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Corée du Sud : Park Geun-hye et Abe Shinzo, quel avenir pour les relations entre le Japon et la Corée

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So-chan
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MessagePosté le: 19 Déc 2012 19:29    Sujet du message: Corée du Sud : Park Geun-hye et Abe Shinzo, quel avenir pour les relations entre le Japon et la Corée

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Tout d'abord, voici un article paru dans Le Monde et qui a été publié le 17 Décembre, soit juste après les élections japonaises mais juste avant les élections sud coréennes.

Citation:
Les législatives japonaises ont précédé de trois jours la présidentielle du mercredi 19 décembre en Corée du Sud. Les deux voisins se préparent chacun à un changement d'administration à un moment où leurs relations diplomatiques sont au plus bas. Elles se sont fortement dégradées après la visite, le 10 août, du président conservateur sud-coréen, Lee Myung-bak, sur les îlots Dokdo-Takeshima, administrés par Séoul mais revendiqués par Tokyo.

Un déplacement suivi trois jours plus tard par une déclaration de M. Lee, appelant l'empereur du Japon à s'excuser auprès des combattants de l'indépendance, pendant la période coloniale (1910-1945), avant de venir en Corée.
Les relations se limitent aujourd'hui au strict minimum et, à Tokyo, on attend désormais de savoir qui, de la candidate du parti conservateur Saenuri, Park Geun-hye, ou du libéral Moon Jae-in, va succéder à M. Lee. Les sondages placent les deux candidats au coude à coude, avec une très légère avance à Mme Park.

DIFFÉRENDS NON SOLDÉS

Traditionnellement les relations bilatérales sont meilleures quand un conservateur est au pouvoir à Séoul. Les deux pays se retrouvent sur une position commune au côté des Etats-Unis, essentiellement face à la Corée du Nord. Dans le cas d'un président libéral, les échanges se révèlent plus complexes : la Corée du Sud insiste plus sur les différends non soldés du passé avec le Japon, comme celui des 200 000 femmes coréennes transformées en "esclaves sexuelles" pendant la deuxième guerre mondiale.
Cependant, les échanges ne cessent de croître. Les exportations sud-coréennes vers le Japon ont été multipliées par 2,2 entre 1990 et 2010. Les importations de l'Archipel l'ont été par 3,5.

Cette fois, c'est l'attitude du nouveau premier ministre japonais, Shinzo Abe, qui interroge. Il a déjà fait preuve d'une grande fermeté envers la Chine sur les questions territoriales. Qu'en sera-t-il à l'égard de Séoul ? "Les politiques envisagées nous donnent l'impression, écrivait l'agence Yonhap, le 13 décembre, que le Japon ne se soucie guère d'améliorer ses relations avec la Corée du Sud et ses autres voisins."

Si bien que l'attitude de Pyongyang, qui a lancé, le 12 décembre, une fusée porteuse d'un satellite – considéré par les Etats-Unis et ses alliés comme un essai déguisé de missile – pourrait ne pas favoriser, comme avant, un rapprochement, même de circonstance, entre les deux pays.


http://www.lemonde.fr/japon/article/2012/12/17/la-coree-du-sud-vote-sans-illusions-sur-ses-relations-avec-tokyo_1807268_1492975.html


Maintenant voici le résultat des élections sud-coréennes :

Citation:
La victoire de la candidate du parti conservateur, Park Geun-hye, à la présidentielle en Corée du Sud est désormais officielle. Après dépouillement de plus de 88 % des suffrages, Park Geun-hye, 60 ans, a obtenu 51,6 % des voix contre 48 % à Moon Jae-in. Son adversaire de centre gauche a alors publiquement reconnu sa défaite. "Tout le monde a fait de son mieux, mais je n'ai pas été en mesure" de gagner, a-t-il expliqué aux journalistes à l'extérieur de son domicile à Séoul. "J'accepte humblement le résultat de l'élection", a-t-il ajouté.

