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LDP en crise, Taro Aso contesté !!! Qui pourra assumer l'après-Aso incessamment sous peu ?

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ElectronLibre
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MessagePosté le: 21 Fév 2009 14:04    Sujet du message: LDP en crise, Taro Aso contesté !!! Qui pourra assumer l'après-Aso incessamment sous peu ?

 Note du Post : 4.66   Nombre d'avis : 3
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L'actuel Premier Ministre Taro Aso est arrivé au pouvoir à un moment très inopportun.
D'abord, un bref aperçu de son parcours:
Citation:
M. Aso, riche héritier du groupe cimentier Aso Cement, a occupé plusieurs postes ministériels, dont celui prestigieux des Affaires étrangères entre 2005 et 2007, où il s'est taillé une réputation de nationaliste sans complexes.

Petit-fils du Premier ministre Shigeru Yoshida (1946-1947 et 1948-1954) et gendre du Premier ministre Zenko Suzuki (1980-1982), ce catholique a d'abord goûté à l'aventure avant de se lancer dans la politique.

Après des études aux États-Unis et à Londres, il s'est expatrié au Sierra Leone pour travailler dans le négoce de diamants et a même défendu les couleurs du Japon aux Jeux olympiques de Montréal.
(...)
Après trois tentatives infructueuses depuis 2001, M. Aso, [b]très populaire auprès du public, a finalement réussi à l'âge de 68 ans à accéder à la charge suprême[/b], à la suite de la démission surprise du premier ministre Yasuo Fukuda, qui a atteint des sommets d'impopularité en seulement un an de pouvoir.
(Source: leDevoir.com

Il était très populaire auprès du public ; il ne l'est plus guère, affaibli qu'il est par la résistance opiniâtre dont fait preuve l'opposition qui contrôle le Sénat depuis l'été 2007. En outre, il est arrivé, disais-je au début de ce post, à un moment inopportun.. l'économie japonaise commençait à montrer des signes de ralentissement.
Il faut dire qu'il n'a pas été particulièrement aidé par ses propres alliés.
Nariaki Nakayama, par exemple, a dû remettre sa démission après avoir qualifié le Nikkyoso (syndicat des enseignants) de "cancer":
Citation:
New transport minister Nariaki Nakayama has decided to quit his Cabinet post after drawing fire for several remarks perceived as gaffes, including one on education in which he called the nation's biggest teachers' union "a cancer," sources familiar with the matter said Saturday.
(Source: Japan Times Online du 28 septembre 2008)

En raison de l'incapacité d'un Aso à définir une ligne électorale claire et à fédérer son parti autour d'un projet qui, dans les circonstances d'alors et d'aujourd'hui, était et est d'ailleurs difficilement concevable, des dissensions sont apparues au sein de son propre parti, par exemple:
Citation:
Former administrative reform minister Yoshimi Watanabe hinted Sunday he may leave the Liberal Democratic Party to form a new party
Recent comments by Watanabe criticizing Prime Minister Taro Aso have drawn a backlash from senior LDP lawmakers.
"If there are growing voices that I should leave the LDP, I am not ruling out the possibility of doing so," he said on Fuji TV. (Japan Times Online du 8 décembre 2008

... ce qui précède ne représentant qu'un exemple parmi d'autres, signe d'un malaise croissant au sein de la majorité, partagée entre le désir de provoquer des élections législatives anticipées afin de regagner si possible la majorité à la chambre haute du parlement, lieu de tous les obstacles... et la peur de tout perdre (le risque existait déjà bel et bien) en risquant un pari face à une opposition revigorée par l'immobilisme forcé du LDP.
La dernière estocade en date, vous la connaissez, c'est le spectacle d'un ministre des finances passablement éméché au point de se ridiculiser lors d'une conférence de presse donnée à l'issue du sommet du G7 à Rome, le 14 février. Shoichi Nakagawa n'en était pas à son premier "forfait", passif il y avait :
Citation:
In the past Nakagawa was accused of turning up to a Cabinet meeting drunk and arriving late at a meeting after drinking too much. In the latest incident, the 55-year-old blamed a large dose of cold medicine for his unusual behavior -- marked by mid-sentence pauses and slurred speech -- and he said he had not been drinking before the news conference. However, Prime Minister Taro Aso ought to have been aware of the past incidents, and is likely to face continuing criticism for naming Nakagawa as finance minister.

In a financial policy speech given during the plenary session of the House of Representatives on Jan. 28, Nakagawa misread 26 parts of the speech. A Finance Ministry official explained at the time that Nakagawa was "feeling bad due to a cold," but the secretary of a Liberal Democratic Party (LDP) Diet member said that Nakagawa had been drinking while playing tennis the previous day, aggravating chronic back pain.

In October last year, when the government was deciding on emergency market stability measures, Nakagawa turned up 15 minutes late for an news conference that was supposed to start at 9 a.m., and didn't introduce any concrete measures, and the formal announcement on measures was dragged into the afternoon. As a result, the slide in stocks that had hit their lowest mark in the post-bubble period was unable to be stopped, sparking criticism from an analyst that the government's crisis response was lax.
(Source : The Mainichi Daily News)

Où en est monsieur Aso actuellement ?
Il ne se porte pas très bien.
Se faisant l'écho de Asahi Newspaper qui a mené un sondage, JapanToday rapporte que 75% des Japonais désapprouvent l'action (l'inaction politique) du Premier Ministre d'une part et que, d'autre part, 64% des personnes interrogées se sont prononcé en faveur de la tenue d'élections anticipées :
Citation:
Japan could hardly afford another political or economic misstep. Unemployment is climbing, consumer spending is falling and companies are struggling as the economy contracts at its fastest clip in 35 years.
The Asahi, which interviewed 1,044 eligible voters Feb 19-20 through random telephone interviews, gave no margin of error.

