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ElectronLibre
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Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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 Posté le: 21 Mai 2008 03:59 Sujet du message:
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 1 |
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Stout:
| Citation: | | mais dans une societe ou les aides sont nombreuses et qu'on ait la chance de pouvoir se sortir de bien de mauvaises situations, non je comprends pas. |
Pour ce faire, il me semble impossible de faire l'impasse sur certaines analyses inspirées par les changements que le Japon subit depuis l'éclatement de la bulle. Et les propos suivants devraient permettre de mieux appréhender, du moins en partie, le contexte au sein duquel des Japonais choisissent le suicide. Il s'agit de morceaux choisis, tirés d'un article rédigé par Yamada MASAHIRO pour Cahiers du Japon, n°104, été 2005; le titre de l'article est L'Avènement d'une société fondée sur l'inégalité des chances:
| Citation: | Ce sur quoi je voudrais insister, ce n'est pas tant l'écart quantitatif, que les économistes mesurent à l'aide d'indicateurs numériques, que l'écart qualitatif, autrement dit la disparité de situation qui est apparue dans la seconde moitié des années 1990. Cette inégalité de statut ne se manifeste pas uniquement au niveau de la richesse matérielle, elle prend aussi la forme d'une inégalité des chances. Les gens ayant un statut élevé et évoluant dans un environnement où leurs efforts sont récompensés peuvent garder confiance en l'avenir, tandis que les gens de statut inférieur, qui se trouvent coincés dans des situations où leurs efforts ne portent pas de fruit, perdent peu à peu l'espoir. Bref, la société est en train de se diviser en deux classes - une classe supérieure constituée de personnes ayant des perspectives d'avenir et une classe inférieure faite d'individus qui n'en ont pas. C'est ce phénomène que j'ai baptisé "inégalité des espérances".
Par "inégalité de statut", j'entends un écart qualitatif que les gens ne peuvent combler par une dose normale d'efforts.
(...)
L'inégalité de statut s'observe aussi dans le domaine de l'éducation. (...). Ceux dont les aptitudes sont moyennes et les résultats insuffisants pour leur ouvrir les portes des établissement un tant soit peu sélectifs dans leur recrutement ne tardent pas à se rendre compte que, quelle que soit leur bonne volonté, ils ne trouveront jamais d'embauche dans une grande entreprise. |
Cet article, Kibô kakusa shakai no tôrai, est extrait du mensuel Chûô Kôron, décembre 2004, p. 56-57.
Bien entendu, on ne peut pas affirmer que l'inégalité des espérances débouche nécessairement, pour les moins avantagés, sur le suicide (d'ailleurs, Yamada MASAHIRO n'en parle pas, ayant plutôt choisi d'évoquer la situation des otaku et des hikikomori; en passant, Stout, ladite inégalité des espérances, j'aurais pu en parler sur le fil Bienvenue au J@pon), mais, à mon avis, elle représente un facteur explicatif valable pour aborder le phénomène du suicide.
Des chiffres sur le suicide, il y en a eu, à ne plus savoir qu'en faire. Mais je n'ai pas repéré des chiffres sur les "intentions de suicide". Le gouvernement japonais a mené, cette année, une enquête auprès de 1808 hommes et femmes âgés de plus de 20 ans. Les résultats :
 19,1% des personnes interrogées ont affirmé avoir "sérieusement pensé à se suicider par le passé"... soit 1/5 de la population si nous considérons que l'échantillon interviewé est représentatif;
par sexe, on a constaté que les femmes sont 21,9% à avoir envisagé cet acte tandis que 16,3% des hommes y ont pensé. Sur ce point, l'inégalité des status, l'inégalité des chances professionnelles, l'inégalité des espérances pourraient être envisagées comme hypothèses explicatives, je crois;
les jeunes présentent un profil inquiétant... En effet, 27,8% des trentenaires et 24,6% des personnes de 20 à 29 ans ont eu des idées suicidaires;
bien pire et nous n'avons pas besoin que l'on nous fasse un dessin pour comprendre... 25,8% des travailleurs à temps partiel ou temporaires, lassés de vivre une vie à temps partiel, auraient songé à en finir.
