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Le Japon sous Abe Shinzo

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So-chan
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MessagePosté le: 27 Déc 2012 04:12    Sujet du message: Le Japon sous Abe Shinzo

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 3
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J'ouvre ce sujet afin d'y mettre au fur et à mesure tous les sujets d'actualité concernant Abe Shinzo. On évitera ainsi de multiplier les sujets.

ABE SHINZO, UNE DEUXIEME CHANCE POUR REUSSIR




25/12/12

ABE NOMME 2 FEMMES A DES POSTES D'IMPORTANCE A LA DIRECTION DU PLD


La première femme, à gauche est Noda Seiko. L'autre femme, au fond est Takaichi Sanae. L'homme entre Abe Shinzo et Takaichi est Ishiba Shigeru



Le premier ministre Abe Shinzo a nommé deux femmes et poids lourds de la politique à des postes clés à la direction du parti libéral démocrate, sans doute en vue de redorer l'image du parti en vue des élections de la Chambre Haute qui auront lieu en Juillet 2013. Ainsi, Noda Seiko deviendra la nouvelle présidente du conseil général et Takaichi Sanae la chef du conseil de recherche politique. Cette dernière, une ancienne ministre qui a été chargé de mettre en oeuvre des réformes en vue d'enrayer le déclin de la population japonaise, est la première femme à occuper le poste du chef de la politique du PLD. Cette fervente conservatrice est totalement opposée au droit de vote des résidents étrangers et a à plusieurs reprises visité le Yasukuni.
Au cours d'une conférence de presse, Abe a expliqué que la nomination de ces deux politiciennes à des postes clés à la tête du parti permettrait de montrer aux électeurs que le PLD a bel et bien changé. Il a également rappelé qu'autrefois, les 3 postes les plus importants du parti (président du conseil général, responsable de la politique et président) ont toujours été occupé par de vieux routiers de la politique et des dirigeants de factions.
Il a conservé Ishiba Shigeru au poste de sécrétaire général. Ishiba été pour rappel un adversaire de Abe au cours des élections pour la présidence du parti en Septembre 2012 et il avait obtenu le plus de soutiens auprès de la base du PLD.
Nukaga Fukushiro, un poids lourd du parti et chef de la deuxième faction la plus importante du parti devait pourtant selon les rumeurs occuper le poste de président du Conseil Général qui la plus haute instance décisionnelle du PLD.
Mais Abe a apparemment décidé de mettre l'accent sur l'amélioration de l'image du parti en nommant des femmes à se tête. Au cours de la campagne électorale, le PLD avait milité pour l'augmentation du nombre de femmes occupant des postes directionnels dans tous les domaines de la société. Un hausse de plus de 30% d'ici 2020.

Noda, 52 ans a longtemps été considérée comme une femme politique pionnière dans un monde politique dominé par les hommes. Elle a donné naissance à l'age de 50 ans en ayant recours à l'insiménation artificielle aux Etats-Unis.
En attendant, Takaichi, 51 ans, une alliée de longue date de Abe, est une conservatrice défendant les valeurs familiales traditionnelles et qui s'est opposée à une loi permettant aux femmes de garder leur nom de famille après le marriage. Elle avait également souligné dans un éditorial pour le mensuel Seiron en Avril 2010 qu'accorder le droit de vote aux résidents étrangers, notamment les chinois et les coréens, risquerait de menacer la sécurité nationale.

Parallèlement, Abe nommera Kishida Fumio au poste de ministre des affaires étrangères et Motegi Toshimitsu au poste de ministre de l'industrie supervisant la politique énergétique. Kishida, 55 ans, ancien chef des affaires parlementaires du PLD, a été ministre d'Etat chargé des questions relatives à Okinawa et aux iles Kouriles (détenues par la Russie, revendiquées par le Japon) au sein du gouvernement Abe de 2006 à 2007 puis au sein du gouvernement Fukuda. Abe a décidé d'accorder ce poste à Kishida dans l'espoir que son expérience permettra d'achever le processus de relocalisation de la base militaire américaine de Futenma à Okinawa et regler le conflit avec la Russie.
En tant que ministre du commerce, Motegi, 57 ans, un ancien ministre des services financiers fera face aux questions telles l'entrée du Japon dans le Trans Pacific Partnership et la question du nucléaire.

26/12/12

ABE PRET POUR UN NOUVEAU DEPART

Abe Shinzo, president du Parti Libéral Démocrate (Jiminto) est devenu le 7e premier ministre du Japon en 6 ans ce Mercredi, remplaçant le démocrate Noda Yoshihiko. Après avoir mené son parti à la victoire après 3 années passées dans l'opposition, le leader revigoré a déclaré que sa priorité serait de sortir le Japon du ralentissement économique. Abe qui a été l'un de ces premiers ministres "à courte durée de vie" du Septembre 2006 à Aout 2007 a imméditament formé so nouveau cabinet et a expliqué qu'il était pret pour un nouveau départ. "Je me suis réveillé ce matin en étant habité par une sensation de fraicheur" a déclaré Abe, 58 ans, aux journalistes dans la matinée. "En m'appuyant sur mon experience en tant qu'ancien premier ministre, je voudrai mener mon nouveau gouvernement de manière efficace".
Au cours de sa première conférence de presse, Abe a reconnu que la population n'était pas seulement critique envers le Parti Démocrate (Minshuto) mais aussi envers le Parti Libéral Démocrate (Jiminto). Dans le but de reconquerir la confiance de la population, son gouvernement doit traiter des questions urgentes, en particulier la stagnation de l'économie, a-t-il expliqué. "Les problèmes et crises actuelles ne seront pas résolues en regardant vers le passé et critiquant les précédents gouvernements. Un pays qui renonce à sa réformer en vue de renouer avec la croissance économique est un pays qui n'aura pas d'avenir. Nous prendrons des décisions et mettrons en oeuvre des réformes précises dans le but de retrouver cette croissance, dans le but de retrouver un avenir prometteur pour les habitants de ce pays." Abe a également exprimé sa confiance dans son Cabinet constitué selon lui par des membres choisis sur un critère d'experience et de compétence, contrairement à la dernière fois (en 2006). A cette époque il fut critiqué pour avoir formé un Cabinet "de copains".

Abe a été facilement élu premier ministre par la Chambre Basse, ou son parti et son allié le Komeito ont remporté une majorité absolue des 2/3. Il a ainsi reçu le soutien de 328 des 480 suffrages exprimés à la Chambre Basse. Dans la Chambre Haute cependant, aucun des candidats n'a reçu la majorité des 234 votes au premier tour. Au second tour, Abe l'a emporté avec 107 voix contre 96 pour le nouveau président du Parti Démocrate (Minshuto), Kaieda Banri.

Pour relancer l'économie, Abe propose une série de mesures visant à contraindre la Banque Centrale (BoJ) à fixer un nouvel objectif d'inflation (de l'orde de 2 à 3%) et à mener une politique d'assouplissement monétaire illimitée, ainsi qu'un plan de relance de l'économie (travaux publics). Abe a donné le poste de ministre des finances à l'ancien premier ministre Aso Taro (2008-2009) qui avait tout comme les autres dirigeants de la planète à l'époque répondu à la crise des subprime par un vaste plan de relance. Dans le but de mettre en oeuvre des réformes et de prendre des mesures efficaces en vue d'enrayer la déflation chronique touchant l'économie japonaise, Aso, 72 ans, qui a été premier ministre lorsque le PLD a perdu les élections en 2009 face au PDJ, occupera les postes de vice premier ministre, de ministre des finances et ministre des services financiers.

