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Comment reconnaitre une kogyaru?

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Den
3eme Dan
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MessagePosté le: 10 Fév 2004 20:13    Sujet du message: oeil de lynx...

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Ha ha Olorin rien ne t'échappe...

La discussion linguistique a en effet été déplacée en section "Japonais".

Pour ce qui est des Kogyaru, il me semble qu'elles sont souvent représentées au niveau des relations humaines dans les fictions comme des pestes et des têtes à claques.
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Tomchan
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MessagePosté le: 10 Fév 2004 22:58    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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un article sur les ganguros
Source Nihon Fr
http://www.nihon-fr.com/japon/societe/afficher.php?page=dossiers&id=181

Ganguro en quête de kawai

Négatifs photographiques de la femme japonaise traditionnelle, les ganguro-gyaru, ou littéralement « filles au visage noir », envahissent les quartiers branchés des grandes villes. Les ganguro sont les avatars d’un phénomène singuliers par son style, son impact et les réactions qu’il suscite mais, également parce qu’il relève d’une sous culture féminine et féministe de rue.



C’est entre les années 1995 et 1998, qu’apparut le « boom des lycéennes » ; une nouvelle mode adolescente s’empara de la jeunesse tokyoïte. Les adeptes se firent appeler kogyaru, littéralement, « petite fille ».

Le terme gyaru, tiré de girl, est à lui seul évocateur ; en opposition totale avec le système traditionnel et conservateur japonais aimant à imbriquer la femme dans le rôle d’Ojosama ou de femme respectable, éduquée, pudique et par-dessus tout soumise, il ouvre ses portes à la culture occidentale, emblème d’individualisme et de désinhibition.






Gyaru ou garu est un mot qui fut introduit dans le vocabulaire japonais durant la période Meiji (1868-1912). Lors de la période Taishô, (1912-1926), garu servait à désigner les nouveaux métiers féminins nés de l’industrialisation, l’urbanisation et le développement de la nouvelle société japonaise. Des jeunes femmes, vêtues de tenues occidentales, étaient employées comme depato-garu -vendeuse dans les grands centres commerciaux- ou encore en temps que basu-garu -receveuse dans les autocars. La femme devint alors une « moga », contraction de modern girl.

Malgré la crise économique du début des années 90, le phénomène des gyaru se mit à croitre et se mua en kogyaru. A son tour, sa force d’attraction fut telle, qu’elle se divisa en de multiples sous catégories aux mœurs codifiées.

C’est en 97 qu’apparaissent les premières ganguro. Elles devinrent en deux ans une véritable caste violant les grands emblèmes de la féminité japonaise. La jeune femme modèle à la peau laiteuse, à la chevelure d’ébène et au verbe parfait, devient une jeune fille à la crinière décolorée et à la peau brûlée aux U.V.

La plupart appartiennent à une classe sociale moyenne mais, le mouvement s’élargie de la cour des collégiennes jusqu’au lieu de travail des employées à temps partiels et aux universités ; ce sont des « onegyaru », sorte de grandes sœurs. Les gyarumama étendent leur rôle de midinette jusque dans leurs vies de mères et épouses.






Géographiquement, les ganguro se limitaient au quartier de Shibuya mais, rapidement, se répandirent comme une traînée de poudre sur Tokyo, Chiba, Kanagawa et enfin dépassa les régions limitrophes de l’archipel ; de Hokkaido à Okinawa et tendent à connaître une nouvelle forme en Chine, en Corée et en thaïlande.

C’est la chanteuse Amuro Namie qui diffusa dans l’empire, en 96, cet engouement pour la culture afro-américaine de rue. Non seulement par sa musique mais également par son look, Amuro étonna son public. Toute une armée de copies conformes se fit dans les rangs de ses fans, teint halé et cheveux clairs étaient les deux mots d’ordre jusqu’à ce que certaines s’emparent du phénomène pour en faire un style encore plus poussé et totalement à part.

Aujourd’hui, la ganguro est devenue une version excessive, voir caricaturale de l’image de l’adolescente révoltée.

Les filles au visage noir se divisent en trois groupes ayant pour critères leurs carnations.

