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Soins médicaux au Japon: expérimentation et compte-rendu

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Wallabee
1ere Dan
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Inscrit le: 11 Juin 2004
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MessagePosté le: 14 Juil 2004 12:58    Sujet du message: Soins médicaux au Japon: expérimentation et compte-rendu

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 8
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Je n'aurai jamais pensé essayer un jour les hôpitaux du Japon, vu que je ne suis pas du genre à aller chez les docteurs. Et pourtant, un accident fâcheux arrive si vite qu'il peut faire basculer un avis en un rien de temps.

Ce matin par exemple, pour des raisons qu'il vaut mieux ne pas chercher à expliquer, je me suis ouvert la tête après l'avoir cognée assez violemment contre une porte. Pas trop grave, je survis (les détails sont ici), mais suffisamment inquiétant pour m'obliger à aller voir un médecin.

Le problème était là: aller voir un médecin? J'avais beaucoup d'appréhensions et d'inquiétudes, d'autant que je ne trouvais pas d'informations dans les archives sur les aspects pratiques de cette démarche. Il y a bien un sujet intéressant sur la structure des centres de soins au Japon, mais ça ne correspondait pas tout à fait à ce que je cherchais. Les sites des ambassades n'étaient pas d'une grande aide non plus, peu d'info pratiques, et des adresses surtout sur Tokyo.

Donc, armé de mon seul courage faute de mieux, je me suis lancé direction l'hosto, pour me faire recoudre la tête. Et heureusement, je dois dire que tout s'est plutôt bien passé.

Voici ce que j'ai noté:

* J'ai d'abord essayé des "clinic", dans un "clinic center" proche de chez moi. Mais leurs horaires d'ouvertures pour le moins surprenantes m'ont obligé à aller voir ailleurs: 9h-12h, 17h-19h pour la plupart (pas de commentaires), et j'y suis allé à 12h30. Certaines de ces "clinic" ont d'ailleurs "mauvaise réputation", on me les a déconseillé. Très bien, je n'insiste pas.

* Pas très loin, il y avait une pharmacie. Pas une de ces pharmacie-supérette comme on en voit partout, mais plutôt quelque chose qui ressemblait à une vrai pharmacie. Ils ont compati à ma peine et m'ont vendu un désinfectant, tout en me conseillant vivement d'aller voir un docteur. Je pensais bien y aller de toute façons. Bilan: 700 Yen pour un desinfectant qui ne m'aura finalement servi à rien.

* Je suis ensuite allé à l'établissement "d'urgences" le plus proche. Apparement, ce n'était pas un hôpital public, mais un établissement privé "approuvé" par la ville et reconnu comme centre d'urgences. Ou un truc du genre, j'ai pas tous les détails. Quoiqu'il en soit, quelques minutes plus tard m'y voilà. Ici aussi, les horaires sont pour le moins étrange (9h-12h, 13h-16h, 17h-19h30... pas de permanence au moins en journée ?). A part ça, rien de négatif à signaler. Voici à peu près comment ça s'est passé:

1) A l'accueil, comme je suis nouveau, j'ai du remplir deux fiches renseignants en gros qui je suis (nom, adresse, téléphone), quels sont les détails à savoir sur ma santé (allergies, maladies passées, etc... je ne suis pas ma santé de très près et je n'en ai pas la moindre idée), et une description du symptôme qui fait l'objet de ma visite (c'était le plus facile, marquer où j'ai mal sur le dessin).
Les formulaires sont en japonais, je pense qu'ils doivent donner un coup de main si on signale qu'on est étranger. En tout cas, je vous conseille de préparer les réponses et de les garder sur vous, au cas où (modèles au bas de ce post). Ou d'y aller accompagné.
Dans tous les cas, ils ne m'ont pas demandé mon passeport ou ma carte de gaijin, ni aucun autre document du genre. Juste remplir leurs formulaires et leur donner des sous.

2) Attente, classique. Je pense avoir attendu 20 ou 30 minutes. Ca faisait déjà 4 heures que je m'étais blessé, j'étais plus à ça près.

3) C'est mon tour. Il y a un docteur et deux assistantes. Docteur inspire confiance, ça rassure. Il parle un très bon anglais, dit avoir fait ses études à Stanford et travailler ici depuis 6 mois, mais n'être que remplaçant. Il me demande une brève description de ce qui m'amène, puis regarde. A chaque étape, il m'explique de façon très claire son avis, et ce qu'il va faire. J'ai droit à une anesthésie locale, quelques points de suture (3), et un bonnet ridicule pour faire tenir des compresses et que j'ai pas le droit d'enlever. Docteur était doué, pas la moindre douleur durant toute l'opération.
Maintenant, je dois y revenir tous les jours jusqu'à la fin de la semaine, pour suivi et désinfectage. Je dois aussi y revenir la semaine prochaine pour me faire enlever les points. A chaque fois, je devrais probablement payer.

