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Le revenu de base inconditionnel, vous en pensez quoi ?

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kEep OnE
1ere Dan
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MessagePosté le: 29 Avr 2013 14:20    Sujet du message: Le revenu de base inconditionnel, vous en pensez quoi ?

 
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Bonjour,

Le revenu de base inconditionnel est un concept de société qui fédère de nombreux partis (communistes, verts, pirates, centristes, libéraux...) et de nombreux économistes et philosophes (Bertrand Russell...).
Je ne vais pas faire un très long discours ici car il y a tout ce qu'il faut ailleurs, rien ne manque pour comprendre ce concept de société qui n'est pas nouveau mais qui aujourd'hui intéresse de plus en plus de monde. Pour faire court, c'est un revenu que tout le monde aurait pour vivre de façon correcte : avoir un toit, pouvoir se nourrir et se sociabiliser (quelques loisirs etc...). Il remplacerait toutes sortes d'allocations et simplifierait donc les démarches administratives (et les coûts liés). Il ne s'ajouterait pas à votre salaire actuel mais "pousserait" à l'intérieur de celui-ci. En gros votre employeur vous paierait moins mais cette baisse serait totalement compensée par le revenu de base. Ce revenu, vous l'auriez toute votre vie, sans avoir à demander quoi que ce soit : il encouragerait à créer des entreprises, et le rapport de force employeur-employé serait beaucoup plus équilibré.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Revenu_de_base

Un film documentaire complet, expliquant tous les points et contre-argumente les "craintes" associées (est-ce que tout le monde arrêterait de travailler ?), attention toutefois, la prise de position en faveur du financement par une TVA n'est pas défendue par tous : http://youtu.be/-cwdVDcm-Z0

Version courte, de 44 minutes : http://youtu.be/FCp-B_3Pi1I

Disponible dans de nombreuses langues: http://dotsub.com/view/26520150-1acc-4fd0-9acd-169d95c9abe1

un billet de blog à ce sujet : http://www.ecoloinfo.com/2011/02/04/pret-a-etre-paye-a-ne-rien-faire/

Le Monde Diplomatique consacre en Mai 2013 un dossier complet sur ce sujet : http://www.monde-diplomatique.fr/2013/05/A/49101

Le réseau français pour un revenu de base : http://revenudebase.info/

Plus que jamais, l'idée du revenu de base est possible, des personnes se mobilisent en Europe et ont créé une initiative afin que cette proposition soit examinée par l'Europe, vous pouvez la signer ici : http://basicincome2013.eu/ubi/fr/ (site complet avec informations) ou si vous êtes déjà décidés, ici -> https://ec.europa.eu/citizens-initiative/REQ-ECI-2012-000028/public/index.do . C'est une excellente façon de faire entendre votre voix de citoyen européen !
Pour les suisses aussi, il y a une initiative fédérale : http://bien-ch.ch/fr/node/417

Sachez que même si vous n'êtes pas entièrement d'accord sur le financement etc. Rien ne vous empêche de signer. C'est avant-tout pour provoquer un vrai débat en Europe sur ce sujet.

Après avoir découvert le revenu de base, qu'en pensez-vous ? Est-ce possible à mettre en place ? Serait-ce une catastrophe ou une bonne solution ?
_________________
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Unixorn
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MessagePosté le: 29 Avr 2013 23:19    Sujet du message:

 
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L'idée de vivre comme un rentier ne me dérangerai pas, mais cette idée là cumule beaucoup de problèmes.

Déjà le financement, qui n'est même abordé dans ton post (et non, je n'ai pas le temps / l'envie d'aller lire des pages annexes, ou pire de regarder des vidéos, si on présente un idée, qu'on le fasse un peu plus en détail) parait louche.

Ensuite, je pense que ça mènerai inévitablement à une grosse inflation qui ferait que le système ne serait pas utile bien longtemps.

Enfin, il est probable que beaucoup de gens ne fassent rien et se laissent aller, en particulier les jeunes (c'est déjà le cas dans les quartiers, avec les revenus de la drogue) et que ça plombe à peu près toute la société.

Je pense que le système actuel fonctionne déjà relativement bien puisque le salaire minimum permet déjà de vivre pour un célibataire, et pour les familles il y a des allocations.

Bref, une idée d'extrême gauche typique c'est à dire irréaliste voire dangereuse pour la société, mais propre à séduire les lycéens et les étudiants éternels qui ne veulent pas se lancer dans la vie active.