La fille de l'ancien président Park Chung-hye, arrivé au pouvoir par un putsch en 1961 et assassiné en 1979, est donc la première femme à accéder à la tête de l'Etat pour un mandat non renouvelable de cinq ans. Park Geun-hye a affirmé que sa victoire allait permettre le redressement économique du pays.

"Cette victoire a été portée par l'espoir du peuple de nous voir surmonter la crise et d'assurer la reprise économique", a-t-elle lancé à ses partisans rassemblés mercredi soir à Séoul. La croissance sud-coréenne est tombée à un peu plus de 2 % cette année, contre une moyenne de 5,5 % pendant des dizaines d'années
.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/12/19/coree-du-sud-mme-park-remporte-la-presidentielle_1808587_3216.html

Et en supplément voici un article très sérieux de Le Monde sur la situation économique de la Corée du Sud (paru le 14 Décembre 2012):

La Corée du Sud à la recherche d'un nouveau modèle

Citation:
Quel que soit le vainqueur de l'élection présidentielle du 19 décembre, une réorientation politique est attendue. La similitude des programmes des deux principaux candidats en lice qui ne varient guère que dans le dosage des solutions proposées - est révélatrice des problèmes auxquels la Corée du Sud est confrontée : l'économie la plus performante des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) n'a pas encore su trouver un équilibre entre compétitivité et protection sociale, suscitant du mécontentement. Quant à la politique de confrontation vis-à-vis de la Corée du Nord du président sortant, elle a provoqué un dangereux regain de tension dans la péninsule. Mais plus que la "menace nord-coréenne", ce sont les problèmes internes qui préoccupent les électeurs.
■Quel changement attendre de l'élection présidentielle ?

Ce scrutin devrait permettre un aggiornamento de la jeune démocratie coréenne, dont la classe politique représente mal une société modernisée dans laquelle les réseaux sociaux et associatifs ont contribué à un réveil de l'opinion. De 1945 à 1987, la Corée du Sud a été sous le joug de dictatures. La démocratisation permit l'arrivée au pouvoir en 1992 du premier chef de l'Etat civil, Kim Young-sam. Puis, après dix ans de gouvernements de centre gauche (1998-2008), s'opéra un retour à droite avec l'élection de Lee Myung-bak. Ancien PDG de la filiale de construction du groupe Hyundai et apôtre de l'ultralibéralisme, il promettait une croissance annuelle de 7 %, un revenu annuel par habitant de 40 000 dollars (30 700 euros) et l'accession de la Corée du Sud au rang de 7e économie du monde.

Promesses non tenues. La croissance, plus modérée, fut néanmoins au rendez-vous, mais elle profita aux conglomérats industriels. Le mandat de M. Lee s'achève avec, à son "actif", des chantiers pharaoniques, dont le réaménagement des quatre fleuves du pays qui s'avère une catastrophe écologique, et sur un sentiment de désillusion et d'amertume de beaucoup. Même la formation gouvernementale, le Parti de la nouvelle frontière (conservateur), a pris ses distances avec l'impopulaire président. Quant au centre gauche, enferré dans ses débats idéologiques, il peine à se renouveler. Pour récupérer l'électorat progressiste modéré, il cherche à se repositionner au centre.

La popularité du candidat indépendant, Ahn Cheol-soo, qui s'est finalement retiré le 23 novembre de la course à la présidence en appelant à voter à gauche, est révélatrice du rejet par une partie de l'opinion d'une classe politique prisonnière, à droite comme à gauche, des maux traditionnels de la société coréenne : régionalisme et factionnalisme. Le "phénomène Ahn", qui a cristallisé les aspirations au changement, est symptomatique de ce rejet de la politique "à l'ancienne". Une demande à laquelle les deux candidats, Park Geun-hye (droite) et Moon Jae-in (centre gauche), s'efforcent de répondre en prônant une plus grande justice afin de prendre en compte un mécontentement social sensible.

