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La santé au Japon

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taikoubou1100
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MessagePosté le: 03 Oct 2003 18:00    Sujet du message: La santé au Japon

 Note du Post : 4.33   Nombre d'avis : 3
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salut ^^

Suite aux récents evenements en France concernant l'euthanasie, j'ai remarqué que je ne connaissais rien au système de santé japonais.

-Quel sont les différences par rapport aux systèmes Francais( du rendez vous chez le medecin, aux fondements du sytème de santé au Japon)?

Concernant l'euthanasie, que dit la loi au japon ?Que penses les japonais?est ce un sujet deja abordé ou est ce encore un sujet tabou?

Wink
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Michael_Voyageur
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MessagePosté le: 03 Oct 2003 21:22    Sujet du message: Le Systeme de Soin Japonais

 Note du Post : 4.66   Nombre d'avis : 6
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Salut ,

Tres bonne question ! Je pense que ce sujet peut interesser beaucoup de personnes desirant vivre au Japon.

Pour commencer a alimenter le debat voila deja un article assez documente qui est paru dans le revue Medecine/Science. J'en mets un extrait ci dessous et le lien vers le site ou je l'ai vu.

L'article est tres general mais couvre une bonne partie des differences du systeme de soin japonais par rapport a la France.

Par la suite j'essairai de poster des infos plus concretes, et mon experience personelle , et si d'autres participants trouvent des liens interessant (infos concretes sur le systeme de soin japonais notamment) ca m'interesse aussi !


Caracteristiques du systeme de soin japonais

La relation médecin/malade
Au Japon, comme en France, d’ailleurs, le choix du médecin par le patient est totalement libre. Mais, en contrepartie de cette liberté, la relation y est traditionnellement déséquilibrée. Le patient tient un rôle passif, au sein d’un modèle paternaliste qui n’est, aujourd’hui encore, pas fondamentalement remis en cause. Sous-informé quant à son diagnostic, aux choix et aux conséquences des décisions de son médecin traitant, le patient se contente de rendre visite à son médecin de façon régulière et fréquente, afin que son traitement lui soit non seulement renouvelé, mais également vendu. En effet, conformément à la tradition chinoise, les médicaments sont prescrits et distribués par les médecins eux-mêmes. Les cachets ou ampoules sont délivrés sur la base de la durée présumée du traitement, le tout étant le plus souvent remis dans un sachet, de telle sorte que le patient ignore parfois jusqu’au nom des médicaments.

En vertu d’un accord tacite entre les protagonistes, qui maintient les marges bénéficiaires à un niveau élevé, les hôpitaux et les médecins tirent de cette pratique de substantiels revenus, évalués à environ 15% du chiffre d’affaires d’un médecin exerçant en cabinet. Cette pratique est certainement à rapprocher du fait que le Japon détient le record mondial de la consommation de médicaments (dont le coût est estimé à environ 365 euros par habitant et par an, contre « seulement » 275 euros en France, qui détient pourtant le record européen). Comme on le verra plus loin, des incitations diverses contribuent peu à peu à limiter cette pratique jugée à la fois dispendieuse et archaïque.

Dans ce contexte de forte asymétrie d’informations, il est par ailleurs reconnu, et plus encore écrit par des observateurs, que la pratique des « dessous-de-table » est monnaie courante dans les échanges entre médecins et malades. Pourtant, son impact financier semble négligeable, puisqu’elle représenterait moins de 3% des dépenses de médecine ambulatoire, selon une estimation récente. Sa persistance montre toutefois que, malgré un consensus sur la régulation et ses institutions, des inégalités de traitement existent, et que la transparence n’est pas totale.

En France, cette pratique, sans doute du même ordre, n’est ni combattue ni même évoquée. Elle est implicitement perçue comme le signe d’une saine concurrence, une preuve de l’existence, même résiduelle, de la souveraineté du consommateur, voire comme garantissant le maintien du secteur conventionné. Au Japon, cette même pratique est vécue comme archaïque, héritée du temps où la relation médecin-malade était d’abord personnelle et donc rétive à tout contrôle. C’est à ce titre qu’elle est à la fois fustigée, et pourtant évaluée, tout en étant maintenue dans l’illégalité.

Les "clinics" : une forme hybride, intégrée entre ambulatoire et stationnaire
La densité médicale au Japon est relativement faible (184,4 médecins pour 100 000 habitants, contre 270/100 000 en France, par exemple) et a eu tendance à diminuer régulièrement depuis 1970.