Mais en cas de démission ou de défaite de Taro Aso, qui, parmi ses alliés récalcitrants, reprendra le flambeau ? Et en face, y aura-t-il quelqu'un apte à diriger le paquebot Japon ? Le leader du DPJ Ichiro Ozawa ?
Etant donné la virulence de monsieur Ozawa, très critique vis-à-vis de la majorité du moins dans les interviews accordées à la presse, on pourrait être tenté de le croire, mais un article du Daily Yomiuri Online laisse entendre que rien ne serait moins sûr. Souffrant de problèmes de santé depuis 1991, monsieur Ozawa a, en outre, manifesté une certaine réticence à se mettre en avant, refusant d'interpeller le Premier Ministre lors d'une session plénière de la chambre basse :
Citation:

(...)
Ozawa's health problems, dating back to 1991 when he was hospitalized after a heart attack, also have cast a shadow over his political activities. Ozawa was hospitalized in 2006 for medical checkup after becoming party president and recently he has been regularly absenting himself from lower house plenary sessions or party meetings saying that he has a cold.
(...)
The most recent example was Ozawa's decision not to represent the party in interpellations of Prime Minister Taro Aso over his policy speech in a plenary lower house session Wednesday, despite the likelihood the current session will be the last chance for lower house debates as an election must be called no later than September. Ozawa reportedly refused a direct request by party executives to lead his party's interpellations.

Il semble que l'on ne se bouscule pas au portillon pour devenir Premier Ministre!!! De quoi se poser des questions sur ce qui attend les électeurs japonais...
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Furansowakun
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MessagePosté le: 21 Fév 2009 22:09    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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Juste pour signaler que le Parti Democrate Japonais, au niveau du programme politique, diverge très peu de son "rival" le PLD. Ozawa lui-même, le leader du PDJ, a gravit les échelons au sein du PLD et le Minshutô (PDJ) est un parti formé en grande partie par d'anciens du PLD.

Au niveau idéologique, c'est également du kif-kif bourrico avec le PLD puisque le PLD prône un fort libéralisme, Ozawa lui-même a déclaré qu'il était en plein accord avec la politique ultra-libérale de Tatcher, le gaillard est anti-communiste et nationaliste, ainsi c'est Ozawa lui-même qui réclamait à grands cris un "pays normal" (普通の国), ce qui signifie ici l'abolition de l'article 9 de la Constitution japonaise de manière à rendre possible le réarmement japonais, qui empêche l'Etat japonais, dans la théorie, de posséder une armée.

Ozawa Ichirô est un autoritaire, spécialiste des magouilles en coulisses, il change de couleur politique comme de veste, passant de la droite dure vers le centre-gauche pour surfer de manière tactique sur la conjoncture.

De fait, son parti, le PDJ, est le fruit, comme souvent au Japon malheureusement, non pas d'un programme politique clair avec une ligne idéologique précise mais au contraire une sorte de pot-pourri recueillant ceux qui se sont fait éjecter du PLD, n'ayant généralement pas réussi à monter les échelons dans ce dernier. Aucune question sur le projet de société, sur les réformes concrètes à mettre en oeuvre, juste une guéguerre débile de personnes, entre politiciens autoritaires et ambitieux.

Bref, vous l'aurez compris, même si demain le PDJ parvenait au pouvoir, ce qui est tout à fait envisageable actuellement, ce serait (très) loin d'être le chamboulement au Japon, le PLD et le PDJ se rejoignant sans problèmes sur les vraies questions de fond. Le PLD est peut-être un poil plus nationaliste mais bon, y'a pas de quoi fouetter un chat.
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MessagePosté le: 20 Mar 2009 12:53    Sujet du message: Philippe Pons nous résume le dilemme électoral japonais sur fond de crise économique et décrit le menu 2009

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Furansowakun a écrit:
le PLD et le PDJ se rejoignant sans problèmes sur les vraies questions de fond

... idem pour les vices.
On reproche à monsieur Aso sa relative insensibilité/indifférence aux difficultés que l'électorat japonais endure au quotidien et monsieur Ozawa s'est taillé une réputation de destructeur en faisant puis défaisant les formations qu'il avait créées, j'irais même jusqu'à dire que monsieur Ozawa est le "monsieur BTP du monde politique".
Et, plus grave encore, mais on pouvait s'y attendre, à l'approche des élections on ressort des placards les habituels cadavres, épouvantails désormais banalisés ayant pour noms "corruption", "financements illégaux". Les parlementaires ont déjà commencé à prendre leurs distances afin de ne pas compromettre leurs chances de "survie".
Philippe Pons, dans un article écrit pour le Monde, consacre d'ailleurs une grande partie de son analyse au cas Ozawa, celui par qui la déception est arrivée. Ozawa semblait avoir ravivé l'espoir chez ceux qui espéraient un renouvellement de la vie politique japonaise ; on dirait bien qu'il faudra faire une croix sur le PDJ (Parti Démocrate Japonais), et voir du côté de la nouvelle génération ; encore faudrait-il que la nouvelle génération n'ait pas été déjà formatée par ses prédécesseurs. Les scandales qui éclaboussent les deux partis dominants de la vie politique ne sont pas faits pour inciter les abstentionnistes à retourner en masse aux urnes :
Citation:
Au Japon, l'alternance politique paraît compromise, par Philippe Pons

