[Flo]

Source : yahoo.fr

Deux films ouvrent jeudi la compétition à Cannes: un italien et un japonais



CANNES (AFP) - La compétition s'ouvre jeudi avec deux films, l'un italien, par un jeune réalisateur, Paolo Sorrentino, dont c'est le baptême du feu ("Les conséquences de l'amour"), l'autre par un cinéaste japonais, Kore-eda Hirokazu ("Nobody Knows"), qui avait déjà essuyé les feux de la sélection officielle en 2001.

"Les conséquences de l'amour" (Le conseguenze dell'amore) de Paolo Sorrentino (Italie, 1H40): Que font tous ces hommes d'affaires dans les hôtels des quatre coins du monde? Cette question est à l'origine du deuxième long métrage de ce réalisateur napolitain de 33 ans, qui a peaufiné son art en signant de nombreux courts métrages et plusieurs épisodes de séries télévisées, avant de se risquer dans le grand bain du long. Avec succès, puisque "L'Uomo in piu" (1999), couronné du prix Solinas la même année, fut présenté en compétition officielle à la Mostra de Venise en 2001.

Dans un hôtel d'une petite ville de la suisse italienne, un homme d'une cinquantaine d'années, Titta Di Girolamo (Toni Servillo), vit depuis huit ans, sans travailler semble-t-il. Il passe l'essentiel de son temps à traîner dans le hall de l'établissement, fumant cigarette sur cigarette, observant le va et vient des autres pensionnaires. Quel mystère recèle l'élégant quinqua derrière sa routine impassible? Une jeune femme de chambre va s'efforcer de passer l'insondable mur.

Sorrentino (né à Naples le 31 mai 1970) apportera-t-il à l'Italie sa quatrième Palme d'Or après les frères Paolo et Vittorio Tavani ("Padre Padrone", 1977), Ermanno Olmi ("L'arbre aux sabots", 1978) et Nanni Moretti ("La chambre du fils", 2001)? Un cinéma italien à l'honneur cette année sur la Croisette, puisque l'actrice Laura Morante est la maîtresse de la cérémonie d'ouverture et qu'un autre réalisateur italien, Sergio Castellito, est sélectionné dans la section "Un certain regard", avec "Non ti mouvere" (dont Penelope Cruz est l'héroïne).

"Nobody Knows" de Kore-eda Hirokazu (2h21): âgé de 42 ans, Kore-eda Hirokazu affronte pour la deuxième fois la compétition cannoise, où il s'était risqué - sans succès - en 2001 avec son troisième long métrage ("Distance").

A Tokyo, dans un petit appartement de 41 M2, Keiko vit avec ses quatre tout jeunes enfants, deux garçons (Akira et Shigeru) et deux filles (Yuki et Kyoko). Les consignes sont strictes : interdiction de faire du bruit ou de sortir sur le balcon. Le propriétaire de Keiko la renverrait en effet si par malheur il apprenait que sa locataire élève seule sa progéniture. Un jour, la mère disparaît et laisse à l'aîné, Akira, 12 ans, un peu d'argent et un mot où elle lui écrit qu'elle doit partir quelque temps et lui demande de s'occuper de ses frères et soeurs. La marmaille doit se débrouiller toute seule et poursuivre sa vie secrète. On suivra cette existence en marge au fil des quatre saisons.

Ce film s'inspire d'un fait divers connu sous le nom de "l'affaire des quatre enfants abandonnés de Nishi-Sugamo", qui a bouleversé le Japon en 1988. Dans ses films précédents, Kore-eda avait utilisé les techniques du documentaire. Il pousse encore un plus loin cette technique jusqu'à brouiller la frontière entre fiction et réalité. "Je n'ai pas seulement voulu dépeindre l'univers de ces enfants abandonnés mais montrer la douceur et la beauté de l'enfance", explique-t-il. Le rôle de la mère est interprété par You, pop star et vedette de la télévision japonaise dont c'est la première apparition au cinéma.

- Hors compétition :

- "Troie" (Troy) de Wolfgang Petersen (Etats-Unis, 2H35).

- "Salvador Allende" de Patricio Guzman (documentaire, Chili, 1H40).

