes villes japonaises sont d'anciens ouvriers du bâtiment. A Tokyo comme à Osaka, les tentes bleues des homeless font désormais partie du paysage des parcs publics. Ils seraient 25 000 selon les autorités japonaises, essentiellement à Tokyo, Osaka et Yokohama. 95% sont des hommes et près de 80% ont plus de 50 ans. Les deux tiers travaillent de manière occasionnelle, principalement dans la récupération.

«A Osaka, Kamagasaki est un monde d'hommes seuls, cassés par la vie»


C'est le cas de Shushi, qui a, depuis peu, élu domicile sur un banc du parc de Shinjuku, dans le centre de Tokyo. Il a 57 ans et cela fait six ans qu'il est à la rue. Ses affaires sont soigneusement empilées dans un chariot de supermarché: «Depuis trois mois, ils interdisent l'installation de nouvelles tentes.» Il était dans le bâtiment mais, «au-delà de 50 ans, ils ne prennent plus les ouvriers non qualifiés». Comme la plupart des homeless japonais, il ne mendie pas. Il ramasse des livres dans les poubelles pour les revendre. Entre minuit et 3 heures du matin, il fait aussi les poubelles des brasseries et des supérettes autour de la gare de Shinjuku à la recherche de bento périmés. Et celles des salles de pachinko pour les mégots. Il n'a plus aucun contact avec sa famille. «J'ai honte de ma vie. Ils ne me traitent plus comme leur semblable.» Dans les bribes d'histoires personnelles que racontent, quand ils le veulent bien, les sans-abri de Tokyo, il y a presque toujours les dettes et la honte. Et souvent les liens rompus avec la famille. Les Japonais ont un mot pour cela: johatsu, «l'évaporation». Natuo, 48 ans, silhouette désormais familière de la gare de Shinjuku où, vêtu d'un tee-shirt jaune, il vend depuis le début de l'année The Big Issue, premier journal de SDF du Japon (version japonaise d'une publication britannique), avoue que c'est sa passion pour les courses de vélo et le pachinko qui l'a perdu. Endetté, il est parti de chez lui il y a un peu plus de trois ans, pour que sa famille ne soit pas inquiétée: au Japon, les biens d'un débiteur son insaisissables en son absence.


Dans le parc d'Ueno, des associations organisent à tour de rôle des takidashi (soupes populaires) pour les sans-abri: avec la crise économique - et le tremblement de terre de Kobe en 1995 - les Japonais ont aussi découvert l'action humanitaire. Certaines ONG confessionnelles n'hésitent pas à imposer un office religieux en échange d'un bol de riz. D'autres attirent des jeunes dont la démarche n'est peut-être pas si éloignée de celle des freeters. Comme Makoto Yuasa, l'un des trois acteurs du parc de Sukiyabachi. Ce jeune homme aux fines lunettes d'intellectuel a abandonné, en 1995, une thèse de doctorat en sciences politiques dans l'une des plus prestigieuses universités de Tokyo. A 35 ans, il gère aujourd'hui deux associations d'aide aux sans-abri. Une action qu'il veut «apolitique et concrète». Et qui, dit-il, lui permet «une prise de parole différente, libérée du système académique».

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  Répondre en citant   05 Oct 2004 09:50
fandujapon
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une autre source de renseignements sur les aides aux SDF, au Japon.
ici:
http://www.eurasie.net/webzine/article.php3?id_article=289

encore un article qui peut aider a comprendre, (Publié par Emmanuel Deslouis le lundi 4 juin 2001), je vais voir si je trouve rien de plus récents...