Plusieurs postes ont également été accordés à d'anciens ministres du PLD. Ainsi, Amari Akira, 63 ans et ancien ministre de l'économie, de l'industrie et du commerce (METI), occupera le nouveau poste de ministre de la revitalisation économique. Motegi Toshimitsu, 57 ans, ancien ministre des services financiers a été nommé à la tête du METI. Il sera chargé de la mise en oeuvre d'une nouvelle politique énergétique à la suite de la catastrophe de Fukushima. Yoshihide Suga, 64 ans, l'un des plus proches alliés de Abe, a obtenu le poste de Secrétaire Général du Cabinet et de porte parole du gouvernement. Ce poste est important puisqu'il coordonne les politiques des différents ministères.
En obtenant des réussites immédiates dans le domaine économique, Abe souhaite remporter la victoire lors des élections de la Chambre Haute qui auront lieu en Juillet 2013.
Abe veut également mener à bien les réformes pour lesquelles il s'était engagé au cours des législatives comme la réforme de la Constitution et la suppression de l'article 9 sur le renonciation à la guerre. Avec les revendications maritimes de la Chine et les essais de missiles de la Corée du Nord qui menacent la paix dans la région de l'Asie-Pacifique, Abe a promis de renforcer les relations avec les Etats Unis et de permettre à Tokyo d'exercer son droit de légitime défense collective avec Washington qui a été bannit par l'interprétation actuelle de la Constitution par le gouvernement. Abe a nommé Kishida Fumio, 55 ans, au poste de ministre des affaires étrangères. Onodera Itsunori, 52 ans, qui a été un ancien vice ministre des affaires étrangères sera le ministre de la défense.
Abe a également nommé Ishihara Nobuteru, 55 ans et ancien rival de Abe lors des élections pour la présidence du parti en Septembre 2012, ministre chargé de la question de la sureté nucléaire et de la catastrophe de Fukushima ainsi que ministre de l'environnement. Tanigaki Sadakazu, le précédent président du PLD a quant à lui été nommé ministre de la justice.

sources :
Abe taps two women for key posts in LDP
http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121226a1.html
Abe ready for 'fresh' restart as Cabinet is sworn in
http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121227a1.html

LA LISTE COMPLETE DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT ABE

ASO TARO : vice premier-ministre, ministre des finances, ministre d'Etat aux Services Financiers, ministre d'Etat chargé de la lutte contre la déflation et la hausse du yen


SHINDO YOSHITAKA : ministre des affaires intérieures et des communications, ministre d'Etat chargé de la réforme de la décentralisation, ministre d'Etat chargé de la revitalisation régionale


TANIGAKI SADAKAZU : ministre de la justice


KISHIDA FUMIO : ministre des affaires étrangères


SHINOMURA HAKUBUN : ministre de l'éducation, de la culture, des sports, des sciences et technologies, ministre d'Etat chargé de la réforme du système éducatif


TAMURA NORIHISA : ministre de la santé, du travail et de la sécurité sociale


HAYASHI YOSHIMASA : ministre de l'agriculture, des forets et de la peche


MOTEGI TOSHIMITSU : ministre de l'économie, du commerce et d'industrie (METI), ministre d'Etat chargé des suites de l'accidents de Fukushima, ministre d'Etat chargé de la compétitivité industrielle, ministre d'Etat chargé de la question du nucléaire


OTA AKIHIRO : ministre des terres, des infrastructures, des transports et du tourisme


ISHIHARA NOBUTERU : ministre de l'environnement et de la gestion des crises nucléaires


ONODERA ITSUNORI : ministre de la défense


SUGA YOSHIHIDE : Secrétaire Général du Cabinet, ministre d'Etat chargé du renforcement de la sécurité nationale


NEMOTO TAKUMI : Ministre d'Etat chargé de la Reconstruction


FURUYA KEIJI : Président de la Comission Nationale de Sécurité Publique, ministre chargé de la question des enlèvements, ministre d'Etat chargé de la gestion des catastrophes


YAMAMOTO ICHITA : ministre d'Etat pour les affaires relatives à Okinawa et les Territoires du Nord, ministre d'Etat chargé de la politique spatiale, ministre d'Etat pour les politiques liées aux sciences et technologies, ministre d'Etat chargé des Océans et des question territoriales


MORI MASAKO : ministre d'Etat pour l'autonomisation des femmes et l'éducation des enfants, ministre d'Etat pour la sécurité alimentaires, ministre d'Etat chargé de la lutte contre le déclin démographique, ministre d'Etat chargé de l'égalité des sexes


AMARI AKIRA : ministre d'Etat chargé de la revitalisation économique


INADA TOMOMI : ministre d'Etat chargé de la réforme administrative, ministre d'Etat chargé de la réforme de la fonction publique, ministre d'Etat chargé de la stratégie du Cool JAPAN

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Dernière édition par So-chan le 30 Déc 2012 22:12; édité 4 fois
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MessagePosté le: 27 Déc 2012 13:26    Sujet du message:

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Interessant, mais pourrait-on avoir les sources ? Le tableau, par exemple.
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MessagePosté le: 27 Déc 2012 19:18    Sujet du message:

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ASO TARO, UN ARGENTIER DEPENSIER ET GOURMAND (Le Monde)

A peine revenu au pouvoir, Aso Taro en veut déjà davantage. Le nouveau ministre japonais des finances, et ancien premier ministre, a fait la leçon jeudi 27 décembre à la banque centrale, confirmant qu'il allait prendre la main sur une politique monétaire traditionnellement réservée à l'institution. Ses reproches : ne pas avoir assez agi contre la déflation qui bride l'activité nippone depuis près de quatre ans. La Banque du Japon (BoJ) a été "trop lente à répondre à la déflation", a-t-il déclaré devant un parterre de fonctionnaires au lendemain de sa nomination par le nouveau responsable du gouvernement, Shinzo Abe.
Des déclarations qui vont dans le sens de celles tenues par M. Abe, qui juge que la Banque du Japon doit se fixer un objectif d'inflation de 2 %, contre 1 % actuellement. M. Abe a également enjoint à son ministre des finances de renforcer la coordination des politiques monétaire et budgétaire avec la BoJ et M. Aso juge en effet de son devoir de proroger cette tendance.

POPULISTE ET HERITIER DU CIMENT

Le nouveau ministre, qui prévoit de lancer un généreux programme de relance économique grâce à une rallonge budgétaire "de grande ampleur", est un homme politique un rien flambeur, qui plaide sans complexe pour la relance économique par la dépense publique. Ténor du Parti libéral démocrate (PLD, droite), ce tribun à la voix rauque et au ton populiste s'est souvent vu reprocher d'afficher un train de vie luxueux alors que le pays s'enfonçait dans la crise lorsqu'il en tenait les rênes en 2008-2009. Les médias relataient avec gourmandise ses soirées arrosées dans des grands hôtels de Tokyo.
Malgré de massifs plans de soutien économique – son gouvernement avait lancé pas moins de quatre plans de relance en dix mois, d'une envergure correspondant à 5 % du produit intérieur brut japonais –, et un passé d'homme d'affaires (négociateur de diamants, riche héritier de la cimenterie familiale Aso Cement), M. Aso n'avait pas réussi à convaincre de sa capacité à sortir le pays de l'ornière. Cloué au pilori dans la presse pour son humour sarcastique, ses expressions déplaisantes et ses erreurs de lecture de kanji, M. Aso disparut de la scène après la cuisante défaite de son parti aux législatives d'août 2009.