Au-delà de la péripétie de la vie politicienne, la déstabilisation du chef de l'opposition, Ichiro Ozawa, dont le secrétaire a été arrêté pour une affaire de fonds politiques illégaux, est révélatrice de l'enlisement du système politique japonais. Les deux plus grandes formations - le Parti libéral démocrate (PLD), au pouvoir quasiment sans interruption depuis un demi-siècle, et l'opposition démocrate (PDJ) - sont renvoyées dos à dos. Dans chaque camp, les députés prennent leurs distances soit avec Taro Aso, premier ministre impopulaire, soit avec M. Ozawa, mal en point, pour ne pas compromettre leurs chances aux élections prévues avant septembre. Alors que le PDJ, qui espérait les remporter, est en perte de vitesse, le PLD ne remonte guère pour autant dans les sondages.

Ces élections pouvaient marquer un tournant dans la vie politique nippone en portant au pouvoir un parti d'opposition pour la première fois depuis 1955. L'éclipse du PLD, en 1993, avait simplement permis la formation d'un éphémère gouvernement de coalition trop hétéroclite pour durer. Peu homogène, formé de transfuges de la majorité et d'anciens sociaux-démocrates et soutenu par la puissante confédération syndicale Rengo, le PDJ représenterait une réelle alternance qui aurait des implications internationales.

M. Ozawa est partisan de relations plus équilibrées avec les Etats-Unis, rompant avec une dépendance qui se traduit par une allégeance de fait à Washington. Une position qui pourrait conduire à une révision du traité de sécurité américano-nippon et à un retrait partiel des forces américaines stationnées dans l'Archipel.

Une victoire du PDJ est-elle encore possible si M. Ozawa est contraint de se démettre de ses fonctions ? Bien qu'il se défende d'avoir une telle intention, sa démission semble inévitable dans le cas où le parquet inculpe son secrétaire pour avoir reçu illégalement des fonds politiques - comme cela paraît probable - vers la fin de ce mois.

Le Parti démocrate doit à M. Ozawa son émergence comme force d'alternance depuis qu'il en a pris la présidence en 2006. Sa stratégie s'est traduite, l'année suivante, par la victoire du PDJ au Sénat. Une cohabitation de deux majorités au Parlement - le PLD dominant la Chambre basse - qui a conduit à un ralentissement de la vie parlementaire en raison de la propension des députés à recourir au passage en force quand des projets de loi sont rejetés par les sénateurs.

Les sondages reflètent la perplexité de l'opinion confrontée au "choc Ozawa" : 70 % des personnes interrogées par le quotidien Mainichi (centre) ne veulent ni de M. Aso ni de M. Ozawa comme premier ministre. En revanche, selon l'agence Kyodo, 61 % des personnes interrogées pensent que M. Ozawa doit se démettre, mais ils le préfèrent à M. Aso. Pour le quotidien Asahi (centre gauche), 57 % demandent la démission de M. Ozawa... L'affaire est troublante pour deux raisons : M. Ozawa paraît tout d'abord rattrapé par son passé et le monde politique, qu'il s'agisse du parti au pouvoir ou de l'opposition, ne semble guère transformé par ses pratiques.

M. Ozawa est une sorte de Janus de la politique : avocat du changement et en même temps routier de la politique, formé dans le giron de la "vieille garde" et de ses manoeuvres en coulisses. Il a été le protégé de Kakuei Tanaka (mort en 1993), l'un des plus battants premiers ministres du Japon (1972-1974), emporté par des scandales (et arrêté en 1976 dans l'affaire Lockheed). Il avait mis en place un système de financement politique qui lui a permis par la suite de rester le "shogun de l'ombre", faisant et défaisant les cabinets.

M. Ozawa fut également très proche de Shin Kanemaru, autre "parrain" du PLD emporté par un scandale... En 1993, il dirigea une rébellion au sein du PLD - qui allait coûter temporairement le pouvoir à celui-ci - pour former un nouveau parti. Par la suite, torpillant les unes après les autres les formations qu'il avait créées - ce qui lui valu le surnom de "Destroyer" -, il s'est efforcé de faire naître une véritable force d'alternance au PLD. Ce qu'il avait presque réussi.

L'affaire qui met à mal son image est en soi banale et mineure du point de vue des sommes en jeu : 21 millions de yens en donations de l'entreprise de construction Nishimatsu. Que les accusations du parquet conduisent à une inculpation ou non du secrétaire de son dirigeant, ce scandale compromet l'ascension du PDJ. Il n'est pas sans rappeler que la pratique des "coups bas" est fréquente dans la politique japonaise : l'affaire des achats illégaux de terrains publics qui allaient faire tomber Kakuei Tanaka avait ainsi été "donnée" à la presse par le clan adverse au sein du PLD, celui de Takeo Fukuda.

Aujourd'hui, si l'affaire Nishimatsu éclabousse des personnalités du PLD, elle frappe surtout l'homme dont la pugnacité, le charisme et l'habilité politique sont des facteurs essentiels pour une victoire du PDJ. Le scandale a déplacé l'attention de l'incompétent Aso au "corrompu" Ozawa. Et beaucoup se demandent si l'instruction n'a pas été pilotée en sous-main par le cabinet. La conséquence la plus grave de cette affaire serait de détourner des urnes nombre d'électeurs, las des manigances de leur classe politique. Elle pourrait aussi inciter à un renouvellement des générations composant celle-ci.