Pour consulter ce court article débarrassé de mes commentaires:Les Japonais ont de fortes tendances suicidaires
Cette approche très très partielle du suicide doit absolument être complétée par d'autres approches dont certaines ont dû être évoquées dans les posts précédents (une bonne dizaine de pages que j'ai lues mais que je n'ai pas eu le courage de relire pour l'instant). Il y a, notamment, ce livre écrit par un certain Maurice Pringuet qui fut professeur à l'université de Tokyo, La Mort volontaire au Japon; je n'ai pas lu cet ouvrage mais j'ai eu la chance de tomber sur le blog d'Emmanuel Fleury, psychanalyste, qui a eu la bonne idée de présenter le travail de Pringuet. En clair, Fleury utilise l'histoire du suicide chez les Japonais pour tenter d'établir une conception psychanalytique du suicide. Sans pousser aussi loin, car je suis loin d'être un spécialiste en la matière, je me permettrai de mettre en évidence ici cette "typologie" des suicides, telle que je l'ai trouvée:
1/le suicide de remontrance (kanshi)
| Citation: | | Pringuet cite l’exemple du jeune Oda Nobunaga qui négligeait la gestion de ses domaines. L’un de ses vassaux lui fit parvenir une lettre de censure « authentifiée » de son seppuku. « Rappelé à lui-même par ce « suicide de remontrance » (kanshi), Nobunga réforma sa conduite, tant et si bien qu’il devint un grand homme, et le maître du Japon. Une vie s’effaçant dans la leçon qu’elle veut rendre ineffaçable : ce fut l’intention de Mishima, scandalisé par la frivolité de notre siècle (...) |
Plus près de nous, il est un suicide qui me semble rentrer dans cette catégorie: "L'homme, âgé d'une soixantaine d'années, qui appartenait vraisemblablement à un mouvement d'extrême droite, s'est fait déposer par un taxi devant le Parlement à Tokyo et s'est tiré une balle dans la tête, a expliqué la police. Il est mort peu après.
Selon les médias, il était porteur d'une lettre adressée au Premier ministre japonais Yasuo Fukuda dans laquelle il contestait sa diplomatie envers la Chine, mais dénonçait également les enlèvements de Japonais par la Corée du Nord et le boycott par M. Fukuda du sanctuaire shintoïste Yasukuni, cher aux yeux des nationalistes. (...)
2/Suicide de « solidarité » : Oyako Shinju, ikka Shinju
| Citation: | | la forme la plus commune est le suicide familial |
Une autre forme désormais devenue tristement commune est le suicide commis à la suite d'un pacte contracté via Internet. (Attention! Là, je prends une désignation pour parler d'un acte qui se déroule hors cadre familial... quoique... est-il possible de dire que l'on se choisit une "famille" pour mourir?
3/Suicide provoqué par une réprimande : Shikarare jisatsu
| Citation: | | « Le sujet japonais est trop étroitement lié à son monde, qui est tout son bien : son devoir ne peut être que d’exercer sa vigilance contre soi-même, au nom du bien de ce monde [16]». « Le rôle bien rempli, synonyme soit-il, apaise et conforte, l’être n’est plus que la série parfaitement accomplie de ses gestes [17]». |
Ceci me rappelle un cas que j'ai durement qualifié:
| Citation: | | Toshikatsu Matsuoka, 62 ans, s'est pendu lundi dans son appartement avant une audition au Parlement dans le cadre d'un scandale sur les pratiques comptables douteuses dans ses services. (...) |
4/Suicide de responsabilité : sekinin jisatsu
| Citation: | | Là aussi, la structure familiale, idéale, mythique, éthique, législative, architecturale, économique, de ce désir maternel, pèse lourdement sur la forme des suicides et y imprime sa marque. C’est une spécificité japonaise que certains passages à l’acte suicidaires visent à maintenir la complétude de l’Autre. Il s’agit de recouvrir avec le sacrifice du sujet, la faille ouverte par la faute de l’Autre. |
A mon humble avis, et c'est très très valable pour moi aussi, ce blog de Fleury et le travail de Pringuet, méritent un gros détour.
