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Ecoles de Commerce et travail au Japon

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MrYen
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Inscrit le: 10 Oct 2011
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Points: -4

MessagePosté le: 12 Juin 2014 18:31    Sujet du message: Ecoles de Commerce et travail au Japon

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Bonjour, en ce moment je suis en train de recevoir mes résultats des concours aux Grandes Ecoles de Commerce. Mon rêve est de travailler au Japon. Mais au vu de ce que proposent les écoles j'aimerai avoir votre avis, vous qui vivez au Japon, sur les partenariats des écoles de commerce avec les universités japonaises.
Par exemple, Neoma propose un partenariat d'échange avec Keio. Est ce intéressant de faire un échange avec Keio pour travailler après au Japon ? Je sais qu'elle est très prestigieuse mais j'ai peur par rapport au fait que soit un accord d'échange et non un double diplôme. Je sais aussi que Neoma a un accord de double diplôme avec l'université de Rikkyo. Comment est elle perçue au Japon. Plusieurs écoles de commerce proposent aussi un double diplôme avec Nagoyata university of business and commerce mais il me semble qu'elle n'est pas prestigieuse au Japon.

EM Lyon propose aussi un partenariat d'échange avec Waseda et Audencia avec Nihon daigaku.

Que me conseillez vous ?
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Bago
1ere Dan
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Messages: 307
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Pays, Ville: Japan, Shinjuku

MessagePosté le: 13 Juin 2014 01:51    Sujet du message:

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Salut,
apres mon ecole d'inge dans l'IT, je me suis demande pourquoi pas faire un peu de "management" avec un Mastères Spécialisés(MS) ou un MBA au Japon.
Du coup j'ai un peu cherche.

Il me semble qu'en France je mettrais (vraiment personnel hien ^^):
1/- HEC
2/- ESSEC
3/- ESCP
4/- EM Lyon
5/- SKEMA, ISG, IAE..

A Tokyo :
1/- Keio
2/- Waseda
3/- Sofia Daigaku
4/- Nihon Daigaku

(Todai, je sais pas s'ils font du Business du coup j'ai pas rajoute)

Un pote ma dit de postule a l'ESSEC sur un MS qui proposait un parcours a KEIO.
Donc je suppose que ca doit etre une bonne universitee.
J'avais ete admis au 1er cycle mais j'ai du finalement lacher l'affaire a cause des facteurs comme :
- Les thunes : +15,000euro je crois
- Deja l'opportunite d'un job au Japon en IT
- Mon japonais etait pas assez bon, du coup trouver un job dans le management avec un niveau moyen de japonais c'est juste du SUICIDE!!!

Sinon, n'ai pas peur de viser les grandes ecoles si ta fait une ecole d'inge,
ils sont bien plus gentils et si t'as deja un bon niveau de japonais (N2?), bha fonce.
Il y a un truc super aussi a l'ESSEC c'est le programme "Grande ecole" sur 3 ans qui te propose de partir 1 an au Japon.
Tu pourra aussi avoir des cours de Japonais pour etre bien prepare.

Apres je sais que ca depend aussi de ton score au TAGE-MAGE / GMAT.

Bon courage..
_________________
Deviens ce que tu es...
Friedrich Nietzsche
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KRMN
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Inscrit le: 15 Fév 2009
Messages: 366
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Pays, Ville: Japon, Préfecture de Tokyo

MessagePosté le: 13 Juin 2014 05:44    Sujet du message:

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EMLYON Business School propose par exemple un programme Japon qui inclut des cours de japonais (avec un niveau debutant et un niveau intermédiaire), un stage de six mois à l'issue de la premiere annee (Bachelor), ainsi que des échanges universitaires avec Waseda notamment.

L'important pour trouver du travail au Japon après ton école n'est pas tellement le nom de l’université ou tu auras fait ton échange.

Le plus important est de profiter au maximum des opportunités de stages et d’échanges pour booster ton niveau de japonais, ce qui fera une différence réelle sur le marche du travail.

Pour les boites françaises, le nom de l’école en France (sa notoriété et son classement) est en revanche plutôt important, donc si tu envisages de postuler dans les grosses boites françaises présentes au Japon (plutôt classique après une grande école), c'est un point à ne pas oublier.
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MrYen
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Inscrit le: 10 Oct 2011
Messages: 4
Points: -4

MessagePosté le: 13 Juin 2014 13:03    Sujet du message:

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Merci pour vos conseils. En fait je souhaite travailler dans une entreprise japonaise au Japon et non en entreprise française. Rester dans la bulle francophone ne m'intéresse pas du tout étant passionné par la culture, la société, l'histoire, l'économie et la politique japonaise.
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Neubauten
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Messages: 104
Points: 560
Pays, Ville: Kumagaya-shi, Saitama-ken

MessagePosté le: 13 Juin 2014 15:01    Sujet du message:

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MrYen a écrit:
Merci pour vos conseils. En fait je souhaite travailler dans une entreprise japonaise au Japon et non en entreprise française.


Mdr, je ne suis pas sûr que tu saches vraiment de quoi tu parle.
En tout état de cause, il serait bon que tu trouves un stage au Japon, quelque soit la nationalité de la boite, afin de te familiariser un peu avec l'environnement de travail ici.

