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Du 25 au 30 juin prochain, se déroulera un Festival du cinéma japonais co-organisé par la Fondation du Japon, l’Institut français Léopold Sédar Senghor (IFLSS) et l’Ambassade du Japon à Dakar.

Source: http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=26040 , 21/06/07

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FESTIVAL DU CINEMA JAPONAIS : Au-delà des clichés sur les mangas...


Le cinéma japonais est peu connu au Sénégal. Pourtant, depuis près d’un quart de siècle diverses manifestations sont organisées pour faire découvrir aux cinéphiles sénégalais la richesse de ce septième art du pays du Soleil levant. Ainsi, du 25 au 30 juin prochain, se déroulera un Festival du cinéma japonais co-organisé par la Fondation du Japon, l’Institut français Léopold Sédar Senghor (IFLSS) et l’Ambassade du Japon à Dakar. La première édition avait été organisée en 1990, mais l’événement n’avait plus eu lieu depuis 2002.

Pour cette année, cinq films japonais vont être proposés au cours de cet événement qui se déroulera dans la salle de cinéma de l’Institut français : "Léo, roi de la jungle", un dessin animé de Yoshio Takeuchi (1997) ; "Kié la petite peste", une autre animation de Isao Takahata (1981) ; "Gosses de Tokyo", une comédie de Tasujiro Ozu (film muet réalisé en 1932) ; "Entre le ciel et l’enfer” (1963) et "Le garde du corps" (1961), respectivement un thriller et une oeuvre sur les samouraïs de Akira Kurosawa. Le clap d’ouverture aura lieu le lundi 25 juin à 20h30 au Théâtre de verdure de l’Institut français avec la projection de "Léo, roi de la jungle".

Lors d’une conférence de presse hier à l’ambassade du Japon, Naomi Takasu-Masui, directrice de la section culturelle, a insisté sur les échanges culturels sénégalo-japonais et surtout sur la nécessité de rencontre des civilisations entre les deux pays. C’est d’ailleurs cela qui explique l’organisation d’un tel festival à Dakar. Et puis Christian Saglio, directeur de l’Institut français Léopold S. Senghor, a été enchanté par cette idée lui qui a été pendant sept ans directeur de l’Institut franco-japonais de Tokyo et qui connaît bien les cultures nippone et sénégalaise. Hier matin lors du point de presse, son représentant Moustapha Samb a mis l’accent sur la politique d’ouverture de l’IFLSS par rapport aux autres aires culturelles. Cet événement sera d’ailleurs l’une des dernières actions de M. Saglio qui s’apprête à quitter le Sénégal après des années passées à la tête de l’Institut.

Le festival du cinéma japonais sera également une belle occasion de détruire le cliché qui veut faire croire que les dessins animés japonais, les fameux mangas, sont tous truffés de violence et de sexe. "Pourtant il existe des oeuvres de belle facture dans l’animation japonaise, à l’image des deux films qui vont être proposés durant le festival", a expliqué Mme Masui. Selon Samba Tall du service culturel de l’ambassade du Japon, le cinéma est un des axes centraux du programme culturel de la représentation diplomatique. L’objectif est d’assurer des échanges culturels de qualité entre le Sénégal et le Japon. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’un événement cinématographique est organisé car dans le passé il y a eu des semaines, des quinzaines et même des mois consacrés au septième art japonais, sans oublier des séances de projection dans les coins les plus reculés du Sénégal. "Dans des villages de la Casamance, de Bakel ou de Kédougou, des paysans regardaient avec passion des films japonais que je traduisais moi-même en wolof", se souvient M. Tall.

Durant le festival du cinéma japonais, un hommage sera rendu au grand cinéaste sénégalais Ousmane Sembène décédé le 9 juin 2007 à Dakar. Son oeuvre littéraire et cinématographique était bien connue au Japon. "Ses films Mooladé, Emitaï et Ceddo ont été traduits en japonais et projetés dans des salles de Tokyo et d’autre grandes villes", explique Naomi Takasu-Masui. Il y a juste un an, le 19 juin 2006, Molaadé sortait sur les écrans japonais. "Ousmane Sembène a visité le Japon pour la première fois en 1984, sur invitation de la Fondation du Japon", poursuit Mme Masui.

D’autres films comme "Lettres paysannes" de la Sénégalaise Safi Faye ou "Wend Kuni" du Burkinabé Gaston kaboré sont également connus au Japon.

MODOU MAMOUNE FAYE