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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Sky_of_September
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Posté le: 28 Mai 2008 08:29 Sujet du message:
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Mes excuses, mais je ne vois pas en quoi ces suicides sont « typiquement japonais », ce sont des suicides de japonais.
Dans le domaine des suicides collectifs, de "solidarité", les japonais sont encore des amateurs, je rappelle que le record est détenu par les 914 membres de la secte californienne du Temple du Peuple qui se sont suicidés collectivement à Jonestown en 1978.
Dans le domaine des suicides politiques, "de responsabilité", il y a celui du Premier Ministre Pierre Berogovoy quelques semaines après la défaite de son parti aux élections.
Il y a le suicide -à l’Elysée- de François de Grossouvre, conseiller du président François Mitterrand. Un suicide de "réprimande".
On a posé des barrières anti-suicides sur de nombreux bâtiments publics par exemple la Tour Eiffel qui a compté 366 suicidés.
Au Japon, il y a la « Cascade des suicidés », mais nous avons aussi notre « Pont des suicidés », dans le Parc des Buttes-Chaumont.
Etc, ... |
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Shiro
3eme Dan
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Posté le: 28 Mai 2008 09:11 Sujet du message:
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| Sky_of_September a écrit: | | Mes excuses, mais je ne vois pas en quoi ces suicides sont « typiquement japonais », ce sont des suicides de japonais. |
Bonjour Sky,
Si je puis me permettre.  Au Japon, il y a des suicides economiques si je puis dire  car dans l'assurance-vie, le suicide n'est pas exclu. |
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Sky_of_September
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Posté le: 28 Mai 2008 11:08 Sujet du message:
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| Shiro a écrit: | | Sky_of_September a écrit: | | Mes excuses, mais je ne vois pas en quoi ces suicides sont « typiquement japonais », ce sont des suicides de japonais. |
Bonjour Sky,
Si je puis me permettre. Au Japon, il y a des suicides economiques si je puis dire car dans l'assurance-vie, le suicide n'est pas exclu. |
La législation sur l’assurance-vie a évolué en France. Généralement, le suicide, s’il est commis un ou deux ans après la signature du contrat ne permet que le remboursement des primes versées. Heureusement, on n’en n’est pas encore au « suicide économique ». |
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Sky_of_September
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Posté le: 28 Mai 2008 16:23 Sujet du message:
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Mes excuses, Shiro, pour mes propos un peu secs dépourvus d’humanité sur un sujet aussi grave que le suicide.
Sky |
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Danscot
4eme Dan
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Posté le: 18 Aoû 2008 02:47 Sujet du message: Suicide d'étudiants dans le monde et au Japon
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Bonjour,
Quelques pistes intéressantes sur le sujet :
Une enquête sur le suicide des étudiants dans le monde, présentée la semaine dernière à Boston par American Psychological Association.
Source : AFP 17/08/2008
Les étudiants ont davantage de pensées suicidaires qu'on ne pourrait s'y attendre, selon une étude américaine qui établit que 15% des étudiants ont songé une fois dans leur vie à se supprimer.
Selon une enquête menée en 2006 par l'Université du Texas auprès de 26.000 étudiants de 70 universités via l'internet, quelque 5% des étudiants affirment être passés à l'acte au moins une fois dans leur vie. L'étude a été présentée lors de la convention de l'American Psychological Association à Boston.
Environ 6% des étudiants de premier cycle et 4% de ceux du second cycle affirment avoir sérieusement envisagé le suicide au cours des douze derniers mois. Cela signifie que sur l'effectif moyen d'une université qui est environ de 18.000 universitaires, 1.080 étudiants penseront sérieusement, au moins une fois dans l'année, à se supprimer, affirme l'étude menée par le docteur de psychologie David Drum.
La majorité des étudiants décrivent cet épisode suicidaire comme "intense et bref", la moitié affirmant que cela peut durer une journée, ou moins. La majorité ne cherchent pas une aide médicale ou professionnelle et ne parlent à personne de leurs sombres pensées.
Par contraste, les étudiants en médecine au Japon (1ere, 3e et 5e années) semblent toujours mal préparés aux TA , selon cette autre enquête.
