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Source : reuters.com

par Jonathan Ansfield et Jack Kim

SEOUL (Reuters) - Etats-Unis, Corée du Sud et Japon ont affiché leur cohésion sur le dossier nord-coréen lundi, deux jours avant l'ouverture à Pékin du deuxième cycle de négociations à six sur le programme nucléaire de Pyongyang.

Chine et Russie, qui prendront part à la réunion de mercredi, ont également fait état de leur communauté de vue sur le sujet.

L'objectif de Séoul, de Washington et de Tokyo, a déclaré Lee Soo-hyuck, vice ministre sud-coréen des Affaires étrangères, est d'amener la Corée du Nord à accepter une déclaration conjointe dans laquelle elle s'engagerait à démanteler ses programmes nucléaires.

Le régime communiste sera également invité à accepter la mise sur pied d'un groupe de travail chargé de poursuivre les discussions et à fixer une nouvelle échéance en vue d'un troisième cycle de négociations, a-t-il poursuivi.

"La position fondamentale des trois pays à l'occasion de ces négociations est que tous les programmes nucléaires, celui concernant l'enrichissement d'uranium y compris, doivent être démantelés", a souligné Lee lors d'une conférence de presse organisée à l'issue de la rencontre de Séoul.

Le diplomate qui dirigera la délégation sud-coréenne à Pékin mercredi a en outre détaillé un plan en trois points visant à mettre un terme à la crise entamée il y a un an et quatre mois, expliquant qu'il s'agissait d'une version affinée du projet présenté lors de la première rencontre de Pékin.

OPTIMISME PRUDENT

Organisée en août, celle-ci s'était soldée par un échec.

Dans un premier temps, Pyongyang, qui a proposé récemment de geler ses programmes nucléaires moyennant certaines concessions, devra exprimer par écrit son intention de les démanteler, en échange de quoi les Etats-Unis s'engageront à lui fournir des garanties de sécurité.

La deuxième phase, a poursuivi Lee, débutera avec le gel effectif des activités nucléaires nord-coréennes, une fois que celles-ci auront fait l'objet d'inspections. Ce gel correspondra avec la mise en oeuvre de mesures telles qu'une aide à la production d'énergie.

La troisième phase sera celle du démantèlement proprement dit. "Le gel n'a aucune signification en lui-même. Il ne devient significatif qu'à condition d'être la première étape vers le démantèlement", a insisté Lee.

La délégation russe, emmenée par le vice-ministre des Affaires étrangères Alexandre Lossioukov, a quant à elle fait part d'un optimisme prudent lundi, à son arrivée à Pékin.

Lossioukov et son homologue chinois Wang Yi sont parvenus à un consensus sur le dossier, s'est félicité l'agence Chine nouvelle, sans en dévoiler la teneur.

Les émissaires américains et japonais devraient également arriver à Pékin lundi tandis que les délégations nord et sud-coréennes se rendront dans la capitale chinoise mardi.