L’exercice médical au Japon revêt trois formes. Le cabinet libéral regroupe 34% des médecins, qui y exercent en très grande majorité en solo. Les hôpitaux rassemblent environ 62% des médecins, qui y exercent comme salariés. La plupart des soins spécialisés sont prodigués à l’hôpital, lesquels sont le plus souvent gérés par les pouvoirs publics locaux ou nationaux (ville ou région-préfecture). Entre ces deux formules classiques se trouve un cadre d’exercice, dénommé clinic[*], que l’on doit considérer comme hybride. Dans un contexte où il est interdit à des investisseurs privés, s’ils ne sont pas médecins, de prendre des parts dans un établissement lucratif, ces très petites clinics (dont des médecins individuels sont traditionnellement les propriétaires) constituent un maillage assez complet du territoire. Elles représentent surtout un point d’atterrissage naturel pour des médecins qui, ayant fait leurs armes à l’hôpital, désirent rentabiliser leur notoriété: de fait, l’âge moyen des médecins exerçant dans une clinic est de 64 ans, contre 45 pour l’ensemble des médecins.

Ces clinics comptent, en moyenne, moins d’une dizaine de lits. De 1984 à 1999, leur nombre est passé de 79000 à 87000, mais leur capacité globale d’accueil a diminué, passant de 283000 à 224000 lits. Ainsi, bien qu’elles constituent la majorité (85%) des établissements avec hébergement, les clinics ne représentent plus que 13% des lits. Cette part va en diminuant au fur et à mesure que se développent les prises en charge sur le mode ambulatoire: à titre d’exemple, on peut noter que le nombre d’opérations de la cataracte réalisées dans ces établissements a été multiplié par dix en dix ans.

Mais le fait le plus remarquable du système hospitalier japonais est que la densité de lits par habitants (1500/100000 en 1999) y est deux fois et demie supérieure à la moyenne observée dans l’OCDE. Pour la même raison, elle varie également fortement d’une région à l’autre (de 700 à 2300 lits/100000 habitants).

À cette situation s’ajoute la place particulière, au regard d’autres pays développés, que tient l’hospitalisation au sein du système de soins japonais. Ainsi, alors que l’offre hospitalière a tendance à diminuer dans la plupart des pays de l’OCDE, elle continue de s’élever au Japon. De plus, même si la durée moyenne de séjour a tendance à diminuer, elle y reste 2,7 fois supérieure à celle des pays de l’OCDE (39,7 en 1980 et 33,5 en 1996). Toutefois, ce chiffre s’explique d’abord par le mode de classification des hôpitaux généraux qui, à la différence du reste des pays occidentaux, ne distingue pas les établissements de moyen séjour des établissements de court séjour: au Japon, la pratique consiste à ne pas séparer physiquement les différents lieux de prise en charge.

Mais cette durée élevée est également le résultat de choix économiques et médicaux. En maintenant un prix de journée d’hospitalisation relativement bas, le régulateur évite l’intensification des soins. En effet, ce tarif ne permet pas de couvrir toutes les dépenses importantes. De ce fait, il limite également la densité des personnels paramédicaux, ces derniers étant environ deux fois moins nombreux par lit que la moyenne OCDE. Pour maintenir le niveau des soins requis, le tout débouche sur des durées de séjours très élevées.

Par ailleurs, et malgré le nombre important de chambres communes, la proportion de patients hospitalisés souhaitant bénéficier d’une chambre individuelle (ou à deux lits) est relativement faible; il est vrai que le surcoût en est relativement élevé et, pour des raisons d’équité, n’est pas remboursé par l’assurance maladie.

De la nomenclature des actes comme langage commun
Comme dans la plupart des pays où les médecins sont essentiellement rémunérés à l’acte, la nomenclature est à la fois un enjeu et un outil pragmatique de la régulation. Depuis sa mise en place dans les années 1950, la nomenclature des actes revêt une triple caractéristique qui en fait un des piliers du système de soins: elle y est en effet exhaustive, égalitaire et... vivante.

Exhaustive, car il s’agit d’un catalogue de plus de 2000 pages contenant plus de 3000 procédures, auxquelles s’ajoutent les prix d’environ 13000 médicaments. Aucune tâche, de la plus élémentaire (comme la rédaction d’une lettre au médecin traitant) à la plus sophistiquée (comme une opération chirurgicale) ne semble échapper à cette liste. Le cas échéant, les actes qui ne figureraient pas dans l’épais volume ne font l’objet d’aucun remboursement.

Égalitaire, cette nomenclature l’est car les mêmes tarifs, exprimés en nombre de points, sont appliqués quels que soient le cadre (cabinet, clinic, hôpital), le type ou le niveau de couverture maladie du patient, et le lieu géographique où l’acte est pratiqué (en milieu rural comme à Tokyo, par exemple). Plus encore, aucune différence n’est instituée entre les tarifs des médecins généralistes et des spécialistes. Indépendants, clinic ou établissements hospitaliers trouvent là leur unique source de financement, à l’exception des hôpitaux publics qui reçoivent des subventions de l’État ou des collectivités territoriales. Ces subventions sont en particulier justifiées par le niveau peu élevé des cotations qui ne leur permet pas de développer les activités indispensables de recherche ou d’enseignement. De sorte que ces subventions, qui pèsent sur les dépenses publiques, et non sur le budget de l’assurance maladie, participent en fait du faible coût global du système.