- Autres sections:

Un certain regard : en ouverture, "Bienvenue en Suisse" de Léa Fazer (Suisse, 1H47). "10 on Ten" de Abbas Kiarostami (Iran, 1H23).

Quinzaine des réalisateurs : en ouverture, "Cha No Aji" (The Taste Of Tea) de Ichii Katsuhito (Japon, 2H23).

Semaine internationale de la critique : en ouverture "L'après midi de Monsieur Andesmas" de Michelle Porte (France, 1H19). Atash" (Thirst/Soif) de Tawfik Abu Wael (1H50).

[koalaurent]

Et oui, l'Asie est à l'honneur cette année à Cannes, avec une bonne poignée de bons films qui n'attendent pas moins de récompenses !

Espérons simplement que Tarantino, président du Jury, ne soit pas aussi peu reconnaissant envers le cinéma asiatique qu'il en a rendu homage dans Kill Bill

[eru]

Beaucoup de pointures en effet cette année! (ahh...le nouveau Wong Kar-waï...)

En fait les deux seuls films japonais concourant dans la sélection officielle sont "Nobody Knows" et "Innocence" (de Oshii Mamoru).

Voici le lien renvoyant sur le site du festival, page consacrée à "Innocence":

http://www.festival-cannes.fr/films/fiche_film.php?langue=6001&id_film=4200520&edition=2004

Sinon dans la catégorie Cinéfondation, on retrouve "Wonderful Harusame" d'Aoyama Ayumi:

http://www.festival-cannes.fr/films/fiche_film.php?langue=6001&id_film=4187709
_________________
"De tous ceux qui n'ont rien à dire, les plus agréables sont ceux qui se taisent."

[dju]

C'est juste pour vous montrer les acteurs du film Nobody knows. Entre la photo du post de Flo et celle ci, ya comme qui dirait, un tapis rouge

Le metteur en scène japonais Kore-eda Hirokazu et ses jeunes acteurs...



Source : http://fr.news.yahoo.com/040513/202/3ss7c.html

[Eric]

Source : Yahoo.fr



TOKYO (AFP) - "Enchanté" d'avoir décroché le prix d'interprétation masculine samedi soir à Cannes, l'adolescent japonais Yuuya Yagira, 14 ans, a décidé de laisser tomber le foot pour embrasser une carrière d'acteur.

"Je suis enchanté même si je me demande si je mérite une telle récompense", a commenté l'acteur en herbe, avec une modestie toute nippone, dans un communiqué.

"Avant j'étais incapable de décider entre devenir joueur de foot ou acteur mais maintenant je suis convaicu que je dois persévérer en tant qu'acteur", a-t-il expliqué.

Yagira a dû rentrer au Japon avant la cérémonie du palmarès du Festival pour passer des examens.

Dans "Nobody Knows", du cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda, l'adolescent joue le rôle d'Akira, l'aîné d'une fratrie de quatre enfants, qui, à 12 ans, doit veiller sur ses frères et soeurs en l'absence de leur mère qui les a abondonnés.

Selon la critique Pour Reiko Kubo, Yagira "mérite amplement" sa Palme.

"Quand j'ai vu le film, j'ai pensé que le réalisateur avait fait un très bon choix de casting. Mais j'avais des doutes quant à la possibilité (de Yagira) de décrocher la Palme d'Or de meilleur acteur, étant donné son âge et son inexpérience", a déclaré Mme Kubo à l'AFP.

"Il s'est avéré que les jurés ont eu l'oeil", s'est-elle félicitée.

"Nobody knows" (Personne ne sait) est tiré d'un fait-divers vieux de 16 ans, connu sous le nom de "l'affaire des quatre enfants abandonnés de Nishi-Sugamo".

"Pendant 15 ans, je n'ai pas cessé de penser à ce fait divers", avait confié le metteur en scène à l'AFP.

"Je voulais montrer des enfants, entourés d'adultes irresponsables. L'aîné, Akira, 12 ans, est le seul qui prend ses responsabilités et va jusqu'au bout. J'avais été ému par ça," avait ajouté M. Kore-eda.

[Sir.Gauvain]

J'ai vraiment hâte de voir ce film !!
Cette récompense va faire du bien à l'exportation de films japonais en France qui avec l'année de la Chine a vu son marché explosé cette année !! Et c'est tant meux !!