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Les films de Nagisa Oshima...

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benkun
3eme Dan
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MessagePosté le: 09 Juin 2004 12:07    Sujet du message: Les films de Nagisa Oshima...

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Voila, je lance un nouveau sujet sur ce cineaste tres controverse qu'est Nagisa Oshima. Je voulais tout simplement vous demander ce que vous en pensiez.

Pour ma part, je n'en pensais que du mal. J'avais vu, il y a longtemps Furyo ( http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=3163 ) que je n'avais vraiment pas trouve passionnant... Puis "L'empire des sens" chiant comme la pluie, mais qui a ete longtemps le seul film japonais a passer frequemment sur les chaines publiques (heureusement, depuis il y a Arte). Enfin, j'avais decouvert Gohatto/Taboo ( http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=1492 ) au cinema, il y a quelques annees qui m'avait lui aussi decu. Certes une image tres belle, mais le film : pas de quoi casser trois pattes a un canard...

Alors, quand j'ai vu le film "Max mon amour", une pauvre histoire sur la zoophilie qui aurait pu etre drole mais qui est en fait un bel echec, je m'etais fait un avis definitif sur la question : "Nagisa Oshima c'est nul, je ne vois pas pourquoi il est si reconnu en Occident" ou quelque chose dans le genre...

Or, j'ai retrouve la cassette d'un film que j'avais enregistre sur Nihon Eiga Channel : 新宿泥棒日記 "journal d'un voleur de shinjuku" de 1968.
Et bien ce film est une vrai perle!!
Il est fortement influence par la nouvelle vague : changement de couleur/ passage du noir et blanc a la couleur, camera au point, style de la narration, personnages qui lisent de la grande litterature et citent des poemes (entre autres : des passages de Jean Genet - ca rappelle les lectures de Celine dans "Pierrot le fou")...

Alors, je ne sais plus que penser de cet homme... Un genie, un fumiste, les deux ?? Et je me demandais aussi s'il avait fait d'autres films reussi (mais bon les gouts et les couleurs)...
Donc, si certains ont un avis sur la question (ou s'il veulent m'expliquer pourquoi l'empire des sens ou gohatto est un bon film Confused) ...
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Sir.Gauvain
1ere Dan
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MessagePosté le: 09 Juin 2004 12:47    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Je te rejoins Benkun, je suis très déçu par ce réalisateur... Son Furyo est plus que moyen alors que le potentiel acteur est immense Crying or Very sad... Son histoire toucherait presque le kitch... Heureusement ayant acheté le dvd, j'ai eu droit en cadeau Ame Agaru qui est 100 fois mieux.

Pour ce qui est de Gohatto avec de bonnes idées, un jeu d'acteur convaincant mais des décors kitchs, une lassitude scénaristique se fait vite sentir... surtout la nuit où l'on voit des défauts de décors flagrants, intolérables...

Je n'ai pas vu l'Empire des sens ni sa suite... Car son Dvd étant trop cher et de plus, ses 2 précédents films que j'ai vu, m'ayant passablement intéressés, pourquoi investir mon maigre pécule dans d'autres films ?!
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ElieDeLeuze
7eme Dan
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MessagePosté le: 09 Juin 2004 15:42    Sujet du message: Oshima

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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Je n'ai vu que Max mon amour et Taboo.

Personnellement, j'ai vu plus que de la zoophilie dans Max mon amour. L'exploration du désir et de l'amour (car il me semble que l'aspect affectif de la relation au singe fait l'objet d'une lourde insistance) peut être faite en proposant au spectateur une histoire de désir particulier (la zoopholie, dans ce cas) ou bien en prenant un désir singulier pour en faire le porte drapeau de tout désir dan la transgression. Ainsi, j'y ai plus vu une forme de développement de la crise du désir et de l'identité sexuelle du couple et de la femme en particulier que la simple zoophilie. Le fait de prendre un singe - plus anthropomorphe que la chèvre de nos légionaires - me sembla immédiatement renvoyer à l'objet du désir déchargé de sa dimention relationnelle de couple et non pas à un animal en particulier. Bref, pour moi, Max était un homme, mais sous les traits d'un singe pour en singulariser la transgression sexuelle du relationnel social. C'était plutôt une bonne idée, mais à vous lire, je me demande si ce n'est pas moi qui voit de la métaphore là où il n'y en a pas.