Vivante, enfin, car la nomenclature fait l’objet, tous les deux ans, d’une révision « soignée » qui poursuit deux objectifs. Le premier, explicite, est d’orienter la pratique des médecins en opérant une série de réglages fins et quasiment continus sur les services offerts. Il s’agit, par exemple, d’intégrer de nouveaux actes rémunérés (concernant, pour la période récente, l’information à donner au patient ou les liens avec les autres professionnels). Le second, implicite, est de rassembler l’ensemble des protagonistes du système de soins autour d’un objectif identifié qui encadre et canalise les discussions et les conflits d’intérêt éventuels. Hormis les représentants de l’industrie pharmaceutique, considérés comme trop directement intéressés au résultat, tous les acteurs du système de santé sont présents dans le comité de la nomenclature et travaillent à la recherche du consensus.

Ce consensus n’est toutefois pas incompatible avec l’existence d’acteurs dominants. Le gouvernement et son administration, d’une part, le corps médical, par l’intermédiaire de l’Association des médecins Japonais (AMJ*), d’autre part, tiennent cette fonction dans le cadre d’un binôme aux jeux de rôles rodés et planifiés.

Le respect de la cadence des réunions est par ailleurs un gage de réversibilité mais aussi une opportunité pour lancer des expérimentations contribuant au dynamisme et à la solidité de l’ensemble. C’est pourquoi, de façon systématique, le débat sur la valeur du point (historiquement fixée à environ 10 yens) est délaissé au profit d’un examen minutieux de chaque item de la nomenclature.

Au coeur du système de soins japonais se trouve donc un ensemble de régulations qui le dépassent. En effet, sa légitimité, comme celle des réformes actuelles, est ailleurs que dans son équité et son efficacité. Il s’agit de permettre aux différentes parties prenantes d’organiser leur confrontation et donc la construction d’un accord.

Des réformes qui « donnent le change »
Le contenu et les attendus explicites de ces réformes seront décrits dans un premier temps, alors qu’une analyse critique de ces tentatives sera menée dans un second temps. Elle montrera que l’essentiel est sauvegardé et que, en conséquence, la réforme est bien « impossible et permanente », double caractéristique qui, selon la conception extrême-orientale de l’efficacité, devrait en garantir la discrète efficience.

À chaque période de son histoire, le Japon s’est toujours ouvert sur l’extérieur sous la pression, mais aussi de façon volontariste. En ce qui concerne le système de soins, c’est sans doute à la fin du XIXe siècle qu’il faut faire remonter la première tentative sérieuse en la matière. Ainsi, l’ère Meiji est inaugurée par une ouverture explicite et organisée à la médecine occidentale: invitations de professeurs de médecine étrangers et visites de médecins japonais aux États-Unis ou en Europe se multiplient. Suivant en cela l’ensemble de l’économie, c’est le modèle allemand qui devient la référence. Formellement, le Japon passe d’une pratique sanitaire fortement marquée par la tradition chinoise à une occidentalisation progressive, et donc partielle.

La configuration du système de soins japonais, loin d’empêcher des changements réels de voir le jour, leur donne une orientation et les inscrit dans une certaine continuité. C’est ainsi que, depuis plus de vingt ans, le système est régulièrement retouché selon un schéma, reproductible, en deux étapes. La première consiste en un changement à dose homéopathique qui modifie marginalement les équilibres financiers tout en introduisant de nouvelles habitudes et de nouveaux comportements. La seconde étape est celle de la montée en charge, l’effet économique et sanitaire se faisant sentir sans que des réticences aient eu la possibilité de se faire jour.

Des réformes dans plusieurs directions
Pour contenir les coûts, les solutions adoptées prennent la forme classique de la « responsabilisation ». Ainsi, un surcoût supporté par le patient pour toute ordonnance comprenant plus de cinq items a été instauré en 1997. Cette nouvelle charge vise finalement autant les patients, et leur contribution, que les médecins et leur tendance à prescrire. Dans le même temps, le ticket modérateur a augmenté de 10% à 20% pour les assurés, quelle que soit leur assurance, mais est demeuré inchangé (et toujours supérieur) pour les ayants droits (30%). De même, le forfait journalier hospitalier est passé de 700 à 1200 yens (soit une dizaine d’euros). De plus, le passage du ticket modérateur de 20% à 30% pour les assurés a été l’une des propositions adoptées par la réforme de novembre 2001. Cette hausse correspond à un double voeu: accroître les recettes et tendre vers l’unification des différents plans d’assurance.

