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Ghost Ceinture Verte
Inscrit le: 28 Avr 2004 Messages: 67 Points: 219
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Posté le: 28 Aoû 2009 10:58 Sujet du message: Kagami Biraki
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 1 |
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Bonjour à tous,
suite à une petite recherche sur ce forum, je n'ai pas réussi à trouver un sujet parlant de cette fête actuellement plus présente dans les arts-martiaux.
D'après ce que j'ai pu trouver comme informations :
O Kagami Biraki est un évènement du 11 janvier qui signifie "briser le miroir". La fête fait partie des différentes fêtes du jour de l'an et indique la fin d'une année et une autre qui débute.
L'action de "briser le miroir" signifie devoir se regarder en face pour faire le point, voir les acquis et les lacunes afin de prendre de nouvelles dispositions et avancer. Faire le Kagami Biraki, c'est faire le point sur soi.
Le "Kagami-Biraki" ou "Kagami-Biraki-Shiki" était l'une des principales cérémonies des fêtes du nouvel an du Japon ancien.
Dans les temps féodaux, chaque famille de samouraï offrait le "Kagami-Mochi" (gâteau de riz en forme de miroir rond) à chaque armure appartenant au chef de famille ou à ses fils et priait pour leur succès dans les combats.
Quelques jours après, ils coupaient ces gâteaux en morceaux et les préparaient pour le "Shiruko" (soupe de haricots rouges), le "Zôni" (soupe bouillie avec des légumes), etc. ... puis la famille et les invités les mangeaient ensemble.
Aujourd'hui, les petites galettes de riz sont échangés entre participant et brisées dans la même perspective de faire le point.
La date originelle de cette fête était le 20 janvier, mais le 20 janvier 1651 mourut le Shogun Iemitsu, la date fut changée en conséquence afin de ne pas rappeler cette mort. Elle fut déplacée au 11 janvier qui correspond à un autre rite, le Kura Biraki, qui correspond à la reprise du travail ainsi qu'à la nouvelle année qui démarre.
Mes questions sont donc : Est-ce que vous avez plus d'information sur cette fête ?
Est-elle encore fêtée au Japon ? Hors ou à l'intérieur des dojo uniquement ?
Comment se manifestent aujourd'hui les festivités s'il y en a hors dojo ?
Merci. |
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Junglebee 4eme Dan
Inscrit le: 30 Nov 2006 Messages: 1310 Points: 10663 Pays, Ville: Californie
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Posté le: 28 Aoû 2009 12:45 Sujet du message:
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On a fait un Kagami-biraki, il y a 5 ans, avec mon club universitaire de karate a Kyoto.
On a mange du shiruko (personnellement, je trouve ca particulierement degueulasse... hyper sucre! et pourtant j'adore les sucreries... mais la... j'ai eu ma dose pour l'annee!!), bu du sake...
Ensuite on a enchaine sur une partie de Hyakunin isshu... ce qui est particulierement dangereux quand tous les coups sont permis pour avoir la bonne carte et qu'on joue avec des karatekas... _________________ 押忍!! |
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yumie 6eme Dan
Inscrit le: 17 Fév 2008 Messages: 1278 Points: 17877 Pays, Ville: Hiroshima/Mexico city
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Posté le: 29 Aoû 2009 01:37 Sujet du message:
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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Merci beaucoup pour l'explication très complète. Je me permeterai d'ajouter un peu de l'information. La date de la morte de Iemitsu est le 20 avril. Alors que le mois était different, on aurait évité le jour funeste. Par contre, à Kyoto, on le fête le 4 janvier.
L'origine de cette tradition remonte les temps les plus reculés où on
vénérait le miroir rond dans les temples shintoistes. A l'époque Nara, on faisait une offrande du mirroir dans un sanctuaire shintoiste.
C'est depuis l'époque Muromachi où on installaient un tokonoma (niche ménagée dans le mur de la pièce de réception) dans la maison et on y vénérait un kagami-mochi comme aujourd'hui. au lieu d'un miroir.
A la fin d'anné, on dispose un kagami-mochi dans le centre de tokonoma pour accueillir 歳神toshigami, les divinités de la nouvelle année. On ne peut pas manger le kagami-mochi pendant les jours où ces divinités restent chez soi. (jusque le jour 7 janvier dans la région Kantô, jusque le jour 15 dans Kansai. Cette période est appelé 松の内matsuno-uchi). On souhaite le bonheur de cet année en prennant le mochi qui possede le puissance de ces divinités. Quand on brise le kagami-mochi, on n'utilise pas un couteau, mais on le brise avec un maillet, parce que le couteau nous fait imaginer 'sepppuku' .
