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[Phonétique et phonologie] Prononciation et accent du japonais

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oda
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MessagePosté le: 05 Jan 2004 17:51    Sujet du message: [Phonétique et phonologie] Prononciation et accent du japonais

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juste une question,
je suis en train d'apprendre le japonais moi aussi ( un de plus loll) mais vous parlez d'apprendre les kanji et katakana et hiragana mais ne serait ce pas plus facile d'apprendre deja a parler et ensuite ecrire ???

car pour pouvoir lire faut deja comprendre

Si vous pouvez m'indiqué votre point de vue

Arigato
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Le roseaux plie mais ne casse pas
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AMATERASU Yadénana
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MessagePosté le: 05 Jan 2004 18:28    Sujet du message: Rebelotte

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Bof, y'a pas de règles tu sais.
Moi j'ai fait 6 ans de japonais écrit (connaissait pas et y avait pas de japonais où j'étais à l'époque)... J'ai commencé à le parler il y a 5 ans en arrivant dans les coins de Dijon...
De plus, tout les sons japonais existe en français, donc il n'y a pas de quoi stresser Wink ...
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Dans ses yeux, y'a tant d'soleil
Que quand elle me regarde, je bronze.
Renaud.
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ElieDeLeuze
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MessagePosté le: 05 Jan 2004 18:46    Sujet du message: l'oral et l'écrit

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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oda a écrit:
(...) ne serait ce pas plus facile d'apprendre deja a parler et ensuite ecrire ???


La langue écrite et la langue parlée étant dans le cas du japonais particulièrement distinctes en apparence, la question n'est pas sans intérêt. La multiplication de méthodes plus ou moins rapides entièrement en româji répondent à une certaine demande.

Personnellement, je ne vois pas comment on peut apprendre l'un sans l'autre. La charge pour la mémoire est gigantesque si l'on veut apprendre tout à l'oreille. Le support écrit est indispensable. Si l'on choisi le româji, on est confronté aux homonymes. Le japonais n'est pas la seule langue à en avoir beaucoup (le chinois, le tahitien, les langues micronésiennes, dans une moindre mesure le français...) mais il faut bien admettre que la lingua nipponica atteind des sommets d'ambiguïtés, car en plus des homonymes, il faut compter avec les sujets fantômes, le séquençage syntaxique accrobatique, l'absence de pronoms purement gramaticaux, l'absence du marquage de la relation cataphorique et anaphorique en général... ça fait beaucoup.

L'apprentissage de l'écriture dès le départ, même si l'on peut limiter le nombre de kanji sus activement à une stricte nécéssité, est une aide. Quand j'ai apris les noms des jours de la semaine, j'oubliais parfois le mot, mais l'impact sur la mémoire des kanji aide à retrouver le mot. Ainsi ai-ja appris 火曜日 kayoubi, ce KA était pour moi un KA-feu. Plus tard, un autre KA est venu s'ajouter, 苅る, karu, et d'apprendre le kanji qui va avec a évité à la vache en question de brouter la prairie au lance-flammes. Les homonymes créent des liens analogiques sémantico-lexicaux qui poluent l'esprit et sont autant de pièges mortels dans l'apprentissage du vocabulaire.

A mes yeux, l'apprentissage de l'écrit en même temps que l'oral est cependant une évidence. Les mots du japonais ont été formés en fonction de l'écriture, l'inverse est moins vrai. Ayant une voiture, 車, il est logique de la mettre dans un garage 車庫. Les kanji sont très clairs, on n'est pas près d'oublier le mot, alors que le rapport entre kuruma et shako est nettement moins évident. En français, un analogie entre garer et garage aide les apprenants, mais en japonais, les analogies avec sha ou ko remplieraient une encyclopédie et on ne serait pas plus avancé, surtout que sha-suru signifie remercier, 謝する, comme le kanji l'indique. Et comble du délire, kosha 瞽者 signifie aveugle, alors merci les kanji !


Dernière édition par ElieDeLeuze le 06 Jan 2004 21:59; édité 1 fois
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ToMach
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MessagePosté le: 06 Jan 2004 10:44    Sujet du message:

 Note du Post : 4.25   Nombre d'avis : 4
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Citation:
De plus, tout les sons japonais existe en français, donc il n'y a pas de quoi stresser

On entend souvent dire ca, mais je crois qu'il faut nuancer. (Desole si vous trouvez que je megote)

Tout d'abord, il y a des sons qui n'existent simplement pas en francais, mais qui ne posent pas de veritables difficultes. Par exemple le "h" ([h] fricative glottale) de "nihon", les consonnes doubles (geminees) comme dans "nippon", la distinction voyelles courtes/longues, le "g" nasal ([ŋ]) de "shougakkou" (en francais on ne trouve ce son qu'a la fin des mots empruntes a l'anglais comme "parking").