LA DEPENSE COMME INVESTISSEMENT

A 72 ans, il revient aujourd'hui avec le même sourire en coin, pas peu fier de dénoncer l'échec du Parti démocrate du Japon (PDJ, centre gauche) qui promettait de "cesser d'investir dans le béton" pour miser sur "les gens ordinaires". A l'instar du premier ministre Abe Shinzo, M. Aso, ancien champion de tir aux pigeons d'argile, a la réputation d'être un "faucon" en matière de diplomatie. Ce lecteur de mangas se serait aussi bien vu aux affaires étrangères, un poste qu'il a déjà occupé, pour défendre le drapeau nippon et vanter de nouveau à travers le monde la "culture populaire" japonaise (manga, mode, jeux vidéo, musique). Il dit aujourd'hui assumer sans hésitation de faire voler en éclats le plafond de surcroît d'endettement annuel de 44 000 milliards de yens (420 milliards d'euros) que s'étaient imposés les gouvernements de centre gauche précédents afin de diminuer la dette colossale du pays (plus de 200 % de son produit intérieur brut).
Et de justifier : "Nous devons investir pour la croissance", promettant des "dispositions d'urgence". La prochaine urgence en date : la définition du budget pour la prochaine année (avril 2013 à mars 2014) avant les élections sénatoriales de l'été 2013.
Evoquant la hausse de la taxe sur la consommation programmée pour avril 2014, il a affirmé que, malgré des mesures similaires prises dans le passé, les recettes du gouvernement ont baissé. Il juge important de se montrer prudent au moment d'établir un budget, pour ne pas vivre une situation similaire.
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MessagePosté le: 27 Déc 2012 22:48    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 2
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LE GOUVERNEMENT ABE, PRELUDE DE CHANGEMENTS IMPORTANTS

Le Cabinet du premier ministre Abe Shinzo a commencé ses travaux le Jeudi 27 Décembre en démantelant plusieurs mesures prises par les administrations précédentes incluant l'objectif du 0 nucléaire ou encore la déclaration de Kono en 1993 sur les excuses officielles du Japon concernant les femmes de réconfort. Le nouveau ministre à la tête du METI, Motegi Toshimitsu a expliqué que le gouvernement reviendra sur le projet du PDJ d'abandonner complètement le nucléaire d'ici 2030. Il a également laissé entendre que gouvernement actuel pourrait autoriser la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. "Il ne s'agit pas de dire oui ou non au nucléaire de manière précipitée mais une décision politique majeure sera prise prochainement après une reflexion poussée sur la question" a déclaré Motegi au cours d'une conférence de presse ce jeudi.

Pressé par un appel véhément dans tout le pays à abandonner le nucléaire, le gouvernement Noda (PDJ) avait adopté une politique de renonciation totale au nucléaire en Septembre. Le Keidanren, le patronnat japonais, s'était opposé à cette décision et a soutenu Abe lorsque celui ci a déclaré qu'une fois arrivé au pouvoir il remettrait en cause cette politique.
Abe a à plusieurs reprises déclaré que le PLD prendrait 10 ans pour proposer le meilleur mix énergétique, suggérant par là que son gouvernement a l'intention de ne pas se débarrasser totalement du nucléaire malgré la catastrophe de Fukushima.
Aussi, si Abe parvient à ses fins et ne change pas d'avis, il pourrait revenir sur la déclaration de Kono Yohei en 1993 qui reconnaissait que l'Etat japonais était directement ou indirectement responsable de l'exploitation de femmes de réconforts durant la 2nd Guerre Mondiale. Au cours d'une conférence de presse, le Secrétaire Général du Cabinet, Suga Yoshihide a déclaré qu'il ne souhaitait pas, officieusement, écouter l'avis des historiens et des experts sur la question. Cependant il est vite revenu sur ses propos expliquant que le gouvernement appuierait la déclaration, tout comme les précédents gouvernements l'ont fait. "Il ne s'agit pas de savoir si oui ou non nous appuieront cette déclaration. Ce que ne souhaite pas le gouvernement Abe c'est que cette déclaration devienne une question d'affrontement politique ou diplomatique et notre position est qu'il serait préférable que cette déclaration soit étudiée par des experts et des historiens à l'intérieur et à l'exterieur du Japon et peut etre j'entendrais leur point de vue- rien de plus rien de moins."

http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121228a1.html
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MessagePosté le: 28 Déc 2012 02:54    Sujet du message:

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Abe n'est là que pour satisfaire sa classe : le patronat. Les japonais de classes inférieures pourront tout au plus espérer une relance économique mais aucun changement de société important. Triste...
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Un gaijin réunionnais qui tient son petit blog :
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So-chan
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MessagePosté le: 30 Déc 2012 22:10    Sujet du message:

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ABE ENTEND NE PLUS PASSER D'INTERVIEWS QUOTIDIENNES

Semblant être devenu plus agé et plus sage depuis son premier mandat à la tête du gouvernement japonais, Abe Shinzo ne tiendra plus d'interview quotidiennes afin d'éviter de faire des gaffes qui avaient pour rappel couté cher à tous ses prédecesseurs (sans exception). En effet, depuis l'arrivée au pouvoir du populaire Koizumi Jun'Ichiro en 2001, les premiers ministres japonais qui se sont succédés ont tenu des interviews quotidiennes prenant la forme de séances de questions-réponses avec les journalistes de 1 à 2 fois par jour. Mais ces courts entretiens, connus sous le nom de burasagari, ont souvent été à l'origine d'égarements des premiers ministres qui ont depuis multiplié les gaffes embarrassantes les faisant alors chuter dans les sondages.
Le Secrétaire Général du Cabinet, Suga Yoshihide a déclaré Jeudi que Abe gardera cependant le contact avec le public en tenant des conférences de presse et en exploitant l'internet par exemple en utilisant facebook. "Il ne s'agit pas de juger le mérites ou les démérites des entretiens burasagari. Ce qui est important c'est que les opinions du premier ministre soient correctement transmises à la population, et nous croyons que les conférences de presse sont plus efficaces" a déclaré Suga soulignant la position du nouveau gouvernement libéral démocrate.

Grace à sa capacité de mener à bien les conversations, Koizumi avait très largement réussi à exploiter ces entretiens quotidiens afin de toucher le public et de construire la popularité de ses gouvernements. Mais ses successeurs se sont avérés être beaucoup moins aptes à mener ces entretiens quotidiens. Abe qui avait accedé au pouvoir en 2006 après le départ de Koizumi, avait tenté de faire preuve de créativité au cours de ces entretiens à sa manière en regardant directement les caméras de télévision afin de capter l'attention du public. Mais la technique d'Abe avait échoué, les téléspectateurs ayant jugé que ses prestations manquaient de naturel et étaient un peu énervantes étant donné que le premier ministre leur donnait l'impression de les regarder dans les yeux tout en évitant le contact visuel avec les journalistes.
Les successeurs d'Abe, Fukuda Yasuo et Aso Taro avaient eux aussi tenu des entretiens quotidiens mais parce que la plupart des médias envoyaient des reporters débutant s'entrainer dans le cadre de leurs formations, les deux dirigeants ont souvent eu du mal à contenir leur mécontentement face à un certain nombre de questions posées créant ainsi une impression négative auprès du public.
Après l'arrivée au pouvoir des démocrates en 2009, le premier ministre Hatoyama Yukio avait souvent provoqué des scandales au cours de ces entretiens quotidiens faisant demi tour sur des mesures essentielles et émaillant ses réponses de multiples gaffes devenues historiques. Mais après la triple catastrophe du 11 Mars 2011, en plein coeur de la crise nucléaire, Kan Naoto et Noda Yoshihiko avaient tous les deux refusé de tenir des entretiens quotidiens.

