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Hai Kai = Haiku ?

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Pandanours
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Inscrit le: 01 Déc 2003
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MessagePosté le: 13 Juil 2004 13:18    Sujet du message: Hai Kai = Haiku ?

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Bonjour,

En farfouillant dans la bibliothèque Asie de ma fac, j'ai souvent rencontré le terme Hai Kai.

Est-ce une autre façon de nommer les "haiku" qui vous sont chers ?

Cordialement.
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ElieDeLeuze
7eme Dan
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MessagePosté le: 13 Juil 2004 13:35    Sujet du message: haikai

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Il y a des éléments de réponses ici :
http://haiku.ru/frog/glossary-engl/enggl.html
http://www.f.waseda.jp/mjewel/jlit/authors_works/premodernlit/haikai.html
http://www.toyomasu.com/haiku/#whatishaiku
http://www.lian.com/TANAKA/englishpapers/renhis.htm

Le terme haiku 俳句 semble désigner le forme, englobant des genres différents selon les époques, les thèmes et le ton employé.
_________________
J'exige de mon lecteur une certaine intelligence. Il est peu probable que ce soit votre cas, veuillez passer au message suivant. Merci de votre compréhension.
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Pandanours
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Pays, Ville: Toulouse

MessagePosté le: 13 Juil 2004 13:51    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Merci bien, ça répond tout à fait à ma question !
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TAMALA
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MessagePosté le: 17 Juil 2004 17:56    Sujet du message: haikai / haiku

 Note du Post : 4.33   Nombre d'avis : 3
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Ca sera peut-être un peu redondant par rapport avec ce qu'il y a sur les sites dont il y a les liens dans le message de ElieDeLeuze, mais c'est juste pour résumer les choses.
"Haikai" est au départ un adjectif, qui signifie "bizarre", "cocasse" (on le traduirait en japonais moderne par "kokkei na"). Qu'y a-t-il de cocasse dans cette poésie? Deux choses. La première est l'utilisation du vocabulaire sino-japonais (c'est-à-dire des mots composés de kanjis en lecture ON). Cela était impensable dans la poésie classique japonaise, les "waka" (que l'on appelait simplement "uta" à l'époque classique). Ce mélange baroque de deux registres lexicaux est en soi bizarre.
La deuxième truc bizarre est le recours systématique à une image inattendue. Dans la poésie classique japonaise (telle qu'elle est pratiquée dans les poèmes réunis dans toutes les compilations parues entre l'époque de Heian et l'époque Kamakura, pour faire simple), les poèmes sont toujours l'expression d'une image convenue. Telle plante = telle saison = tel sentiment. Ex: les manches sont toujours mouillées de larmes (par conséquent, si je dis le mot-clé "manches", je n'ai même pas besoin d'expliciter, le lecteur comprendra immédiatement "chagrin d'amour"). Ex2: la passe d'Ôsaka évoque les voyageurs, l'impermanence du monde. La poésie classique dans son entier est un tissage de références. Chaque mot fait référence à une image convenue, et fait également référence à un ou plusieurs poèmes qui utilisent le même thème. Or le haikai vient bouleverser toute cette tradition en prenant systématiquement les images convenues à contre-pied.
Exemple: le très célèbre poème de Bashô
Furuike ya / Kawazu tobikomu / mizu no oto

Un vieil étang / des grenouilles plongent / le bruit de l'eau

Qu'y a-t-il de comique là-dedans? Moi, quand j'étais au lycée, mon prof de japonais m'a expliqué que c'était une belle image paisible, où l'on sent bien l'esthétique japonaise, avec l'importance de ce qui est ancien, patiné par les ans (le wabi-sabi).
Et pourtant, pour des lecteurs de l'époque d'Edo, c'était non pas beau, mais comique, parce qu'ils connaissaient tous la poésie classique par coeur. Or, si l'on recherche tous les poèmes avec des grenouilles dans les anthologies de poésie classique, on trouve de très nombreux poèmes, qui ont pour la plupart des choses en commun:
-La grenouille classique est en général auprès d'un cours d'eau (de l'eau vive et non pas un étang d'eau croupissante: 1er gag)
-Auprès du cours d'eau, il y a des fleurs jaunes que l'on nomme yamabuki, qui se reflètent dans l'eau
-La grenouille pleure, car les fleurs sont en pleine floraison, mais cette beauté va bientôt disparaître, marquant la fin du printemps