Passée en un demi-siècle de la pauvreté au rang de pays membre de l'OCDE (avec un revenu annuel de 20 000 dollars par habitant), la Corée du Sud est désormais confrontée aux maux des pays avancés : injustices, précarité, dénatalité et vieillissement, auxquels s'ajoute, dans son cas, une forte pression sociale sur les individus due à un excès de compétitivité.
■La croissance économique est-elle durable ?

Elle est appelée à ralentir. La Corée du Sud s'est dégagée plus vite que d'autres de la crise financière mondiale de 2008 et a renoué avec des taux de croissance enviables (3,6 % en 2011 et probablement 2,5 % en 2012). Sous la présidence de Lee Myung-bak, elle a rehaussé son crédit international en accueillant le G20 et d'autres forums internationaux. Tablant sur une économie de la connaissance (2e pays de l'OCDE en investissement en recherche et développement), elle ambitionne de devenir le centre logistique de l'Asie du Nord-Est en se dotant de zones franches et de centres d'affaires internationaux destinés à encourager les investisseurs étrangers : ils pourront profiter des accords de libre-échange passés avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

Siège, depuis octobre, du Fonds vert pour le climat des Nations unies, dont la mission est d'aider les pays émergents à lutter contre le réchauffement climatique, la Corée du Sud entend faire d'une croissance à faible émission de carbone un moteur de son expansion. Et elle s'en donne les moyens : entre 2009 et 2012, elle a consacré 38 milliards d'euros (4 % du PIB) aux technologies propres et veut poursuivre cet effort afin de "passer du développement rapide au développement durable sans compromettre la croissance". Mais des industriels rechignent, de peur de perdre du terrain en matière de compétitivité.

Des ombres se profilent derrière les ambitions affichées et l'optimisme officiel. La première est conjoncturelle : la croissance sud-coréenne dépend de la situation internationale. Or, la contraction des marchés extérieurs (crise de la zone euro, faiblesse de l'économie américaine et ralentissement de l'"usine chinoise") pèse sur les exportations. La seconde est structurelle. L'expansion coréenne est aussi impressionnante que déséquilibrée : "Il y a deux Corées, pas seulement de part et d'autre de la zone démilitarisée qui divise le pays, mais à l'intérieur même de la Corée du Sud", estimait le candidat indépendant Ahn Cheol-soo. La dichotomie s'accroît entre les conglomérats (chaebol), en expansion, et les PME, dont la situation se détériore, comme en témoigne un taux de faillites élevé. En privilégiant les conglomérats et la déréglementation, le gouvernement sortant a renforcé la concentration du pouvoir économique.

Avec un bel unanimisme, les candidats ne ménagent pas leurs critiques des chaebols, qui étouffent les PME, pratiquent une concurrence déloyale et ne créent pas d'emploi. Ces attaques récurrentes des partis politiques à l'approche des élections cherchent à prendre en compte un mécontentement réel, en raison de l'élargissement du fossé entre les nantis et les autres.
■Quelle est la situation sociale ?

Derrière le triomphalisme productif véhiculé par les grands médias, les "coulisses de l'exploit" coréen sont moins brillantes. La grogne des petits entrepreneurs se conjugue à des inégalités en hausse et à une précarité croissante. La pauvreté relative (part de la population disposant de ressources moitié moindres que le revenu médian) frappe 12,5 % de la population. "L'exemple de la Corée du Sud montre qu'il ne suffit pas d'un taux de croissance élevé pour corriger les inégalités et la pauvreté", souligne l'OCDE dans son "Etude économique de la Corée 2012".

Le taux de chômage officiel reste faible (5 %), mais près d'un quart des jeunes diplômés peinent à trouver un emploi et le travail temporaire est le lot de 40 % des salariés. Les Coréens travaillent plus longtemps que les habitants d'autres pays de l'OCDE, mais leur chance de tirer leur épingle du jeu est de plus en plus mince. L'expansion a fait voler en éclats les solidarités traditionnelles sans mettre en place de filet social : quatre Coréens sur dix âgés de plus de 65 ans n'ont pas de retraite (le système des pensions n'a été introduit qu'en 1988).
■Quelles sont les raisons du malaise social ?