Par contre, un débat intéressant ce serait l'existence de la pauvreté réelle en France. Ta phrase "Pour faire court, c'est un revenu que tout le monde aurait pour vivre de façon correcte : avoir un toit, pouvoir se nourrir et se sociabiliser (quelques loisirs etc...)" sous entend qu'il a (beaucoup) de gens qui n'arrivent pas à le faire en France.

À part quelques marginaux, SDF ou personnes sont sans emplois depuis longtemps, j'ai du mal à voir où est vraiment la pauvreté en France. La plupart des étudiants que je vois autour de mois vivent avec leur bourse de 700€ par mois (et trouvent encore à se plaindre que ce n'est pas assez, forcément, s'ils n'étaient pas aussi souvent au bar...) ce qui prouve qu'avec le smic il est facile de bien s'en sortir. Il y a des aides au logement. Les agences d'interim sont pleines à craquer de petits boulots (certes à la noix, mais il y a moyen d'avoir des revenus).

Et les études sont quasiment gratuites en France (beaucoup on même de l'argent pour en faire), les soins sont gratuit pour à peu près tout le monde. La culture souvent aussi (du moins pour les jeunes). Les personnes à faibles revenus ont les abonnements mensuels de transports en commun au prix d'un ticket tarif normal.

Bref, j'aimerai bien avoir des chiffres de ce qu'on appelle la pauvreté et qu'on détaille les budgets de ces personnes.

Dans le même ordre d'idée, on a quand même ici une démonstration éclatante d'un type qui veut casser "un mythe" mais qui fini par le prouver entièrement.
Conclusion "Pour celle vivant uniquement du RSA, le revenu annuel est de 18 560 euros pour les mêmes dépenses contraintes. Il lui reste donc 9620 euros (soit 801 euros par mois) pour les autres dépenses."
Ah oui mon bon monsieur, il ne lui reste que 800€ / mois sans travailler, ça casse totalement le mythe...
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sakana ôji
3eme Dan
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 01:33    Sujet du message:

 
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Don't feel the troll but still:

http://www.francetvinfo.fr/cinq-chiffres-de-la-pauvrete-en-france_184875.html

Citation:
En France, en 2010, le taux de pauvreté touche 14,1% de la population, son plus haut niveau depuis 1997. Plus de 8,5 millions de personnes vivent ainsi avec moins de 964 euros par mois, "la moitié d'entre elles avec moins de 781 euros", dit L'Expansion. Les jeunes souffrent eux aussi de la pauvreté : 22,5% des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté, selon le mensuel.

Conséquence : un Français sur cinq renonce aux soins, selon une enquête du Centre d'études et de connaissances sur l'opinion publique et l'Institut CSA. "Par manque d'argent" pour 57% d'entre eux, tandis que 41% estiment que "le remboursement aurait été insuffisant".


Citation:
La Fondation Abbé Pierre évalue, en 2012, "à plus de 3,6 millions le nombre de personnes mal logées ou sans abri", rapporte le magazine. Plus de 2,7 millions vit "dans des conditions de logement 'très difficiles', sans confort ou dans des logements surpeuplés".

La précarité énergétique, elle, "touche 3,8 millions de ménages en France (…) tandis que 3,5 millions déclarent souffrir du froid dans leur logement. Soit 14,8%".


Citation:
Entre les Restos du cœur (115 millions) et les banques alimentaires (178 millions), 293 millions de repas ont été distribués en 2011, indique le mensuel. Ils ont profité à plus de 800 000 personnes. "Les mères seules avec enfants représentent 40% des personnes accueillies", relève le magazine.


Le ''mythe'' brise de Rue89 est celui d'une famille au RSA qui gagne plus qu'une famille au SMIC + RSA... Hors le mythe est bel et bien demonte. Il faut apprendre a lire, pas de pot pour la "demonstration eclatante".
Oh et puis les soins gratuits je sais pas d'ou ils sortent. Ca c'est un mythe.
Enfin, je sais pas comment on fait pour bien vivre avec 700e par mois, a moins de beneficier d'un logement gratuit.
Une question: tu as souvent travaille en interim? Tu t'imagines le faire toute ta vie et nourrir une famille avec? Tu es sur que ce n'est pas toi l'etudiant attarde?