En conclusion, une grenouille sérieuse contemple les fleurs et se lamente. Elle ne "plonge" pas. Elle ne provoque pas un vil bruit d'eau.

"Haikai" est donc un adjectif qui désigne l'ensemble de ce genre de poésie, et non pas à l'origine une forme définie de poème.

Au début, le poème de type "haikai" se pratique en groupe, comme la poésie classique, d'ailleurs. Il s'agit du "haikai renga" (poèmes enchainés de genre haikai): un maitre reconnu compose le premier poème, puis un deuxième poète en compose un autre, qui doit être lié au premier par une sorte d'association d'idées (mais doit aussi apporter un revirement cocasse), puis un troisième poète, et ainsi de suite.
Il était très important que le premier poème, et surtout le début de ce premier poème (= le premier tercet) soit très bon. S'il n'est pas bon, il n'y aura pas de bon enchainement, et le deuxième poème ne pourra pas être très bon non plus, ni les suivants. Ca fonctionne comme des dominos.
Petit à petit, au lieu de composer les poèmes sur place, les poètes on commencer à les préparer à l'avance.
Puis on a commencé à publier des recueils de premiers tercets (des sortes de "best-off").
Le premier tercet s'appelle "haikai no hokku", expression qui s'est abrégée en "haiku".
Voila donc pour l'étymologie.
Mais de nos jours, "haikai" et "haiku" sont devenus synonymes, puisque de toute façon on ne pratique plus la poésie de genre "haikai" sous une autre forme que le tercet. Le terme "haiku" est de loin le plus courant.

Le haiku moderne a par ailleurs abandonné en route le caractère cocasse de ses origines.

...
Je ne pensais pas écrire un post aussi long. J'espère que vous ne vous êtes pas lassés en cours de route. Comme en plus je l'ai écrit sans donner de références précises, j'imagine que ceux qui s'y connaissent plus que moi vont avoir les cheveux qui se dressent sur la tête devant plus d'une imprecision. Ne vous gênez pas pour me taper sur les doigts. Confused
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alucard
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MessagePosté le: 24 Aoû 2004 08:03    Sujet du message:

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j'ai trouvé une autre petite information sur les termes de la poésie japonaise c'est sur le site : http://clicnet.swarthmore.edu/litterature/moderne/poesie/duhaime.html

voila l'information:

"Il serait peut-être souhaitable de préciser quelques termes de la poésie japonaise classique. Un tercet de 17 (5/7/5) syllabes est appelé haïku (le terme haïkaï est encore parfois utilisé pour désigner un tercet). Il y a aussi le tanka (uta ou waka) formé de 31 syllabes réparties en 17 (5/7/5) et 14 (7/7) syllabes. Outre le haïku et le tanka, il y a le poème lié ou renku (terme qui remplace renga, haïkaï, haïkaï no renga ou haïkaï-renga). Le hokku est en quelque sorte l'unité de base de la poésie japonaise; c'est l'ancien nom du haïku, le premier verset du poème lié ou encore un verset détaché.