4) Retour à l'accueil, je patiente encore un peu, puis on me donne quelques cachets, apparemment 2 forts pour prévenir des infections et des douleurs à la tête, et 1 pour faire passer la douleur provoquée par les deux premiers (... c'est normal ce genre de combinaison ?). La description fournie est assez claire, à mon avis, bien plus que les instructions manuscrites illisibles des médecins français -> http://wallabee.free.fr/forumjapon/DSC01321.JPG

Je dois payer, total opération + médicaments: 9220Yen. C'est raisonnable, je m'attendais à pire.
On me remet une confirmation de paiement et une carte de membre (?) avec un numéro probablement rattaché à un dossier, qui devrait m'éviter la paperasse d'introduction la prochaine fois.


Conclusions:
* Les soins qui m'ont étés apportés étaient plutôt satisfaisants.
* Temps total passée au centre de soins, attentes comprises: environ 1h.
* Tarif de l'opération: moins de 10 000Y. Mais je dois encore y revenir au moins 4 fois.

Reste à voir le prix des prochaines visites.


En tout cas, je pense qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter si vous avez besoin d'aller à l'hosto au Japon. Mais peut être que certains d'entre vous ont vécu des expériences différentes, et ont d'autres avis ?


Prochain épisode: remboursement des frais par la sécu. Remboursera, remboursera pas ? Mystère...

Annexes:
* Exemple de formulaires à remplir à l'arrivé à l'hôpital (ceux que j'ai dû remplir): http://wallabee.free.fr/forumjapon/DSC01318.JPG


EDIT le lendemain, après mon jour 2 à l'hôpital:
Donc, j'ai dû revenir pour un suivi. Comme je ne savais pas quoi amener, j'ai pris tous les papiers et médicaments qu'on m'avait donné la veille. Déroulement:
1) A l'accueil, je donne ma carte d'identification, sans un mot, puis je m'assois. Apparemment, ils retrouvent mon dossier, savent ce qu'il reste à faire, et quelques minutes plus tard, on vient me chercher.

2) Cette fois, il n'y a que les assistantes. Elles regardent, me rassurent en disant que tout va bien, nettoient un peu et changent les compresses. C'est fini.

3) Retour à l'accueil, je paie 1140Yen, et on me rend ma carte. Là encore, le tarif est correct. *soulagement*

Durée totale, attente comprise: moins de 10 minutes.
Coût de la visite: 1140Y.

Je prévois donc au total moins de 15 000Y pour l'ensemble des soins. Ca me semble raisonnable.

PS: Merci à tout ceux qui ont répondu, vos témoignages sont très instructifs et très intéressants.
Tout bien réfléchi, je suis bien content de ne pas avoir lu vos histoires _avant_ mon incident, ça m'aurait sûrement affolé plus qu'autre chose.
_________________
買い物阪急


Dernière édition par Wallabee le 16 Juil 2004 04:19; édité 3 fois
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Danscot
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MessagePosté le: 14 Juil 2004 13:30    Sujet du message: Re :Soins médicaux au Japon: expérimentation et compte-rendu

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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J'ai vraiment envie de te féliciter, mais c'est plutôt
Citation:
odaijini
qui s'impose!
En tous cas, pour quelqu'un qui a pris un tel coup sur le crâne, tu sembles plutôt lucide et "atama wa daijoubu" desu ne yokatta na!

Tu as eu de la chance, d'abord celle d'être valide et d'éviter l'ambulance, puis de tomber sur un hosto aussi convivial et médecin bon anglophone. Ton témoignage fait sensiblement remonter la cote, car comme en France ou peut-être plus, il y a tous les cas de figures, notament les horaires très variables, comme tu as pu le constater en cours de route. En fait le 110 ban t'aurais sans doute permis d'être soigné dans la demi-heure, et plus d'un autochtone aurait sans doute choisi cette solution.
Si tu as une couverture sécurité sociale, tu seras remboursé en grande partie, je pense, et la mutuelle complémentaire aussi le cas échéant.