http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121229a7.html

ABE S'ENGAGE A RESOUDRE LA QUESTION DES ENLEVEMENTS

Le premier ministre Abe Shinzo, réputé pour sa ligne dure vis à vis de la Corée du Nord, a promis Vendredi de regler la question des enlèvements de japonais par Pyongyang vers la fin des années 70. "Je suis déterminé à résoudre ce problème" a déclaré Abe au cours de la première partie de la réunion dans son bureau ouverte à la presse. "Je vais faires des efforts chaque jour afin d'obtenir des résultats et pas seulement des mots". La réunion organisée seulement 2 jours après la prise de fonction de Abe reflète l'intention du nouveau gouvernement de résoudre une bonne fois pour toute ce problème. Yokota Shigeru et sa femme Sakie dont la fille fut enlevée à l'age de 13 ans en 1977, et d'autres personnes proches de japonais enlevés par Pyongyang étaient présents à la réunion. Furuya Keiji, ministre d"Etat chargé de la question des enlèvements, le Secrétaire Général du Cabinter Suga Yoshihide et le ministre des affaires étrangères Kishida Fumio étaient également présents. "Nous sommes remplis d'espoirs dans le fait que le nouveau gouvernement puisse ouvrir la voie vers la solution vers le début de l'année prochaine" a expliqué Iizuka Shigeo, représentant de l'Association des familles des victimes enlevées par la Corée du Nord. "J'espère que le nouveau gouvernement va chercher à résoudre le problème quelle que soit la situation à laquelle il fait face". Les commentaires d'Iizuka interviennent alors que les pourparlers entre Tokyo et Pyongyang, qui ont repris après quatre ans d'interruption, ont pris un nouveau coup dur après le lancement d'une fusée à longue portée par la Corée du Nord plus tot ce mois ci.
Abe a déclaré plus tard que le Japon pourrait imposer ses propres sanctions dans le but de ramener Pyongyang à la table des négociations et de chercher une solution à la question des enlèvements. Kishida a expliqué que Tokyo cherchera à reprendre les pourparlers entre les deux pays si l'occasion se présente, mais n'a pas donné de détails. Avant la réunion, Furuya a déclaré que ces enlèvements constituent une atteinte grave aux droits de l'homme et qu'il s'agit d'un problème que le gouvernement se doit de résoudre. Furuya qui partage les memes vues que Abe a déclaré que le gouvernement mettra en place le poste de Secrétaire Général à plein temps dans son groupe de travail sur la question des enlèvements.

http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121229a4.html

LE PROGRAMME DE DEFENSE DE 2010 SERA REVISE

Le nouveau gouvernement libéral démocrate mené par Abe Shinzo va réviser le programme de défense de long terme paru en 2010 et compilé par les démocrates à une époque ou la crainte de la Chine est de plus en plus grande. Le ministre de la défense Onodera Itsunori a déclaré Jeudi que Abe lui avait demandé de réviser le plan et de renforcer le role des Forces d'Auto défense ainsi que renforcer les capacités de dissuasion du Japon, en collaboration avec la nouvelle stratégie de défense nationale dévoilée par Washington en Janvier 2011. Le plan américain met d'avantage l'accent sur l'Asie face à l'ascension menaçante de la Chine.
L'actuel programme de défense nationale japonais qui couvre une période de 10 ans a été adopté fin 2010 par le gouvernement de l'ancien premier ministre Kan Naoto. Le prochaine révision devait avoir lieu en 2020.
Il est difficile de savoir si la révision ordonnée par Abe sera liée à son intention de réviser la Constitution et de forger une nouvelle voie qui permettra au Japon d'exercer le droit de légitime défense collective qui devrait permettre aux force d'Auto Défense de défendre un allié.
La sécurité en Asie de plus en plus menacée notamment avec les ambitions de Beijing ainsi que les essais de missiles nord coréens, Abe a plaidé pour un renforcement des relations avec les Etats Unis ainsi qu'une hausse des dépenses militaires et l'augmentation des effectifs des forces d'auto défense.
En outre, Tokyo a convenu avec Washington de réviser les lignes directrices de la défense bilatérale en matière de coordination entre les forces d'auto defense et l'armée américaine.

Le programme de défense a été mis en place en 1976 et a été révisé 3 fois : en 1995, en 2004 et en 2010.

http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121229a5.html

LE VICE PREMIER MINISTRE ASO TARO SE RENDRA EN BIRMANIE AFIN D'AIDER LES ENTREPRISES JAPONAISES A EXPLOITER DE NOUVEAUX MARCHES LUCRATIFS

Le vice premier ministre se déplacera en Birmanie ce Mercredi et s'entretiendra avec le président Thein Sein. Aso Taro qui est aussi le ministre des finances rencontrera les leaders birmans Jeudi dans la capitale Naypyidaw. Il s'agiera du premier voyage à l'étranger d'un membre du nouveau Cabinet. Le voyage de Aso a pour but de renforcer les relations avec le pays en plein essor (Nouvel El Dorado de l'Asie) et aider les entreprises japonaises à s'implanter en Birmanie et profiter de son expansion économique. Dans ses entretiens avec le président Thein Sein, Aso devrait faire l'éloge des efforts de libéralisation économique et politique du gouvernement réformiste de Thein Sein faisant suite à un régime militaire oppressif, et relayer le projet du gouvernement japonais de soutenir activement le développement du pays.
Parallèlement, Thein Sein devrait féliciter Aso pour la victoire du PLD aux élections législatives du 16 Décembre 2012 tout en réaffirmant la nécessité de renforcer les relations bilatérales.
Vendredi, Aso visitera la zone économique spéciale de Tirawa à la périphérie de Rangoon, la capitale économique de la Birmanie, et s'entretenir avec des représentants des sociétés japonaises implantées dans la zone. Il prévoit également de se rendre à un cimetierre ou des soldats de l'armée impériale japonaise morts pendant la guerre ont été enterrés. Il retournera normalement à Tokyo Samedi.

http://www.japantimes.co.jp/text/nn20121230a6.html

Et voilà un complément de Le Monde (réservé au abonnés) datant 12 Novembre sur l'importance croissante de la Birmanie pour le Japon :

Au bord de la récession et en conflit avec la Chine, le Japon mise sur la Birmanie
C'était en octobre. En marge des rencontres du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à Tokyo, le ministère des finances japonais organisait une importante réunion sur la Birmanie. L'occasion pour lui de montrer son intérêt pour un pays tout juste ouvert aux investissements et sur lequel le Japon compte tant qu'il a effacé trois cinquièmes de la dette qu'il lui devait et a annoncé la reprise des prêts en yens dès janvier 2013.

