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Source : Reuters

Un groupe radical de gauche visé après des explosions à Tokyo
TOKYO (Reuters) -

La police japonaise a effectué mercredi une série de perquisitions visant un groupe radical de gauche à la suite des deux explosions qui ont retenti mardi soir près du ministère japonais de la Défense, rapportent des médias japonais.

Ces déflagrations, qui, de l'avis des enquêteurs, pourraient être l'oeuvre d'éléments hostiles à l'envoi de soldats japonais en Irak, n'ont pas fait de victimes et le ministère de la Défense n'a fait état d'aucun dégât.

Deux tuyaux métalliques d'une soixantaine de centimètres ainsi que des batteries et un minuteur ont été découverts dans l'enceinte d'un temple situé à proximité du ministère. Ils pourraient avoir servi à tirer des projectiles.

Dans la nuit et mercredi matin, la police japonaise a fait irruption dans une trentaine de lieux -- bureaux et habitations -- liés au Kakurokyo, un groupe radical de gauche qui avait revendiqué une action similaire il y a un an près du ministère de la Défense.

L'organisation s'est également attribuée la responsabilité d'attentats contre des bases militaires américaines.

Le Japon, qui a approuvé le déploiement en Irak d'un millier de ses soldats, craint de devenir la cible d'éventuels attentats du réseau islamiste Al Qaïda. Un journal arabe a rapporté qu'Al Qaïda avait menacé d'attaquer Tokyo en cas d'arrivée de troupes japonaises en territoire irakien.

Le Japon a approuvé fin janvier l'idée d'un déploiement de troupes affectées à la reconstruction de l'Irak. Sa présence militaire en Irak devrait atteindre le millier d'hommes.

Selon ses détracteurs, le déploiement militaire japonais contrevient à la constitution de l'archipel, d'inspiration essentiellement pacifiste. Mais un sondage publié lundi dans le Nihon Keizai fait état d'une hausse de la cote de popularité du Premier ministre Junichiro Koizumi, ce qui pourrait dénoter une plus grande acceptation de ce déploiement par l'opinion publique.