Pour ton traitement, on ne dit jamais les noms des médicaments, sauf demande expresse au moment des soins. Sans doute un antibiotique à dose d'attaque et un analgésique, comme tu le laisse entendre.

Normalement les premiers frais sont plus élevés, sauf renouvellement des médicaments si dose hebdomadaire, et thérapie particulière ponctuelle.

On attend la suite avec confiance. On peut finir en disant que as fait progresser considérablement tes (donc nos) connaissances du Japon et du japonais médical.... tout cela sur un coup de tête Smile

PS. édité après avoir vu les médicaments:
Flomox : Antibiotique, Antiinfectieux utilisé en chirurgie mineure, pour réduire la suppuration et la propagation de l'infection de la plaie ouverte.
Loxot : Antalgique et anti-inflammatoire classique. Avec un effet calmant sans trop d'effets secondaires (peu de somnolence etc.)

Troxine ou (Trochycine?): Connaissais pas cette marque mais c'est un protecteur de la muqueuse gastrique (correcteur du traitement ci-dessus)
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sanji
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 04:21    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 5
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Ce qu'il y a de courant avec les hopitaux, c'est qu'avant d'en avoir besoin, on ne se rend meme pas compte qu'ils existent...

Mon experience avec les hopitaux au Japon est assez complexe. Comme Wallabee, un accident stupide, sauf que moi c'etait au travail! Je me suis donc retrouve a attendre dans la salle d'attente d'un petit hopital en la compagnie de mon chef pour la traduction... Le choix de l'hopital s'est fait naturellement, on a prit le plus proche. Il semble que c'est la procedure habituelle, et l'hopital prit en premier peut toujours dispatcher le patient en cas de probleme specifique, qui necessite un etablissement specialise. Et comme l'a dit Wallabee, beaucoup d'hopitaux ont des horaires exotiques, et en particulier les etablissements specialises!

A l'accueil, on m'a fait remplir - en fait, on a fait remplir a mon chef - un questionnaire bien complet avec des questions attendues, comme "que s'est-il passe ?", "ou avez-vous mal?" et d'autres moins attendues comme "si nous diagnostiquons un cancer, voulez-vous etre prevenu ?"...

Apres une attente d'une dizaine de minutes, examen et soins rapides par un medecin tres sympatique ne parlant pas un mot d'anglais, nouvelle attente et passage a la caisse. Et surtout, prise du rendez-vous suivant, j'y suis retourne tous les jours pendant 10 jours. Il semble que les hopitaux japonais aiment avoir un suivi complet des malades...

Comme j'avais annonce que je souscrivais a l'Assurance Nationale (hokensho), on m'a fait payer seulement 20% des frais totaux, soit moins de 2000 yens. En tout, pour environ 8 visites, j'en ai eu pour moins de 12000 yens de ma poche, ce qui est tres raisonnable je trouve. Mon rendez-vous chez le dentiste s'est fait de la meme maniere - vite, efficace et pas cher.

Alors, les hopitaux au Japon, c'est vraiment un systeme ideal?

Non, pas si votre etat est grave.

Lorsque quelqu'un de proche est tombe gravement malade, j'ai eu droit d'experimenter les hopitaux japonais dans ce qu'ils ont de pire a proposer. Il n'est pas exagere de dire que les droits des patients, une fois hospitalises, sont extremement reduits.
    Dans certains services (soins d'urgence, soins intensifs), seuls les membres de la famille peuvent avoir un contact avec les patients. Cela est sans doute le cas un peu partout, mais normalement la regle est souple. En particulier, quand le malade reste longtemps dans le service et que la famille n'est pas presente. Pas au Japon. Et le fait d'etre un etranger est sans doute un avantage, car un faisant un gros scandale, on peut avoir un peu de compassion d'une infirmiere ou d'un (jeune) medecin qui va oublier la regle 5 minutes.

    Le patient n'a pas le droit d'avoir acces a son dossier medical. Si le medecin ne veut pas donner des details sur les resultats, en invoquant simplement "l'interet du malade", et bien aucun detail n'est transmis!

    Il est tres difficile pour un malade - voire la famille de ce dernier dans les cas extremes - de faire son propre choix therapeutique. En effet, meme si le medecin va peut-etre proposer plusieurs options, il va toujours commencer par souligner qu'une option a ete discutee et recommandee par l'hopital. Mais comme personne ne sait qui recommande, en particulier car les directeurs des departements qui prennent les decisions ne s'aventurent que rarement pour voir les patients, il est pratiquement impossible de ne pas suivre les recommandations.