Les plus répandues sont les ganguro au teint konwai ou couleur blé et aux cheveux décolorés en châtain clair.






Les gonguro, quand à elles, sont très bronzées et blondes.






Enfin, les yamanba, dont le nom est tiré d’une ancienne figure populaire véhiculée par le Kabuki et le No. Cette vieille sorcière est à mi-chemin entre comique et monstrueux.
Le derme absolument noir, les cheveux blancs ou argentés, la yamanba est aussi qualifiée de tanuki, ou blaireau, et de negafirumu, de l’anglais negative film de part son maquillage.

Toutes sont montées sur des chaussures aux semelles d’une hauteur variant entre 10 et 25 cm.

Un seul leitmotiv : être attirante !

Espaçant encore davantage leurs frontières avec l’école, le travail et la famille, les ganguro se marginalisent, deviennent indépendantes très tôt et s’assument autant sur le plan matériel que sexuel.

Le marché de la mode ne fait qu’accentuer ce penchant pour les choses futiles. Les ganguro entrent en concurrence, elles s’exhibent et se jugent lors de leur passe-temps favori ; l’ikemen ou intense activité d’observation réciproque. Bardées d’accessoires, du sac à mains à la barrette en passant par les téléphones portables, les visages noirs s’imposent à travers un look ultra voyant. Infantilisme et sex-appeal se conjuguent dans une effusion de couleurs pastel dans le plus pur style kawai, suprématie du « mignon ».






Au japon, tous les phénomènes de mode récoltent une attention médiatique débordante. Le cas ganguro ne récolte, quand à lui, que peu souvent l’unanimité des adultes. Pourtant, si la critique est si vive, ce n’est pas tant pour son style « tape-à-l’œil » que par la menace idéologique qu’elles impliquent. En effet, les conservateurs les voient comme le symbole du désintérêt des jeunes générations envers les valeurs de la patrie et de la politique.

D’autre part, cette nouvelle féminité choque les hommes ; libérées, elles sont considérées comme étant malsaines, se montrant, elles deviennent pour eux excessives, indécentes et bruyantes. Leur insoumission gène.

Pourtant, elles ne sont que le reflet d’un monde ultra-moderne et privé de référents, elles ont perdues leurs illusions et cherche à les dépasser en se créant un nouveau monde aux normes recadrées.

Le phénomène ganguro, et de manière plus générale, celui des gyaru, a été interprété comme une réponse aux problèmes sociaux des jeunes générations. Pris entre deux feux, à savoir traditionalisme et modernisation, les jeunes femmes japonaises adeptes de cette culture ont choisi un compromis entre excès et rigueur. Libérées, indépendantes, elles deviennent des hybrides nés de l’union entre l’Orient et l’Occident. Miroirs du mal-être ambiant, c’est par une attitude saine d’indentification que ces adolescents combattent par la parodie les dragons conservateurs. Les ganguro ébauchent un mouvement progressiste d’émancipation non seulement féminine mais de l’individu dans son ensemble.


Auteur : Kitsune
Date : 21 Janvier 2004
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Den
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MessagePosté le: 10 Fév 2004 23:54    Sujet du message: ben tiens

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 2
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L'article est très intéressant, mais je ne partage pas du tout sa conclusion.

Kitsune a écrit:
Pris entre deux feux, à savoir traditionnalisme et modernisation, les jeunes femmes japonaises adeptes de cette culture ont choisi un compromis entre excès et rigueur.


Compte tenu de ce qui est écrit au dessus, je ne vois absolument pas où se situe la rigueur et le compromis...
Les Gyaru sont totalement dans l'excès (cf dans l'article la recherche sans fin de la beauté plastique, du "kawaii", des accessoires de luxe ou coûteux). Les ganguro sont dans l'excès physique (UV tous azimuts au mépris de l'état de leur peau, qui supporte très mal le soleil, et qui le leur rappellera quand elles auront 40 ans - mais aussi au mépris de leur santé, je suppose qu'elles se préparent un sacré paquet de mélanomes - cancers de la peau - pour l'an 2020). Il s'agit d'une exacerbation de la modernité et de ses excès.

Citation:
Libérées, indépendantes, elles deviennent des hybrides nés de l’union entre l’Orient et l’Occident.