Les entreprises nippones, elles, s'y précipitent pour profiter d'un potentiel jugé énorme. Le géant de la construction Shimizu va rouvrir à Rangoun (Yangoun) le bureau qu'il avait fermé en 1999. La maison de commerce Itochu, dont le président Okafuji Masahiro a rencontré le président birman, Thein Sein, début novembre, veut y exploiter les gisements de tungstène et de terres rares. Fast Retailing, maison mère d'Uniqlo, envisagerait d'y installer des sites de production. Les Japonais tablent sur l'image plutôt positive dont bénéficie l'Archipel en Birmanie. Ne Win, dirigeant entre 1962 et 1988, faisait partie des trente jeunes entraînés par l'empire nippon pendant la seconde guerre mondiale pour former le noyau de l'armée d'indépendance luttant contre l'occupant britannique. Si, à la fin du conflit, les trente se sont rapprochés des Britanniques, les liens avec l'Archipel ne se sont jamais totalement distendus.
Dès 1955, le Japon a commencé à aider la Birmanie, qui pouvait compter sur de solides appuis à Tokyo, notamment de Kishi Nobusuke, premier ministre de 1957 à 1960 (grand père de Abe Shinzo). L'assistance s'est intensifiée dans les années 1970 et 1980, avant de retomber après le coup d'Etat de 1988 à Rangoun. Par la suite, alors que les nations occidentales multipliaient les sanctions et que la junte au pouvoir se rapprochait de la Chine, Tokyo s'est efforcé de maintenir un lien privilégié.
Le Japon veut profiter de ces bonnes dispositions pour dynamiser son économie aujourd'hui à la peine, alors que le produit intérieur brut (PIB) a, selon les données dévoilées lundi 12 novembre, reculé de 0,9 % entre juillet et septembre. Principales causes de ce recul, la baisse de la consommation (– 0,5 %), des investissements (– 3,2 %) et surtout des exportations (– 5 %), vers la Chine notamment. Exacerbées depuis septembre, les tensions bilatérales autour des îles Senkaku, appelées Diaoyu par Pékin, ont fortement affecté l'activité des groupes nippons dans ce pays. Le géant des cosmétiques Shiseido, implanté depuis 1981 et dont les produits seraient utilisés par l'épouse du futur président Xi Jinping, comme les constructeurs automobiles Nissan et Toyota ou encore Panasonic, ont vu leurs activités s'effondrer à cause de la vague antijaponaise. Si bien qu'aujourd'hui, ces groupes, qui ont par ailleurs moins besoin d'une Chine où les coûts salariaux ont augmenté, prospectent ailleurs. La Birmanie comme la Malaisie ou la Thaïlande les intéressent au plus haut point.
Pour l'heure, la morosité de l'économie mondiale et le niveau élevé du yen devraient continuer de peser sur leur activité comme sur celle du Japon. Sur le plan intérieur, l'économie nippone devrait subir les conséquences de l'arrêt, fin septembre, des subventions aux véhicules peu polluants et de l'inaction d'un gouvernement concentré sur les élections législatives qui pourraient intervenir dès la fin 2012. Dans ce contexte, un plan de relance de l'activité doté de 400 milliards de yens (3,96 milliards d'euros) a été annoncé en octobre et devrait générer 0,1 point de croissance. Mais les modalités de sa mise en oeuvre restent à définir. Entre octobre et décembre, le Japon devrait connaître un deuxième trimestre consécutif de baisse du PIB, synonyme de récession. La cinquième en quinze ans.
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MessagePosté le: 03 Jan 2013 16:22    Sujet du message:

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JUSQU'A 8,8 MILLIARDS D'EUROS POUR L'INVESTISSEMENT INDUSTRIEL

Ces dernières années, de lourdes charges de dépréciation sont venues s'ajouter à la réticence des entreprises japonaises à investir dans les nouvelles technologies, ce qui a nui à leur compétitivité à l'international. Du coup, explique le quotidien économique Nikkei, le gouvernement Abe prévoit de consacrer jusqu'à 1.000 milliards de yens (8,8 milliards d'euros) à l'achat d'équipements et d'usines à des industriels nippons pour favoriser l'investissement et améliorer la compétitivité du secteur. Ce projet, qui pourrait être étalé sur plus de cinq ans, prévoit la création d'un établissement public ad hoc financé par l'Etat et par des sociétés privées de crédit-bail qui rachèteraient les actifs concernés pour les relouer aux industriels, explique l'article, qui cite sans les nommer des responsables officiels.
Le nouveau projet de loi pourrait être soumis au Parlement dès la prochaine session mais le gouvernement pourrait prendre les devants en incluant 100 milliards de yens dans le collectif budgétaire attendu en janvier. Le projet pourrait concerner entre autres les secteurs de l'électronique, des machines-outils et des fibres de carbone.

Le ministère de l'Industrie promeut les équipements nippons pour la médecine régénérative

Le ministère de l'Industrie prévoit d'introduire un nouveau système de subventions pour encourager les chercheurs japonais en médecine régénérative à recourir au matériel fabriqué dans l'Archipel. Le ministère observe en effet que les organisations japonaises pour la recherche en médecine régénérative, notamment celles investies dans la technologie des cellules iPS, ont tendance à se procurer leur matériel à l'étranger.
Les équipements allemands et américains seraient ainsi très prisés et le recours aux produits japonais s'en trouve donc limité. Selon le ministère, le nouveau programme vise à renforcer la production d'équipements médicaux fabriqués dans l'Archipel, grâce à un système de subventions accordées aux laboratoires et aux institutions ayant recours aux produits japonais.