Taboo est très différent. D'abord, contrairement à ce qu'on lit souvent, je ne pense pas que ce soit un film sur l'homosexualié dans le sens où on l'entend actuellement, mais plutôt une tentative de faire une histoire qui montre ce que l'homosexualité pouvait être dans ce contexte historique. Le dévoloppement du désir est très loin de l'identité sexuelle moderne, et je suis convaincu que les films d'Oshima sont comme des charades à tiroirs. Le paraître a visiblement d'autant moins d'importance que le réalisateur a l'air d'assumer très bien le kitsch de sa mise en scène, comme pour inviter le spectateur à voir au delà du kitsch homoérotique du sénario. Ainsi y vois-je une sorte de théâtralisation scénique volontaire pour renvoyer au même décallage dans le sénario. Le film n'est pas bandant, il suggère la complexité de saisir avec des yeux contemporains l'homoérotisme de cette époque. Cette suggestion peut être vue comme un "manque" dans le film, comme un échec, mais c'est à mes yeux plutôt une réussite : celle de l'humilité de l'homme contemporain devant l'histoire.

Mais ça n'engage que moi....
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J'exige de mon lecteur une certaine intelligence. Il est peu probable que ce soit votre cas, veuillez passer au message suivant. Merci de votre compréhension.
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benkun
3eme Dan
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MessagePosté le: 10 Juin 2004 14:18    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Citation:
le réalisateur a l'air d'assumer très bien le kitsch de sa mise en scène, comme pour inviter le spectateur à voir au delà du kitsch homoérotique du sénario. Ainsi y vois-je une sorte de théâtralisation scénique volontaire pour renvoyer au même décallage dans le sénario


Pour la theatralisation tu as parfaitement raison Elie... Dans toutes les oeuvres de ce cineaste, on voit vraiment que le spectateur est lui aussi mis en scene, fait partie lui aussi du spectacle (j'espere que tu comprends ce que je veux dire car j'ai le cerveau ecrase par la chaleur...).

Dans tous ses films, il veut faire du spectateur un voyeur. C'est flagrant dans "Shinjuku dorobo nikki", c'est evident aussi pour "l'empire des sens" ou les personnages semblent evoluer dans un theatre (a savoir celui d'une maison close)...
Dans cette optique, Nagisa Oshima rejoint Mishima Yukio : ecrivain pour qui voir, etre vu, etre acteur et spectateur sont parmi ses themes de predilection (il en a bien d'autres).
Pour poursuivre mon inutile digression, lors du suicide de Mishima, Oshima a ecrit un article fort elogieux sur Mishima Yukio, article qui allait a l'encontre du Japon entier qui s'etait rassemble pour conspuer son ancien auteur fetiche. C'est plutot interessant, un cineaste, marque a l'extreme-gauche etre fascine par un ecrivain considere d'extreme-droite (bon, il faut nuancer tout ca...)

Pour ne pas m'egarer et parce que je pars dans toutes les directions (chaleur, chaleur...), je dirais qu'en fait, j'aprecie le savoir-faire et la technique de Nagisa Oshima, j'aprecie son travail sur les couleurs, sur les differentes symboliques, sur le jeu des acteurs et la relation qui s'installe avec le spectateur, MAIS, dans chacun de ses films (sauf Shinjuku...), je leur trouve un gout d'inacheve, je ressors frustre de tous ses films.
J'aprecie tout son travail, neanmoins, j'ai toujours l'impression qu'il manque quelque chose a ses films...

cela vient du scenario ? honnetement, je ne sais pas...

Par contre, Ame Agaru, qui as l'air tres bien, c'est l'histoire de quoi Sir Gauvain?
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Sir.Gauvain
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MessagePosté le: 10 Juin 2004 14:38    Sujet du message:

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C'est l'histoire d'un grand homme !!!

Arrow **Après la pluie**
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Iverson
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MessagePosté le: 10 Juin 2004 14:52    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Salut Benkun, comme j'aime énormément ce film je me permet de te répondre, pour que tu puisse le connaître à ton tour, ce film se nomme "Après la Pluie", un film de Takashi Koizumi d'après le dernier scénario du Grand Akira Kurosawa...

Synopsis :

Un ronin, samouraï sans maître, voyage avec sa femme dans le Japon du XVIIIème siècle. Arrêtés par la crue d'une rivière, ils se retrouvent bloqués dans une auberge en compagnie de voyageurs désargentés. Alors que la pluie tombe à verse, l'ambiance devient délétère dans l'auberge. Aussi le samouraï, n'écoutant que son bon cœur, se procure-t-il de l'argent pour offrir un banquet qui procurera gaieté et sérénité à ses compagnons de route. Remarqué pour sa sagesse et son habileté au maniement des armes, il est invité au château par le seigneur du lieu, qui souhaite l'engager comme maître d'armes. Mais il doit subir des épreuves pour respecter la tradition.