HAIKU
C'est à Basho (1644-1694) que l'on attribue la fragmentation du tanka ou du poème lié (les opinions diffèrent selon les spécialistes), c'est-à-dire la pratique d'écrire un hokku sans souci d'enchaînement. Bien longtemps après Basho, Shiki (père du haïku et du tanka modernes, 1867-1902) donne un nom à ce "chaînon" isolé: haïku (haïkaï-hokku).

donc haiku serait une contraction du terme haikai-hokku
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nicolas
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MessagePosté le: 04 Nov 2007 12:00    Sujet du message:

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Haïkaïs et outas de J.-R. Bloch et J.-A. Loranger
André Duhaime

http://pages.infinit.net/haiku/Haikaisetoutas.pdf

Citation:
Petit exercice de vocabulaire pour s’y retrouver dans les :
haïkaï, hokku et haïku; waka, uta, outa, tan-renga et tanka;
renga, haikai no renga, renku , etc.
Au début du 20e siècle, on a généralement utilisé le mots haïkaï, sinon
hokku ou épigrammes, et uta.
Le mot haïkaï (sous toutes ses variantes : mot unique ou deux mots, avec
ou sans trait d’union, avec ou sans majuscules, avec ou sans trémas, etc.,
(signifiant quelque chose en badinage et vulgarité) désigne à la fois le tercet et la
chaîne entière des poèmes liés.
Cette chaîne de poèmes liés s’appelle « renga » (pratiqué à la Cour
impériale selon un code de règles très rigides); le « haïkaï no renga » ou
« haïkaï-renga » ou simplement « haïkaï » (pratiqué en dehors de la Cour et
rejetait les multiples contraintes), le renku (pratiqué au 20e et 21e siècles).
Le mot hokku a trois significations : c’est la première partie du tanka, c’est
le premier tercet-chaînon des poèmes liés, c’est le tercet indépendant de toute
chaîne.
Au début du 20e siècle. il aurait très étonnant sinon impossible qu’un
poète d’Occident utilise le mot haïku. En effet, c’est sous l’immense influence du
poète Shiki Masaoka (1867-1902) que le mot « haiku » s’est imposé au Japon.
Dans sa préface « Tourner avec la terre » de Haïkus sans frontières, Ryu
Yotsuya indique quelques ouvrages (de 1663, de 1808 et de 1890) dans lesquels
où ce mot était déjà utilisé. Dans un essai-choc Basho Zatsudan (Variétés sur
Basho) de 1893, Shiki a démontré son peu d’estime pour l’oeuvre de Basho, et
en signe de renouveau, a adopté (sinon imposé) le terme « haïku » afin de nier
toute valeur littéraire au haïkaï de Basho, et a mis plutôt en valeur les tercets du
poète-peintre Buson (1716-1783). Shiki a pris comme principe le « shasei » (ou
croquis sur le vif des peintres impressionnistes). Du même coup, la pratique du
poème lié a presque totalement cessé au Japon, pour ne renaître que dans les
années 1980.
Michel Revon connaissait le mot « haikou » (« haïku ») mais a préféré
suivre la tradition : « Adoptons néanmoins le mot “ haïkaï ”, qui paraît le plus
usité », ajoutant « conservons à ces petites poésies le nom d’ “épigrammes ” que
M. Chamberlain leur a donné ». Madame Miou Kitamura cite ce qu’avait écrit que
B. H. Chamberlain : « Their native name is Hokku (also Haïku and Haikai), which
in default of a better equivalent, I venture to translate by “Epigram” ». En
français, c’est Georges Bonneau qui, en 1935, le premier a utilisé le mot
« haïku », dans son Anthologie de la poésie japonaise.
Michel Revon, à la toute fin de son anthologie, cite quelques « tannkas »
et « hokkous » composés de 1901 à 1905, il n’a rien écrit rien au sujet de Shiki
qui n’était pourtant pas inconnu. Ce dernier avait été responsable de la
chronique « haïku » dans le Nippon Newspaper (ou Nihon Shinbun) et auteur
d’essais choc voulant radicalement moderniser le haïku et le tanka; après sa