Pour en finir avec le troll sur la pauvrete, je pense que meme si le financement ne poserait pas de gros probleme, vu que chaque annee, 6 milliards d'euros de prestations sociales ne sont pas reclames, l'idee d'un revenu de base inconditionnel pose en meme temps une autorite etatique inconditionnelle. C'est ce qui me fait peur.
Je pense qu'on ferait mieux de tourner le dos a l'Etat, d'organiser une decroissance sans attendre que celle-ci soit orchestree par l'Etat et de commencer a decouper le territoire national en collectivites locales autogerees.
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iriakun
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 05:14    Sujet du message:

 
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Le meilleur exemple en matiere de gestion est bien celui-ci (et le fait que la Droite dirige depuis des lustres la region ne joue en rien ^^)

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/07/97002-20111207FILWWW00419-la-secu-excedentaire-en-alsace-moselle.php

Meme en jouant avec les chiffres, ca prouve bien que l'Etat est une catastrophe en la matiere et son administration particulierement Twisted Evil
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bati
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 07:25    Sujet du message:

 
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Unixorn>

Je suis tout a fait d`accords avec toi pour dire que pas mal de gens en europe et au japon sont completement dans la societe de consomation, et ne savent pas gerer leurs budgets.

Mais quand tu vois des assoc comme les restos du coeur ou la fondation Abe Pierre qui recoivent toujours plus de monde, quand tu vois les bidons ville aux allentours des capitales europeennes (paris ou madrid, par ex), et enfin quand tu lis un livre du type "mes cheres etudes" dans lequel une etudiante se prostitue pour mener a bien ses etudes et son parcours, je pense qu`on a deja un bon element de reponse a ta question "j'aimerai bien avoir des chiffres de ce qu'on appelle la pauvreté et qu'on détaille les budgets de ces personnes ".
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Unixorn
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 09:09    Sujet du message:

 
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Sakano Ôji, merci pour les chiffres. C'est toujours bon d'exposer les faits avant de partir sur les débats pour changer les choses. (et effectivement, mon message était à moitié un troll, mais bon le sujet lui-même est un troll)

Citation:
Une question: tu as souvent travaille en interim? Tu t'imagines le faire toute ta vie et nourrir une famille avec? Tu es sur que ce n'est pas toi l'etudiant attarde?


Je l'ai fait 10 jours, après ils m'ont trouvé un poste de développeur pour 2 mois dans un bureau d'étude et j'étais tranquille. Et je plaide totalement coupable pour le fait d'être un étudiant attardé. Laughing

@Bati : justement, je ne comprend pas pourquoi les gens viennent s'entasser à la capitale, où il est beaucoup plus cher de vivre qu'en province.
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iriakun
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 09:48    Sujet du message:

 
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Unixorn a écrit:
Sakano Ôji, merci pour les chiffres. C'est toujours bon d'exposer les faits avant de partir sur les débats pour changer les choses. (et effectivement, mon message était à moitié un troll, mais bon le sujet lui-même est un troll)

@Bati : justement, je ne comprend pas pourquoi les gens viennent s'entasser à la capitale, où il est beaucoup plus cher de vivre qu'en province.

Entierement d'accord avec toi sur ce dernier point, en plus pour se faire comme traiter comme de la m....
En une journee a paris j'ai eu droit a me taper 3 fois des "tu veux pas un taxi moto ?" d'un mec a qui j'ai repondu chaque fois "et je les mets mais ou mes 30 japonais?", un taxi (en voiture) qui me balance "ah non je vais pas la, je suis fatigue" (o_O), un mec qui fait pas la queue devant les toilettes automatiques et on en arrivait presqu'aux mains et j'en passe...le syndrome de Paris ca m'etonne pas que les japonais se le choppent regulierement.
Meme 10 000 euros par mois je n'y habiterais pas! Twisted Evil
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kEep OnE
1ere Dan
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MessagePosté le: 30 Avr 2013 16:22    Sujet du message:

 
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Unixorn a écrit:
L'idée de vivre comme un rentier ne me dérangerai pas, mais cette idée là cumule beaucoup de problèmes.

Déjà le financement, qui n'est même abordé dans ton post (et non, je n'ai pas le temps / l'envie d'aller lire des pages annexes, ou pire de regarder des vidéos, si on présente un idée, qu'on le fasse un peu plus en détail) parait louche.