Ensuite il y a les sons qui ressemblent beaucoup a ceux du francais, mais dont les subtiles differences dressent un fosse entre une prononcation sonnant a peu pres japonais et un bel et gros "accent" de gaijin.
Ainsi le "f" du japonais dans "Fuji" n'est pas un [f] comme en francais ou on souffle en effleurant la levre du haut avec les dents du bas (fricative labo-dentale) mais une fricative bilabiale, c'est a dire qu'on souffle en rapprochant les deux levres, comme pour eteindre une bougie.
Le "sh" de "densha" differe legerement du "ch" francais (fricative post-alveolaire) sur 2 points: il est prononce sans arrondir les levres et un peu plus en arriere dans la bouche (fricative alveo-palatale). C'est la meme chose pour le "j" de "juppun" et le "ch" de "o-cha".
Evidemment, rien de plus desastreux que de prononcer le "r" japonais comme un "r" francais. Il est souvent compare au "l" francais mais pour le [l], la langue ne bouge pas, alors qu'en japonais la langue effectue un battement.
Le "u" du japonais n'est pas un "ou" comme on trouve en francais: cette voyelle est prononcee de la meme maniere mais sans arrondir les levres (c'est la meme difference qu'entre les voyelles de "qui" [i] et de "cul" [y].

Enfin, on oublie bien trop souvent l'importance de l'accent en japonais. Je n'en ai jamais entendu parler dans les cours que j'ai suivi en France, et ca n'est en general pas mentionne dans les manuels. Et oui il y a un accent en japonais, mais pas comme en anglais ou on insiste sur une syllabe (accent d'intensite, "stress"), mais un accent musical, de hauteur ("pitch").
Cet accent sert a distinguer de nombreux mots homonymes. Par exemple ame=bonbon 飴 se prononce (en langue standard) avec un ton bas sur "a" et haut sur "me", mais pour ame=pluie 雨, c'est l'inverse.
Je crois qu'il s'agit vraiment la du point faible de l'enseignement du japonais.
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corentin
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MessagePosté le: 06 Jan 2004 11:26    Sujet du message:

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Merci ToMach pour ton cours de prononciation, tu as repondu a nombres de questions que je me pose depuis des mois, sans trouver aucunes reponses dans la majorité des livres. Je ne comprendrai jamais pourquoi l'apprentissage de la prononciation d'une langue etrangere ne passe pas par une demonstration physique de cette prononciation. On peut pas apprendre sans comprendre ce que font cordes vocales, langues et palais. Ce qui me rapelle que je ne sais toujours pas comment prononcer "cop" et "cup" en anglais aprés 12 ans d'etudes....

C.
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AMATERASU Yadénana
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MessagePosté le: 06 Jan 2004 18:44    Sujet du message: Certes...

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ToMach a écrit:
Desole si vous trouvez que je megote

Oui, tu mégotes Wink . Mais du mégotage de qualité comme tu le fais, ça passe très bien Cool . Il y a évidemment des différences, mais elles ne sont pas insurmontables pour un apprenant qui passe pas les livres.
Avec un japonais, on arrive assez vite à prononcer "correctement" le japonais (le plus dur étant les consonnes doublées, le H, et le "g" nasal ([ŋ], comme tu l'as dit), contrairement au supplice qu'endure les japonais avec les R, V, E, et autres BR, VR, etc... Il est évident qu'un français peut se faire plus facilement comprendre en prononçant le japonais "à la française" que l'inverse.
ToMach a écrit:
Il est souvent compare au "l" francais mais pour le [l], la langue ne bouge pas, alors qu'en japonais la langue effectue un battement.

Shocked Va falloir que tu m'expliques comment tu fais un L sans remuer la langue, parce que là, je cale Confused .
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Renaud.
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ElieDeLeuze
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MessagePosté le: 06 Jan 2004 20:51    Sujet du message: Re: Certes...

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 4
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AMATERASU Yadénana a écrit:
Va falloir que tu m'expliques comment tu fais un L sans remuer la langue, parce que là, je cale Confused .