La corruption endémique des milieux politiques, liée à l'affairisme ambiant et à une compétition exacerbée, dès l'école primaire, dans une société qui ne ménage guère de seconde chance pour ceux qui ont échoué une fois, contribue à démoraliser grand nombre de Coréens. Symptôme de ce malaise : la Corée du Sud a le taux de suicide le plus élevé des pays de l'OCDE (31,2 pour 100 000, supérieur à celui du Japon). Le nombre des suicides est alarmant chez les personnes âgées (81,9 pour 100 000) - c'est-à-dire dans la génération qui, par son courage et ses sacrifices, releva le pays -, qui pour la plupart sont seules et sans ressources.

Les Coréens attendent désormais autre chose qu'un palmarès de croissance. La cohésion sociale, qui fut une force dans le redressement du pays, s'est effritée. La classe moyenne, qui s'appauvrit (surendettement des ménages emportés par un consumérisme effréné ou saignés par les frais exorbitants d'inscription scolaire de leurs enfants), ne nourrit plus les mêmes illusions sur les bienfaits de la croissance : la Corée du Sud arrive à l'avant-dernière position en termes de satisfaction des conditions de vie, selon l'OCDE.

L'expansion, qui a débuté au milieu des années 1960, a permis à la Corée du Sud d'atteindre une prospérité enviable. Mais les autorités ont été longtemps aveugles aux dégâts collatéraux de la modernisation. Les moyens pour remédier au coût social de la croissance seront au coeur de l'élection du 19 décembre.

http://www.lemonde.fr/international/article/2012/12/14/coree-du-sud-a-la-recherche-d-un-nouveau-modele_1806664_3210.html


Maintenant, je donne mon avis sur l'avenir des relations entre la Corée et le Japon :

