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Une estampe ukiyoe d'Edo originellement de Kôfu

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cereal killer
4eme Dan
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MessagePosté le: 08 Avr 2004 13:59    Sujet du message: Une estampe ukiyoe d'Edo originellement de Kôfu

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Source: Asahi Shinbun

Traduction libre pour ForumJapon

Le "Kôshû-zenkôji keidai no zu Hatsuuma"(en haut) et le "Ôji Inari Hatsuuma matsuri no zu"(en bas).


Une estampe ukiyoe représentant Edo serait à l'origine une estampe de Kôfu

Il est fort probable que l'estampe "Ôji Inari Hatsuuma matsuri no zu" dans laquelle UTAGAWA Kunisada (Toyokuni III, 1786-1864), célèbre peintre de la fin de l'époque d'Edo, décrit une scène populaire de la vie de la capitale, ne représente pas Edo mais l'enceinte du temple Kai-Zenkôji de Kôfu(1), la planchette gravée du titre ayant été changée. Ce fait a été mis au clair grâce aux recherches du Professeur Ishikawa (46 ans), enseignant au lycée Sundai-Kôfu et spécialiste de l'histoire de la ville de Kôfu. Cette estampe étant décrite comme représentant Edo dans divers ouvrages tels que "Edo Tôkyô gakujiten"(Sanseidô) ou "Tanbô Ôedo no shinbutsu"(Bessatsu Taiyô), les maisons d'édition ont exprimé leur étonnement.

L'estampe en question se compose de trois planches qui, réunies, mesurent 35 cm sur 75 cm. Elles représentent respectivement un pélerin komusô(2), une jeune femme portant un enfant sur son dos et une dame accompagnée d'un garçon. La dame et l'enfant tiennent chacun un ema(3) et semblent se rendre au sanctuaire Inari-jinja pour y dédier ces tablettes.

Jusqu'à présent, on attribuait la scène de cette estampe au quartier d'Ôji à Edo (actuellement quartier Kita-ku de Tôkyô). Cependant, le Professeur Ishikawa s'est rendu compte qu'il s'agissait de la même composition qu'une autre estampe intitulée "Kôshû-zenkôji keidai no zu Hatsuuma".

Sur les deux estampes, on peut lire un kyôka(4) qui semble indiquer le temple Zenkôji.

A l'époque où l'estampe a été réalisée, Kôfu était un lieu important pour les représentations de kabuki et de nombreux peintres d'ukiyoe(5) s'y rendaient. Kunisada est un peintre très célèbre de cette époque et est l'auteur de nombreuses oeuvres.

"Cette estampe ne devait être vendu qu'à Kôfu, mais l'imprimeur a certainement changé le titre dans l'intention de la vendre aussi à Edo qui représentait un plus gros marché, afin d'augmenter ses bénéfices", explique le Professeur ISHIKAWA.

SHINDÔ Shigeru, spécialiste de Kunisada et directeur permanent de l'Association internationale de l'ukiyoe, a analysé les couleurs et l'impression des deux estampes. "En effet, l'estampe du Kai-zenkôji est plus ancienne". En se basant sur le fait que les caractères "Edo" sont présents sur la marque de l'imprimeur des deux estampes, SHINDÔ appuie la thèse d'ISHIKAWA : "La mention Edo, c'est pour vendre en province. L'imprimeur a sans doute réédité l'estampe sous un titre différent afin de la vendre à Edo et d'accroître ses revenus."

Si cela se produisait de nos jours, on pourrait penser à une arnaque à la mention "fabriqué en", mais des estampes représentant le visage d'acteurs réimprimées sous le nom d'autres personnes étaient choses communes parmi les ukiyoe de l'époque d'Edo. "Je pense que même si les habitants d'Edo le remarquaient, ils étaient admiratifs", ajoute M. SHINDÔ.

"Nous sommes vraiment surpris. Nous pensons ajouter des explications dans le cas d'une prochaine réédition", explique MATSUMOTO Yûki, responsable de la rédaction du "Edo Tôkyô gakujiten" chez SANSEIDÔ. "Je pense qu'il est tout à fait possible qu'il s'agisse d'une estampe de Kôfu. La prochaine fois que nous parlerons de cette oeuvre, nous incluerons ces nouveaux éléments", raconte YUBARA Masahiro, rédacteur en chef de la collection Bessatsu Taiyô chez Heibonsha.


Notes :
(1) Ville de la préfecture de Yamanashi. 194 000 habitants
(2) Religieux bouddhistes musiciens itinérants appartenant à la secte du Fuke-shû. Les komusô (photo) avaient l'habitude de cacher leur visage sous une sorte de panier. ("Le Japon, dictionnaire et civilisation", Louis Frédéric, Bouquins)
(3) Tablettes votives (photo) utilisées dans le culte shintô qui, à l'origine, représentaient un cheval. (ibid.)
(4) Poëmes de 31 syllabes, identiques aux waka, mais humoristiques. (ibid.) Le kyôka en question est le suivant : 「灯籠のおかげもあり、の名の通り三つのともしびはを放っている」. Les parties en rouge font clairement référence au nom du temple Zenkôji (善光寺).
(5) Style d'estampes gravées sur blocs de bois et imprimées sur feuilles de papier de formats divers. (ibid.)
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cereal killer
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MessagePosté le: 17 Juin 2004 20:51    Sujet du message: Mise aux enchères d'une estampe d'Utamaro authentifiée pour la première fois au Japon

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Source : Asahi Shinbun


Estampe d'UTAMARO qui sera mise en vente et représentant NANIWAYA Okita à droite.

Mise aux enchères d'une estampe d'Utamaro authentifiée pour la première fois au Japon

Une estampe ukiyoe de KITAGAWA Utamaro(1), représentant "NANIWAYA Okita" décrite à l'époque d'Edo comme l'une des trois plus belles femmes des années Kansei (1789-1801), sera mise en vente le 20 juin lors d'enchères organisées à Tôkyô. Des peintures de même composition sont conservées dans trois lieux à l'étranger dont le British Museum, et il s'agirait-là de la première fois qu'un exemplaire de cette oeuvre est authentifié au Japon.

Un collectionneur l'aurait gardée précieusement enveloppée dans du papier. "S'agissant d'une première impression et aucune décoloration n'ayant été constatée, cette oeuvre est en bien meilleur état que celles qui sont conservées à l'étranger", explique un commissaire-priseur.

L'organisateur de la vente aux enchères, Discovery National Auction, explique que pour les oeuvres d'Utamaro, les transactions atteignent au moins des montants de plusieurs centaines de milliers de Yen, mais dans le cas d'une femme à l'éternelle beauté pas comme Okita, le montant d'acquisition est estimé à plus de 3 millions de Yen (environ 23000 euros).


Note :
(1) Peintre d'estampes ukiyoe, né à a Kawagoe en 1753 et mort à Edo en 1806. ses estampes souvent réalisées en triptyques, furent surtout admirées des Occidentaux, qui les découvrirent à la fin du XIXe siècle. ("Le Japon, dictionnaire et civilisation", Louis Frédéric, Bouquins)
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