On ne choisira pas le meilleur, on prendra le moins mauvais si l'électorat japonais persiste à faire son choix entre les deux formations dominantes.
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MessagePosté le: 25 Mar 2009 09:29    Sujet du message:

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Les entreprises peuvent donner de l'argent aux partis politiques, en revanche la loi leur interdit de financer les hommes politiques et leur comité de soutien. Or, il semblerait que Takanori Okubo, secrétaire de monsieur Ichiro Ozawa, président du PDJ, n'ait pas tenu compte de cette restriction et, via ce qui semble être deux sociétés-écrans de lobbying, aurait encaissé des dons pour le compte de Rikuzankai, comité de soutien du leader centriste. Ces dons auraient été consentis par l'entreprise de BTP Nishimatsu Construction dont les dirigeants ont affirmé qu'ils n'auraient décroché aucun contrat public s'ils n'avaient souscrit aux conditions de Rikuzankai. En l'absence de preuves formelles de corruption, le Parquet de Tokyo a décidé d'inculper Takanori Okubo pour violation de la loi sur le financement politique, ce qui permet à Ichiro Ozawa de rester dans la course au poste de premier ministre :
Citation:
La voix brisée par l'émotion et essuyant par moment une larme au coin des yeux, il a déclaré vouloir mettre en place un "gouvernement au service du peuple". "C'est ma dernière chance", a-t-il dit.

M. Ozawa a juré de mettre fin au monopole du Parti Libéral Démocrate (PLD, droite) sur la vie politique japonaise depuis plus de 50 ans et de permettre une alternance au pouvoir.

La déclaration d'intention est noble mais monsieur Ichiro Ozawa saura-t-il surclasser l'actuel premier Ministre Aso Taro ? Sera-t-il suffisamment visionnaire pour redonner confiance aux Japonais ?
L'un des spécialistes du Japon, Jean-Marie Bouisson du CNRS, n'en est pas persuadé et livre son analyse de la situation politique japonaise contemporaine. Voici l'interview qu'il a accordée au journal Le Temps (C'est du côté de Maître K, ça !).

Interview:
«La qualité déplorable de la classe politique est la principale difficulté du Japon»

Alors qu’il replonge dans la crise économique, l’archipel pâtit de l’absence de vision de ses dirigeants

Ichiro Ozawa, le chef de l’opposition au Japon, ne démissionnera pas. Mardi, la larme à l’œil et des trémolos dans la voix, il s’est engagé à se battre pour que le Parti démocrate (PD), l’emporte sur le Parti libéral-démocrate (PLD) lors du prochain renouvellement de la Chambre basse du parlement. Le PLD est au comble de l’impopularité après avoir dominé la scène politique depuis l’après-guerre. Mais le PD, favori des sondages, est malmené par une affaire de financement illicite qui a abouti hier à l’inculpation du secrétaire d’Ichiro Ozawa. Le point avec Jean-Marie Bouissou, spécialiste du Japon* au Centre d’études et de recherches internationales à Paris.

Le Temps: Comment s’annoncent les législatives qui doivent être appelées avant la fin de septembre?

Jean-Marie Bouissou:Il est exclu que le PLD récupère sa majorité des deux tiers à la Chambre basse. Le risque est d’arriver à une situation de blocage parfait: la coalition gouvernementale conserve la Chambre des députés, sans la majorité des deux tiers, et l’opposition conserve le Sénat. L’issue serait alors un gouvernement d’union nationale, qui serait totalement ingérable. Dans la meilleure hypothèse théorique, les démocrates remporteraient une victoire qui leur donnerait la majorité à la Chambre basse. Ce n’est pas évident, car il faudrait qu’ils doublent quasiment leurs sièges. Ils pourraient gouverner, mais le parti est tellement divisé que l’épreuve du gouvernement sera très dure pour lui.

– Au-delà de ces perspectives décourageantes, quelles sont les difficultés structurelles du Japon?

– La qualité déplorable de la classe politique, dont Taro Aso (ndlr: le premier ministre) est l’archétype. Il n’a pas de vision ou de charisme. Et il n’est pas le seul. Une grande partie de la classe politique est constituée d’héritiers: des gens qui ont succédé à leur père et assez souvent à leur grand-père. La moitié des parlementaires du PLD sont des héritiers. Et à l’exception d’un seul, tous les premiers ministres en poste depuis 1990 étaient des héritiers de deuxième et troisième générations. Même, Junichiro Koizumi, un cas à part, était un héritier de troisième génération.

– Pourquoi une opposition constructive n’a jamais percé?

– Jusqu’en 1993, la gauche constituait l’opposition avec les socialistes et les communistes. Elle n’a jamais su se moderniser et s’adapter à une société qui changeait. Très contrôlée par les syndicats, elle est restée figée sur un credo marxiste. Depuis 1993, un grand nombre de partis se sont créés. Tous ont implosé. Seul le Parti démocrate est devenu une structure d’accueil qui a tout «ramassé»: des anciens socialistes, la nouvelle gauche et des gens comme Ichiro Ozawa qui venaient carrément de la droite. C’est l’auberge espagnole de la politique. La vraie gauche, elle, a complètement disparu.

– Comment l’électeur japonais vit-il cette situation?

– La division des partis, l’absence de leadership et la volatilité électorale, devenue énorme, empoisonnent la vie politique. Les gens vont et viennent, et plus aucune élection n’est prédictible. Comme elles sont fréquentes, les gouvernements ont en permanence le nez dans le guidon.

– Le Japon est de surcroît accablé par la crise économique.