L'année 2012 a été une année particulièrement troublée pour les relations entre le Japon et la Corée du Sud. Le président conservateur Lee Myun-bak qui est d'ailleur né en 1941 à Osaka sous le nom de Tsukiyama Akihiro avant de retourner avec sa famille en Corée à la fin de la guerre, n'a pas hésité à provoquer la colère du Japon en allant de provocations en provocations. Il a tout d'abord multiplié ses demandes au Japon pour que ce dernier regle enfin la question des femmes de réconfort. Lorsque le premier ministre japonais Noda Yoshihiko s'était rendu à Séoul afin de signer des accords commerciaux avec la Corée (accord swap de devises, reprise des négociations sur l'accord de libre échange), il a contourné la question des femmes de réconfort (femmes asiatiques, principalement coréenne qui furent envoyées au front pour satisfaire sexuellement les soldats de l'armée impériale japonaise au cours de la seconde guerre mondiale) en expliquant que du point de vue de Tokyo, le problème a été résolu par un accord signé en 1965 avec le président sud coréen Park Chung-hee (1961-1979). Les anciennes femmes de réconfort, aujourd'hui très agées, manifestent semaines après semaines devant l'ambassade du Japon à Séoul. Il est vrai que le gouvernement japonais n'a jamais indemnisé directement ces femmes de réconfort (des associations japonaises ont souhaité les indeminser dans les années 90 mais elles ont refusé). Mais du point de vue de Séoul, il est urgent de rendre leur dignité à ces femmes qui sont à présent agées et risquent donc de décéder trop tôt. Autre problème dans les relations entre Séoul et Tokyo : les iles Dokdo (en coréen) et Takeshima (en japonais). Elles sont administrées par Séoul mais revendiquées par Tokyo. Du coup ces iles ont à plusieurs reprises mis à mal les relations nippo-coréennes. Ce fut le cas cette année mais avec une plus forte intensité que d'habitude. Et pour cause ? Lee Myung-bak a visité les iles Dokdo, une première qui a été saluée par les conservateurs coréens et critiquée par les progressistes qui accusaient Lee Myung-bak de faire du populisme. Cette affaire a déplu au Japon. Le gouvernement a protesté diplomatiquement avant de brondir les menaces économiques (annulation des accords économiques signés avec la Corée par exemple) ce qui aura vite fait de calmer le président sud coréen Lee Myung-bak qui a eu entre temps le temps de multiplier les provocations à l'égard du Japon. Ce qui a sans doute mis le plus en colère le Japon, ce fut lorsque Lee s'en est pris à l'Empereur japonais en expliquant qu'il ne devrait pas mettre les pieds en Corée avant d'avoir présenté ses excuses officielles. Pourtant, l'Empereur actuel a bien pris le soin de présenter ses excuses pour les atrocités que son pays avait commis au cours de la guerre et de la colonisation, allant même à l'encontre du prermier ministre en poste. Mais à chaque fois, les gouvernements japonais qui n'étaient pas d'accord avec ces propos ont tenté de les relativiser ou de détourner l'attention sur autre chose. Les iles Dokdo ont également eu une répercussion inattendue sur les Jeux Olympiques de Londres puisqu'un footaballeur sud coréen avait en plein match brandi une affiche ou il était écrit : "Les Iles Dokdo appartiennent à la Corée !". En tous cas, les incidents autour des Dokdo ont déplu aux japonais qui majoritairement se sont déclarés choqués par cette attitude de Séoul. Au Japon, pourtant, depuis quelques temps maintenant, le pays est frappé par la Hallyu, la vague sud coréenne (Kpop c'est à dire pop sud coréenne mais également Kdrama, c'est à dire drama coréens). Le Oricon chart affiche de plus en plus souvent des singles en japonais d'artistes de Kpop en tête de classements. A tel point que l'an dernier 3 groupes sud coréens (Girls Generation, Kara et DBSK) ont participé au Kohaku Uta Gassen ( émission japonaise de fin d'année sur NHK ou interviennent les chanteurs à succès de l'année). Un véritable record au Japon. Mais parallèlement à cet engouement pour la pop sud coréenne au Japon (notamment auprès des jeunes) un sentiment de rejet se répand au Japon : plusieurs japonais ne souhaitent pas que la Kpop prenne de l'ampleur sur leur territoire et veulent que les artistes sud coréens retournent dans leur pays. C'est un véritable problème...D'autant plus que des groupes japonais d'extreme droite s'attaquent aux populations coréennes installées au Japon. Je tiens à préciser que du côté de la Corée du Sud, un certains nombre de sud coréens agissent de la même façon. Cette année d'ailleur, le Kohaku Uta Gassen n'accueillera aucun artistes sud coréen. Plusieurs ont alors accusé NHK de mélanger culture et politique, ce à quoi les responsables de la NHK ont répondu qu'ils n'ont fait que sélectionner les artistes de l'année en fonction des choix des japonais.
En tous cas, malgré ces crispations entre les deux pays, les échanges économiques entre les deux deviennent de plus en plus importants et de plus en plus de touristes japonais visitent la Corée et inversement. De même sur le plan de la coopération militaire, les deux pays sont très proches malgré ce qu'il se produit parfois autour des Dokdo. Aussi, à la surprise des observateurs, Séoul, Tokyo et Beijing ont entamé les négociations officielles pour un accord de libre échange entre les 3 pays alors que l'on s'attendait à ce que les tensions les reportent.

En ce qui concerne Park Geun-hye, elle est la fille de Park Chung-hee. Et si l'on s'en tient à ce que son père a fait, les relations entre Tokyo et Séoul pourraient s'améliorer. Abe Shinzo lui même lorsqu'il était premier ministre entre 2006 et 2007 a amélioré les relations du Japon avec la Corée et la Chine, il avait ainsi fait preuve de pragmatisme en dépit de son image de faucon.

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MessagePosté le: 26 Fév 2013 03:54    Sujet du message:

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PARK GEUN HYE AMELIORERA-T-ELLE LES RELATIONS ENTRE SEOUL ET TOKYO OU SE RANGERA-T-ELLE DU COTE DE BEIJING ?