Ensuite, je pense que ça mènerai inévitablement à une grosse inflation qui ferait que le système ne serait pas utile bien longtemps.

Enfin, il est probable que beaucoup de gens ne fassent rien et se laissent aller, en particulier les jeunes (c'est déjà le cas dans les quartiers, avec les revenus de la drogue) et que ça plombe à peu près toute la société.

Je pense que le système actuel fonctionne déjà relativement bien puisque le salaire minimum permet déjà de vivre pour un célibataire, et pour les familles il y a des allocations.

Bref, une idée d'extrême gauche typique c'est à dire irréaliste voire dangereuse pour la société, mais propre à séduire les lycéens et les étudiants éternels qui ne veulent pas se lancer dans la vie active.

Par contre, un débat intéressant ce serait l'existence de la pauvreté réelle en France. Ta phrase "Pour faire court, c'est un revenu que tout le monde aurait pour vivre de façon correcte : avoir un toit, pouvoir se nourrir et se sociabiliser (quelques loisirs etc...)" sous entend qu'il a (beaucoup) de gens qui n'arrivent pas à le faire en France.

À part quelques marginaux, SDF ou personnes sont sans emplois depuis longtemps, j'ai du mal à voir où est vraiment la pauvreté en France. La plupart des étudiants que je vois autour de mois vivent avec leur bourse de 700€ par mois (et trouvent encore à se plaindre que ce n'est pas assez, forcément, s'ils n'étaient pas aussi souvent au bar...) ce qui prouve qu'avec le smic il est facile de bien s'en sortir. Il y a des aides au logement. Les agences d'interim sont pleines à craquer de petits boulots (certes à la noix, mais il y a moyen d'avoir des revenus).

Et les études sont quasiment gratuites en France (beaucoup on même de l'argent pour en faire), les soins sont gratuit pour à peu près tout le monde. La culture souvent aussi (du moins pour les jeunes). Les personnes à faibles revenus ont les abonnements mensuels de transports en commun au prix d'un ticket tarif normal.

Bref, j'aimerai bien avoir des chiffres de ce qu'on appelle la pauvreté et qu'on détaille les budgets de ces personnes.

Dans le même ordre d'idée, on a quand même ici une démonstration éclatante d'un type qui veut casser "un mythe" mais qui fini par le prouver entièrement.
Conclusion "Pour celle vivant uniquement du RSA, le revenu annuel est de 18 560 euros pour les mêmes dépenses contraintes. Il lui reste donc 9620 euros (soit 801 euros par mois) pour les autres dépenses."
Ah oui mon bon monsieur, il ne lui reste que 800€ / mois sans travailler, ça casse totalement le mythe...


Pour écrire un pavé pas paresseux par contre. Wink M'enfin bon, tout le monde est pareil quand il s'agit d'exprimer son opinion.

BREF ! Puisque tu ne prends pas la peine d'aller visiter les liens proposés et de nous traiter de gauchistes extrêmistes. Je te donne, sur un plateau, les différentes propositions de financement :

Citation:
Financement
Par redistribution

En Allemagne, selon le modèle de l'ancien président du conseil des ministres de Thuringe, Dieter Althaus (CDU), l'allocation universelle coûterait annuellement à l’État 583 milliards d'euros, mais ce système est alors conçu comme venant en remplacement de l'actuel système d'aide sociale, qui coûte 735 milliards. Donc l'allocation universelle selon le modèle « althausien » serait moins coûteuse pour les finances publiques que le système actuel19.

Certains considèrent que l’allocation universelle devrait être alimentée par un prélèvement économiquement le plus neutre possible, en particulier pour ne pas peser de façon trop ciblée sur le coût du travail, afin de préserver la compétitivité de la zone concernée.

Un autre type de financement de cette allocation universelle se ferait notamment par une imposition sur les revenus et sur la consommation (TVA). Ainsi, tous les ménages, y compris les plus pauvres, payeraient un impôt. D'une manière générale, il n'y a pas de raison de créer un impôt spécifique pour financer l'allocation universelle : il suffit de la faire financer par l’État selon le principe de non affectation des ressources aux dépenses.

Marc de Basquiat développe une proposition selon laquelle l'allocation universelle prend la forme d'une réforme de l'impôt sur le revenu qui serait transformé en IURR (impôt universel de redistribution des revenus). Les 280 milliards d'euros de la redistribution actuelle seraient redirigés vers un impôt négatif versé à tous, avec un montant variable selon l'âge, financé par un prélèvement uniforme de 30 % sur tous les revenus.