    C'est tres japonais, mais il est impossible d'avoir des reponses clairs. Ce qui peut etre ennuyeux dans la vie de tous les jours devient inacceptable dans un hopital. Aucun medecin ne fera un pronostique clair. Ne dira quand le patient pourra sortir. Quels sont les risques. Etc...

    Si vraiment la situation devient impossible, et que vous voulez changer d'etablissement... et bien c'est pratiquement impossible sans l'accord du medecin traitant.


En fait, pour beaucoup de choses, le patient n'est pas vraiment considere comme un interlocuteur valable. C'est deja difficile de communiquer avec un medecin dans ces conditions, mais quand en plus on ne parle pas la langue couramment, cela devient vraiment tres delicat...

Il n'y a sans doute pas de remede miracle, mais si vous etes confronte a une situation de ce type, et que pour une raison ou une autre vous devez etre serieusement soigne au Japon, par experience les deux choses les plus importantes sont :
a) etre entoure de Japonais en qui vous avez entierement confiance
b) ne pas hesiter a taper du point pour faire respecter ce que vous estimez etre vos droits, en tant de malade ou proche d'un malade. Cela ne resout pas tout, mais ouvre au moins quelques portes qui sans cela resteraient fermees...

sanji
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Danscot
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 10:36    Sujet du message: Qu'est-ce qu'un bon soin, un bon médecin, un bon malade ?

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 4
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J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce dernier témoignage, riche en nuances.
J'y retrouve assez bien mes impressions, tant en tant que soignant que patient ou parent de patient.

Je voudrais juste relativiser et soumettre une réflexion quant aux jugements en général sur les soins, et les inquiétudes qui s'y rattachent.

Il est certain que l'acte de soigner repose sur une relation de confiance. Un médecin "étranger" est rarement "bon médecin" pour le patient qui a besoin de se sentir compris et pris en charge pour fournir cette coopération essentielle à la guérison.

Le contact avec l'équipe soignante est donc assez important et la "mentalité sociale", comme le fait de ne pas porter de diagnostique tranché ou trop clair, n'est pas toujours un défaut! Plus le diagnostique est clair, plus on a de chance de se planter.
Il est donc suspect car c'est souvent la porte ouverte à un interventionisme excéssif. Je pense à la réputation des français de France auprès des touristes, qui serait d'envoyer les gens dans la n'importe quelle direction plutôt que de répondre qu'ils ne savent pas le chemin . Ce serait faire injure aux médecins français, que je suis, et je ne le dis ici que pour vous donner une idée des "mentalités".

La médecine japonaise est extrêment rapide et efficace en terme d'intervention, le matériel, l'équipement est parmi les plus modernes au monde, mais, comme tu le soulignes, le discours du médecin est rare, pauvre, et ce qui peut sembler "vaseux" pour qui a été élévé dans en pays cartésien. Pour rire, ici ce serait plutôt " je panse donc je suis..." (médecin).

Il y a cependant des avantages à cette prudence japonaise. Il s'agit d'une forme de sagesse, sans doute héritéee du passé, et personnellement, je me félicite de sa survivance, car elle tempère un peu le pragmatisme-interventionisme musclé, que je trouve souvent abusif.

Ainsi, les arracheurs de dents sont très rares au Japon, les dentistes vont tout faire pour tenir compte du contexte maxillaire, alors qu'en France vous aurez rapidement une extraction dès qu'une dent vacille unh peu trop... voilà juste un exemple car je manque un peu de temps ce soir... Bref, le respect de la personne ne s'exprime pas de la même façon qu'en France. Wink

On retrouve ceci dans toutes les sciences, surtout descriptives (botanique, mycologie, technique) les japonais ne sont déciçdement pas beaux parleurs, ni trop brillants à exposer des idées ou des systèmes.

Ce qui plus inquiétant, par contre, c'est la conséquence de la réforme des études médicales, notamment la réduction du temps d'internat dans chaque service, au profit d'une rotation multi-spécialités. J'appréhende beaucoup pour la qualité des praticiens de demain, si cette réforme n'était pas révisée. C'est un autre sujet de post.
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Sir.Gauvain
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 11:16    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Je jouais au rugby au Japon, j'ai reçun coup de coude dans mes dents... Mes dents de devant, ont bougé, je croyais les perdre... Je pissais le sang, le dentiste m'a dit que si il y avait un problème cela me coûterait plus de 800 000 yens pour les réparer !!!
J'ai pris mes clics et mes clacs et je suis partit (presque en larme) de chez le dentiste. Le miracle se produisit, mes dents se sont ressoudés d'elle même même si elles ont bougé de leur position habituel légérement. J'ai eu chaud.