Citation:

Les journaliers au Japon
Esclaves du lendemain.........
Aides extérieures
Que leur restent-ils lorsqu’ils ne trouvent pas de travail ? Le bain public, l’hôtel, l’alcool, vendre leur sang. En effet, il n’existe pas au Japon d’abris pour les sans-domicile, une population pourtant estimée à plusieurs dizaines de milliers ! La ville de Tokyo devrait construire le premier abri dans le courant de cette année. Un paradoxe supplémentaire pour ce pays qui avait coutume d’accompagner ses travailleurs du berceau jusqu’au cimetière.
Rejetés par les leurs, il fallait que ce soit un étranger à Tokyo qui consacre tout son temps aux journaliers et autres individus à l’existence précaire, le québécois Jean Le Beau et son association « Sanyukai », « les amis de Sanya ».Il leur distribue à manger, de quoi se laver, des vêtements et leur apporte des soins médicaux de base. Aux journaliers s’ajoutent les sans-domicile, les chômeurs... qui vivent le long du fleuve Sumida sous des cartons en guise de maisons, ou encore dans le parc Ueno sous des centaines de bâches bleues. Des associations chrétiennes leur distribuent de la nourriture : en effet, les exclus ne peuvent compter que sur les missions et les ONG pour recevoir de l’aide. Et surtout les travailleurs les plus âgés qui ont un mal fou à retrouver un emploi, même journalier. Que ce soient des organismes extérieurs à l’Etat qui leur viennent en aide n’est pas très étonnant. Le Japon de la « norme » les considère comme des êtres « invisibles », qu’il ne veut pas voir et qu’il essaye d’effacer. A cet égard, une dernière anecdote aidera le lecteur occidental à comprendre cette absurdité : selon les lois municipales de Tokyo, les cartons où logent les sans-abris ne sont pas autorisés sur la voie publique. En fait, la police place des panneaux indiquant qu’à telle date les cartons doivent être enlevés. Le jour dit, les SDF les déplacent ailleurs, avant de revenir. Le matin, ils déplacent leur carton avant que les travailleurs se rendent à leurs bureaux. On tolère une situation sans accepter de la voir. Combien de temps cette attitude hypocrite peut durer face aux violentes mutations économiques que connaît actuellement le Japon ?

Emmanuel Deslouis


courbette
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  Répondre en citant   05 Oct 2004 10:07
fandujapon
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Sir.Gauvain; voilà le seul site (en japonais), que j'ai trouvé pour les "homeless" du japon.

http://www.asahi-net.or.jp/~KG8H-STU/sien-danntai.html
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  Répondre en citant   05 Oct 2004 11:37
Aristarque
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Il existe déjà un sujet sur les SDF :
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=950

=============================================

Citation:
En effet, il n’existe pas au Japon d’abris pour les sans-domicile


Je ne suis pas d'accord. Il existe des structures d'accueil, peut-être en nombre insuffisant mais elles existent. À Tokyo, Yokohama, Kawasaki, Nagoya, Osaka, Kobe...

Sir.Gauvain a écrit:
Y a t'il des resto du coeur ou autres associations qui les aident ?

Une aide alimentaire est fournie depuis 1994 par la ville de Kawasaki : http://202.221.217.59/print/news/nn06-2004/nn20040624a6.htm
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  Répondre en citant   05 Oct 2004 11:46
lightman
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Il y avait une expo de MSF au SkyBuilding pres d'Umeda (Osaka) la semaine passee, je pensais qu'ils etaient la pour collecter des fonds pour leur operations dans les pays du tiers monde.

Maintenant que MSF se sente le devoir de s'occuper des SDF au Japon, un pays ou meme les employes de superettes portent une Rolex, il ya matiere a reflexion surtout pour le gouvernement Japonais, Je ne connais pas bien la situation des SDF japonais, l'action de MSF est elle une necesite ou juste un coup de pub de leur part pour se faire connaitre ici et delier les bourses Japonaises ?
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  Répondre en citant MSN Messenger  13 Oct 2004 07:48
Aristarque
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En fait en lisant leur site internet, on s'aperçoit qu'ils s'occupent déjà des SDF de Tokyo depuis 2001 :

http://www.msf.or.jp/activity/j_activity.php

Et surtout ils recrutent des médecins japonais pour les envoyer à l'étranger.
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  Répondre en citant   13 Oct 2004 11:42
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