Pour Philippe Van Parijs le financement de l'allocation universelle doit contribuer à l'équité et diminuer les inégalités. Doivent être taxés les dons et héritages, la pollution et les revenus marchands. En effet la pollution détériore le sort des générations futures alors qu'elle est principalement le fait des couches les plus aisées. L'emploi est devenu une ressource rare et très inégalement répartie. Majoritairement il fournit des avantages directs et indirects enviables. L'équité exige que la valeur des privilèges attachés à l'emploi soit égalitairement distribuée. D'où la taxation des revenus professionnels, et plus largement de tous les revenus marchands.

Par création monétaire

Selon le modèle du Crédit social, le coût serait nul, l'allocation n'étant que la répartition équitable de l'augmentation de la masse monétaire nécessitée par la croissance de la valeur des biens et services échangés. Ce modèle nécessite toutefois la ré-appropriation par l'État de la fonction régalienne de création monétaire.

Plus récemment, le journaliste et économiste Anatole Kaletsky défend l'idée selon laquelle les banques centrales devraient faire de l'assouplissement quantitatif pour le peuple, plutôt qu'à travers le système bancaire, en rachetant des actifs financiers2425. Selon cette idée, la banque centrale pourrait injecter de la nouvelle monnaie dans l'économie directement en versant de l'argent dans les comptes bancaires des citoyens. Selon lui, il se pourrait que cette proposition gagne du terrain prochainement.
Par les revenus des biens communs

Différents mécanismes basés sur la compensation des externalités négatives ont été proposés.

Pour Peter Barnes (en) les biens communs, tels que les ressources naturelles, les services écologiques, les biens culturels, la solidarité, etc. devraient, pour les mettre à l'abri d'une appropriation, être « propriétisés » et leur gestion confiée à des fiducies. Le but de ces fiducies serait de maintenir au moins la valeur de ces biens pour les générations futures et de distribuer le surplus à la génération présente27.

Pour On The Commons le marché des droits à polluer (cap and trade) est un système moins efficace qu'un système de dividende universel financé par les droits à polluer (cap and dividend).


Citation:
Le concept d'une allocation universelle est défendue par des économistes et des philosophes appartenant à tous les bords politiques, des libertariens aux écologistes et aux socialistes. Cette idée est connue sous le nom de crédit social ou dividende social depuis 1920, par les travaux de Clifford Hugh Douglas, et soutenue par le seul « prix nobel » d'économie Français Maurice Allais.

Il ne s'agit pas de le financer par de la dette ni de lui allouer une valeur fixe, mais qu'il soit versé en création monétaire par la banque centrale pour assurer la création monétaire nécessaire en rapport avec la croissance de l'économie. Ainsi il doit être nul en cas de décroissance.

L'allocation universelle pourrait dans ce cadre être un complément au dividende universel qui crée de la monnaie, et pourrait ne pas avoir à être payée si le dividende calculé lui est supérieur.

Il convient également d'envisager le versement de tout ou partie de cette allocation en monnaie complémentaire locale. Cela permet en effet, d'une part, d'avoir moins de problème par rapport aux normes bancaires de création monétaire et, d'autre part, de ne pas entrainer de fuites trop importantes de devises hors du pays émetteur.

Il existe depuis 1980 la théorie de l’inoppression active qui ne consiste plus à garantir un revenu d’existence en créant de l’argent mais en faisant tourner plus vite une petite partie en fonctions des réalités de l’offre et de la demande réelle. Le principe est qu’ayant dépassé l’époque charnière de l’humanité, de l’époque du « manque » avant les années 1970 où l’on avait besoin de toute la population pour créer l’offre à l’ère de « pléthore » ou de l' « économie de l'abondance » d’après 1970 où ce sont désormais les machines qui travaillent de plus en plus à la place des humains, on peut « mécaniquement » garantir des capacités de consommer les produits des machines à tout le monde, avec une loi de finances en équilibre.