Moralité !! Prennez une assurance dès votre arrivée au Japon !! Et non pas une où il faut tout dépourser et après en rentrant en France, espérer que l'on vous rembourse...

Pour ce qui est des hôpitaux mon bilan est plus que mitigé... Je suis allé voir un ami dans l'hôpital de Ikebukuro, les chambres ressortaient d'une vieille carte postale de durant la guerre, une rangée de lit avec juste un rideau pour leur intimité...

C'était trash.


Dernière édition par Sir.Gauvain le 15 Juil 2004 21:25; édité 1 fois
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Danscot
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 14:29    Sujet du message: Les dents de la sagesse : il faut se faire du mouron

 Note du Post : 3.66   Nombre d'avis : 3
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Cela m'est arrivé aussi dans d'autres pays. Il y a des interventionistes, souvent intéressés, un peu partout. Il faut s'assurer que le spécialiste aux mains de qui on se remet, est un bon et honête parodontologue. J'en ai rencontré beaucoup au Japon, et j'ai lu certains articles qui m'avaient donné cette impression. Mais, il suffit d'un cas malheureux pour être échaudé, et c'est bien compréhensible.
Ma femme a également failli perdre la plupart de ses dents il y a quelques années (à Paris), suite à une infection brutale des gencives, imprévisible car elle avait une excellente hygiène dentaire, sans doute partie d'une dent de sagesse immergée. Il lui a fallu consulter trois dentistes avant d'en trouver un qui comprenait que l'arrachage était une victoire à la Pyrrus.

Je n'étais pas en France à l'époque et elle a sérieusement paniqué quend on lui a annoncé que toutes ses dents allaient peut-être tomber! Les injections et antibiotiques n'eurent d'effet que sur la fièvre.
Elle a donc consulté plusieurs documents (dont la vulgarisation, telle que わたしの健康, etc.). La rétractation des gencives a pu être stoppée en les stimulant par des massages avec les doigts. Puis, chose qui a étonné les dentistes, par un vieux remède de phythothérapie (je précise que je n'en suis pas un adepte inconditionne, loin de là...).

Elle a mâché pendant des heures chaque jour, une pâte confectionnée maison de Mouron des oiseaux (!), réduite à la casserole à feu doux. La récupération fut spectaculaire. Pour terminer l'affaire, il faut ajouter que ce mouron (ハコベ) fut envoyé en urgence du Japon par sa mère. Elle aurait pu en trouver facilement en france, à commencer par les marchands d'oiseaux, mais quoi de plus royal pour une bonne guérison, que le "allo maman bobo" ? Une des plus grandes peur de sa vie....
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frederic
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 16:40    Sujet du message: Varicelle

 Note du Post : 3.75   Nombre d'avis : 4
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Pour ma part il m'est arrivé une drole d'histoire mais rien de bien grave.

Lors de mon premier séjour au Japon j''ai attrapé la varicelle, bien que se soit en général une maladie infantile je l'ai chopé à 21 ans.

Pour ceux qui ne connaissent pas les symptômes en gros votre corps se recouvre de centaines de peits boutons qui démangent énormément, il n'y a pas de conséquences graves sur la santé à part un peu de fièvre à l'occasion mais le danger principal réside dans la cicatrisation. Une fois les boutons arrivés à maturités, ils séchent en croute et il ne faut surtout pas les gratter sinon ils laissent des cicatrissent.

