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TOKYO (Reuters) - La justice japonaise a ordonné lundi au gouvernement de Tokyo de verser des indemnités à un groupe de 13 plaignants chinois blessés ou empoisonnés par des obus chimiques abandonnés par l'armée impériale durant la Seconde Guerre mondiale.


Le gouvernement, condamné à verser de 60.000 à 180.000 dollars par victime ou proche d'une victime, a dénoncé un verdict "très sévère" sans préciser s'il allait faire appel.


L'affaire concernait une série d'incidents liés à des munitions chimiques entre 1974 et 1982 et à une explosion d'un engin en 1995, dans la province de Heilongjiang, dans le nord-est de la Chine.


Un accident survenu le 4 août dernier dans cette même province a relancé le débat qui pèse sur les relations sino-japonaises. Un homme est mort et une quarantaine de personnes ont été blessées par cinq fûts contenant du gaz moutarde mis au jour sur un chantier de construction dans la ville de Qiqihaer.


On estime à 700.000 au moins - deux millions selon les militants - le nombre de munitions chimiques abandonnées par l'armée japonaise en Chine depuis l'occupation de la Mandchourie dans les années 1930.


Tokyo a refusé toute négociation sur une éventuelle indemnisation en estimant que le problème avait été réglé lors de la normalisation des liens bilatéraux en 1972.


De telles munitions ont tué ou blessé plus de 2.000 Chinois depuis 1945, rapportait récemment le China Daily en citant un expert