Citation:
Le sénateur brésilien Eduardo Matarazzo Suplicy (PT) cite comme ancêtres de ce concept Thomas More, l'auteur d'Utopia (1516), son contemporain Juan Luis Vives dont la réflexion inspira les Poor Laws, Thomas Paine, instigateur du salaire minimum de vie (SMIV), à l'époque de la révolution américaine, et l'anglais Thomas Spence, qui mêla les réflexions de Paine à celles du socialiste utopique Charles Fourier 53. Dans son livre Agrarian Justice (1796), Paine évoqua l’idée d’une dotation inconditionnelle pour toute personne (homme ou femme) accédant à l’âge adulte et d’une pension de retraite inconditionnelle à partir de 50 ans. Selon lui, « les hommes n'ont pas créé la Terre. C'est la valeur des améliorations uniquement, et non la Terre elle-même, qui doit être la propriété individuelle. Chaque propriétaire doit payer à la communauté un loyer pour le terrain qu'il détient. »

Citation:

L'un des effets de l'allocation universelle serait de réduire les effets désincitatifs des systèmes classiques d'assurances sociales ou de prestations sociales, qui conduisent à des « trappes à inactivité » décourageant les individus de chercher un emploi rémunéré lorsque le montant des rémunérations est inférieur au « salaire de réserve ». En effet, les prestations sociales actuelles sont diminuées voire supprimées lorsque les revenus du travail augmentent, pouvant conduire dans certains pays à des situations absurdes où l’individu a parfois financièrement intérêt à ne pas accepter un travail, principalement des emplois à temps partiel. Alors qu'avec le revenu de base l'individu conserve en permanence son revenu et en acceptant un emploi, ses revenus vont augmentés. C'est pour cette raison que les partisans du revenu de base affirment qu'il faciliterait l'ascension sociale.

De plus, l'effet réel de ces supposées trappes à inactivité est toutefois contesté, d'abord parce que l'intérêt économique n'est pas le seul mobile gouvernant la recherche d'un emploi, qui obéit aussi à des enjeux de reconnaissance sociale. Ainsi, « un tiers des bénéficiaires du RMI en France qui reprennent un emploi n’y ont pas intérêt »37 , économiquement parlant, et le font pour d'autres raisons38. La seule prise en compte de l'intérêt économique dissimule d'autres aspects du problème, tels que les contraintes « familiales », dues notamment à l'absence d’accompagnement vers et dans l’emploi, aux difficultés de modes de garde et aux contraintes de santé ou de transport39. Ce genre de problèmes ne se reproduirait plus avec le revenu de base car travailler n'étant plus une obligation, chaque individu, obtenant le droit de se reposer, ne va plus accepter un emploi sous la pression sociale mais selon son propre choix. Ce genre de situation, selon les partisans du revenu de base, est un exemple de la liberté donné à chacun grâce au revenu de base, pour eux, l'homme n'est jamais complètement libre s'il ne peut choisir son travail.
Incitation aux lancements de projets et à la prise de risque

Mais en réduisant l’incertitude sur les revenus futurs, l’allocation universelle jouerait selon certains de ses partisans comme un filet de sécurité favorisant la prise de risque individuelle, et le lancement dans des projets non-rentables à court terme40. Au bout de quelques mois d'expérimentation d'une allocation universelle en Namibie dans un village, le chômage a diminué et les revenus des habitants du village ont augmenté de 29 %, soit plus que le revenu supplémentaire octroyé par le programme, grâce aux micro-entreprises qui se sont mises en place41.
Désincitations au travail salarié

Une proportion plus ou moins grande de la population déciderait que l'allocation universelle leur suffit et cesserait de chercher un emploi ou quitterait son emploi, favorisant ainsi le temps libre, les activités artistiques, philosophiques voire scientifiques, ainsi que le bénévolat. Cela permettrait également, puisque travailler est une contrainte moins forte, une réduction du temps de travail pour ceux qui le souhaitent et une mise en valeur des horaires réduits.