ABE DEVRA FAIRE FACE A DE NOMBREUX DEFIS

La bourse s'envole, le yen se dévalue et le nouveau premier ministre s'engage à dépenser des billions de yens pour soutenir une activité économique moribonde : l'année 2012 s'est achevée sur une note très positive pour le Made in Japan et 2013 semble etre encore plus prometteur pour certains. "Il s'agit d'un Cabinet très solide avec beaucoup d'experience" a déclaré le patron de la Keidanren (patronnat japonais) Yonekura Hiromasa après l'élection de Abe Shinzo. Alors qu'il avait à plusieurs reprises critiqué le gouvernement démocrate précédent pour son manque de leadership et l'absence de décisions, Yonekura a accueilli favorablement les politiques économiques et fiscales du nouveau gouvernement libéral démocrate et a exprimé son optimisme quant à sa capacité à relancer la croissance.
En réalité, 2013 sera une autre année difficile pour l'économie. Avant que le Cabinet Abe n'ait fait ses débuts, le professeur Ito Takatoshi de l'Université de Tokyo a souligné que la nouvelle administration devra relever de nombreux défis si son objectif est de sortir le Japon du marasme économique. Le retour au pouvoir du PLD "ne fournit pas une image claire" de la situation économique en 2013 a expliqué Ito aux journalistes le mois dernier.
Le premier obstacle auquel Abe devra faire face sera de stimuler la croissance intérieure dès que possible étant donné que son gouvernement devra décider si la hausse de la TVA en 2014 est réalisable en fonction de la situation économique nationale à la fin de l'année 2013. La réforme sur la hausse de la TVA de 5% actuellement à 8% en 2014 puis 10% l'année suivante a été mise en place le gouvernement précédent dirigé par le premier ministre Noda Yoshihiko qui a mis en jeu sa carrière politique pour la faire passer au parlement. Alors que Noda a perdu les élections du 16 Décembre 2012 perdant ainsi le pouvoir, la hausse de la TVA est considérée comme nécessaire. Ainsi la présidente du FMI, Christine Lagarde a déclaré en Octobre que la hausse de la TVA était une étape importante vers l'assainissement des finances publiques. "Abe va probablement faire ce qu'il faut pour stimuler la croissance nationale afin de permettre la hausse de la TVA" a déclaré Nagahama Toshihiro, économiste en chef au Dai-Ichi Life Research Institute. Le PLD a également besoin de résultats rapides dans le but de remporter les élections de la Chambre Haute qui auront lieu en Juillet 2013.
Mais la partie délicate sera la stimulation de l'économie pour mettre fin à des années de déflation sans alourdir plus encore une dette déjà importante. Peu de temps après etre devenu ministre des finances, Aso Taro, le bras droit de Abe, a déclaré que le nouveau gouvernement ne va pas respecter la limitation instaurée par le gouvernement de Kan Naoto sur les émissions d'obligation. En effet, le PDJ avait limité à 44 billion de yens l'émission d'obligations supplémentaires. En plus de vouloir mettre en oeuvre une politique monétaire très souple, l'agenda économique d'Abe, surnommé Abenomics par les investisseurs et les économistes, prévoit une dépense supplémentaire de 200 billions de yens au cours des 10 prochaines années dans des projets de travaux publiques visant à améliorer la préparation aux catastrophes à l'échelle nationale. Alors cette promesse de dépenses supplémentaires a été l'une des raisons de l'euphorie à la bourse de Tokyo ces dernières semaines, certains analystes ont déjà exprimé leur mise en garde. "J'espère que la relance économique que le gouvernement Abe souhaite mettre en oeuvre n'ignorera pas la discipline budgétaire" a déclaré le ministre des finances sortant Jojima Koriki au cours d'une conférence de presse le 18 Décembre en référence à une dette nationale astronomique (plus de 200% du PIB). Bien que Abe a souliginé le 27 Décembre qu'il n'y avait aucun risque pour le Japon tombe dans la meme situation que la Grece, plusieurs experts pronant l'austérité ont appelé à une certaine retenue. "Si la prudence financière est négligée, la population sera celle qui en paiera le prix" a rappelé Jojima.
Alors que le gouvernement prépare déjà un budget supplémentaire pour cet exercice fiscal ainsi que le budget de l'année suivante, un autre évènement important aura lieu en Avril : l'arrivée à son terme du mandat du gouverneur de la Banque Centrale (BoJ) Shirakawa Masaaki. La banque centrale qui il y a encore quelques mois avait vivement critiqué le projet de Abe de pratiquer une politique d'assouplissement monétaire illimitée, devrait finalement céder à la pression du gouvernement et ainsi augmenter son objecif d'inflation à 2%. Mais les experts soulignent que cela ne sera pas suffisant pour dissuader Abe de nommer un nouveau gouverneur de la BoJ qui soit en faveur de sa politique d'assouplissement monétaire.
En ce qui concerne le commerce exterieur, le Japon devrait enregistrer un déficit record pour l'année 2012. Néanmoins, les experts pensent que la reconstruction de liens étroits avec la Chine et la Corée du Sud mis à mal par des revendications territoriales sera un facteur important sur la voie d'un retour à l'excédent commercial. Abe a adouci sa politique étrangère belliciste mais la nomination d'ultraconservateurs dans son Cabinet, notamment la ministre de la réforme administrative Inada Tomomi et le ministre de l'éducation Shinomura Hakubun a déjà attisé la méfiance de Beijing et Séoul. Le Japon devrait aussi etre confronté à un tournant majeur cette année : la participation ou non au Trans Pacific Partnership, mené par les Etats Unis. Le PLD avait entretenu une position ambigue quant à la participation ou non du Japon au TPP. D'autre part, Yonekura, patron de la Keidanren, fait pression sur Abe afin que le Japon se joigne rapidement au TPP, dont les négociations devraient s'achever à la fin de l'année. Mais une partie non négligeable des 294 députés du PLD ont été fortement soutenus par les agriculteurs. Des opinions divergentes sur la participation ou non au TPP avait provoqué la division du PDJ, et le PLD pourrait faire face à une situation semblable. "Il sera difficile pour le PLD de prendre une décision finale avant les élections de la Chambre Haute en Juillet 2013. Mais il sera trop tard s'il annonce sa position officielle après ces élections" a expliqué Nagahama. "Il sera important pour Abe de faire d'avancer sur la question au cours de son sommet à Washington avec Obama qui devrait se tenir en Janvier".
Nagahama a aussi souligné que tous ces défis ne sont que la partie visible de l'iceberg. "Nous ne devons pas oublier que la crise de la zone euro est la plus grande menace. Meme si l'administration Abe travaille dur sur ses politiques fiscales et monétaires, l'économie nationale pourrait etre gravement touchée si quelque chose va plus mal en Europe".
http://www.japantimes.co.jp/text/nb20130103a1.html
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MessagePosté le: 04 Jan 2013 22:41    Sujet du message:

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ASIE DU NORD EST : L'HEURE DU PRAGMATISME ? (Le Monde, Abonnés)


De gauche à droite : la présidente sud coréenne Park Geun-hye, le premier ministre japonais Abe Shinzo, le président de la République Populaire de Chine Xi Jinping et le président des Etats Unis d'Amérique Barack Obama

Au cours des deux derniers mois, les dirigeants de la Chine, du Japon et de la Corée du Sud ont changé. L'intronisation en novembre de Xi Jinping, porté à la tête du Parti communiste chinois (PCC), a été suivie au Japon du retour au pouvoir de l'ex-premier ministre Shinzo Abe puis de l'élection de Mme Park Geun-hye à la présidence de la Corée du Sud en décembre. Ce renouvellement quasi simultané à la tête des trois puissances de l'Asie du Nord-Est faisait suite à la succession, il y a un peu plus d'un an en Corée du Nord, de Kim Jong-un à son père Kim Jong-il.
Ces transitions au sommet permettront-elles de stabiliser une situation régionale volatile ou envenimeront-elles les antagonismes ? Elles ont pour toile de fond une montée des tensions entre la Chine et le Japon d'un côté, le Japon et la Corée du Sud de l'autre, qui nourrissent des poussées nationalistes dans les trois pays, et un rappel par Pyongyang de ses ambitions balistiques (tir mi-décembre d'une fusée porteuse d'un satellite), en violation des résolutions des Nations unies.

La tension la plus préoccupante est celle qui s'est fait jour entre la Chine et le Japon. Régionale, certes, elle n'est pas sans affecter la stratégie des Etats-Unis, qui entendent faire d'une Asie en expansion le "pivot" de leur action extérieure, en focalisant sur la région attention et ressources. L'arrivée au pouvoir de dirigeants conservateurs et proaméricains chez ses deux grands alliés dans le Pacifique (le Japon et la Corée du Sud), où sont déployés au total 75 000 GI's, a été bien accueillie à Washington. Mais l'inimitié entre Séoul et Tokyo complique le jeu américain dans la région.
Troisième puissance économique du monde, le Japon est la pierre angulaire de la stratégie américaine en Asie. Washington ne veut en aucun cas être entraîné par son alliance avec l'Archipel dans une éventuelle confrontation armée avec la Chine en cas d'incident militaire au large des Senkaku (Diaoyu en chinois) - îlots de la mer de Chine administrés par Tokyo et revendiqués par Pékin. Les incursions répétées de la marine et de l'aviation chinoises dans ce que le Japon considère comme ses eaux territoriales et son espace aérien accroissent les risques d'accrochage.
Dans la péninsule coréenne, outre l'animosité des relations entre Séoul et Tokyo, qui rend plus problématique la stratégie américaine visant à contenir les ambitions régionales chinoises, Washington doit tenir compte de la réorientation de la politique à l'égard du Nord de Mme Park, qui entend rompre avec l'intransigeance de son prédécesseur et reprendre dialogue et coopération avec Pyongyang. Cette réorientation pourrait conduire les Etats-Unis à infléchir leur attitude, qui a consisté jusqu'à présent à sanctionner la "mauvaise conduite" de Pyongyang. Le tir de la fusée nord-coréenne, condamné par Séoul, n'a en rien altéré la volonté de Mme Park de changer la politique de son pays. A Pyongyang, Kim Jong-un vient d'appeler à la "fin de la confrontation entre le Nord et le Sud".

Puissance tutélaire dans une région qui se méfie des ambitions hégémoniques chinoises, les Etats-Unis ne sont pas pour autant maîtres du jeu dans les rapports avec leurs alliés comme ils le furent dans le passé. Les frictions, rivalités et intérêts interasiatiques ont entamé la "pax americana" des décennies précédentes. Les risques de dérapages, portés par les politiques déclamatoires des uns et des autres, se sont multipliés.