Je mets mes talents pédagogiques de prof à l'épreuve, et je tente une explication :

- Quand on prononce un [l], on pose le bout de sa langue derrière les dents (zone dite apico-alvéolaire) pendant que l'air passe sur les côtes. Selon la tension dans les muscles de la langue, la pression exercée sur le bout de la langue et la position plus ou moins basse de la zone médiane de la langue, on obtient un [l] plus ou moins dur ([l] dur = [l] américain, russe/slave, néerlandais, accent belge...). Le [l] français n'est pas dur, moyen, rien de particulier. Mais dès que l'on relache la langue et que le bout de la langue rejoint l'arrière des dents interieures, ce n'est déjà plus le [l] que l'on prononce, mais la voyelle qui suit. Pour étirer un [l] final en longueur, par exemple, il faut garder le bout de la langue derrière les dents du haut, et faire résonner un son quelconque dans la cavité bucale en même temps. Essayez de dire "chevalllllllllllllllllllllll"... un français fera raisonner une sorte de [è] alors que les hollandais font sonner une espèce de [o].

- Les Japonais prononcent leur [r] en appliquant le bout de la langue dans la même zone apico-alvéolaire que le [l] français, mais la langue n'y reste pas jusqu'à la voyelle suivant, elle effectue un seul claquement doux et rapide pour se retrouver déjà en position basse quand la voyelle qui suit est articulée. La langue de certains locuteurs japonais paresse un peu, et l'impression de [l] est plus forte, mais ce n'est pas une prononciation standard. Il ne semble pas non plus que ce soit si courrent que ça. L'accent yakuza avec ses [r] roulés à la russe, est simplement l'ajout de battements de langue, passant de un battement normal à deux ou trois avant d'articuler la voyelle qui suit, ce qui donne un r-roulé.

La différence est mince, mais je vous jure que c'est scientifiquement prouvé. Personnellement, je trouve la différence très nette à l'oreille.
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AMATERASU Yadénana
5eme Dan
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MessagePosté le: 06 Jan 2004 21:20    Sujet du message: Trop Fort !!

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Mes respects... Je m'incline devant tant de savoir (j'ai mis 5 parce qu'on peut pas mettre 6 Shocked ) !!!

J'me suis amusé à prononcer naturellement (avec l'accent du pays correspondant) les mots Well, Cheval, Chevalier, de Dare...
C'est fou ça !! Je me suis bien rendu compte que même si la lettre et le mouvement de langue (pour un profane comme moi) semblent être le même, il n'en n'est rien à la pratique !!!!!
Well : La langue monte bien plus haut que le L français !
Dare : OUI ! Il y a bien un léger claquement (rapide et furtif Embarassed ) !!!! Je n'en revenais pas moi-même Embarassed
Chevallllllll / Chevalier : Je pensais que le rabattement de la langue (dans le cas de LI) faisait partie du son L. Contrairement à ce que
tu as écrit Confused . J'me coucherai moins con ce soir Wink .

Merci beaucoup m(_ _)m.

PS : J'avais aussi remarqué pour les R-roulé japonais à la SHIINA Ringo. Ils se forment avec la langue et non avec la gorge comme Edith Piaf ou Jacques Brel (V'la les références de Ouf que j'ai moi Laughing ... C'est Ringo-Hime qu'a commencé m'sieur avec les feuilles mortes de Montand/Prévert Shocked )... Les japonais ont un mal de chien à râcler leur gorge à la parisienne...
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Robert Patrick
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MessagePosté le: 28 Jan 2004 14:18    Sujet du message: mégotage bis...

