[kalamar]

S'il est vrai que le domaine de la formation et de la recherche sont respectivement en perte de vitesse et le parent pauvre des investissements de la France sur l'avenir, celui du nucléaire est plutot favorisé

Framatome est le premier constructeur mondial de centrales nucléaires
Cogema l'est dans la fourniture(?)/retraitement de combustible
Sans compter toutes les industries annexes liées au nucléaire civil, domaine où un certain nombre d'entreprises européennes et notamment françaises ont un leadership commercial et/ou technologique

Ce qui peut expliquer l'enthousiasme/l'agressivité avec lesquels l'UE défend le site de Cadarache

Pour autant, à l'inverse je ne m'explique pas la motivation du Japon
Ils n'ont pas de tradition, ni d'industrie nucléaire notable (à moins de me tromper ?)

Le seul motif que je puisse entrevoir est l'importance stratégique des approvisionnements énergétiques pour le Japon
(instabilité au Moyen Orient, épuisement des ressources...)

Mais puisqu'Iter est un programme résolument international, je pense - un peu innocemment - que tous pourront en profiter ?

[Alessandro]

Réalite ou juste pression de la part des européens. Dernière nouvelles parues dans Nature ( http://www.nature.com/news/2004/041122/full/041122-16.html ), les ministres européens ont voté un budget de 6.1 milliard de dollar pour la construction d'ITER afin de sécuriser la construction du réacteur en France.

Les commentaires des japonais, ils pensent que c'est une pression des gouvernements européens, mais qu'ils ne se laisseront pas influencer.

[donephatay]

Source : Yahoo.fr
Iter: l'UE et le Japon plaident pour une poursuite du dialogue à six

TOKYO (AFP) - L'Europe et le Japon ont plaidé mercredi à Tokyo pour la recherche d'une solution à six sur le projet de réacteur expérimental de fusion nucléaire Iter.

Rokkasho-mura, le site japonais

"Nous devons travailler à six pays sur le projet Iter en raison de ses difficultés technologiques. Il faut nous diriger vers une structure à six", a insisté le ministre japonais des Affaires étrangères, Nobutaka Machimura, lors d'une présentation à la presse d'une année d'échanges UE-Japon prévue en 2005.

"Nous avons des intérêts évidents à travailler ensemble parce que le problème des ressources énergétiques nous est commun", a pour sa part plaidé l'ambassadeur Bernhard Zepter, chef de la délégation de la Commission européenne au Japon.

Les 25 pays membres de l'UE ont accru leur pression sur le Japon vendredi dernier, en confirmant être prêts à construire le réacteur international à Cadarache (sud de la France) sans Tokyo, en cas de blocage des négociations sur la localisation finale du projet.

Une décision à nouveau qualifiée de "regrettable" par M. Machimura, "car elle pousse à un financement double et redondant" du projet.

Les Européens n'ont toutefois pas voulu fermer la porte à un compromis. Ils ont assuré que leur priorité restait de trouver une solution avec les cinq autres partenaires du projet (Etats-Unis, Russie, Chine, Japon, Corée du Sud).

De cette réunion tenue à Bruxelles, "le point principal à retenir est que nous voulons continuer les discussions à six", a martelé M. Zepter, qui a rencontré mercredi des dirigeants du MEXT (ministère de la Science et Technologie) pour faire le point sur la situation.

Soutenu par Pékin et Moscou, le site de Cadarache, près de Marseille (sud de la France), est en compétition avec celui de Rokkasho-mura (nord-est du Japon), qui bénéficie de l'appui de Washington et de Séoul.

"Avoir deux sites n'est pas une bonne solution. C'est pourquoi nous souhaitons une division du travail afin de partager" le projet Iter, a précisé M. Machimura.

"Les discussions sont longues et un choix doit être fait, bien sûr. Mais la coopération en matière nucléaire entre le Japon et l'Europe a toujours été bonne jusque-là. Il n'y a pas de raison pour que cela change", a conclu M. Zepter.

Le projet Iter est estimé à 10 milliards d'euros sur 30 ans, dont 4,57 milliards d'euros pour la construction du réacteur qui doit durer dix ans.

VIENNE (AFP) - Le Japon "estime toujours" que le réacteur de fusion nucléaire expérimental Iter "doit être construit à Rokkasho-mura", dans le nord-est du Japon, et non à Cadarache, dans le sud de la France, a annoncé un responsable japonais lundi à Vienne.

"Nous n'avons aucune raison de changer notre position", a ajouté Satoru Ohtaki, directeur de la fusion nucléaire au ministère japonais de la Science et de la Technologie. "Nous allons mettre une proposition très généreuse sur la table pour les six parties" afin d'obtenir l'implantation du réacteur au Japon, a-t-il ajouté.

Le Japon et la Commission européenne étaient réunis lundi à Vienne pour négocier la construction d'Iter, pour laquelle Rokkasho-mura est en concurrence avec Cadarache.

Une réunion élargie était prévue mardi dans la capitale autrichienne avec les autres parties au dossier, Etats-Unis, Russie, Corée du Sud et Chine.

A Bruxelles, la Commission européenne s'est dite lundi confiante dans les chances du site de Cadarache pour accueillir le réacteur de fusion nucléaire expérimental Iter.