Donc je chope la varicelle sans savoir ce que c'est, le personnel de mon école (je m'était inscrit pour des cours d'été de japonais dans une petite école privé de Tokyo à Takadanobaba) s'inquiète un peu et m'amméne dans une "clinic" qui se trouvait dans le même établissement que l'école. J'ai avec moi une personne de l'école qui me sert de traductrice Japonais-Anglais, je poirraute 15 minutes environ dans les couloirs de la clinique, je suis reçu et éxaminé par le médecin très peu locace qui me dit juste "Mizuboso". Fin de la visite directos la pharmacie ou on me file une pommade blanche à mettre sur les boutons. La pommade est dans une boite sans étiquette et je suis franchement frustré. Tout d'abord je ne sais pas ce que veux dire "Mizuboso" , je ne sais pas si c'est grave, combien de temps ça va durer ni ce que contient vraiment la boite. Vu que mes boutons me démangent du diable que j'en suis recouvert de la tête au pied avec une bonne cinquantaine sur le visage je panique.
Je demande à mon école de me guider vers un autre médecin, après quelques recherches ils m'indiquent une clinique ou un médecin parle anglais.
Je me rends donc seul dans une petite banlieu de Tokyo ou je trouve la fameuse clinique, accueil très sympa ou je retrouve l'ambiance d'un cabinet de médecin à la française. Un vieux médecin me reçoit avec le sourire et nous commençons à discuter tranquillement en japonais (tous compte fait plus pratique pour moi), il me montre plein de livres d'illustrations avec des descritpions et me répéte sans cesse que c'est un "Chiken pox", il me fait comprendre que c'est pas grave, qu'il faut pas gratter sinon ça laisse des cicatrices (photos à l'appui), il me félicite pour mon japonais et me repète sans cesse avec le sourire que je n'ai pas à m'inquiéter et que dans une semaine se sera fini.
Résultat je récupère une seconde crème toujours sans étiquette mais avec les explications de l'infirmière (mettre après le bain, ça calme, si ça gratte en remettre autant qu'on veux, etc...).
Au sortie de cette clinique j'étais enfin rassuré et donc à moitié guerri.

Conclusion:
Première clinique: Plein de monde, salle de consultation dans un couloir séparé par de simples rideaux, médecin quasiment muet qui m'a juste dit le nom de la maldie et de ne surtout pas me gratter, officine bondé sans beaucoup d'explication lors de la réception des médicaments. GROSSE PANIQUE

Deuxième clinique: Petite clinique avec un seul médecin, auscultation dans une pièce fermé, médecins qui discute et explique et souriant de plus, accueil "familial". GROS OUF DE SOULAGEMENT.

Mon conseil est donc d'essayer d'aller consulter un médecin qui parle anglais car il sera peut-être plus apte à répondre à vos attentes "d'occidental" même si vous palrez japonais. Les 2 médecins que j'ai consulté sont je pense aussi bon l'un que l'autre, ils ont fait le même diagnostic et m'ont donné les mêmes precritpion sauf que l'un m'a inquiété et l'autre rassuré. Le côté psychologique est très important et comme beaucoup de médecins japonais ont fait des études à l'étrangers je vous conseille de demander un médecin "parlant anglais" quand vous allez en consultation dans un hopital, ce n'est pas forcément un gage de meilleur qualité des soins mais au moins je pense que vous aurez un accueil qui vous satisfaira davantage. C'est justement quand on a des problêmes de santé qu'on a le plus besoin d'être rassuré alors même si cette démarche peu paraitre étrange pour une personne de l'accueil d'un hopital, elle vous fera gagné beaucoup de temps et vous sera bénéfique à mon avis.
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sanji
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MessagePosté le: 15 Juil 2004 23:47    Sujet du message:

 Note du Post : 3.75   Nombre d'avis : 4
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L'assurance maladie-accident est obligatoire au Japon pour toute personne restant dans le pays plus d'un an. Le prime mensuelle est définie par le revenu imposable de l'année précédente, ce qui veut dire que si vous avez une bourse non-imposable, vous vous en sortirez à moins de 2000 yens par moi, y compris l'année suivant la fin de cette bourse... De toute façon, comme l'a dir Sir.Gauvin, il faut vraiment s'assurer que l'on est... assuré dès son arrivée au Japon.

Cepedant, il faut rappeler que les frais médicaux sont quand même à charge de l'assuré à hauteur de 20-30% (plafonnés à un montant tout de même important). Pour couvrir ce risque, il existe des assurances complémentaires au Japon, non obligatoires, émises par des sociétés privées. Ces assurances offrent un montant forfaitaire journalier en cas d'hospitalisation, avec des "bonus" en cas d'opérations chirurgicales ou traitements lourds. Le montant fourni permet par exemple de payer une chambre privée (le prix est raisonnable au Japon), et éviter les chambres communes avec des lits séparés par un rideau fin, où tout le monde entend les commentaires de tout le monde...

Comme l'a également dit Frédéric (HS: Nouvelle ceinture = félicitations Wink ), il peut être réconfortant de consulter un médecin étranger, voire francophone. Quelques cliniques privées offrent ce genre de consultation, mais toutes n'acceptent pas la carte d'assurance japonaise, et vous devrez payer 100% des frais, sauf si vous êtes couverts par une assurance spéciale...

Voici quelques liens dont personne n'aura, on l'espère, besoin...