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Les grosses difficultés pour les français lorsqu'on aborde la prononciation du japonais sont évidemment les sons "i" qui sont tendus en japonais et surtout détachés de la syllabe précédente ("ai" ne se prononce pas "aille", mais "a-i"), les sons "h" qui sont souvent zappés par les français (ex :nihongo devient "niongo"), le son "o" qui n'est pas ouvert comme en français mais se fait avec la langue en bas, et curieusement quand on le prononce correctement on arrive beaucoup mieux à enchaîner les syllabes Wink .
Quant au son "r", c'est marrant, tout le monde le compare à un son "l" mais en fait il se place plus du côté d'un son "d". Essayez vous verrez !
Sinon les autres GROS problèmes, et là on rentre dans le violent, sont évidemment liés à l'allongement des voyelles (en fait le "u" se prononce en "fade out" sur les "o longs" et "u longs"), et bien sûr - j'ai gardé le meilleur pour la fin - l'intonation. L'enseignement du japonais en France est à mon sens complètement à côté de la plaque en ce qui concerne l'oral. les Chinois ont des tons très importants et ont des cours de prononciation poussés, mais en japonais QUE DALLE, alors que l'intonation est très importante également (même si elle l'est moins qu'en chinois). Je vous donne quelques exemples :
Récemment je parlais du film "HERO" avec une japonaise et donc je lui dis "Eiyû" (英雄). Elle a pas compris tout de suite. Pourquoi ? je vous le donne en mille : si l'intonation monte sur le "yû", les japonais croient qu'on parle de la marque de téléphone "au" !!! Il faut que l'intonation descende sur le "yû" !
Pareil, en première année j'ai demandé à une prof la différence entre "kau" (飼う) et "yashinau" (養う). Ben elle a pas compris. Exactement pareil : si l'intonation monte sur le "u" de "kau", un japonais comprend "買う" !!
Je vous passe les exemples de base (kumo, ame, etc.), mais évidemment dans la conversation ça peut être problématique... Surtout que dans les dictionnaires normaux, l'intonation n'étant pas indiquée, au moment d'apprendre la mot on n'a AUCUNE idée de comment le prononcer correctement... Sad
Donc contrairement à la rumeur qui voudrait que "les kanjis c'est super dur !" et "mais la prononciation c'est facile", je rejoins complètement l'avis des experts ci-dessus, la prononciation c'est vââchement délicat !!
D'ailleurs il n'y a qu'à entendre parler les élèves de maîtrise, qu'ils soient à Jussieu ou à l'Inalco, difficile de les prendre pour des japonais au téléphone.... (mais peut-être que pour la prononciation on se fait torcher par les gars de province Very Happy ...)
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gilou
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MessagePosté le: 28 Jan 2004 18:19    Sujet du message:

 Note du Post : 4.66   Nombre d'avis : 3
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En ce qui concerne l'apprentissage des Kanjis, la méthode Maniette (ou plutot Hensig, dont elle est tirée) est assez efficace pour certains.

Sinon, il y a une méthode recommandée pour l'apprentissage des caracteres chinois (et adaptable au cas du Japonais) reccomandée par K Ryjik dans son livre L'Idiot Chinois. Voici ce qu'il dit

Méthode intensive de mémorisation (Université de Winettka).

Ne vous fiez pas à l'apparent bricolage du système : lui seul vous permet de contrôler à chaque instant où vous en êtes. Il est adaptable, quant au rythme et à la quantité, à chacun.
1) Prenez un jeu de huit boites (idéal : boites à diapositives 24x36), et numérotez les de un à huit.
2) Découpez des petits rectangles de papier compatibles avec la taille des boites.
3) Installez vous avec votre livre (celui ci ou n'importe quel autre qui vous sert de corpus), la boite n°1 vos petits papiers, des feuilles de brouillon, votre crayon à mine tendre et un stylo (en évitant un stylo à bille trop dure qui laisse un relief à l'envers du papier).