Indépendantes, admettons.
"hybrides nés de l’union entre l’Orient et l’Occident" : compte tenu du fait que ce phénomène n'existe pas en Occident, je ne vois pas ce que l'Occident vient faire ici. C'est à mes yeux un phénomène d'excès typiquement japonais (voire "shibuyen"), symétrique à celui des garçons otaku.

Citation:
Miroirs du mal-être ambiant, c’est par une attitude saine d’indentification que ces adolescents combattent par la parodie les dragons conservateurs. Les ganguro ébauchent un mouvement progressiste d’émancipation non seulement féminine mais de l’individu dans son ensemble.


"attitude saine d’indentification" ?! On croit rêver ! Pour la santé, voir plus haut. Au point de vue mental, les gyaru se situent aux tréfonds de la superficialité.

"mouvement progressiste d’émancipation non seulement féminine mais de l’individu" : Oh, mais ce sont de véritables héroïnes alors !
J'en doute. Il n'y a aucun progressisme là dedans, mais seulement de la régression puérile ("je veux ça !", "je veux être jolie !", "je veux m'amuser !"). Je ne vois pas en quoi cela concerne l'émancipation féminine, puisque l'article montre lui-même que les gyaru ont une position tout à fait marginale vis-à-vis de la société. L'émancipation des femmes, c'est permettre aux femmes de jouer un rôle plus grand dans la société ; les gyaru se contentent de consommer sans rien produire, sans agir sur la société (sauf au niveau de la mode... vous parlez d'un progrès), et pour cause elles refusent totalement l'engagement social (quand on est gyaru, la façon de gagner de l'argent, ce n'est pas de devenir salariée, ou fonctionnaire, ou même freeter, c'est de vendre son corps aux oyaji (hommes de 40 ans) libidineux). Si c'est ça, l'émancipation féminine...
Quant à l'émancipation individuelle, je crois qu'il ne faut pas confondre caprices égoïstes et pensée individuelle.

Merci au passage pour l'article, Tomchan.
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Olórin
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MessagePosté le: 11 Fév 2004 12:04    Sujet du message: Re: oeil de lynx...

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Den a écrit:
il me semble qu'elles sont souvent représentées au niveau des relations humaines dans les fictions comme des pestes et des têtes à claques.

Le terme qui résume bien est pétasses, nan ? Very Happy Wink

Sinon dans la préface du manga Gals (désolé de pas avoir d'autres références dans ce domaine, au risque de passer pour un Otaku Razz) je crois me souvenir que la dessinatrice était une ancienne kogal de Shibuya et qu'elle a réalisé le manga un peu par nostalgie car la mode est passée...

Donc apparemment des vraies Kogals on en trouve de moins en moins...

Est ce qu'elles n'ont pas souffert de la réputation qu'elles se sont faite comme le montre la définition donnée par ElieDeLeuze?
Citation:
コギャル (abbr) obsessively trend-conscious teen-age girls who may offer themselves for enjou kousai with older men in order to finance their lifestyle

En tout cas on sait tous comme la mode passe très vite au Japon, donc ça va pas durer... Pour évoluer en quelque chose de pire ?? Shocked Dès que je repose le pied sur le sol nippon j'irai étudier pour vous les nouvelles tendances de Shibuya Mr. Green
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Michael_Voyageur
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MessagePosté le: 11 Fév 2004 13:41    Sujet du message: de moins en moins en vue

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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J'habite actuellement le quartier de Shibuya et je peux dire que les kogyaru telles que décrites ci dessus sont réellement en regression.
On en voit beaucoup moins qu'il y a qq années, et si on en voit une ou 2 par ci par là, perdues dans une foule aux atraits bcp plus conventionels, ces qq cogyaru isolées sont beaucoup moins excessives qu'elles l'étaient de 97 à 2000. Pour en trouver encore il faut aller dans des coins spécifiques, des "quartiers dans le quartier" boutiques de fringues, ou autres points de rassemblement de qq jeunes ou "vieux jeunes" nostagiques de ces modes passées, ils ont d'ailleurs qq revues/commerce spécialisés dans leur look tres particulier.

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