L'arrivée au pouvoir au Japon du "faucon" Shinzo Abe, qui entend "tenir la dragée haute" à la Chine, augmenter les dépenses militaires et réviser la Constitution pacifiste, a avivé les risques d'incidents autour des îlots Senkaku. L'antagonisme sino-japonais s'enracine dans le passé (l'agression nippone de l'avant-guerre). Or, avec M. Abe se profile un regain de négationnisme (à propos du massacre de civils chinois à Nankin en 1937 par l'armée impériale ou de la participation de celle-ci dans la prostitution contrainte d'Asiatiques) qui exacerbe les frictions. Le nouveau premier ministre entend revenir sur l'admission par Tokyo en 1993 de l'implication de son armée dans la traite des 200 000 femmes dites de réconfort. Position inadmissible pour la Corée dont les ressortissantes en furent les premières victimes. Tant pour Pékin que pour Séoul, "la responsabilité du Japon n'est pas négociable".

Il est peu vraisemblable que la présidente Park Geun-hye fasse la moindre concession sur cette question. La virulence des éditoriaux des quotidiens sud-coréens commentant la victoire de M. Abe est révélatrice du caractère émotionnel des relations entre les deux pays. De son côté, la Chine de Xi Jinping ne semble pas s'orienter vers la souplesse, en prônant le patriotisme et la "régénérescence de la nation chinoise " comme ferment de ralliement au parti.

En dépit des postures nationalistes adoptées de part et d'autre, le réalisme incite au pragmatisme. Depuis son arrivée au pouvoir, Shinzo Abe a joué la modération, se démarquant de sa rhétorique électorale musclée. Il a envoyé des émissaires à Pékin et à Séoul, remit le projet de poster des "vigiles" sur les Senkaku et a renoncé à accorder le soutien du gouvernement à la Journée Takeshima (nom japonais de l'île Dokdo, dont Tokyo conteste la souveraineté à Séoul), qui devait avoir lieu juste avant l'inauguration du mandat de Mme Park. Il est en outre resté vague sur une visite, en tant que premier ministre, au sanctuaire Yasukuni, à Tokyo, où sont honorées les âmes des morts pour la patrie parmi lesquelles figurent celles de sept criminels de guerre.

Au cours de son premier et éphémère mandat de chef du gouvernement (2006-2007), Shinzo Abe avait réussi à renouer avec la Chine les liens mis à mal par les visites intempestives à Yasukuni de son prédécesseur, Junichiro Koizumi. Bénéficiant de la confiance de la droite nippone et considéré il n'y a pas si longtemps comme "un ami de la Chine" par Pékin, M. Abe pourra-t-il enrayer la spirale de tension ? Le Quotidien du peuple, organe du PCC, invite le Japon à ne pas "plaisanter avec l'histoire " au risque de "ne jamais être pardonné et respecté par ses voisins".

Un compromis sur le fond à propos des Senkaku paraît difficile sans faire perdre la face à l'une des deux parties : le Japon proclame que les îlots font "partie intégrante de son territoire" et nie même l'existence d'un litige sur cette question, tandis que la Chine voit dans l'occupation japonaise un vestige de son agression passée. Une mise entre parenthèses du litige pour privilégier les intérêts communs semble le seul compromis possible. En d'autres termes, le retour à la situation prévalant de facto avant les crises mal gérées qui mirent le feu aux poudres : collision d'un chalutier chinois avec un garde-côte nippon en 2010 et achat des îles par le Japon à leur propriétaire privé en 2012.

L'importance des liens économiques entre la Chine et le Japon pèse en faveur d'un apaisement. Soutenu par les milieux d'affaires, M. Abe en est conscient. "Les questions politiques ne doivent pas porter préjudice aux liens économiques avec la Chine", a-t-il souligné. Autre facteur : M. Abe s'est engagé au cours de sa campagne électorale à remédier aux problèmes économiques - première préoccupation de l'opinion. Or, des élections sénatoriales auront lieu en juillet 2013, et il se souvient de la leçon de celles de 2007 : pour avoir mis l'accent sur le patriotisme et ignoré les mesures sociales attendues, son parti essuya une défaite qui le contraignit à démissionner. Les sénatoriales l'incitent à mettre, temporairement, en sourdine son ambition de faire sauter les verrous constitutionnels limitant les capacités militaires du Japon. Objectif : faire face à une Chine désireuse de contrôler un espace maritime qui lui permettrait de désenclaver sa marine en lui ouvrant le Pacifique.


LE YEN AU PLUS BAS DEPUIS 2 ANS ET DEMI (Le Figaro)

L'état de grâce ne dure jamais longtemps après une élection. Le premier ministre japonais Shinzo Abe, au pouvoir depuis fin décembre, le sait et il en profite. Il promet de faire baisser coûte que coûte la monnaie, le yen, qui pénalise les exportations du pays et a fait de la lutte contre la déflation son cheval de bataille économique. Deux arguments de choc pour les hommes d'affaires japonais qui le soutiennent.
Les marchés pour le moment veulent le croire. À 87,8 yens pour un dollar, la monnaie est tombée vendredi à Tokyo à son plus bas niveau depuis deux ans et demi. Il est encore certes supérieur d'environ 15 % à ce qu'il était il y a dix ans. Mais, depuis le 28 décembre, le yen a d'ores et déjà perdu 2,5 % face au billet vert. Et il faiblit également vis-à-vis de l'euro.
Du coup, à la Bourse, en hausse de 2,8 % en clôture lundi, les valeurs des sociétés les plus actives à l'étranger, dans l'automobile, dans l'électronique, ont toutes fortement rebondi. Mais la partie n'est pas gagnée.
Shinzo Abe, pour parvenir à ses fins, entend que la Banque du Japon (BoJ) assouplisse davantage qu'elle ne le fait sa politique monétaire. Après avoir été accusée par le premier ministre d'être «trop lente à répondre à la déflation», cette dernière assure aujourd'hui haut et fort qu'elle «soutiendra les efforts pour renforcer la croissance» du Japon.

Indépendance en question

Longtemps jalouse de son indépendance, elle prône désormais le dialogue avec le gouvernement. Une position inhabituelle dont on mesurera la sincérité lors du prochain comité monétaire de la banque, prévu fin janvier, auquel participera un haut responsable du gouvernement, premier ministre ou ministre des Finances.
Mais Shinzo Abe, qui souhaite faire accepter un objectif d'inflation de 2 % au lieu de 1 % fixé par le gouvernement précédent, garde deux atouts dans la manche. D'abord il a clairement menacé de modifier la loi garantissant l'indépendance de la banque centrale si celle-ci traînait les pieds pour coopérer. Il peut passer à l'acte quand il le veut.
Ensuite, le mandat de cinq ans de l'actuel gouverneur de la BoJ, Masaaki Shirakawa, se termine le 8 avril prochain. Rien de plus facile alors pour le premier ministre de pousser un nouveau candidat dont il se sera assuré par avance qu'il acceptera son objectif d'inflation.
La victoire du Parti libéral-démocrate aux dernières législatives apporte de l'espoir à l'économie nippone, confirmait la semaine dernière l'agence de notation financière Standard & Poor's. Mais elle doute que la banque centrale prenne les «mesures radicales nécessaires pour aboutir».