"Nous sommes optimistes pour obtenir un résultat favorable pour Iter à Cadarache", a déclaré Fabio Fabbi, porte-parole du commissaire européen à la Recherche Louis Michel.

Si un compromis était bouclé dans les deux jours à Vienne, la Commission européenne adopterait mercredi une communication reprenant les termes de l'accord.

Cette communication, qui doit être présentée aux ministres européens de la Recherche le 26 novembre pour adoption, détaillerait notamment la contrepartie qui serait accordée au Japon en échange de son retrait de la course, ainsi que le financement du projet, a-t-on appris de sources concordantes.

L'Union européenne, qui se bat depuis des mois pour accueillir Iter, peut compter sur l'appui de la Chine et de la Russie. Le Japon, de son côté, est soutenu par les Etats-Unis et la Corée du Sud.

Le projet Iter est estimé à 10 milliards d'euros sur trente ans, dont 4,7 milliards d'euros pour la seule construction du réacteur qui doit durer dix ans.

Quelque 40% de ces coûts de construction doivent être pris sur le budget communautaire. La France avait confirmé fin septembre qu'elle était prête à doubler sa participation financière au projet, pour la porter à 914 millions d'euros, soit 20% du coût de construction.
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La prise de conscience d'une femme semble commencer par son affrontement avec les méfaits de son mari. - Y.Kawabata -Le grondement de la montagne-

[Aristarque]

[alucard]

Je relance ce post avec cette nouvelles, la France et le Japon aurait trouvé un accord technique en ce qui concerne l'emplacement du réacteur.

[Marquis]

Pour tous ceux qui s'intéressent à ce sujet, je reprends une petite bibliographie et les sites internet donnés dans une émission de France Culture, Science Frictions (sujet: faut-il tout miser sur la fusion nucléaire Iter?):http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/science_frictions/fiche.php?diffusion_id=27013

Liens:

http://www.iter.org/
Site en anglais d'ITER, les recherches sur la fusion

http://www-cad.cea.fr/
Le centre de Cadarache :
une plate-forme de recherche énergétique unique.
Cadarache est un centre de recherche du Commissariat à l’énergie atomique. C’est l’un des plus importants centres de recherche et développement technologiques pour l’énergie en Europe.

http://www.cea.fr/fr/pedagogie/FusionFission/fusion.html
Dossier thématique sur l'énergie nucléaire : fusion et fission (la fusion thermonucléaire).

http://www.lps.ens.fr/
Le laboratoire de physique statistique de l'Ecole Normale Supérieure.

Livres:

Joseph Weisse La fusion nucélaire
Ed : PUF Que sais-je ? (2003)
Pour comprendre ce qu'est une source d'énergie nouvelle qui pourrait bien remplacer les combustibles fossiles.

Jean Adam La fusion nucléaire : une source d'énergie pour l'avenir ?
Ed : Pour la science (1993)
La fusion nucléaire contrôlée peut être une solution avantageuse à la crise prévisible de l'énergie. Les recherches sont en bonne voie et les progrès prometteurs. J. Adam nous fait découvrir le monde des immenses machines que sont les tokamaks d'où, l'on espère, jailliront des réactions nucléaires à l'échelle industrielle.

Paul-Henri Rebut L'énergie des étoiles : la fusion nucléaire contrôlée
Ed : Odile Jacob (1999)
L'auteur plaide en faveur de la fusion nucléaire, un processus naturel comparable à ce qui se passe au coeur des étoiles, une énergie non polluante puisqu'elle n'est pas radioactive et dont les ressources sont illimitées. La fusion nucléaire pourrait se révéler le meilleur compromis entre les partisans et les opposants de l'électronucléaire.

Michel Trépanier L'aventure de la fusion nucléaire : la politique de la Big Science au Canada
Ed : Boréal (1996)
Le tokamak de Varennes, appareil permettant d'étudier la fusion nucléaire, est un des plus gros investissements en matière de recherche et de développement effectué au Canada au cours de la dernière décennie. Histoire d'un mégaprojet et de la redéfinition des rapports entre la communauté scientifique et l'Etat qu'il implique.

Denis Douillet et Gérard Jorland Des technologies pour demain : biotechnologies, fusion nucléaire, laser, supraconducteurs
Ed : Seuil (1992)
Réunis à l'instigation de la Fondation Saint-Simon, onze scientifiques et industriels de renom font ici le point sur la situation, en France et dans le monde de ces percées de la science qui annoncent l'émergence d'un nouveau système technique.

[draagon]

source : voila

L'un des argument pour que la france n'accueille pas le reacteur, est son taux de chomage. Je sais pas, mais je ne vois pas en quoi cela peut poser problème. Et j'aimerais savoir pourquoi la coree ne peut pas participer à la construction du site si il se trouve en france ?

[fandujapon]

On va peut être enfin savoir

[Feanor]

Moué, ça reste à voir ... c'est pas la première fois qu'on nous annonce une réponse sûre pour une date précise ...

La vraie question est de savoir si, au cas ou aucun accord ne peut être trouvé, l'europe aura le courage ou non de faire ce qu'elle a annoncé à savoir construire le réacteur sans les nippons.

Parceque bon, à ce train là je pense que nos arrière petits enfants ne verront même pas mes premières générations commerciales. Et puis diplomatiquement parlant tout cela tourne à la pantalonnade ...

[draagon]

source : voila

dernière nouvelle d'Iter :