Personnellement, parmi les gens de mon entourage qui bossent au Japon, je n'en connais pas un seul qui ait envie de bosser dans une boite japonaise, et ce sont des gens qui connaissent très bien le Japon, parlent japonais, sont mariés à des japonais, etc.
Il existe bien sûr des exceptions mais en général les boites japonaises ne sont pas de celles où jeune diplômé étranger peut se développer correctement.

Sinon pour répondre à la question initiale, l'ESSEC est clairement un excellent choix pour mettre un pied au Japon.
_________________
Mon petit blog sans prétention sur mon Japon : http://myjapanesegarden.wordpress.com/
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KRMN
1ere Dan
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Messages: 366
Points: 2017
Pays, Ville: Japon, Préfecture de Tokyo

MessagePosté le: 14 Juin 2014 03:48    Sujet du message:

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MrYen a écrit:
Rester dans la bulle francophone ne m'intéresse pas du tout


Travailler dans une entreprise française au Japon ne signifie pas forcement être dans une bulle francophone, c'est même plutôt rarement le cas je pense.

Tous les groupes hexagonaux disposant d'une certaine taille avec des forces commerciales voire de production ont des équipes qui sont en grande majorité japonaises. La langue de travail sera le japonais. L'anglais est la langue utilisée par défaut en présence d'un étranger qui ne parle pas ou pas assez bien le japonais. Cela dit, une partie non négligeable des staffs ne parle presque pas l'anglais - particulièrement à l'oral.

MrYen a écrit:
étant passionné par la culture, la société, l'histoire, l'économie et la politique japonaise


Comme le dit Neubauten, la plupart des Occidentaux sont incapables de se plier a la culture d'entreprise du Japon. C'est sur que les conceptions touchant au travail n'ont rien a voir ici.

Du coup il est indéniable que la plupart se placent dans une sorte de bulle, ou règne une défiance certaine vis-a-vis de la véritable culture japonaise, surtout sur ce qui touche au travail et a l’éducation. Parfois ça génère pas mal de jalousie envers les quelques étrangers qui se mouvent avec aisance dans la culture locale, mais c'est un autre débat.

Il existe donc, selon moi, trois types d'exceptions pour que ça se passe bien dans une entreprise japonaise :
- des sociétés japonaises avec des méthodes de management éloignées de la norme locale
- des étrangers qui parlent suffisamment bien japonais (quasi-natif) et qui ont longtemps vécu ici suffisamment pour ne pas mal vivre les aspects spécifiques au Japon (la culture d'origine, l’éducation et la personnalité sont important aussi : ce n'est pas qu'un facteur temps)
- être en stage, donc de passage, et être plutôt traité comme un invité.


Après ce ne sont que des schémas généraux, tu es libre de tenter ta chance... Par contre si tu négliges l'aspect langue, là, je suis formel, tu vas dans le mur avec les entreprises japonaises. C'est évident, mais ça ne mange pas de pain de le rappeler. Et donc on ne parle pas de bases de conversation mais d'une véritable maitrise professionnelle.
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kEep OnE
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MessagePosté le: 16 Juin 2014 03:31    Sujet du message:

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Ça dépend dans quelle entreprise aussi. La mienne, c'est une petite entreprise japonaise avec un boss assez jeune (~30 ans) et assez cool. Il va pas t'emmerder pour faire des heures sup' inutiles par exemple. Sinon j'ai rien à redire de mes collègues, sympas sans plus (on passe sur les désagréments de l'open space à la japonaise). Tout le monde vient habillé comme il veut, bref pas de stress.
Après j'ai peut-être beaucoup de chance mais j'ai un salaire bas aussi : ~180 000 yens, mais y a les bonus aussi. Mais bon c'est pas "business" chez moi, c'est jeux sociaux et donc informatique ^^.

Très franchement, la plupart du temps les échanges universitaires ce sont des sortes de vacances d'étudiants. Tu t'amuses, c'est une expérience sympa mais ça t'apportera rien professionnellement parlant.
Le moyen le plus simple c'est de faire tes études en France, puis apprendre le japonais et tenter ta chance ici.
_________________
Un gaijin réunionnais qui tient son petit blog :
http://reunion-tokyo-express.over-blog.com/
Twitter : @ReunionTokyo
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KRMN
1ere Dan
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Messages: 366
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Pays, Ville: Japon, Préfecture de Tokyo

MessagePosté le: 16 Juin 2014 13:59    Sujet du message:

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tu es donc dans le premier cas de figure que j'evoquais.

Plus la boite est petite et plus l'atmosphere sera liee au dirigeant, donc plus la probabilite de s'eloigner du standard organisationnel nippon sera grande, mais des assez grosses boites avec pas mal d'originalite existent sans doute...

Je souscris pleinement a ton conseil. Dans les domaines non techniques qui concernent les gens faisant par exemple une ecole de commerce, le japonais sera encore plus determinant. Avec un niveau un peu moyen, c'est loin d'etre gagne...