Park Geun-hye a été officiellement investie au poste de présidente de la Corée du Sud le Lundi 25 Fevrier. Pourrait dès lors commençait comme le souhaite le Japon une nouvelle ère de rapprochement entre les deux pays. Les relations entre les deux pays ont en effet été mises à mal par l'ancien président sud coréen Lee Myung-bak.
Mais les spécialistes au Japon ne sont pas sur que la nouvelle présidente comblera de tels espoirs et ce bien qu'elle soit souvent associée à la politique de normalisation des relations entre les deux pays qu'avait mené son père, le dictateur Park Chung-hee dans les années 60.
Park adopte aussi une ligne plus souple que son prédecesseur qui est devenu en Aout 2012 le premier dirigeant sud coréen à se rendre dans les Takeshima, appelées Dokdo par les coréens.
Cette visite a été considérée comme une tentative de se servir des sentiments nationalistes à des fins électorales. En effet, il voulait améliorer son image d'une part et préparer le terrain pour les élections d'autre part.
Pour le Japon, Park était en tous cas préférable à son rival de gauche Moon Jae In qui souhaitait que Seoul fasse plus pression sur Tokyo en ce qui concerne les différents entre les deux pays.
"Park n'est pas une politicienne populiste. Elle ne dégradera pas intentionnellement les relations entre Tokyo et Seoul" a expliqué Ri Sotetsu, professeur à l'Université de Ryukoku et expert en affaires coréennes.
"Dans cette mesure, le Japon peut se sentir à son aise" avec l'arrivée au pouvoir de Park, a déclaré Ri qui a publié une biographie de Park Geun-hye en Novembre dernier.
Néanmoins, à l'heure actuelle, Park n'a signalé aucun désir immédiat d'améliorer les relations entre les deux pays.
Son père, le dictateur assassiné Park Chung-hee, était président lorsque la Corée du Sud a normalisé les relations avec le Japon en 1965.
Kan Kimura, professeur à l'Université de Kobe, a expliqué que les japonais pourraient penser que Park serait encline à améliorer les relations avec le Japon, ce qui pourrait s'avérer faux.
"Je ne pense pas qu'elle s'emploiera activement à améliorer les relations entre les deux pays" a t il déclaré.
Le père de Park, qui parlait couramment japonais, était un officier de l'armée impériale dans l'Etat fantoche du Manchukuo.
Il a a conservé des relations étroites avec plusieurs dirigeants japonais après la guerre, comme par exemple l'ancien premier ministre Nobusuke Kishi, le grand père de l'actuel premier ministre Abe Shinzo.
Mais ses détracteurs politiques pointent du doigt justement un président "pro japonais", ce qui est considéré par certains coréens comme une sérieuse faiblesse qui pourrait facilement poser problème à Park Geun-hye.
En effet, en Corée du Sud, une réputation de "pro japonais" est souvent vu comme un sérieux défaut pour un politicien.
"L'héritage de son père pourrait plus etre un fardeau pour elle qu'un atout en vue d'améliorer les relations avec le Japon" a expliqué Ri.
Kimura a également souligné que Park manque actuellement d'une base solide et puissante en Corée du Sud. Elle a remporté les élections présidentielles de Décembre avec un très faible écart avec son rival Moon Jae-In. De même, son parti, le Saenuri n'a qu'une courte majorité à l'Assemblée Nationale.
"Si le parti au pouvoir venait à se diviser, il perdrait facilement la majorité" a ajouté Kimura qui a d'ailleur rappelé que Park ne pourra rien faire à cela avant les législatives de 2016.
Le sentiment anti japonais demeurre bien ancré parmi les électeurs sud coréens, et Park pourrait très bien suivre cette voie si elle lui permettait de maintenir son poids politique.
Lee Myung-bak aussi était initialement considéré comme un ami du Japon et avait meme une base électorale plus solide à son arrivée au pouvoir en 2008 que Park actuellement. Il avait remporté une large majorité à l'Assemblée et avait remporté une victoire écrasante aux présidentielles.
Mais affaiblie sur la scène politique nationale, Lee a cédé au populisme en préférant tirer profit au maximum du sentiment anti japonais.
Une telle pratique n'a jamais changé a expliqué Kimura. Cela s'est toujours passé comme ça. Il a d'ailleur noté que Park qui parle couramment chinois et qui a même étudié en Chine accorde apparemment plus d'importance à la Chine qu'au Japon.
Par le passé, les présidents sud coréens ont toujours, après leur élection, rencontré en premier l'ambassadeur américain, puis l'ambassadeur japonaiset enfin le chinois.
Mais Park a été la première présidente du pays à avoir rencontre le représentant chinois avant le représentant japonais.
"Elle a envoyé un signal aux chinois de cette manière pour leur montrer qu'elle accorde plus d'importance à la Chine qu'au Japon." a expliqué Kimura qui a ajouté qu'elle se rangera probablement du coté de la Chine lorsque des litiges territoriaux ou sur l'histoire éclateront.
Mais Park a une autre raison de privilégier les relations de son pays avec Beijing plutot qu'avec Tokyo : alors que le poids économique du Japon en Corée du Sud a décliné, la Chine s'est considérablement développée.
La Chine est à présent la destination de près d'un tiers des exportations sud coréennes, alors que seulement 7% des exportations sud coréennes sont destinées au Japon.
Le gouvernement Abe, qui se concentre sur les questions économiques nationales, est à présent en train d'oeuvrer à une amélioration des relations avec Seoul.
Abe et plusieurs membres du gouvernement ont à plusieurs reprises désigné la Corée du Sud comme étant le plus important voisin du Japon avec qui il partage plusieurs valeurs fondamentales (la démocratie, l'économie de marché...).
Abe a également cessé de parler de remplacement de deux déclarations dans lesquelles le Japon présentait ses excuses pour ses actes commis durant la guerre (celle en 1993 de Kono Yohei et celle de 1995 de Murayama Tomiichi).
Le gouvernement Abe et le PLD ont également refusé de soutenir ou de participer à la journée Takeshima organisée par la prefecture de Shimane afin de célébrer l'annexion par le Japon des iles Takeshima en 1905.
Jusqu'à présent, Abe a mis de coté ses positions bellicistes qu'il avait mis en avant durant les élections de Décembre 2012, laissant les sud coréens perplexes et se demandant encore qui est le vrai Abe.