Le principal problème, c’est la sous-consommation. Après 2003, l’économie japonaise est repartie cahin-caha sur les exportations, grâce à la bonne santé de l’économie mondiale et à la faiblesse du yen. Il s’est apprécié et les exportations ont diminué: le résultat est une croissance négative, – 12% au dernier trimestre 2008, et un commerce dorénavant déficitaire. La consommation intérieure ne prend pas le relais. Elle a toujours été plus faible qu’ailleurs puisque le modèle japonais était fondé sur un investissement productif intense. La crise des années 1990 n’a pas arrangé cela. L’ère Koizumi s’est ensuite accompagnée d’une grande précarisation du travail. Aujourd’hui, un tiers des emplois sont précaires. Parallèlement les hausses des salaires ont été faibles ou nulles. La classe moyenne ne cesse de se réduire.

– La crise a débuté au début des années 1990. La jeune génération n’a donc connu que la crise.

Cette génération est peut-être un des grands espoirs de la société japonaise: elle a appris à serrer les dents. Les leaders politiques qui en seront issus seront des gens décidés.

– La société est-elle démoralisée?

– Non, il n’y a pas de désespoir, même si il y a beaucoup de frustration. Une idée persiste: «Le Japon s’en est toujours sorti.» Le premier grand choc fut, en 1853, la réouverture forcée du pays avec l’arrivée du commodore Perry. Puis il y a eu 1945, la guerre perdue, Hirsoshima, l’occupation. Vingt ans après le Japon dépassait la Grande-Bretagne en terme de PIB! Sa capacité à relever les défis et les catastrophes est historique.

Et les Japonais continuent d’aimer leur pays. La crise des années 1990 s’est accompagnée d’une montée constante du «néonationalisme», dont la forme la plus extrême est le sanctuaire de Yakusuni. Mais fondamentalement, ce néonationalisme n’est pas agressif. Il est plutôt de l’ordre du «retrouvons-nous, ressourçons-nous dans notre passé».

*«Quand les sumos apprennent à danser. La fin du modèle japonais», éditions Fayard.
((Source : Le Temps)

La vraie gauche a totalement disparu ? Et le PCJ, celui qui fait entendre la voix des exclus au Parlement japonais ? Il s'est modernisé, je dirais actualisé, et tient compte dans son action politique des changements imposés à la société japonaise par les chantres du néolibéralisme.

Qu'il s'agisse de Philippe Pons ou de Jean-Marie Buissou, le constat est sans appel, la classe politique japonaise, en général, n'est pas capable de faire face aux défis économiques et n'a pas de vision claire de ce qu'il est nécessaire d'accomplir pour mobiliser les Nippons. Quel pays veut-on pour les citoyens japonais ? Quel pays les Japonais veulent-ils ? Avec quelles valeurs ?
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MessagePosté le: 11 Mai 2009 11:49    Sujet du message: Ozawa : la chute du "destructeur"

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Un sondage téléphonique mené durant 3 jours, du vendredi 8 mai au dimanche 10, s'est révélé sans appel pour le chef du principal parti de l'opposition japonaise (le PDJ). Les résultats en gros : 70% des 1779 personnes interrogées ont exprimé leur opposition au maintien de monsieur Ichiro Ozawa à la tête du PDJ ; bien plus grave encore, même parmi les partisans du PDJ, ils étaient environ 56% à estimer qu'Ozawa devait remettre sa démission, le PDJ ne pouvant se permettre d'affronter le PDL de monsieur Aso, lors des prochaines élections législatives, avec un boulet aussi encombrant que l'implication du secrétaire personnel de monsieur Ozawa dans une histoire de financement occulte et de documents falsifiés. Pour rappel, monsieur Ozawa n'a jamais abordé de front cette histoire de fonds versés par Nishimatsu Corp, ni clarifié son rôle et sa position, chose que pourtant et la classe politique et l'opinion publique attendaient qu'il fasse. Un tel atermoiement ne pouvait que lasser, de la part d'un homme ambitionnant de changer le paysage politique du Japon.
Citation:
71% say 'no' to Ozawa keeping post
The Yomiuri Shimbun

Just over 70 percent of voters do not approve of Ichiro Ozawa continuing as the president of the main opposition Democratic Party of Japan, following the indictment of his state-paid secretary over a political donation scandal, according to the latest nationwide survey by The Yomiuri Shimbun.

The telephone survey, which was conducted on 1,779 voters from Friday to Sunday, also found that the approval rating of Prime Minister Taro Aso's Cabinet had risen since the previous survey conducted April 3-5. There were 1,091 respondents or 61 percent of those polled.

The number of respondents who said they did not approve of Ozawa staying on as DPJ leader increased from 66 percent last time to 71 percent, exceeding even the 68 percent recorded in the survey before last, which was conducted March 25-26, immediately after the indictment of the secretary.

Even among DPJ supporters responding, 56 percent said they did not approve of Ozawa staying on as leader, the first time a majority of DPJ supporters have come out against him, suggesting that the party president faces a thorny road ahead.

Those who approved of Ozawa keeping his post fell from 25 percent last time to 22 percent.
(Source : Daily Yomiuri Online

La sanction du sondage étant tombée, monsieur Ozawa vient d'annoncer, aujourd'hui même, dans l'après-midi, qu'il démissionnera de son poste de président du PDJ afin que le parti conserve ses chances en automne. Il a pris soin de préciser que cet acte ne constitue en aucun cas un aveu de culpabilité mais découle d'une volonté d'en finir avec une agitation préjudiciable pour l'image du PDJ. Son successeur officiel n'a pas encore été nommé :
Citation:
Japon: démission du chef de l'opposition
AFP
11/05/2009
Le chef de l'opposition japonaise, Ichiro Ozawa, a annoncé aujourd'hui devant la presse sa démission de la présidence du Parti démocrate du Japon (PDJ), éclaboussé par un scandale de financement occulte.