Tiens je vous laisse des liens pour voir des screenshots du film et quelques critiques :

Le lien ci-dessus te permet de voir la bande annonce :

http://www.6nema.com/apreslapluie/critic_apreslapluie.htm

Liens divers :

http://www.sanchodoesasia.com/sdj/sdj_ame_agaru.php

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=24249.html

http://www.dvdrama.com/fiche.php?1186

Vous pouvez l'acheter neuf à très bon prix sur ce site :

http://www.2xmoinscher.com/DVD/detail.asp?id=8317

Voila, je suis content d'avoir pu vous le faire connaître...

Je vous laisse ma critique de ce film, je n'ai aucune prétention en matière de cinéma Japonais, mais comme cela vous aurez un avis d'un amoureux de ce Cinéma :

Après la pluie, dernier scénario du grand cinéaste Akira Kurosawa, réalisé par Takashi Koizumi, est un superbe film ou reigne beauté, simplicité, harmonie.
Film de Samouraï de samouraï, de valeur, humaniste et bouleversant.
C'est un vrai chef d'oeuvre, une leçon de vie que je conseille au plus fervent admirateur de films japonais mais aussi à tout les autres. Alors je vous souhaite à tous un bon film...

Ps : J'espère de tout coeur Sir Gauvain que tu ne m'en veux pas d'avoir répondu Embarassed , en tout cas si c'est le cas je m'en excuse sincèrement Confused ... @ +++ Max

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Sir.Gauvain
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MessagePosté le: 10 Juin 2004 14:57    Sujet du message:

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[HS] Mais non, mais non, au contraire, ton message est beaucoup plus étoffé que le mien !!! Smile
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frederic
4eme Dan
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MessagePosté le: 10 Juin 2004 22:13    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Contrairement à pas mal d'entre vous moi j'aime beaucoup l'oeuvre de Oshima.

Ce n'est pas vraiment la technique qui me passionne chez lui (technique que je vénère chez Kurosawa par exemple) mais plutôt les thèmes qu'il aborde. Oshima aime provoquer et faire tomber les tabous à travers un traitement ou certe la sexualité à souvent une place prépondérante mais surtout ou la contestation du politiquement correct est omniprésente.
Que ce soit Furyo avec ce capitaine japonais à la fois fasciné par la beauté de Bowie mais qui se refuse toute tentation homosexuelle en la refoulant dans une conduite militaire exemplaire, selon ses critères, pour réaffirmer sa masculinité (un peu comme Mishima en sorte), ou l'empire des sens qui est un film pornographique dans son contenant mais pour moi un des meilleurs films (si ce n'est le meilleur) sur la passion amoureuse (passion qui va jusqu'à son terme par la mort), Oshima à toujours mis un baton dans l'engrenage du politiquement correct ou bien pensant. Tout à commencé avec Nihon no Fuyu to Kiri qui a marqué le début de sa contestation par une forme très politique, que se soit ensuite Shiiku (Le piège) ou bien plus tard ses documentaires basés sur les témoignages de soldats japonais basés en Corée ou ayant participé à l'unité 731 cette volonté de déranger en brisant les tabous ou hypocrisie de la société japonaise (politique ou sexuel) à toujours fait partie de sa démarche et est un point essentiel pour aborder son oeuvre.
Oshima à toujours affirmé qu'il n'aimait pas le cinéma et qu'il faisait ce métiers par défaut plus que par passion, et c'est sans doute pourquoi il s'est plus souvent plus attaché au "message" de ses films qu'à son esthétique.

En tout cas bien que Gohatto m'a assez deçu je pense que ça reste un des rares réalisateurs encore en activité qui fait encore des fims qui ne sont pas que du simple Entertainment. Pour moi l'âge d'or du cinéma japonais se situe dans l'après guerre avec des réalisateurs comme Teshigawara Hiroshi, Imamura Shohei ou Ichikawa Kon mais j'aime aussi beaucoup cette "nouvelle vague" qui est né dans les années 90 avec Sabu, Kurosawa Kiyoshi ou Tsukamoto Shinya. Quand un film perturbe, dérange ou fait réfléchir au moins on peut en discuter pendant des heures dans les cafés ou sur des forums. Wink
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benkun
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MessagePosté le: 18 Juin 2004 10:00    Sujet du message:

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Merci pour ta reponse Frederic.
Je voulais d'abord te demander si tu avais le titre du documentaire de Nagisa Oshima sur l'unite 731 : cela m'interesserai d'avoir des precisions...

C'est vrai que je n'avais pas considere l'importance de la transgression pour juger l'oeuvre de Oshima... Peut-etre parce qu'il n'y a plus grand'chose qui me choque Rolling Eyes

Cependant, du cote de la technique, a l'aune de 新宿泥棒日記 "journal d'un voleur de shinjuku" de 1968 (qui est un vrai exercice de style "nouvelle vague"), j'aurai du mal a prendre au serieux les allegations d'Oshima comme quoi il n'aimerait pas le cinema.