Knowledge and attitude towards suicide among medical students in Japan : Preliminary study
Publication: Psychiatry and clinical neurosciences 2006, vol. 60, no5, pp. 558-562
Auteurs : SATO Ryoko (1) ; KAWANISHI Chiaki (1) ; YAMADA Tomoki (2) ; HASEGAWA Hana (3) ; IKEDA Haruka (1) ; KATO Daiji (1) ; FURUNO Taku (1) ; KISHIDA Ikuko (1) ; HIRAYASU Yoshio (1) ;
(1) Department of Psychiatry, Yokohama City University School of Medicine, JAPON
(2) Advanced Critical Care and Emergency Center, Yokohama City University Medical Center, Yokohama, JAPON
(3) Psychiatric Center, Yokohama City University Medical Center, Yokohama, JAPON
Abstract
Japan has one of the highest suicide rates in the world. Suicides numbered 32 863 in 1998 and have exceeded 30 000 in every subsequent year. Education of those involved in general and psychosocial patient care can contribute greatly to suicide prevention.
The authors administered a brief knowledge and attitude assessment questionnaire concerning suicide to students in their first, third, and fifth years at a Japanese medical school. Participants numbered 160 (94 men with a mean age of 21.8 years, SD = 3.01, and 66 women with a mean age of 21.2 years, SD = 2.64); 59 first year, 52 third year, and 49 in their fifth year.
The questionnaire consists of eight multiple-choice questions asking knowledge of suicide and one open-ended question asking attitude. In the knowledge part, only about half of the items were answered correctly (mean score was 4.21, SD = 1.28 )
A significant difference was observed in prevalence of attitudes as categorical variables between student years (P= 0.001). Sympathetic comments increased along with student years, while critical comments decreased.
Given the frequent and interventional opportunities of primary-care medical contacts, poor understanding of suicide from the medical viewpoint was of concern.
Moreover, judgmental attitudes were common, especially in earlier school years. Better informed, more understanding physicians and other health professionals could contribute greatly to prevention.
Pour comparaison, une étude similaire par les Suédois, dans European Psychiatry, Volume 18, Issue 7, November 2003, Pages 329-333.
Attitudes towards suicide and suicidal patients among medical students
U. Wallina and B. RunesonCorresponding Author Contact Information, E-mail The Corresponding Author, b
a Department of Psychiatry, Haninge, Stockholm County Council, South-Eastern Health Region, Stockholm, Sweden b Section for Psychiatry, Department of Clinical Neuroscience, St Goran’s Hospital, Karolinska Institute, 112 81, Stockholm, Sweden
Abstract
Medical students’ attitudes towards suicide and suicidal patients were studied. The aim was also to determine whether attitudes differ between students in the beginning and end of studies. A questionnaire including own attitudes on death and suicide and psychosocial circumstances was filled in by 63% of first and final year students (306 of 485). The calculation included a factor analysis on items describing the attitudes to suicidal patients. Attitudes towards patients became influenced by the knowledge of mental disorders and by biological aspects of behaviour during the education. Final year students more often consider suicide to be an expression of psychiatric disease and thought that people trying to commit suicide were not responsible for their own actions. Thirty-four percent and 44% (ns) in the first and last years, respectively, reported suicidal ideas some time in their lives. Students with such a history of suicide thoughts were less optimistic about the possibility to help. Ongoing depressive/anxious symptoms were prevalent in 36/305 (12%) of students, but did not seem to affect their attitudes to patients. Female students had sought psychological/psychiatric help more often than males (26% and 10%, P < 0.01).
Une mise au point qui semble encore pertinente de nos jours :
Beyond the Rhetoric: Essential Questions About Japanese Education by Lucien Ellington December 2003
The Myths About Japan’s Schools
Most writers on Japanese schools in such prominent education publications as the Kappan and Educational Leadership are not Japan specialists. They tend to be either members of the cottage industry that defends public education against all comers or teachers/administrators who visited Japan once and immediately became experts. They cite as sources not scholarly journals but American newspapers and journals of opinion, or English-language translations of the same kind of Japanese sources.
http://www.fpri.org/footnotes/087.200312.ellington.japaneseeducation.html
Il y a cependant des analyses intéressantes formulées à partir des données japonaises., comme ici (extrait) :
http://www.atimes.com/atimes/Japan/FG28Dh01.html
Youth suicide rising
The recent sharp increase in the number of child deaths is one of the most troubling developments. It seems that almost every week there are several tragic cases involving schoolchildren either taking their own lives or being murdered by a mother or father before the despairing parent commits suicide. The number of family murder-suicides is not detailed in the current NPA figures, but news and other reports indicate their frequency is growing.