"Afin de renforcer l'unité du parti en vue de gagner les prochaines élections et de changer de gouvernement, j'ai décidé de me sacrifier et de démissionner du poste de président du PDJ", a-t-il déclaré.

M. Ozawa, 66 ans, qui était il y a encore peu donné favori pour diriger le prochain gouvernement, a vu sa cote de popularité chuter de façon vertigineuse depuis l'inculpation en mars de son secrétaire pour violation de la loi sur le financement politique.

Les élections législatives, qui doivent se dérouler au plus tard en septembre, pourraient sonner la fin de la domination du Parti libéral-démocrate (PLD) sur la vie politique japonaise depuis 1955 quasiment sans interruption.
(Source : le Figaro)

... mais, pour la reprise du flambeau à la tête du PDJ, certains ont déjà leur petite idée. Les noms évoqués sont les suvants :
Citation:
(...)
DPJ deputy leader Katsuya Okada is the most likely successor, but he has not yet made an announcement to that effect. Also in the running are Secretary General Yukio Hatoyama, and Acting President Naoto Kan.
(Source : Mainichi Daily News)

Monsieur Ozawa, victime d'un "malheureux concours de circonstances" ? on peut lui accorder le bénéfice du doute sur cette histoire de financement occulte, mais un autre facteur qui l'aura sans aucun doute grandement desservi est son inaptitude à communiquer avec l'électorat japonais et à s'exprimer avec conviction et en toute sincérité à propos de cette entorse aux lois sur le financement des partis politiques.
... "Il ne faut pas vendre la peau du PLD avant de l'avoir tué". Faut-il se faire à l'idée que le PLD, c'est reparti pour un tour ? Il est encore trop tôt pour se prononcer.

EL
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MessagePosté le: 13 Juil 2009 15:05    Sujet du message:

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Du nouveau pour Taro Aso : le PLD lachera-t-il le pouvoir plus tôt que prévu?? Et au profit de qui??

"Taro Aso, chef du gouvernement japonais, a l'intention de convoquer des élections législatives anticipées le 30 août, annonce lundi 13 juillet Hiroyuki Hosoda, secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD).

Cette décision fait suite au cuisant revers subi la veille par le PLD aux élections municipales de Tokyo, considérées comme une répétition locale des législatives que les autorités sont tenues d'organiser avant octobre. La Chambre basse du Parlement devrait être dissoute la semaine prochaine, a déclaré le secrétaire général du PLD.

Personne au sein de la formation ne s'est opposé à ce que le premier ministre, dont la cote de popularité est tombée sous les 20 %, mène la campagne électorale, alors que beaucoup s'attendaient à voir les prétendants à sa succession passer à l'action en cas de défaite à Tokyo.

Un nouvel échec le 30 août au niveau national mettrait fin à près d'un demi-siècle d'hégémonie quasi ininterrompue du PLD et à la paralysie du Parlement, dont la Chambre haute est contrôlée par l'opposition. Plusieurs personnalités du PLD briguent la succession de Taro Aso, mais les stratèges du parti cherchent à le relancer.

Le Parti démocrate, principale formation de l'opposition, est lui aussi confronté à une crise interne. Les noms de personnalités défuntes ont été découverts sur la liste de ses donateurs, ce qui a contraint Yukio Hatoyama, chef de file de la formation depuis mai, à présenter ses excuses. Son prédécesseur, lui aussi impliqué dans un scandale financier, a été contraint à la démission."

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/07/13/le-japon-se-dirige-vers-des-elections-legislatives-anticipees_1218155_3216.html
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MessagePosté le: 14 Juil 2009 12:00    Sujet du message:

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Quelques précisions concernant le résultat des élections municipales de Tokyo. Comme le souligne The Guardian l'alliance PLD/Komeito a perdu la majorité au bénéfice du PDJ qui rafle 20 sièges.

Citation:
Tokyo election results showed the Liberal Democrats lost 10 seats in the Tokyo election, while their coalition partner, the New Komeito Party, gained just one, giving the coalition 61 seats. For a majority, 64 are needed. (...)
Prior to the Tokyo election, the Liberal Democrats held 48 seats and the New Komeito had 22, giving the coalition a comfortable majority.
The Democratic Party of Japan, which has longed clashed with Aso's Liberal Democrats on major issues, gained 20 seats, increasing its share to 54. Together, parties aligned against the Liberal Democrats now hold a slight majority in Tokyo's local parliament.


Quel avenir pour Aso après cette déroute?? A-t-il fait le bon choix de faire avancer les élections législatives, initialement prévues en octobre et programmées dorénavant le 30 août?? Des voix s'élèvent déjà contre lui au sein même du PLD, proclamant son éviction avant les législatives. Des noms sont déjà évoqués.

Citation:

"Before the election we should chose a new 'pitcher', properly announce policies and then seek the people's mandate," former LDP secretary-general Tsutomu Takebe told a TV show. (Sky News)

LDP executive Nobuteru Ishihara said on Sunday that while a decision on when to call an election was up to Aso, time was needed to re-unite the party, suffering from voter angst over the economy and longer-term worries such as growing welfare costs.
Possible candidates to replace Aso include Minister of Health, Labour and Welfare Yoichi Masuzoe, 60, a former academic and TV commentator seen as competent and hardworking. (France 24)


Néanmoins, tout porte à croire que celui-ci devrait rester en place pour les élections.