De nos jours, beaucoup de maisons ou appartements ne sont pas munis d'un tokonoma et on fête kagami-biraki moin que avant. A la fin d'année, on voit dans des supermarchés des kagami-mochi d'emballage sous vide pour n'avoir pas besoin de le briser.
Par ailleurs, on a la coutume de briser une tonne de Saké lors du commencement d'une manifestation, une fête, une cérémonie de mariage, un inaugration, etc.. Il ne s'agit pas de kjagami-mochi, mais cette cérémonie est aussi appelé Kagami-biraki, parce que la capsule d'une tonne est appelé kagami ou 'le miroir'. _________________ Auriez-vous la gentillesse de corriger les fautes que je fais ? |
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jords Invité
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Posté le: 29 Aoû 2009 02:47 Sujet du message:
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J'ai une question, peut-être pas évidente. si l'action de "briser le miroir" signifie devoir se regarder en face pour faire le point, voir les acquis et les lacunes afin de prendre de nouvelles dispositions et avancer. Faire le Kagami Biraki, c'est faire le point sur soi.
Ne serais-ce pas ce qu'on appels prendre de nouvelles résolutions pour la nouvelle année se pratiquant en France notamment sans pour autant se passer dans le domaine des arts martiaux ?
J'ai trouvé un article et voilà ce qui est dit, tout du moins pour la France ^^
Citation: | Les résolutions de début d’année laissent sceptiques : il n’est pas de bon ton de prendre des résolutions. Il semble artificiel de leur réserver un jour, contradictoire d’imposer un calendrier à la volonté. Une volonté a besoin d’être libre pour être forte, et menace d’être faible en obéissant à une convention. On ne prend pas date avec la volonté, pense-t-on.
Est-ce donc une coutume absurde ? Faut-il renoncer à la tradition des résolutions ? Le risque, c’est qu’en voulant choisir le bon moment, on le repousse indéfiniment. Pourquoi après tout ne pas saisir l’occasion ? Le propre d’une résolution n’est-ce pas de toute façon de s’imposer une conduite et de la suivre contre les penchants ? La vraie question est plutôt celle-ci : comment faire pour que les résolutions ne soient pas des illusions ?
Il y a une chose qui peut nous prémunir contre la fragilité des décisions, c’est de ne pas les confondre avec les rêves, de ne pas mélanger espoir et résolution. Cela ne veut pas dire renoncer à l’idéal, mais savoir que c’est autre chose que l’idéal qu’il faut vouloir. Malgré la toute-puissance des souhaits, ce n’est pas eux qu’il faut désirer, mais les moyens qu’on peut engager.
Cela peut paraître absurde : vouloir non pas une fin, viser non pas un but, mais se résoudre à des moyens ; décider non pas de ce qu’on voudrait – le bonheur, l’admiration, la reconnaissance – mais de ce qu’on pourra. C’est le paradoxe de la résolution : il faut vouloir ce que l’on peut et non ce que l’on veut.
Les vraies résolutions portent sur les moyens et non sur les fins – telle était l’idée d’Aristote. Cela ne revient pas à renoncer à nos rêves, mais à les adapter.
Souhaitons-nous bonheur et santé, du fond du cœur, mais voulons ce qui peut les réaliser. |
Source : http://jchichegblancbrude.blog.lemonde.fr/2008/01/01/prendre-des-resolutions/
En tout cas ce sont des festivités que je ne connaissais pas, merci d'en avoir parlé . |
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Ghost Ceinture Verte
Inscrit le: 28 Avr 2004 Messages: 67 Points: 219
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Posté le: 30 Aoû 2009 21:05 Sujet du message:
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Merci pour vos compléments d'informations
Je pense qu'il y a quelque chose de similaire aux bonnes résolutions qu'on prend en occident et qui ne sont que trop rarement tenues, mais aujourd'hui on la fête assez souvent dans le contexte des arts-martiaux sans doute à cause du fait que les Kagami Mochi étaient donnés aux hommes de combat.
Je ne connais pas tous les us et coutumes des disciplines martiales mais dans celles que je pratique il est quasiment primordial de pouvoir se remettre en question et de se servir de ses erreurs pour progresser. Cette attitude déteint sur la manière même de progresser dans notre apprentissage de l'art-martial.
Donc, je pense que le message de la fête est sans doute bien plus respecté que ne le sont les bonnes résolutions de l'occident
Hors contexte martial et au Japon, sans doute que cette fête n'a d'impact positif que pour les coeurs sincères et se prêtant aux règles que demande le Kagami Biraki. |
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