Certaines activités (la recherche par exemple) n'étant pas souvent rentables à court terme en termes de production pour une entreprise, mais bénéfiques pour la société à long terme, elles ne sont pas stimulées par la loi de l'offre et la demande. Selon les partisans de l'allocation universelle, la société aurait tout intérêt à parier sur la participation des individus à son progrès en leur libérant du temps pour leurs activités personnelles et en leur garantissant les moyens de subsister, considérant que l'activité salariée n'est pas tout dans l'évolution de la société. Certains partisans arguent également que dans l'histoire de l'humanité, on n'a quasiment jamais vu de grands groupes d'être humains totalement inactifs, et font remarquer que certaines activités peuvent être considérées comme néfastes, même si elles sont économiquement rentables comme la vente d'alcool, la fabrication d'armement ou l'exploitation du pétrole…[réf. nécessaire]

Dans le programme Mincome au Canada, seuls 1 % des hommes, 3 % des femmes mariées et 5 % des femmes non mariées ont arrêté de travailler après la mise en place de l'allocation42. Dans un sondage en Allemagne 60 % des personnes interrogées disent qu’elles ne changeraient rien à leur mode de vie si elles touchaient le revenu de base ; 30 % travailleraient moins, ou feraient autre chose ; et 10 % répondent : « D’abord dormir, ensuite on verra. » En revanche, 80 % se disent persuadées que les autres ne travailleront plus43.
Simplification administrative majeure

L’allocation universelle a, selon certains de ses défenseurs, vocation à remplacer toutes les aides sociales1. Le versement de l’allocation universelle évite les nombreuses difficultés administratives des aides sociales classiques comme la détermination de la période de référence pour le calcul des ressources. Aucun critère n'étant requis pour en bénéficier, elle entraînerait la suppression des postes de fonctionnaires chargés du contrôle de la situation des bénéficiaires, qui pourraient être réassignés à d’autres tâches.

Comme d'autres formes d'aide sociale, l'allocation universelle exerce la solidarité par l'attribution d'un pouvoir d'achat plutôt que la fourniture de services publics, le versement de l'allocation peut conduire à confier à des institutions privées des prestations qui auraient été gérées par l'administration.



Je t'invite donc à lire ces lignes, de Wikipédia, qui sont tout à fait correctes et objectives (même si avec quelques fautes d'orthographe) et à me dire combien tous les défenseurs du revenu de base sont des affreux gauchistes couteaux entre les dents qui veulent détruire la société.
L'idée du revenu de base est de redonner une vraie liberté aux humains. La liberté de créer, de travailler moins, la possibilité de prendre de plus grands risques. Les créations d'entreprises seraient dopées, les gens travailleraient un peu moins et des emplois pourraient se libérer.
Souvent, ce ne sont pas les libéraux qui sont le plus opposés au principe du revenu de base, mais bien les socialistes et communistes traditionnels qui ont peur que les capitalistes s'en servent d'une excuse pour payer au lance-pierre les salariés. Une histoire de "valeur du travail". Oui certains croient plus au complot capitaliste... C'est dire combien cette idée "dérange" car elle remet en cause le véritable centre de nos sociétés : le travail et son revenu, totalement lié.
Encore une fois, le revenu de base n'est PAS défendu par le NPA ou LO. Seul le parti de gauche en "discute". Il y a un petit groupe au PS. Les verts sont plus enthousiastes et les seuls à avoir vraiment proposé un premier pas sont... De Villepin et Boutin Surprised .
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1ere Dan
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Inscrit le: 17 Mai 2008
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MessagePosté le: 05 Mai 2013 04:53    Sujet du message:

 
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Au Japon, le revenu de base inconditionnel est soutenu par le petit parti centriste 新党日本 dont le président est gouverneur de Nagano.
Une vidéo d'explication en japonais : http://youtu.be/yhef6c7elKY
_________________
Un gaijin réunionnais qui tient son petit blog :
http://reunion-tokyo-express.over-blog.com/
Twitter : @ReunionTokyo
Dogecoin : DGLnbSWisjvr71duQPPa2w3vfu7uwX2xDA
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Gillou
Modérateur


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Messages: 1150
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Pays, Ville: De retour à Paris

MessagePosté le: 10 Mai 2013 11:49    Sujet du message:

 
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Un peu HS mais:

Unixorn a écrit:
@Bati : justement, je ne comprend pas pourquoi les gens viennent s'entasser à la capitale, où il est beaucoup plus cher de vivre qu'en province.


Y'a pas tellement de mystère non plus: En France, c'est quand même souvent en région parisenne qu'on trouve du boulot (l'Île de France emploie quelque chose comme 1/4 de la population active française); on peut déplorer cette centralisation mais c'est comme ça, en France si tu veux trouver du boulot, dans bien des cas va falloir passer par Paris.

Qui plus est, si la vie est moins chère en province, les salaires sont souvent à l'avenant, en pouvoir d'achat je ne suis pas si sûr qu'on sy retrouve.
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