Citation:

But Japan has had four LDP leaders in four years, and a survey by NHK public TV said nearly 80% of voters were negative towards another change. (Sky News)

“There will be confusion inside the LDP. People will try to oust Aso and he will try to stay on,” said Keio University political science professor Yasunori Sone.
“It is not clear if they can oust him and if they did, would support for the LDP increase? Not much,” Sone said. “Chances the LDP could win under a new leader are very small. That has become clearer as a result of this Tokyo election.” (France 24)


Toutefois, vu le nombre de Premier Ministres que les japonais ont vu défiler durant ce mandat du PLD, il est possible que la population se contrefiche d'un nouveau changement à la tête de l'Etat.
La dissolution du parlement pourrait coûter très cher au PLD, qui ont tout à perdre. Les démocrates possèdent déjà la majorité à la Chambre Haute, alors que dans la chambre basse, l'alliance PLD Komeito possède 334 sur 480 alors que la PDJ seulement 112. Le PDJ réfléchirait même à une motion de censure contre Aso dans la Chambre Basse.

Bref, défaite aux municipales de la capitale qui pourrait réfléter les futurs résultats des législatives, une côte de popularité aux abois, des dissensions au sein même du parti, le PDJ en état de grâce, le PLD et Aso semblent être en phase de perdre le pouvoir pour de bon.

http://www.guardian.co.uk/world/2009/jul/13/japan-pm-taro-aso-election
http://www.france24.com/en/20090713-japan-taro-aso-ruling-coalition-suffers-blow-tokyo-election-assembly
http://news.sky.com/skynews/Home/World-News/Japan-PM-Taro-Aso-Set-For-General-Elections-After-Tokyo-Municipal-Polls-Loss/Article/200907215336638?f=rss
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naimi
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MessagePosté le: 16 Juil 2009 14:53    Sujet du message:

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Pour continuer dans le même sujet.
Il semblerait que la fin approche encore plus pour Taro Aso. D'après le monde et asahi.com, une pétition au sein du PLD est en cours afin de discuter d'un possible remplacement du premier ministre avant les éléctions du 30 aout prochain.

Citation:
Ruling party lawmakers started a petition drive Wednesday that could set the stage for Prime Minister Taro Aso's ouster before the Lower House election next month.

Three former secretaries-general of the Liberal Democratic Party are spearheading the move to replace Aso before voters pass judgment on the LDP's performance.

Hidenao Nakagawa, Tsutomu Takebe and Koichi Kato have all separately raised questions about the merit of Aso leading the LDP into the Aug. 30 election.



L'objectif est de tenir une réunion avant la prochaine dissolution de la Chambre des députés la semaine prochaine. Pour cela il leur faudrait au moins 128 signatures et il semblerait que à ce jour 133 signatures aient été récoltés.

Citation:
Des dissidents du parti conservateur ont récolté les signatures de 133 parlementaires, parmi lesquels des membres importants du gouvernement, afin de réclamer une réunion urgente des élus du PLD des deux Chambres du Parlement, a indiqué jeudi un responsable du parti.


On devrait en savoir plus dans les jours qui viennent.

source:
http://www.asahi.com/english/Herald-asahi/TKY200907160026.html
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2009/07/16/le-premier-ministre-japonais-taro-aso-en-mauvaise-posture_1219268_3216.html
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naimi
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MessagePosté le: 17 Juil 2009 15:39    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Pour faire suite à l'article de hier.

Citation:
Attempted LDP coup left in limbo

A push by disgruntled Liberal Democratic Party members on Thursday to overthrow unpopular Prime Minister Taro Aso was plunged into disarray after lawmakers questioned the legitimacy of signatures collected for a meeting on the matter.

Three former party secretaries-general had led a petition to call a Joint Plenary Meeting of Party Members of Both Houses of the Diet, which must be held within seven days if at least one-third of all LDP lawmakers sign in favor.

The dissidents submitted the signatures of 133 of the party's Diet members--more than the required number--calling for the plenary meeting by today.

However, some LDP factions soon began questioning the motive for calling the plenary meeting and said they would retract signatures if the real reason was to oust Aso as party president.

This could cause the number of valid signatures to fall below 128, the minimum required.

The first petition submitted to LDP Secretary-General Hiroyuki Hosoda at 9 a.m. contained the signatures of 120 Lower House members, or about 40 percent of all LDP members in that chamber.

Included in the list were the signatures of Finance Minister Kaoru Yosano and farm minister Shigeru Ishiba. The two ministers met with Aso on Wednesday and asked him to explain to party lawmakers his decision to dissolve the Lower House and call a snap election for Aug. 30.

After receiving the petition, Hosoda said: "I share your sense of crisis. We'll consider the matter promptly. I want the party to be unified when it fights the next battle."

The same petition was also submitted to Masatoshi Wakabayashi, chairman of the joint plenary meeting, who promised to handle the matter according to party regulations.

But Hidenao Nakagawa, one of the former secretaries-general leading the petition drive, was forced to submit a new petition at 11 a.m. with different names on it when party leaders were informed that not all signatures on the first petition were legitimate.

To complicate matters further, the LDP factions led by Yuji Tsushima and Makoto Koga resolved later Thursday to retract signatures of faction members if the motivation for the plenary meeting was to change party regulations to allow for an early party presidential election.