Par ailleurs, des mesures, il est vrai plus limitées, ont concerné certaines technologies médicales. Le Japon connaît ainsi l’une des plus grandes densités d’installations de scanner ou d’imagerie par résonance magnétique (IRM): selon les données de l’OCDE pour l’année 1994, la densité par million d’habitants était de 18 IRM et 70 scanners au Japon (contre 3 et 10 en France, respectivement). La diffusion des scanners a été facilitée par la décision du gouvernement de fixer des honoraires qui, volontairement élevés, devaient permettre de soutenir la croissance de l’industrie nationale de l’imagerie médicale. Au fur et à mesure du développement du marché, les entreprises japonaises ont commencé à vendre des modèles bon marché et à pratiquer des politiques de vente agressives. De fait, les hôpitaux mais aussi les clinics ont acquis scanners et IRM. Plus récemment, le gouvernement a diminué d’environ 30% le taux des remboursements des actes impliquant l’utilisation de ces appareillages, de façon à contrôler l’extension de l’offre. Toutefois, cette diminution a été appliquée sans différencier les lieux d’exercice. En effet, soumise aux deux principes du libre choix et de l’unicité des tarifs, la division du travail entre hôpitaux et clinics ne peut pas être claire. Toutefois, bien que ces deux principes aient été maintenus, quelques mesures ont d’ores et déjà été prises qui tendent à instiller une distinction, sinon une hiérarchie. Par exemple, pour promouvoir le recours aux clinics pour les soins de première ligne, et diminuer d’autant le recours à l’hôpital, les patients devront désormais payer un surcoût pour une première visite à l’hôpital s’ils ne sont pas adressés par une clinic.

Enfin, dans le but d’éviter que le coût des soins aux personnes âgées ne grève les caisses de l’assurance maladie, et pour placer ces soins sous la responsabilité du gouvernement et non des familles, une assurance obligatoire destinée à couvrir les soins de longue durée a été lancée en avril 2000. Ce programme, modulé selon le degré de dépendance, couvre les soins aussi bien en institutions qu’à domicile. Tout citoyen de plus de 40 ans y contribue. Dans le cadre de ce programme, les hôpitaux ont eu la possibilité de surclasser (c’est-à-dire de faire payer plus cher) leurs lits, en offrant, par exemple, des chambres plus spacieuses. Mais nombre de lits n’ayant pas l’agrément du programme de surclassement, une partie non négligeable des soins de longue durée est toujours remboursée par l’assurance maladie traditionnelle.

Ainsi, dans ces différentes directions (établissements de soins, assurance dépendance, technologies…), les changements en cours, ou projetés, visent de façon homogène à faire face à l’augmentation des besoins, tout en préservant, on va le voir, l’essentiel des principes fondateurs du système de soins japonais.

Des réformes dans la continuité
Les réformes ont, dans l’ensemble, été introduites ou proposées sans toucher aux trois niveaux de logiques (principes, outils, procédures) sur lesquels repose l’unité du système de soins.

Le principe de la couverture maladie universelle n’a ainsi jamais été remis en cause, et le secteur privé de l’assurance reste quasiment inexistant. Certes, à la fin des années 1990, l’opportunité d’introduire des méthodes de managed care[*], inspirées du modèle américain, a été discutée. Mais ce débat n’a jamais été au centre de controverses et a aujourd’hui pratiquement disparu. Au contraire, depuis sa création sur le modèle allemand en 1922, l’assurance maladie nationale a été étendue de façon continue. Avec l’intégration des collectivités territoriales dans le système d’assurance nationale en 1961, la couverture universelle a été atteinte. Mais cette universalité se double de la coexistence de plans d’assurance (d’entreprises, publics ou locaux) nombreux et divers, héritage de la fondation bismarckienne du système de soins japonais. On en compte plusieurs milliers répartis en trois grandes catégories plus les mutuelles pour fonctionaires :
-Assurance d'entreprise (grande firmes) : 26% de la population (1813 societes)
-Assurance gouverlmentale (PME) : 30% de la population (162 493 firmes)
-Assurance maladie nationale : 34% de la population (3249 municipalites, 166 associations)
-Societes mutualistes pour les fonctionaires : 10% de la population (82 societes)

Et ces plans d’assurance sont finances par 3 modes :
-Impots : 15 %
-Cotisations : 65% (dont cotisation par l'employeur et par l'employes)
-Ticket moderateur : 20%

(Note: Les données chiffrées sont celles de 1999 et proviennent des ministères concernés)

Comme l’assurance maladie - du fait du vieillissement de la population et de la transformation du marché du travail - commençait à enregistrer une détérioration de ses comptes, un premier plan consacré aux soins pour les personnes âgées a été mis en place en 1982, alimenté par l’ensemble des payeurs. Mais ce système provoqua nombre d’insatisfactions, car plus du quart des cotisations globales se trouva orienté vers le programme de financement des soins aux personnes âgées. Depuis 1992, beaucoup d’assureurs (entreprises ou collectivités) ont connu des déficits et quelques régimes ont fait faillite. En conséquence, et sous l’effet de la crise économique, l’écart entre les régimes se creuse et met au défi le principe d’égalité du système de soins. Ainsi, parmi les plans d’assurance gérés par les entreprises, les cotisations peuvent varier du simple au double, et les différences de taux entre les municipalités (communes) sont encore plus importantes.