Cette declaration (je ne sais pas de quand elle date) etait surement pour choquer plus que pour exprimer une opinion, je pense. Il voulait surement dire quelque chose du genre "j'aime un autre cinema" que celui que l'on va voir tous les jours ou tout simplement "j'aime le cinema"...
Pour en revenir a Mishima (encore Wink ), lui-meme se plaisait a dire, a chaque fois que l'on critiquait son theatre qu'il ne l'aimait pas, qu'il ecrivait des pieces pour se distraire, comme maladivement... Mais plus on etudie son oeuvre theatrale, plus on voit qu'il s'y est investi entierement, qu'il a voulu qu'elle soit de qualite au moins egale a son oeuvre romanesque...

Je pense qu'il faut donc se mefier de ce que disent la plupart des auteurs de leur propre oeuvre lorsqu'ils sont interroges par les journalistes. Surtout les auteurs un peu incompris, a la marge...
En effet beaucoup n'aiment pas parler de ce qu'ils font parce qu'ils considerent qu'il s'agit de savoir lire, de savoir voir pour comprendre leur oeuvre, et, la plupart du temps ils sont enerves par des journalistes qui n'ont pas vu, pas lu ou pas compris ce qu'ils ont fait. Donc ils racontent n'importe quoi, ou alors, ce que l'on veut entendre...
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frederic
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MessagePosté le: 19 Juin 2004 16:54    Sujet du message: Le cas oshima

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Sakut Benkun,
tout d'abord concernant le documentaire sur l'unité 731, j'en ai qu'un souvenir vague et je me demande si j'ai pas un peu mélangé avec les interventions de Oshima dans Level Five de Chris Marker. Tu peux retrouver les témoignages de soldats de l'unité 731 dans le film de Chris Marker justement, sinon sur le même sujet il éxiste le documentaire produit par marathon: Kizu de Serge Viallet. A ma connaissance, il n'a pas encore était diffusé à la TV mais j'attebds avec impatience sa diffusion.
Lien:
http://www.marathon.fr/ficheprogramme.php?IDFICHE=304&CODELANGUE=FR&IDCAT=11

Pour étayer mes propos sur Oshima concernant son engagement politique face à la guerre, plutot que l'exemple approximatif (puisque mes sources son vagues) que j'ai donné, on peut faire référence à ses voyages en Corée et au Vietnam ainsi que les films sur la corée qu'il a réalisé:
Les soldats impériaux oubliés, Le Tombeau de la jeunesse, Le journal de Yunbogi, A propos des chants paillards du Japon.
Il s'est aussi longtemps évertué à condamner les crimes légitimés par l'état que ce soit à travers la guerre ou la condamnation à mort.

Concernant le fait que Oshima n'aimait pas le cinéma, je me suis un peu emporté, ce que je voulais dire c'est que Oshima n'est pas arrivé au cinéma par passion mais par hasard, ce qui ne remet nullement en cause son attachement au cinéma et sa vision de ce que doit être le cinéma (vision qu'il a d'abord exprimé par des manifestes pour sortir le cinéma du sytème des programm pictures, puis concrétisé par ses films devenus "indépendants"). Oshima à abordé le cinéma de façon très politique à mon avis, beaucoup plus qu'artistique de même ses reférents sont beaucoup plus politiques que cinématographique.

Enfin tu as écrits:
En effet beaucoup n'aiment pas parler de ce qu'ils font parce qu'ils considerent qu'il s'agit de savoir lire, de savoir voir pour comprendre leur oeuvre, et, la plupart du temps ils sont enerves par des journalistes qui n'ont pas vu, pas lu ou pas compris ce qu'ils ont fait. Donc ils racontent n'importe quoi, ou alors, ce que l'on veut entendre...

Dans le cas de Oshima, sa méfiance et sa critique envers les "critiques de cinéma" est évidente mais il a toujours voulu expliquer ses films et considéré que l'explication d'un film devrait faire parti de sa projection et que visionner plusieurs fois un film est la conditions cine qua non de sa compréhension. Sa détermination à défendre Ai no corrida ainsi que la parution du livre qui lui était consacré à travers les différents procés montre bien cette tendance (il aurait pu baisser les bras après tout).
Quand à mon opinion sur les démarches d'Oshima je me base sur ses écrits et non sur des interviews ou articles de journalistes. Cela reste une opinion et je peut encore faire des erreurs alors merci de me corriger si vous pensez que je me trompe.
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