http://www.japantimes.co.jp/news/2013/02/26/national/park-to-usher-in-new-era-of-friendship-or-side-with-china/
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MessagePosté le: 07 Mai 2013 18:46    Sujet du message:

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Les relations entre Seoul et Tokyo ne sont pas au beau fixe actuellement. La raison ? Un nombre record de parlementaires japonais se sont rendus au Yasukuni ainsi que 3 ministres et le premier ministre Abe Shinzo a offert une offrande au sanctuaire. Une déclaration à tendance plutôt négationniste de Abe Shinzo a également déplu aux sud coréens qui ont vivement protesté et ont appelé le Japon à faire face à son passé.
Genron NPO, un groupe de réflexion japonais, ainsi qu'un institut sud-coréen de recherche ont mené une enquête conjointe, de la fin-mars à la mi-avril. Mille personnes dans chacun des deux pays ont pris part à l'enquête.37 pour cent des personnes interrogées au Japon disent avoir une impression négative de la Corée du Sud, et 31 pour cent ont une impression positive.
En Corée du Sud, 77 pour cent des personnes interrogées ont une opinion négative du Japon.
55 pour cent au Japon estiment que les relations entre les deux pays sont "mauvaises". En Corée du Sud, c'est 67 pour cent qui ont cette opinion.
Toutefois, au Japon comme en Corée du Sud, 74 pour cent des personnes interrogées pensent que les relations entre les deux pays sont "importantes".
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