Pour corriger cette dérive dans le cadre de la couverture universelle via l’assurance obligatoire, des réformes plus fondamentales sont envisagées, qui reposeraient sur un certain niveau d’intégration des quelques 5000 assureurs au sein d’un dispositif plus unifié.

En outre, la nomenclature des actes professionnels et des honoraires, fait depuis près de quinze ans l’objet d’un traitement particulier qui accroît son rôle. C’est en effet tous les deux ans, à l’occasion de la révision de la nomenclature, qu’est mis en place le mécanisme qui maintiendra l’ensemble des dépenses de santé sous le seuil fixé par le gouvernement. Sur le principe de la lettre flottante, et avec l’accord des partenaires, il s’agit d’augmenter le tarif des actes dont le volume diminue, mais que l’on veut maintenir (par exemple les soins de pédiatre), et de baisser le tarif des actes dont on veut maîtriser l’inflation. Il en va de même pour le prix de chaque médicament, après consultation des laboratoires pharmaceutiques concernés. Cette procédure présente un inconvénient notable, celui d’éventuellement favoriser les pratiques coûteuses (multiplication des consultations, prescriptions de médicaments plus onéreux, multiplication des analyses biologiques…). Comme le note Ikegami, l’objectif de cette politique n’est pas de déterminer une rémunération équitable des professionnels de santé fondée sur le juste coût, mais de permettre un accès égalitaire à des soins jugés indispensables: l’égalité serait plus facilement obtenue, car les actes seraient plus souvent pratiqués. La procédure de révision a par ailleurs le mérite de consacrer la nomenclature, bien sûr, mais également le dispositif de négociation dont elle est la trace tangible.

C’est donc d’abord d’une amélioration de la nomenclature elle-même que sont attendus des gains de productivité et une amélioration de l’efficience. Ainsi, pour inciter les médecins à adresser leurs patients à des pharmacies indépendantes (au lieu de fournir eux-mêmes les médicaments), la rédaction d’une ordonnance a été introduite dans la nomenclature comme un acte à part entière, avec un tarif d’abord symbolique (60 yens en 1972, 800 yens aujourd’hui).

Dans ce contexte, la récente proposition de réduire la valeur du point de la nomenclature d’au moins 1% pour les médicaments et les honoraires apparaît comme une rupture. En effet, en cas d’application, ce serait une première historique, mais qui s’inscrit dans le cadre du traditionnel bras de fer entre le gouvernement et l’association des médecins japonais.

En ce qui concerne les procédures de négociation de la nomenclature, la pression de l’AMJ sur le parti longtemps au pouvoir, le Parti démocratique libéral (PDL), a toujours été forte et la valeur du point a été augmentée d’environ 2% par an. Mais aujourd’hui, l’AMJ doit consentir à sa diminution, du fait de la crise économique, le Japon ne pouvant plus supporter que ses dépenses de santé augmentent plus vite que son PNB (ce qui est le cas depuis 1999). Cette décision, à venir, consacrerait la victoire des bureaucrates (les payeurs) sur l’autonomie professionnelle (des producteurs). Mais ce succès devrait d’abord être attribué au volontarisme du Premier ministre Koizumi qui, sous une forte pression visant à mettre en place une réforme structurelle et budgétaire, a lui-même pesé sur son propre parti, le PDL, afin que celui-ci persuade les responsables de l’AMJ. Le récent épisode des négociations sur les enveloppes consacrées à l’assurance dépendance confirme que tout repose bien sur un compromis entre le gouvernement et l’AMJ. Au cours des deux mois d’échanges, grâce à un lobbying actif auprès des parlementaires, l’AMJ a réussi à faire disparaître le principe de l’enveloppe fixe qui postulait que, en cas de dépassement des prévisions de dépenses, les producteurs (hôpitaux et médecins) devraient, sur leur budget, rembourser la différence à l’État. De « contraint », le montant de dépenses à ne pas dépasser est devenu « indicatif ». En échange de cet assouplissement, le gouvernement a pu relever de 70 à 75 ans l’âge auquel les personnes commencent à être concernées par le dispositif, réalisant ainsi de substantielles économies.

Conclusions
La réforme s’effectuant dans la continuité peut donner l’impression d’avancer avec prudence, sinon à tâtons. Cet apparent bricolage ne peut toutefois s’imposer que parce que reste central, dans les faits et les discours, le souci de garder le cap d’une double équité: dans les résultats (l’accès libre et égalitaire aux soins) et dans les procédures (l’institutionalisation de la négociation organisée par l’administration).