Genichiro Sata, a Tsushima faction member who previously served as state minister for administrative reform, said: "We have to remove the petition if it is to be used (to oust Aso). I'll take my signature off it if needs be."

When gathering signatures for the petition, Nakagawa and his supporters had given the impression it would be held for an appraisal of the recent defeats in local elections by LDP-backed candidates, and to give Aso an opportunity to apologize for the dismal results.

While it remained unclear Thursday night whether the dissidents had managed to gather the requisite number of signatures, party executives were already considering new ways to resolve the matter.

Under one proposal, a different type of meeting would be arranged to allow Aso to apologize.

One LDP party executive close to Aso warned that there was "no need to hold a joint plenary meeting."

"We have to confirm if the signatures were actually made by the individuals. There will be no change to the date for dissolving the Lower House," the source said. "If any Cabinet minister should oppose the dissolution, they should be dismissed. The prime minister will go ahead with the dissolution as planned."

Meanwhile, Miyazaki Governor Hideo Higashikokubaru said Thursday he would not run on the LDP ticket in the Lower House election because his political beliefs would not be reflected in the party's campaign manifesto.

The confusion over whether Higashikokubaru would run as an LDP candidate was cited as one reason for the party's dismal showing in Sunday's Tokyo metropolitan assembly election.(IHT/Asahi:July 17,2009)


En gros il est dit qu'après avoir soumis les 133 signatures certains membres du parti ont commencé à se poser des questions quant aux réelles motivations de cette réunion, expliquant au'ils se rétracteraient si l'objectif était de mettre à la porte Mr Aso. Ce qui pourrait faire passer le nombre de signatures en dessous des 128 nécessaire.

De plus s'ajoute à cela le fait qu'apparement il y a eu un doute quant à la légitimité des signatures et donc que Hideano Nakagawa(un des principal investigateur de cette pétition) a dû en soumettre une deuxième .
Le problème est que lorsque Nakagawa&Co ont commencé cette pétition les membres du parti pensaient que l'objectif était de permettre au premier ministre de s'expliquer et s'excuser des récentes défaites aux éléctions, ce qui n'est pas le cas.

En tout cas cette histoire reste bien confuse, et Mr Aso reste bien déterminé à dissoudre la Chambre des députés.

Naimi

EDIT: source www.asahi.com
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MessagePosté le: 21 Juil 2009 11:13    Sujet du message: Le Premier ministre dissout la Chambre des députés

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Source : France 24

MARDI 21 JUILLET 2009
Taro Aso a dissout le Parlement japonais, ce mardi, en vue des législatives anticipées du 30 août. Le scrutin s'annonce délicat pour le parti au pouvoir, les sondages faisant du principal mouvement d'opposition le favori du scrutin.

Le Premier ministre japonais, Taro Aso, a dissout la Chambre des députés avec l’approbation de l’empereur Akihito, ce mardi.

En baisse dans les sondages et politiquement affaibli après plusieurs revers électoraux, Taro Aso a décidé d’avancer au 30 août les législatives initialement prévues pour le mois d'octobre prochain.

"La dissolution est nécessaire, afin de nous permettre de bénéficier de davantage de compréhension et de coopération du peuple japonais", a expliqué le Premier ministre à son gouvernement.

Selon Nathalie Tourret, correspondante de FRANCE 24 au Japon, "la campagne pour ce scrutin s’annonce très difficile". Il risque, en effet, d'en découler un bouleversement du paysage politique nippon. Au pouvoir depuis plus d’un demi-siècle, les conservateurs du Parti libéral démocrate (PLD) pourraient subir, cette fois, une défaite historique face au Parti démocrate du Japon (PDJ), donné favori dans les sondages.

À l’annonce de la dissolution par le président de la Chambre, les députés se sont levés, criant par trois fois "Banzaï" ("longue vie"), bras levés, comme le veut la tradition.

Le parti au pouvoir de plus en plus affaibli

Alors que le Japon traverse la plus grave récession de son Histoire, le chef du gouvernement et son parti, le PLD, sont, depuis des mois, sous le feu des critiques.

Depuis le départ du très populaire Premier ministre Junichiro Koizoumi, en 2006, le parti n'a jamais vraiment réussi à lui trouver un successeur. En l’espace de trois ans, pas moins de trois Premiers ministres se sont succédés. Taro Aso est lui-même en poste depuis moins d'un an.

Scandales financiers et revers électoraux, ainsi que la victoire de l’opposition aux municipales de Chiba à la mi-juin, ont également participé à l’affaiblissement du PLD.

La crise qu'il traverse est d'autant plus grande qu' "il y existe des luttes internes", selon Nathalie Tourret. En plus de sa gestion de la récesssion, Taro Aso se voit reprocher des prises de positions hasardeuses qui ont donné naissance à de profondes divisions au sein du parti.

"Mes déclarations, et ce qui a été qualifié de changements de positions politiques, ont conduit le peuple japonais à se détourner de la politique. Il en a résulté une chute de la popularité du PLD. J'en suis profondément désolé", a déclaré le Premier ministre à la presse, à l’issue d’une réunion avec les membres de son parti.

Alors que la popularité de Taro Aso est passée sous le seuil de 20 %, selon les derniers sondages, le PDJ et son chef, Yukio Hatoyama, sont donnés en tête des intentions de vote des Japonais pour le prochain scrutin.

Le PDJ, qui n'a jamais gouverné, est favorable à une plus grande indépendance vis-vis des États-Unis et à la mise en place d'une économie moins libérale.
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
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