mort prématurée, l’influence de Shiki a continué avec ses deux principaux
disciples. Chef des avant-gardistes, le révolutionnaire Hekigodo Kawahigashi
(1873-1937) a poussé encore plus loin l’expérimentation, abolissant toutes les
règles (kigo ou allusion saisonnière, tercet de 5-7-5 syllabes, vocabulaire
poétique); le traditionaliste Kyoshi Takahama (1874-1959), le promoteur de l’
« art de chanter les fleurs et les oiseaux», a étendu à la population en générale
la pratique du haïku « rigide ». Michel Revon affirmait que « les meilleures
poésies contemporaines sont celles qui, fidèles à la langue classique et aux
instincts de l’imagination nationale, se contentent d’exprimer suivant ces modes
anciens les pensées nouvelles d’une époque féconde en événements».
Le mot uta (francisé en outa) quant à lui n’est pas simple. Il signifie à la
fois chant (ou chanson populaire) et poème, tant poème de la Cour que poème
du peuple. Comme le notait Michel Revon, « outa wo outa-ou » signifie
davantage ‘chanter un chant’ que ‘réciter des vers’, « les Japonais ont toujours
considéré la poésie comme devant être chantée ».
Publié à titre posthume en 1904, le recueil de tankas de Shiki porte le titre
Take no Sato Uta, s’il est toujours inédit en français, la traduction anglaise de ce
recueil est, on ne peut plus déroutant : Songs from a Bamboo Village: Selected
Tanka from Take no Sato Uta (Sanford Goldstein et Seishi Shinoda, Charles E.
Tuttle & Co, 1998).
Il y a beaucoup de « uta ». Le « yamato uta» (ou « waka » - la tradition
japonaise veut s’affirmer face à l’influence chinoise ou « kanshi ») le « kata-uta »,
le « naga-uta », le « tsugi-uta », le « mijika-uta » ; il y a le « saibara-uta », le
« ko-uta », le « kagura-uta » chanté avec accompagnement musical.
Durant la période antique, soit au 8e siècle et avant, il y avait diverses
formes classiques et populaire … seul le tanka a survécu aux siècles :
1 – le sedoka (ou kata-uta : 5-7-7/5-7-7),
2 – le choka (ou naga-uta : succession indéterminée de vers de 5 et de 7
syllabes en alternance, le dernier vers étant un vers de 7 syllabes),
3 – le tanka (ou mijika-uta : 5-7-5/7-7 : il est apparu dans l’anthologie Manyôshû
et, tout en connaissant diverses écoles, il est encore pratiqué); le hanka (ou
tanka dont les parties sont inversées, 7-7/5-7-5, servait de conclusion au choka);
le tan-renga (un poète écrit le tercet et un autre écrit le distique), le somonka
(deux tankas liés et composés alternativement par deux poètes); le kyoka est la
contrepartie populaire et irrévérencieuse du tanka, c’est à dire qui désobéit aux
règles et thèmes traditionnels),
4 – le imayo-uta et le iroha-uta (formes du peuple, soit en dehors de la Cour).
Parmi les formes poétiques japonaises, il faut ajouter :
1 – le dodoitzu (dodoitsu ou ko-uta : chant folklorique populaire, de 7-7-7-5
syllabes. Quant Paul Claudel écrivait : « le dodoitzu, frère rustique, mais à mon
avis bien autrement savoureux, du savant uta », il se référait précisément au
tanka (uta ou mijika-uta) car l’autre nom du dodoitzu est « ko-uta »,
2 – le haïku (5-7-5 : le haïku est apparu dès le 16e siècle, bien avant Basho qui a
vécu au 17e siècle (1644-1694) et le senryu (ou « haiku à la Karaï Senryû »
(1718-1790) : c’est la contrepartie populaire et irrévérencieuse du haïku, c’est à
dire qui désobéit aux règles et thèmes traditionnels, il est humoristique,
sarcastique, critique, lié aux affaires des hommes).
En résumé, pour désigner le poème de 5 vers, il y bien des noms : waka,
yamato-uta, mijika-uta, uta, kyoka, hanka, tan-renga et, comme dans les temps
anciens, tanka!
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