Pour les metiers plus techniques c'est assez different.
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neptune75
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Pays, Ville: paris

MessagePosté le: 16 Juin 2014 14:38    Sujet du message:

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Bonjour,

quels sont précisément les points principaux touchant au monde du travail au Japon qui "empêchent" la plupart des Occidentaux de s'y adapter?
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Bastard Free Rider
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Inscrit le: 21 Juin 2014
Messages: 2
Points: 120

MessagePosté le: 21 Juin 2014 12:21    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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MrYen a écrit:
Merci pour vos conseils. En fait je souhaite travailler dans une entreprise japonaise au Japon et non en entreprise française. Rester dans la bulle francophone ne m'intéresse pas du tout étant passionné par la culture, la société, l'histoire, l'économie et la politique japonaise.


C'est une vision plutôt naïve des entreprises françaises au Japon.

Premièrement, ces entreprises sont majoritairement composées de japonais et il y a relativement peu de français. Dans un contexte de crise et de réduction de coûts, les contrats (et les privilèges) des expatriés commencent peu à peu à s'estomper. Quant aux contrats locaux pour les français, ils restent encore relativement peu développés.

Deuxièmement, quand une entreprise étrangère est composée majoritairement de japonais, elle a beau être étrangère, son fonctionnement sera japonais (législation, code du travail, codes culturels...). Ce qui la différencie d'une entreprise japonaise traditionnelle, c'est que les japonais qui la composent ont des profils souvent internationaux et sont censés parler au moins l'anglais (et rarement le français).

Travailler chez Sony ou Toyota en France, c'est travailler avec des français qui ne parlent pas japonais, et dans un cadre juridique et culturel français !

neptune75 a écrit:
Bonjour,
quels sont précisément les points principaux touchant au monde du travail au Japon qui "empêchent" la plupart des Occidentaux de s'y adapter?


Les points principaux sont les suivants :

- Les congés : Lorsque tu commences dans une entreprise japonaise, tu as le droit à 10 jours de congés par an. Du moins, c'est ce qui est écrit sur ton contrat, car tu te rendras vite compte que tu n'as moralement pas le droit d'en prendre un seul. Aucun de tes collègues japonais ne prend de jour de congé, et ça devient vite malvenu de demander une journée. Ne parlons même pas d'une semaine... Implicitement, cela revient à augmenter la charge de travail de tes collègues (qui en ont déjà suffisamment comme ça) pendant ton absence.

- Jours Fériés : Certains jours fériés en semaine seront à rattraper en travaillant le samedi.

- Heures Supplémentaires : Les heures supplémentaires sont considérées comme un service rendu aux entreprises qui sont les garantes de l'emploi de leur salariés. De nombreux contrats comprennent un forfait d'heures supplémentaires. Cela signifie que si le forfait est de 30 heures supplémentaires, les heures supplémentaires ne seront payées qu'à partir de la 31ème heure.

- Les Réunions : Les japonais adorent les réunions et il n'est pas rare que 3 réunions soient organisées le même jour. La plupart du temps, elles sont peu productives et tu passes beaucoup de temps à parler de ta famille ou de la prochaine réunion à organiser. Tu préférerais faire ton travail pour partir à l'heure, plutôt que faire ses réunions. Pourquoi ? Parce qu'avant de finir ta journée, tu sais que tu seras obligé d'aider les autres japonais de ton équipe à finir leur travail avant de pouvoir rentrer chez toi. J'espère que ton équipe est petite...parce que tes journées, elles, deviennent vite très longues...

- Nomikai : On te propose d'aller boire un verre avec tes collègues ou ton boss après le travail, ce n'est pas une invitation mais une autre réunion déguisée. Parce que contrairement à la réunion qui n'a servi à rien dans l'après midi, là va se dessiner le plan stratégique de l'entreprise sur les 10 prochaines années !

- Différence de Conception du Travail : L'occidental travaille pour vivre, mais le japonais vit pour travailler ! travailler, c'est son but existentiel. Ses collègues, ce sont sa famille. Son lieu de travail, c'est sa maison !
Plus tu passes de temps dans l'entreprise, plus t'es valorisé. La productivité ou la compétence n'a rien à voir avec la performance, et ça c'est dur à conceptualiser pour un occidental. L'évolution se fait à l'ancienneté et non au mérite. Tu peux difficilement occuper un rang hiérarchique plus élevé qu'un de tes subordonnées si tu es moins âgé que lui, ou alors il risque d'être difficile à manager au quotidien...

- Rigidité des Processus : Le "bon sens" japonais t'est inculqué, et tu apprends vite que les comportements spontanés sont à bannir. Tu dois apprendre à déchiffrer le "Tatemae", tu dois apprendre les codes et les multiples processus. Tu te rends compte que ces processus (par exemple, les discussions téléphoniques professionnelles) sont similaires à un rituel religieux et que rien n'est à enlever... Les occidentaux ont du mal à agir comme des robots...

Je parle ici des entreprises traditionnelles japonaises, généralement les grandes structures, bien que de nombreux points soient également récurrents dans les PME.

Je parle ici des hommes et non des femmes, dont la conception du travail est encore différente.
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