Hôpitaux avec staff anglophe/étranger acceptant la carte d'assurance japonaise

Nombreux hôpitaux, cliniques avec staff anglophone/étranger

Tokyo Medical and Surgical Clinic, une fameuse clinique pratiquant également des opérations où travaillent de nombreux médecins étrangers, y compris francophones. Assurance non-acceptée cependant.

sanji
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Danscot
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MessagePosté le: 19 Juil 2004 14:14    Sujet du message: Perturbations mentales chez les migrants. Apercu général.

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Il faut parfois voir les choses en face. Les migrants sont exposés à des troubles psychologiques plus ou moins graves. Voici un petit résumé sur le sujet, sans doute difficile à trouver sur le net, par le regretté Professeur Zulmiro de Almeida. (Annales de Psychiatrie, etc.)


I. LA PATHOLOGIE D'IMPORTATION
1. La fragilité de la personnalité pré-migrante

De nombreux auteurs se sont demandés si la migration n'attirait pas surtout des individus déjà fragiles et inadaptés chez eux. On connait en effet de longue date le cas des débiles légers qui, à l'aise et bien tolérés dans leurs collectvité rurales d'origine, "se décompenser" face aux exigences des grandes villes. Des travaux ont montrés que l'immigration ne faisait pas décompenser n'importe qui. En moyenne, 40 à 50 % des étudiants soignés à la Cité Universitaire de Paris, présentaient des antécédents psychiatriques.
Chez les intellectuels, les troubles ne se manifestent qu'après de longues années de séjour, tandis que les migrants économiques ils surviennent dès la seconde année, après une période de latence, dont nous avons déjà parlé sur ce forum. Certains psychanalystes considèrent que la migration représente "une sorte de fuite, la transplantation ne faisant que traduire les conflits internes du sujet en quête symbolique de parents idéaux" Smile. Ceci rappelle la jeunesse "hippie", aliénés voyageurs, mais s'applique mal aux déracinés économiques. Il est indéniable cependant qu'une faible partie des migrants, de part leur "instabilité permanente, ne deviennent jamais des immigrés, car il risquent de décompenser dès qu'ils se fixent : on les trouve surtout parmi les étudiants, les exilés politiques et autres membres des classes sociales elevées".

Mais il y a aussi ces nombreux cas de migrants névrosés en général, qui bénéficient d'un assouplissement du Surmoi, grâce au changement d'entourage. "La transplantation leur permet de s'éloigner des valeurs ancestrales intériorisées dans la Censure et de les remplacer par une autre symbolique moins contraignante."

La paranoïa se compense souvent par la transplantation,: "la trame délirante cesse de se tisser à partir réseau existentiel du pays d'origine"; le délire s'enkyste et le reste de la personnalité peut s'épanouir."

individu/ groupe:
Toutes ces études prouvent que la notion de "Force du Moi" est relative et fonction du milieu. Elle se définit sur un fond de relations personnelles, mais qui dépendent de leur côté, d'un groupe social déterminé. Chose étonnante, une "bonne maîtrise de la réalité et de soi même correspond à de mauvaises performances individuelles. Et vice-versa".

Ce résumé est déjà trop long !!!! Votre patience doir être à bout.
Embarassed

Sachez quand même à quoi vous avez échappé !

II. LA PATHOLOGIE DE LA TRANSPLANTATION

1. Les remaniements en profondeurs de la personnalité des immigrés.
2. Perturbations psychiques au début du séjour.
3. Les crises d'identité
4. Les crises de dépersonnalisation endogène/ exogène
5. Mode d'insertion psycho-sociale.
6. Formes cliniques
7. Désordres mentaux à long terme
8. Désordres caractériels des immigrés.
9 Paranoïa atypique

III. PATHOLOGIE D'ACQUISITION

IV PATHOLOGIE de la COMMUNICATION/RELATION
2. Langage corporel
3.Relation médecin migrant-malade.

Alors, on se sent un peu plus "normal", non Very Happy
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ElieDeLeuze
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MessagePosté le: 20 Juil 2004 16:08    Sujet du message: Re: Perturbations mentales chez les migrants. Apercu général.

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Loin de m'avoir épuisé, ce résumé m'a donné envie d'en lire plus. Un petit lien me ferait du bien, je ne le trouve pas sur le net, comme tu le craignais (c'est un migrant qui te le demande, tu ne vas quand même pas le lui refuser Wink ). Le rapport avec le sujet ne devient évident que vers la fin du message, désolé de cela.