The latest NPA data confirm that suicide by elementary- and middle-school students is a serious social problem. The suicide rate for this group rose by a massive 57.6%, representing a total of 93 innocent lives lost, 34 more than in 2002. Among high-school students there was also a sharp rise of 29.3%. In total, 225 young lives were lost in this category. There was also an increase in the number of college students killing themselves. The overall suicide rate among people aged 19 or younger rose by 22%.
Experts say that young people who commit suicide are greatly influenced by adults who take their own lives and the publicity surrounding the deaths. The stress and competition in school for jobs that may no longer exist have also been documented.
Just a day before the NPA published its latest figures, the national press reported yet another tragic double suicide attempt by school friends. On this occasion, two high-school girls tried to kill themselves by jumping off the roof of a supermarket in Kashiwazaki, Niigata prefecture. One of the girls, just 15, died, while her friend, 16, survived.
Sadly, youth suicide appears to have become such a common phenomenon that it no longer grabs press attention and reports are usually consigned to the back pages of newspapers.
Hiroshi Sakamoto observed, "We only read about suicide in the press, it is never on TV. They say it is too gloomy, too dark, not a happy subject. I feel the whole country is in a state of denial. This is perhaps why we cannot solve this problem. We are trying to ignore it, but wishing it away gets us nowhere." |
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ElectronLibre
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Posté le: 18 Aoû 2008 08:19 Sujet du message:
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 2 |
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1. Un manque de volonte de la part des pouvoirs publics
| Citation: | Koizumi does not appear to have examined the issue in any great detail, but has said there are no easy solutions for dealing with the suicide crisis. He has largely shied away from investing in effective suicide-prevention measures.
In sharp contrast to its suicide policy, the state has spent billions of yen on road-safety measures to reduce the death toll from traffic accidents. Consequently, while all Japanese prefectures have highly sophisticated road-safety procedures, many lack comprehensive suicide prevention networks. NPA figures for 2003 show 7,702 people were killed on the roads, while 34,427 took their own lives.
(Source fournie par Danscot) |
C'etait le jugement porte en 2004 sur l'approche de l'ex-premier Ministre Junichiro Koizumi: une approche trop economiste de la question du suicide, approche tablant sur un retour a la croissance economique pour dissuader les candidats au suicide de passer a l'acte, et par la meme occasion faire l'economie d'un plan d'action d'envergure nationale susceptible de coordonner les efforts entrepris pour contrer la maree de suicides.
De fait, les actions de prevention entreprises par les gouvernements ont ete particulierement insuffisantes, y compris une campagne actuellement en cours visant a reduire de maniere "significative" le nombre de suicides d'ici a 2016. Selon des chiffres publies en juin 2008, on a denombre, pour l'annee 2007, environ 100 suicides par jour soit un total de 33.093 personnes ayant mis fin a leurs jours en 2007 pour les raisons que vous connaissez desormais:
1/ depression identifiee comme le principal facteur declenchant dans 20% des cas;
2/ problemes de sante;
3/ endettement.
Les obstacles les plus serieux releves par Yuzo Kato, directeur du centre de prevention des suicides de Tokyo, sont:
le peu d'attention accordee a l'approche psychologique du suicide, approche qui requiert de solides competences de la part du personnel medical;
une culture qui tend a "diaboliser" les troubles psychologiques;
une education qui conditionne les gens a taire leurs souffrances pour des raisons de bienseance.
| Citation: | Yuzo Kato, director of the Tokyo Suicide Prevention Centre, dismissed the government target as meaningless, and said more should be done to end the cultural stigma attached to mental illness.
"Health professionals are not interested in suicides unless they are psychiatrists, so patients are very unlikely to discuss their problems with their GP," he said.