Dans un avenir proche, on peut donc penser que seront adoptés et adaptés, dans le même esprit, des outils dont l’implantation semble programmée, tels les démarches qualité, les systèmes d’information hospitalière de type DRG (diagnosis related groups, voir Encadré) ou bien encore une nouvelle classification des hôpitaux, fondée sur une distinction répandue en Occident (courte durée ou MCO - médecine, chirurgie, gynécologie-obstétrique; longue durée…). Mais l’instauration de mécanismes concurrentiels ou contractuels aurait pour conséquence de substituer la versatilité du marché, et la recherche explicite de l’intérêt individuel, au consensus sociétal. Celui-ci, représenté jadis par la figure de « l’état-famille », est aujourd’hui symbolisé par le sentiment unanime d’appartenance à une classe moyenne vouée au maintien de l’égalité sociale et économique. En phase avec cette logique, l’ensemble de l’équilibre dynamique du système de soins japonais repose sur la continuité et la qualité des relations entre des protagonistes institués.

Pour conclure, il faut noter que cette configuration est rendue possible non par le cloisonnement du secteur des soins et de la santé, mais au contraire par l’affichage explicite de ses interdépendances avec un ensemble de contraintes, d’opportunités et de politiques macro-économiques; interdépendances qui s’inscrivent dans le long terme de l’économie japonaise. Ainsi, c’est parce que la politique industrielle était une priorité des années 1980 que le tarif des scanners a été artificiellement relevé; c’est parce que faire face au vieillissement de la population doit rester l’affaire de tous que l’état finance l’assurance dépendance; c’est parce que la réforme économique, budgétaire et bancaire doit être menée au tournant du siècle pour préserver l’économie japonaise que les dépenses de santé seront contenues; c’est parce que les équilibres politiciens exigent que le PDL négocie des compromis avec les autres partenaires et les acteurs clés de la société civile que les récentes réformes doivent composer avec l’AMJ.

Cependant, avec la crise économique et un certain durcissement des relations sociales, l’exemple du secteur de la santé permet de prévoir que les Japonais devront peu à peu passer de la culture du consensus à la pratique du compromis; la démocratie ne devrait pas perdre au change.

Article de Philippe R. Mossé et Momoe Takeuchi paru dans Médecine/Sciences Volume 19, numéro 2, Février 2003


Quelques definitions :
-Clinics : Au Japon, les clinics (ou general clinics) sont les lieux d'exercice de medecins liberaux qui en sont les proprietaires. La pratique en solo y est tres majoritaire, meme si un interet pour la pratique en groupe est notee dans les etablissements les plus recents. Au total, en 1999, on comptait 224 000 lits situes dans 14 000 general clinics.
Implantees en zone rurale, elles fonctionnent comme de petits hopitaux, sans toutefois depasser le seuil de 19 lits par etablissement. Les cliniques sans hebergement sont au nombre de 73000 et fonctionnent davantage comme des cabinets liberaux.
-AMJ (Association de medecins japonais) : cree en 1922, l'AMJ est supposee parler au nom de tous les medecins mais defend, en realite, les interets des medecins prives. L'AMJ qui compte 155 000 membres (soit 60% des medecins japonais), regroupe 91% des medecins exercant en pratique privee et moins de 50% des praticiens exercant dans un hopital.
-DRG (diagnosis related groups, ou groupes apparentes par diagnostic) : constituent un moyen de classification des sejours hospitaliers.


Ref:
http://www.erudit.org/revue/ms/2003/v19/n2/000692ar.html
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Dernière édition par Michael_Voyageur le 05 Oct 2003 00:31; édité 2 fois
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MessagePosté le: 03 Oct 2003 21:59    Sujet du message: illustration

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 2
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Sacré bon article... Very Happy
Merci de l'avoir dégotté, Michael.

Si certains veulent une illustration d'une grande partie des points de cet article, je leur conseille l'excellent manga Black Jack ni yoroshiku (Say Hello to Black Jack) de Satô Shûhô chez Kodansha. Il y est notamment question de la nomenclature, du nombre de médecin, l'aspect paternaliste mais aussi des faiblesses du système japonais, ses lenteurs, la hiérarchie du milieu médical...
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MessagePosté le: 03 Oct 2003 22:06    Sujet du message: medicament

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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Pour illustrer la première partie de ton article; j'ai une petite histoire qui m'est arrivée lorsque je suis allé consulté le medecin spécialiste du rhume de la famille chez qui je séjournais à Tokyo.
Me trouvant un peu fatigué il m'a refilé des médicaments, pour me "remonter", à prendre pendant 2 jours. J'avais pas tilté sur le coup sur le nom qui me rappelais quelquechose mais quoi....
Ce que prennent les sportifs par exemple pour se doper...C'était des stéroides! Eh bien ce soir là j'ai eut ma dose.... Bref j'ai laissé tomber le deuxième jour de traitement car ma nuit fut chaude, et cela me suffisait! Shocked
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MessagePosté le: 04 Oct 2003 01:10    Sujet du message: Quelques liens informatifs