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/01/04/20002-20130104ARTFIG00552-japon-le-yen-au-plus-bas-depuis-deux-ans-et-demi.php
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MessagePosté le: 05 Jan 2013 15:27    Sujet du message:

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LE GOUVERNEMENT VA AUGMENTER LE BUDGET DE LA DEFENSE

Pour la première fois depuis 11 ans, les dépenses militaires japonaises augmenteront sous l'impulsion du premier ministre Abe Shinzo qui en avait fait une de ses promesses lors des élections. D'après le journal Mainichi Shimbun, gouvernement envisage une hausse de 2% du budget de la Défense, qui atteindrait ainsi plus de 4.700 milliards de yen (40,7 milliards d'euros), pour l'année fiscale qui commencera en avril. Le quotidien Asashi précise que la hausse du budget doit permettre d'accroître les troupes de l'armée de terre et de moderniser l'ensemble des équipements militaires.

LE JAPON VA EXTRAIRE EXPERIMENTALEMENT UNE NOUVELLE SOURCE D'ENERGIE (NHK)

Le gouvernement envisage d'effectuer dans le courant de l'année des forages d'essai pour atteindre une source potentielle d'énergie appelée hydrate de méthane dans les fonds marins autour de l'Archipel. La substance est une sorte de gaz naturel contenant du méthane, emprisonné dans la glace.
Les extractions expérimentales commenceront le 13 janvier dans le fond de la mer au large de la préfecture d'Aichi. Une équipe de chercheurs va extraire l'hydrate de méthane en forant des puits à une profondeur de 1000 mètres, et séparer le gaz de l'eau. Ils vérifieront ensuite si le gaz peut être utilisé dans le cadre d'une exploitation commerciale.
Le gouvernement effectuera aussi des forages pour atteindre des gisements de pétrole et de gaz naturel à partir d'avril dans une couche géologique à 2700 mètres au-dessous du fond de la mer au large de l'île Sado, en mer du Japon.
Les études qui seront menées visent à obtenir des sources d'énergie intérieures sur fond de demande croissante de combustible pour la production d'énergie thermique, entraînée par la suspension des centrales nucléaires. Pour rappel, le Japon dépend des importations pour la plus grande partie de sa consommation de pétrole et de gaz naturel.
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MessagePosté le: 05 Jan 2013 18:05    Sujet du message:

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A BEATE, LES JAPONAISES RECONNAISSANTES (Le Monde, Abonnés)

Une femme à laquelle les Japonaises doivent beaucoup vient de s'éteindre à New York : l'Américaine Beate Sirota Gordon, âgée de 89 ans. C'est elle qui rédigea, à 22 ans, le projet d'article de la Constitution japonaise de 1947 sur les droits des femmes et la parité. C'était au lendemain de la défaite japonaise d'août 1945. Sous la houlette du général Douglas MacArthur, commandant des forces d'occupation, les Etats-Unis avaient décidé de démocratiser le Japon, et Beate Sirota Gordon faisait partie du sous-comité des droits civiques. Extraordinaire destinée que celle de cette femme dans laquelle se mêlent hasards et drames.
Alors que la droite japonaise, derrière le premier ministre, Shinzo Abe, appelle aujourd'hui à une révision de la Constitution "écrite par les Américains", la mort de Beate Sirota Gordon invite à prendre conscience, un demi-siècle plus tard, de l'enracinement dans la mentalité japonaise des valeurs dites "importées" inscrites dans la Loi fondamentale (pacifisme, égalité des droits). "Jamais Beate Sirota Gordon ne pensa qu'elle allait apprendre quelque chose aux Japonais, souligne l'historien John Dower, auteur de Embracing Defeat : Japan in the Wake of World War II (W. W. Norton, 1999), mais simplement qu'elle contribuait à la fondation d'une société moins oppressive."
Comme celle-ci le raconta plus tard dans ses Mémoires (The Only Woman in the Room, éd. Kodansha International, 2001), un jour, le colonel Pieter Roest, responsable de ce sous-comité, lui avait lancé au cours d'une réunion : "Vous êtes une femme. Pourquoi n'écririez-vous pas la section sur le droit des femmes ?" Une chance extraordinaire pour la jeune femme, ni juriste ni constitutionnaliste, qui allait contribuer à changer en profondeur la société japonaise.
Tout aussi extraordinaire était le fait que Beate Sirota Gordon fut présente dans le staff de Douglas MacArthur. Née à Vienne en 1923 de parents juifs russes émigrés, elle avait pour père Leo Sirota, un pianiste de renom qui fut invité à l'Académie de musique de Tokyo en 1929. Il devait y séjourner pour six mois. En fait, le couple et la jeune Beate y trouvèrent refuge et y vécurent plus d'une dizaine d'années. Ses parents envoyèrent leur fille dans une école allemande puis, pour la soustraire à l'endoctrinement nazi, dans une école américaine. A 16 ans, elle partit aux Etats-Unis pour poursuivre ses études. Deux ans plus tard, à la suite de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor de décembre 1941, elle perdit contact avec ses parents restés dans l'Archipel.
Sans argent mais parlant anglais, japonais, allemand et russe, elle travailla pour le United States Office of War Information à San Francisco à décrypter les émissions de radio japonaise. Devenue citoyenne américaine en janvier 1945, elle postula pour devenir interprète de l'armée d'occupation au Japon, afin de partir à la recherche de ses parents. Elle les retrouva dans un camp d'internement à Karuizawa (au nord de Tokyo) où étaient rassemblés les étrangers à la fin de la guerre.

La rédaction d'un projet de Constitution, qui serait ensuite traduite en japonais, avait commencé dès février 1946. Beate Sirota, de culture européenne et américaine mais qui connaissait la situation des femmes au Japon avant-guerre, était particulièrement sensible aux questions de discrimination et de répression. Elle allait rédiger les deux articles concernant les droits des femmes qui, jusqu'alors, en avaient été privées, en dépit du combat mené par une poignée de Japonaises. La nouvelle Constitution entra en vigueur en 1947. L'année suivante, elle retournait aux Etats-Unis et épousait un interprète des forces d'occupation, Joseph Gordon, également un grand japonisant. Et au cours des décennies suivantes, elle s'employa, à la Japan Society puis à l'Asia Society de New York, à faire connaître les arts asiatiques aux Etats-Unis.
Jusqu'en 1995, elle garda le silence sur son rôle dans l'élaboration de la Constitution : pas plus les Américains que les Japonais ne souhaitaient ébruiter le fait qu'une "gamine" avait joué un si grand rôle dans son élaboration. Puis, à la suite de la célébration du cinquantième anniversaire de la fin de la guerre du Pacifique, Beate Sirota Gordon sortit de l'ombre. Décorée en 1998 de l'ordre du Trésor sacré, la plus haute distinction nipponne, elle est restée, pour les Japonaises, une héroïne de leur émancipation.
Au cours des dernières années, Beate Sirota Gordon s'est élevée plusieurs fois contre les tentatives de la droite japonaise de réviser l'article 9 de la Constitution (interdisant le recours à la guerre). "Cette Constitution est un modèle par son pacifisme et toute marche arrière serait une grande perte pour le Japon comme le reste du monde", a-t-elle ainsi déclaré dans son dernier entretien au quotidien Asahi, il y a quelques mois.
Dans un livre à paraître prochainement, Leo Sirota's Daughter, Nassrine Azimi et Michel Wasserman, qui ont longuement interviewé Beate Sirota Gordon, retracent l'extraordinaire odyssée culturelle et politique de ces deux "passeurs" que furent le père et la fille : le musicien contribua à faire mieux connaître au Japon la musique classique, et la fille apporta à l'Archipel une conception occidentale de la femme. En retour, après l'épisode constitutionnel, Beate Sirota Gordon s'employa à faire connaître les arts asiatiques aux Etats-Unis. Deux vies consacrées à tisser des liens qui rappellent "la tragédie et la grandeur du XXe siècle", écrit Michel Wasserman.

par Philippe Pons (Le Monde)
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