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source: le figaro

Grandes manoeuvres chez Shiseido. Sorti du rouge l'an dernier après deux années difficiles, le groupe de cosmétiques japonais remanie son management européen, basé en France, pour reprendre l'offensive sur fond de mouvement de concentration du secteur. Le patron européen est ainsi reparti au Japon, d'où il pilotera la zone Etats-Unis et le marketing sur le Vieux Continent, alors qu'un nouveau dirigeant – japonais aussi – y centralise désormais toute la logistique. En France où, comme en Allemagne, le groupe a beaucoup souffert l'an dernier (une chute de 14% des ventes) un nouveau patron, Gérard Chriqui, a été appelé pour redynamiser la filiale après le départ de François Pillot à l'automne dernier.

Cet autodidacte formé au commercial et au marketing au sein de grands groupes comme Johnson & Johnson, Mars, Pierre Fabre, Estée Lauder (Clinique), est l'homme qui depuis cinq ans a assuré la montée en puissance de Shiseido en Espagne, après la reprise de son distributeur. L'an dernier ses ventes ont été multipliées par deux sur un marché, il est vrai, très dynamique. En revenant dans l'Hexagone, où il avait déjà travaillé de 1992 à 1998 comme directeur commercial et DGA auprès de son prédécesseur, cet homme de contact et de terrain doit relever un vrai défi : celui du redressement, avec une conjoncture nettement moins favorable. La filiale (28 millions d'euros de chiffre d'affaires), qui commercialise aussi la jeune marque (très) haut de gamme Clé de Peau et les parfums Serge Lutens, perd de l'argent depuis trois ans. Mais «le potentiel est fort», assure le nouveau patron qui fait de la remobilisation de ses 110 salariés une priorité. En redéfinissant des axes de travail par centres de responsabilité et avec l'objectif de renouer dès cette année avec l'équilibre, visant une croissance «entre 8 et 10%». La sortie de nombreux nouveaux produits devrait l'y aider, Shiseido se préparant notamment à investir le prolifique marché (+ 50% l'an dernier) du soin pour homme, en ciblant le haut de gamme. A 50 ans, cet amateur de ski, de marche et de cuisine, veut aussi engager un partenariat fort avec la distribution et renforcer l'image «innovante et technique» de Shiseido. Deux millions d'euros seront investis cette année en communication. Le groupe Shiseido, qui détient par ailleurs en France les parfums Beauté Prestige International (BPI), Decléor et Carita, n'exclut pas à terme d'y faire de nouvelles emplettes.

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Shiseido, première firme de cosmétiques japonaise, a fait savoir qu’elle allait fermer d’ici juin 2006 deux des six principales usines qu’elle détient au Japon. Les deux usines en question sont celle des sites de Maizuru, dans l'ouest du Japon, et d'Itabashi, près de centre de Tokyo.

Courant novembre, Shiseido avait révisé à la baisse ses prévisions de l'exercice clos fin mars, tablant sur un bénéfice net de 23 milliards de yens, soit 8% de moins que ce qu'il prévoyait auparavant.

En difficultés financières, Shiseido a mis en place il y a plus d'un an un vaste plan de réduction de ses coûts, et lancé de nouveaux produits, tels que les produits de soin Pureness et une nouvelle ligne de maquillage.

Source: REUTERS