Ce qu'on voit transparaître dans cette introduction, c'est un immense a priori selon lequel un migrant a une raison d'émigrer nécessairement liée au désir/besoin de palier à un manque. Soit. La psychanalise s'accomode de conneries encore plus énorme que celle-ci, alors admettons. Après tout, les psys sont dans une position de faiblesse par rapport à la société, car ils sont contraints d'y trouver des groupes d'individus en porte-à-faux avec elle pour justifier leur discipline (lire : ego). Cette recherche se porte sur à peu près tout le monde à tour de rôle selon les époques, et il faut avouer qu'ils ont réussi à dénicher pas mal de dingues qui s'ignoraient. Ce mérite étant certes réel mais soumis à une sorte d'approbation tacite de la société dans laquelle ces spécialistes vivent, les migrants leur posent un problème particulier : le cul entre deux chaises, les psys ne voient souvent qu'une seule fesse.

Le brave homme cité ci-dessus m'est sympathique dans le sens où il a compris que les migrants ne migrent pas comme les non-migrants restent là où ils sont. Mais ces mérites s'arrêtent là. Il me semble que son discours transpire du désir de remettre tout le monde bien droit le cul bien posé sur une seule chaise. La conviction qu'on ne peut bien vivre avec soi-même et avec les autres que si l'on vit sur une seule chaise à la fois est parfaitement arbitraire, et l'imposer aux migrants est d'une innommable bêtise. Il admet bien au détour d'une phrase ou deux que tous les migrants ne sont pas sujets à des troubles psychiques, mais dès qu'un migrant en a, il circonscrit son diagnostique à l'état de migrant, en faisant du coup une sorte de condition pathogène en soi. Serais-je le seul à y voir une contradiction...

Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire méprisant pour ces spécialistes des maux en tout genre qui dégainent leurs conclusions toutes faites. Que les migrants soient plus souvent sujets à des troubles psychiques ne dit rien du rapport de cause à effet, à moins d'avoir analyser tout le monde. Or, ce n'est méthodologiquement pas possible. Il faut se faire une raison, on ne saura jamais rien de ce qu'il en est vraiment, de même qu'on ne sait rien des gens qui souffrent en silence les pieds bien enracinés dans leur terroir et qui ne rentrent pas dans les statistiques des psys parce qu'ils font trop bien semblant d'être heureux dans leur boue sous prétexte d'en avoir hérité, encouragés dans leur démence ignorée par une science qui est née de la mystification de la famille sédentaire comme intouchable axiome de référence.

Je ne suis pas psy, je ne suis pas client non plus, alors je sais que je suis une proie facile pour ces spécialistes que je déclare mépriser malgré mon sourire amusé et les mérites que je reconnais à certains aspects de leur travail, car ils s'empresseront de me mettre dans leurs statistiques de migrant à la recherche d'un autre sur-moi. Et bien moi, je les mets dans la catégorie des Oedipes mal résolus à la recherche de sujets en mal de transfert pour pouvoir exister en tant que fantasmagorie de l'identification à la figure paternelle par dépendance à des êtres symboliquement infantilisés dans le sentiment d'approbation de leur sur-moi. Et ce n'est pas les statistiques sur la santé mentale des psys qui me contrediront, il n'y en a pas.

Tout ça puor dire que j'ai beau être ravi que la santé mentale des migrants soit un sujet qui préoccupe les psys, mon expérience (en Europe du Nord) a fait de moi un homme prudent. Les immigrés venus par choix - en général pour des raisons liées à leur vie amoureuse - et qui éprouvent le besoin de recevoir une aide psychologique ont un sérieux problème. Les psys locaux ne sont pas formés pour leur cas, et l'expérience de la migration des psys migrants n'est pas une formation professionnlle en soi. La santé des migrants est un sujet à part, et le mérite du brave homme sus-nommé est que visiblement, il se pose des questions en prenant cette situation pour ce qu'elle est : différente de la sédentarité. Pour avoir débattu de la chose avec un psy norvégien spécialiste des immigrés traumatisés de guerre et autres attrocités, je suis de plus en plus pesimiste quant à la capacité de penser une discipline psychatrique ou psychanalytique dans un cadre transnational et transmigratoire. Les normes et les valeurs s'entrechoquent allègrement, tout devient double, la mauvaise foi plus ou moins inconsciente règne par pur besoin de survie, et rien ne correspond jamais exactement à ce que vit l'individu immigré. Bref, le but de ce genre de travail psy est plus d'apprendre à jongler avec les questions que d'y répondre. A tous les candidats à l'émigration : bonne chance quand même.
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