"Japan's national character is such that people are socially conditioned to hide their pain, to avoid troubling others by opening up." |
Selon un conseiller travaillant pour Inochi no Denwa, le principal service dedie a l'assistance telephonique aux personnes en difficulte, cette vague de suicides sera tres difficile a reduire dans la conjoncture economique actuelle et continuera a faire d'enormes ravages chez les gens ages aux prises avec l'isolement et des difficultes financieres aggravees par l'incurie administrative:
| Citation: | "I think the number will continue to rise as more elderly people find themselves isolated and struggling financially," a counsellor at Inochi no Denwa, Japan's biggest telephone counselling service, told the Guardian.
"Their traditional support mechanisms - the welfare state and extended families - are under threat, so I'm very pessimistic."
(Guardian.co.uk) |
Necessite d'une meilleure coordination des services: l'exemple d'une NPO destinee aux etudiants en difficulte
En ce qui concerne le suicide des etudiants en particulier, ceux qui aiment la lecture pourront jeter un coup d'oeil sur Stemming the suicide tsunami: NPOSSC will navigate Japan's byzantine counseling sector, un article assez ... long , publie en 2006. On apprend notamment (pour ceux qui, comme moi, le decouvrent) que, chaque annee 3500 etudiants se suicident alors qu'il existe des centaines de petites permanences telephoniques susceptibles de prodiguer des conseils en ligne. D'apres Shinichi Ishizaki, un professionnel oeuvrant dans le domaine des organisations a but non-lucratif et specialise dans l'assistance aux personnes defavorisees, ces NPO manquent leur objectif parce que:
1/ elles sont trop nombreuses et doivent entrer en competition les unes avec les autres pour obtenir des subventions de l'Etat;
2/ il est difficile de trouver du personnel qualifie:
| Citation: | | No money means bootstrapping and volunteers; so even a highly publicized suicide help line has few or no mental health professionals and trained counselors. |
3/ leur approche, trop conservatrice et/ou trop chargee confessionnellement, rebute des jeunes qui, autrement, ne se seraient pas detournes de cette main qu'on leur tendait.
Le constat de Shinichi Ishizaki, a cette epoque:
| Citation: | | Ishizaki's particular interest is children and young people prior to their joining the workforce. He says that there are, in fact, few professional counseling resources for children in Japan, and no organization that covers the whole country. While he acknowledges that there are services like "Inochi no Denwa," Ishizaki feels that this and other publicized counseling services are either too focused on suicide prevention, too concerned about the consequences of giving advice and thus too passive, or staffed with well-meaning but unqualified, older volunteers, who are thus capable of making mistakes and superimposing their own value systems on much younger and more sensitive callers. |
Les grandes lignes de son projet:
annoncer clairement que NPOSSC s'adresse aux personnes affrontant des problemes psychologiques;
centraliser la reception des appels et, grace a la mise en place d'equipes bien formees, ventiler les communications en fonction de la teneur des appels.
| Citation: | The role that Ishizaki sees for NPOSSC is a brave one by Japanese standards. In a society where health problems are referred to doctors or are ignored, and mental health problems in particular are treated with drugs or not at all, he is attempting to provide a front-line diagnostics service for callers with problems. He plans to have phone counselors, or more accurately "problem navigators" [Ed: writer's term], who will take calls and, after speaking to the caller, assess what type of support they may need. From prior experience with another employer, Ishizaki expects that more than 80 percent of calls will be from people who are simply lonely or depressed and need someone to talk to. These people will be directed to an appropriate phone-counseling group in their area, and be encouraged to talk through their problems.
Where a caller clearly has more serious problems, the call center phone counselor may call the police, a medical institution, a volunteer group or a hospital, or a schoolteacher. The idea is to relieve the caller of having to figure out who to call, and instead connect them to the appropriate service. In some cases this will require the equivalent of mental telepathy to assess, but Ishizaki is confident that his response methodology, assessment questions, and conversation-pattern training will allow his team to pick up borderline and more serious cases.
(Source page 4) |
Un point qui me chiffonne, je ne sais pas comment NPOSSC (Non-Profit Organization, School Support Consortium) se porte actuellement... Efficace ? Pas assez efficace ?
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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