Prenons un premier caractère : la marmite tripode LÌ(1) 鬲 (que vous avez déjà sûrement rencontrée dans un musée) : vous vous entraînez à l'écrire au brouillon jusqu'à ce que vous puissiez l'écrire d'un coup sans regarder le modèle. Ne vous préoccupez pas dans les premiers temps de la raideur et du tremblé de votre graphie. Ceci fait, prenez un petit papier, dessinez d'un côté la graphie 鬲, le mieux possible (en regardant le modèle !). Au verso vous inscrivez dans un coin la nomination courante (ici LÌ, vous reviendrez plus tard sur les autres si l'occasion s'en présente), et au centre le sens principal marmite tripode. Et vous mettez le papier dans la boite n°1. Vous passez au caractère suivant dessinant 卜au recto écrivant au verso la nomination BÛ (2) et le sens fissure divinatoire. Et ainsi de suite 白:BÀI (3) blanc, clair, vain, vide...
C'est à vous de régler la quantité, mettons une vingtaine . Le lendemain matin, au petit déjeuner, vous prenez vos boites n°1 et n°2 (encore vide). Après votre première tasse de thé, infusée cinq minutes, c'est a dire à son maximum d'intensité stimulante (un thé très noir est une excellente tisane pour dormir : apprenez au moins ça dans cet avant propos, car le tanin est un calmant), vous tirez de la boite n°1 vos papiers remplis la veille que vous disposez devant vous comme un jeu de patience, le recto (la graphie ) vers vous. De chaque graphie dont votre mémoire a retenu le sens principal vous glissez le papier dans la boite n°2. Si vous avez retenu la nomination (li, bu, bai - / li, bou , baille / -) tant mieux, sinon tant pis. Si vous avez oublié, vous remettez, après l'avoir relu, le papier dans la boite n°1. Et vous buvez votre seconde tasse de thé. Vous reprenez alors votre matériel (crayon, papiers et boite n°1), et refaites le même travail que la veille avec une dizaine de caractères nouveaux. Ensuite vous finissez de déjeuner et bonne journée.
Le lendemain suivant, au petit déjeuner... Cette fois-ci avec les boites 1, 2 et 3. Vous étalez la patience des papiers tirés de la boite 2, toujours graphie visible : si vous avez mémoire et du sens et de la nomination vous les passez dans la boite 3. Si sens seulement retenu, , laissez dans boite 2. Si tout oublié retour à la boite 1. Ensuite même jeu que la veille avec la boite 1 (y compris les papiers qui viennent d'y revenir). Enfin travail sur une nouvelle dizaine entrant dans la boite 1. Vous modulerez maintenant les nouvelles acquisitions en fonction de la vitesse avec laquelle cette boite 1 se vide, de manière à ne pas saturer.
Le quatrième jour, petit déjeuner avec boites 1 à 4. Le passage de 3 à 4 doit se faire sans tricher (!): vous devez savoir sur le champ sens et nomination. Vous remarquez que votre petit déjeuner devient de plus en plus long...
Le cinquième jour est crucial. Cinq boites. Vous étalez la patience issue de la quatrième, côté verso (sens et nomination) visible et vous devez reproduire par écrit au brouillon la graphie. Cela donne un coup d'arrêt à la circulation des papiers. De 4 à 5, ne soyez pas trop exigeant. A partir de maintenant ne réintroduisez pas tous les jours de nouveaux caractères dans la boite 1, vous avez déjà cinquante papiers en circulation. Mais par contre faites quotidiennement votre jeu de patience en vous entraînant à écrire de mémoire les caractères réticents.
Vous continuez ainsi jusqu'à la boite 7, où, le passage de 5 à 7 ayant été rigoureux (aucune erreur à votre graphie dessinée de mémoire à la vue du sens-et-nomination), vous laissez les papiers s'entasser jusqu'à ce qu'il y en ait environ une cinquantaine en prenant sain de toujours mettre les nouveaux arrivants du même coté, de telle façon qu'en sortant le paquet vous puissiez placer les premiers papiers arrivés sur le dessus, sens-et-nomination apparent.
Tous les cinq six jours, prenant ce paquet de la boite 7 dans la position décrite, vous en faites passer la moitié dans la boite 8 (avec le même soin d'ordre que pour la 7 ). Ceci afin de ne pas avoir à faire avec des papiers entrés trop récemment. Tous ceux de cette moitié qui ne passeraient pas en 8 sont glissés en dessous du paquet (après les plus récents). Vous laissez l'accumulation se faire dans la boite 8 qui peut être à l'occasion une boite plus importante que les autres, et tous les dix jours environ vous traitez identiquement un tiers du paquet : vous expulsez définitivement ceux que vous savez. Vous évitez soigneusement d'en faire des archives!
A ce niveau, vous avez entre cent et deux cents papiers en circulation. Si vous savez qu'approche une période ( de travail ou de vacances) où vous n'allez plus avoir le temps pour ces petits déjeuners studieux, arrêtez l'introduction de nouveaux caractères, et tachez de vider le circuit ou de le ramener à quelques dizaines.
Bien entendu l'ensemble du travail que vous faites à propos de ces caractères doit vous laisser apprécier l'importance qu'il y a à connaître parfaitement bien tel ou tel caractère. LÌ (1) 鬲 n'est important que pour un archéologue ou un historien d'art, BÛ (2) 卜 est fondamental pour un anthropologue, BÁI (3) 白appartient au lexique courant. Tandis que MÙ (4) 木 arbre, bois, RÉN (5) 人 être humain ou ZHÛ (6) 竹 bambou, sont indispensables en tant que catégoriaux d'une multitude de caractères composés.

A+,


Dernière édition par gilou le 02 Sep 2004 10:32; édité 1 fois
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