 Note du Post : 4.8   Nombre d'avis : 5
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Encore un excellent article sur le systeme de soin au Japon, mais en anglais sur le site TokyoWeekender :
http://www.weekender.co.jp/LatestEdition/980703/healthy.html


Tres bonnes references et conseils au sujet de la sante sur le site de l'Ambassade de France :
http://www.ambafrance-jp.org/vivre_au_japon/vie_pratique/Sante/index.html
Notamment une bonne liste d'hopitaux et cliniques :
http://www.ambafrance-jp.org/vivre_au_japon/vie_pratique/Sante/Hopitaux_et_cliniques/index.html
Y compris une bonne liste de vocabulaire utile en transcription latine :
http://www.ambafrance-jp.org/vivre_au_japon/vie_pratique/Sante/Vocabulaire_utile/index.html


D'excellente references (en anglais), sont disponibles au sujet de la sante ou du systeme de protection sociale japonais sur les sites de nombreuses mairies japonaises, par exemple sur ceux des mairies de Tokyo et Osaka... etc
Sur le site de la mairie de Tokyo :
http://www.metro.tokyo.jp/ENGLISH/LIVINGIN/contents5_1.htm
Sur le site de la mairie d'Osaka :
http://www.ih-osaka.or.jp/enjoy/en/sick/index_en.html
Sur le site de la mairie de Narita :
http://www.city.narita.chiba.jp/english/living/chapter5/index.html

Liste d'hopitaux/clinics et docteurs parlant anglais :
A Tokyo :
http://www.weekender.co.jp/new/health-fitness/medical-services.html
Ailleurs au Japon:
http://www.weekender.co.jp/new/health-fitness/medical-services-japan.html
(voir aussi les parties fitness et alternative medecines sur le meme site)
A Tokyo et dans le Kyushuu:
http://www.yomiuri.co.jp/adv/tdy/medical/

Un petit site sympa en anglais qui permet de trouver les hopitaux/clics pres de chez vous (sur Tokyo):
http://www.himawari.metro.tokyo.jp/qq/qq13enmnlt.asp


Encore quelques petites infos generales (en anglais) au sujet de la sante, et du systeme de soin au Japon trouve sur le site being-a-broad.com (site dedie au femmes vivant au Japon) :
- le systeme de soin (general)
- les dentistes
- la gynocologie
- la contraception
- l'avortement
- les menstruations
- le para-medical
- la sante mentale
- l'exercice (pour garder la forme)
- quelques numeros en cas d'urgences

_________________
Michael_Voyageur

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Dernière édition par Michael_Voyageur le 07 Oct 2003 19:40; édité 3 fois
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Ebi
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MessagePosté le: 04 Oct 2003 16:06    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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La santé concerne aussi les infirmiers / infirmières, alors j'aimerais savoir qu'elle est sa place dans l'équipe de soin.

Sont ils bien payé ?
Y en a t il beaucoup ou y a t il pénurie comme en Europe ?
Y a t il des actes qu'ils peuvent faire ou ne pas faire faire par rapport a l'Europe ( quand je dis Europe je connais principalement la Belgique et un peu la France ) ?
Comment est vu ce métier au Japon ?

J'espère que vous saurez répondre a ses quelques petites questions car ca m'intéresserait beaucoup Wink

Merci.
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roban corpo
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MessagePosté le: 08 Oct 2003 11:18    Sujet du message:

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
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Bonjour, je n'avais pas, jusqu'alors trouve le temps de lire l'article poste par Michael... a present c'est chose faite, et je me permet de participer au sujet.

Tout d'abord en reponse a la question emise par Taikoubou sur l'euthanasie : Tout comme la France, le Japon ne reconnait pas le "droit de mourir" pour les personnes atteints de maladies incurrables et provoquant d'atroces souffrances. De temps en temps, il arrive que le debat soit relance suite a des affaires comme celles que nous connaissons en France.

Pour ce qui est de mes experiences personnelles ;
Je n'es jamais consulte de medecin au Japon (et en France, il y a si longtemps, que je ne me souviens plus de quand ) mais j'ai ete amene a visiter a plusieurs reprises des amis hospitalises. Ce qui ma le plus surpris, est le manque d'intimite du patient tout au long de ses soins.
En France, sous la presidence de Giscard, Simone Weil, dans son plan de modernisation des hopitaux, avait lance une operation de grande envergure permettant a tous de beneficier d'une chambre individuelle (au pire pas plus de deux par chambre).
Au Japon, a moins de payer un important surcout, il est frequent de voir d'immense "chambree" ou les patients sont separes par un simple rideau. Ce qui me paraissait contraire a ce que devait etre le traitement du patient par un grand pays moderne comme le Japon.

Toujours, concernant ce "manque d'intimite", je fus surpris, alors que j'accompagnais une amie pour une consultation gynecologique, que la porte du cabinet du medecin, resta ouverte durant toute la consultation, ainsi, n'importe qui pouvait entendre tout ce qu'il se disait. Exactement, comme je pouvais ouir du probleme de M. Honda et de sa jambe enflee, une porte plus loin.

Il en est de meme, pour les consultations pediatriques mises en place de facon reguliere par la mairie, (exactement comme en France, avec les PMI departementales), la premiere fois que j'y emmena ma fille ( a l'epoque agee de 6 mois) je notai ces memes differences sur ce manque d'intimite : tous les enfants etaient rassembles dans une grande salle avec leurs parents, le medecin et ses deux assistantes pratiquaient devant tout le monde. Mesurant, pesant, et diagnostiquant le cas echeant sous les bruits des enfants chahutants ! Une reunion informative sur l'alimentation des nourrissons etaient ensuite organisee. Les medecins posaient des questions assez personnelles aux meres presentes devant les autres : " votre enfant risque d'etre en sur-poids, madame Tanaka, si vous continuez a donner ce genre de boissons sucrees a votre enfant ..."

Pour changer de sujet, tout en restant dans le domaine medicale : les Japonais ont tendance a s'auto medicamenter, pour de petites pathologies tels que des rhumes, des petites grippes etc... en se rendant dans les nombreuses petites officines distribuant des medicaments vendus sans controle : Ainsi, outre les aspirines, on peut trouver des vitamines fortement dosees, des anti-inflammatoires type "remede de cheval", sans parler d'un tas de remedes d'origines chinoises ou corennes censes redonner vigueur (certains permettant de retrouver de l'appetit... sexuel). Ce type d'officine et certains de ces produits mis en vente librement serait inimaginable en France.

Concernant la maternite, ... on a comme en France, le choix entre le publique et le prive. on se rend compte que les luttes feminines des annees 60/70 qu'ont connu nos meres, n'ont pour ainsi dire pas existe au Japon, ainsi la peridurale (permettant d'accoucher "sans" douleur) est casiment inconnu au Japon.
petite precision : il faut compter 20 000ffrs pour un accouchement de base, plus dans un centre prive. Dans ce dernier, le service est maximum : chambre individuelle, cafe offert aux visiteurs, assistance continue d'une infirmiere ...etc. Le gouvernement, remboursera un an plus tard, environs 15 000ffrcs , au titre de l'aide a la natalite.
Apres 70 ans, les soins basiques comme, les grippes, les rhumes etc... sont offerts a cette population.

Voila, pour mon umble participation, malheureusement pour Ebi, je ne connais pas d'infirmiere, me permettant de repondre aux questions que tu attends.
A plus.
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ai
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MessagePosté le: 08 Oct 2003 11:26    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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et la médecine traditionnelle? quelqu'un l'a teste?

je sais qu'il y a des japonais qui se méfient de la medecine "occidentale " et preferent les medecins traditionnels
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Vilca
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MessagePosté le: 08 Oct 2003 21:29    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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C clair que dans tout les systémes de soins, il y a chaque fois des lacunes!d'ailleurs le systemes Japonais n'est pas parfait! Mais c'est tjs bon à savoir, car pas forçemement évident!

Mais c'est assez choquant quand on voit un tel manque d'intimité tel que Roban Corpo l'a dit! Shocked
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Michael_Voyageur
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MessagePosté le: 05 Juin 2004 17:41    Sujet du message: Quelques autres liens concernant la santé

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Quelques autres liens concernant la santé au Japon :

Arrow L'information Santé des voyageurs et des expatriés
http://www.cimed.org/
c'est le site (en français) du comité des infos médicales pour les français expatriés, ils donnent notamment des infos et conseils pour les expatriés au Japon.
(Merci à Dju pour ce lien)

Arrow Où trouver des Docteurs à Tokyo
Voilà aussi un site (en japonais) qui peut se rendre utile, il s'agit d'un répertoire des docteurs à Tokyo. Il permet de rechercher et trouver les hopitaux, cliniques et docteurs près de chez, vous. (à noter que le site est accessible par portable i-mode, mais pas par les portables AU ou vodaphone Sad )
http://www.e-doctors-net.com/

Voir aussi les autres topics postés sur le forum au sujet de la santé:

Arrow Où trouver des Dentistes a Tokyo (et au Japon) :
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=1438

Arrow Dépistage des maladies et infections sexuellement transmissibles au Japon:
http://www.forumjapon.com/forum/viewtopic.php?t=3017

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Michael_Voyageur

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