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En pleine crise alimentaire mondiale, le Japon ne sait que faire de son riz

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Herikutsuya
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MessagePosté le: 25 Mai 2008 07:51    Sujet du message:

 Note du Post : 3.33   Nombre d'avis : 3
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Euh...bis !

Tu prones moins de protectionnisme conseillant ainsi au gouvernement Japonais de favoriser l'importation de riz afin de faire baisser les prix pour satisfaire le consommateur.
Pour le coup , ces petits exploitants qui meurent a petit feu , pas besoin d'attendre quelques annees et les consequences de l'evolution demographique , toi , tu montres le chemin pour les "tuer" tout de suite !
De meme , rien de tel pour generer un mecontement meme chez les principaux agriculteurs subventionnes , je crois qu'en termes d'images , il n'a rien de pire pour un gouvernement que de voir ses decisions contestees par son soutien le plus fidele.
Tu me repondras certaiment que cela serait preferable a une colere massive des consommateurs qui , eux , pesent finalement bien plus lourds sur le plan electoral et , jusqu'a preuve du contraire , ne vont pas disparaitre.
Mais comme l'a souligne Maitre K , la dependance aux pays etrangers s'avere tres risquee , tu voudrais donc que le Japon choisisse une voie qui pourrait lui faire perdre son autonomie dans le seul domaine ou il repond present Question
Imagine donc une dependance totale du Japon au niveau alimentaire , je crois qu'on ne s'y prendrait pas autrement pour se mettre dans une eventuelle situation de crise qui provoquerait alors non pas le rire general mais bel et bien l'ire generale.Et la , on pourrait en effet serieusement songer au vote sanction !
Et je ne parle meme pas des consequences desatreuses si d'aventures il y avait une guerre sur le sol nippon ( Hypothese pour l'instant farfelue qui , bien sur , me ravirait de l'etre pour toujours) .
D'ailleurs , je crois que la situation des Etats-Unis est egalement tres preoccupante en ce qui concerne la dependance aux denrees elementaires.

Tu m'objecteras de me meprendre completement sur tes propos puisque tu as ecrit ensuite attenuant ainsi la pensee qui ressortait de ton premier post ( si l'on se contentait de celui-ci ) :

Citation:
Je ne suis pas pour que le Japon accroisse sa dépendance alimentaire; toutefois, je me demande si le Japon n'avait pas la possibilité (peut-être plus coûteuse?) d'exiger que la soumission aux règles de l'OMC s'accompagne d'une contrepartie, à savoir celle de n'importer que du riz adapté aux pratiques culinaires locales. Pav_Bxl pourra peut-être me le dire et dire d'où, éventuellement, il eut été possible d'importer le ou les types de riz adéquat(s). Par exemple, l'inculte que je suis vient d'apprendre que le japonica se cultive dans les zones tempérées et sur les hauts plateaux tropicaux (source, p.3). Ne fût-ce qu'à dose homéopathique, importer ce type de riz au lieu d'importer des types de riz dont le cuisiniers locaux ne savent que faire... . Cela aurait permis de baisser le prix du riz et de permettre aux ménages japonais de faire des économies


Puisque le Japon desire proteger ses agriculteurs , quel aurait ete l'interet d'exiger l'importation d'un riz qui aurait pu s'adapter aux pratiques culinaires locales et qui , finalement , se serait revele le plus concurrentiel ?
A dose homeopathique ? Je doute fort que l'O.M.C qui avait apparemment le Japon dans le collimateur aurait accepte une telle exigence qui , finalement , aurait pu passer pour une sorte de refus poli genre on fait une concession mais elle est plus que minime.
De plus , tu sembles oublier que le riz Japonais represente tout de meme une sorte de fierte nationale , que les gens ne sont pas encore prets a une ' revolution ' alimentaire ( Carrefour l'a appris a ses depens meme si la disposition de ces magasins: Grandes surfaces , necessite de prendre le bus ou la voiture du a l'eloignement de la gare comme a Amagasaki ,etc... ait pu jouer un role majeur dans sa deconfiture ) et que manger un riz importe quelque soit sa capacite d'adaptation aux pratiques culinaires souffrirait de la mefiance d'une bonne partie de la population , aussi bon marche soit-il car j'ai tout de meme l'impression que ce riz a un cote un peu ' sacre ' ici.
Et puis , comme le montre la fin de l'article de Fasa , les surplus de riz importe vont pouvoir etre revendu a des pays qui en ont bien besoin et , du coup , donner une image de ' generosite ' sur la scene internationale , certes le gouvernement japonais n'avait surement rien prevu en ce sens mais reconnais-lui au moins ca , il a eu le nez fin !
Je pense donc que , dans cette histoire , le gouvernement japonais a bien agi et a raison de vouloir proteger le plus possible ses agriculteurs.
Personnellement , je n'ai entendu que des louanges de la part des Japonais sur leur riz du genre : C'est cher certes mais que c'est bon !
On est loin du vote sanction.
Bon , je n'habite pas a Nishinari non plus...
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Dernière édition par Herikutsuya le 25 Mai 2008 09:31; édité 1 fois
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MessagePosté le: 25 Mai 2008 09:12    Sujet du message:

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Je crois que tu as raison et que le PLD doit continuer à subventionner le monde agricole pour garder son assise électorale et fournir aux Japonais le riz qui convient à leurs habitudes culinaires tout en assurant autosuffisance et sécurité alimentaire à la population, tant que la population active japonaise dont les effectifs fondent doucement pourra se permettre de financer indirectement les subventions accordées au monde agricole et tant que les retraités pourront s'offrir le plaisir de savourer le riz japonais. Et il est bien vrai que si l'on veut une nourriture de bonne qualité, il faut être prêt à payer cher... c'est l'évidence même, n'est-ce pas? Smile
Tout ce que j'ai pu dire jusqu'à présent ressemble bel et bien à du bullshit. Alors, l'idée d'importer du japonica, je te l'accorde, est une bêtise sans nom. Il m'arrive de dire des conneries, et les règles de l'OMC sont le cadet de mes soucis, je n'aurais même pas dû en parler parce que le noeud du problème demeure les points suivants:
Arrow 70 % de population agricole a plus de 55 ans;
Arrow l’importante évolution de la déprise des terres agricoles;
Arrow 40% des rizières japonaises sont actuellement inexploitées;
Arrow la faible productivité de la main d'œuvre dans le secteur agricole;
Arrow petites exploitations, inefficaces économiquement;
Arrow le coût élevé de la production.
Pour le riz, rien d'alarmant... s'il reste suffisamment de riziculteurs pour assurer l'approvisionnement du marche, hein? Pour le reste Rolling Eyes
C'est sûr, il ne faut pas les bousculer, les agriculteurs, pas les pousser trop vite vers la modernisation des moyens de production ni vers la rentabilité, sans quoi ils vont se fâcher...
Pensez-vous qu'il existe quand même le potentiel pour faire baisser le prix de la tonne de riz japonais?
Peut-on rendre les riziculteurs financièrement indépendants... chose qui demande un gros effort d'adaptation. D'ailleurs, est-ce que l'on veut les rendre autonomes? Rolling Eyes

Ok! Assez de bêtises de ma part! Je ne devrais plus parler du PLD parce que chaque fois je pars en vrille; et pourtant je ne devrais même pas me fâcher, sachant que la plupart des politiciens sont passés maîtres dans l'art de pioche dans le porte-monnaie des électeurs et de caresser qui de droit dans le sens du poil... qu'importe si le coût de la vie augmente. Evil or Very Mad
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Maitre K
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MessagePosté le: 25 Mai 2008 12:32    Sujet du message:

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Citation:
C'est sûr, il ne faut pas les bousculer, les agriculteurs, pas les pousser trop vite vers la modernisation des moyens de production ni vers la rentabilité, sans quoi ils vont se fâcher...


Sur ce point, je te donne raison. D'ailleurs par les temps qui courent, développer l'agriculture ne serait pas du luxe. Non seulement pour assurer ses arrières en cas de pénurie au niveau de l'importation, mais aussi pour avoir plus de contrôle sur la qualité des produits (à moins que l'on aime les gyozas au pesticide). Le problème principal c'est surtout que l'agriculture, ce n'est pas très "sexy" comme métier, et peu de jeunes veulent s'y tourner. Même les enfants d'agriculteurs. Pourtant pour moderniser et développer, il faudrait du sang neuf.

Citation:
Peut-on rendre les riziculteurs financièrement indépendants... chose qui demande un gros effort d'adaptation. D'ailleurs, est-ce que l'on veut les rendre autonomes?


La question serait plutôt de savoir si l'on "peut". Les couts de production (à commencer par la main d'œuvre) sont beaucoup trop élevés dans les pays dit "développés" par rapport à ceux en voie de développement. Tu ne peux pas lutter si le salaire d'un ouvrier agricole coute celui de 10 employés dans une exploitation chinoise. Et l'autre souci, c'est la qualité: si tu veux produire des aliments avec des règles strictes en matière d'utilisation de produits chimiques et autre OGM, cela a un coût. La non plus, on ne peut pas lutter contre la production de masse de certains pays.

Je pense que le domaine alimentaire est quand même un domaine à part car sensible: il concerne directement notre santé. Faire passer l'argument de la rentabilité au premier plan me semble ici dangereux. On ne peut pas traiter le contenu de son assiette de la même manière qu'un lecteur MP3 ou une paire de Nike...
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MessagePosté le: 25 Mai 2008 15:29    Sujet du message:

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Bon, maître K, je propose de faire de la pub en jouant sur l'amour des Japonais pour la nature, c'est leur fibre sensible, dans le genre "Venez faire vivre notre belle nature, et tralala!" ou "Agriculteurs, un métier d'avenir, loin du stress des grandes villes".

Et si cela se révèle insuffisant, on peut compter sur, par exemple, l'immigration? Ben non! Que je suis bête! Idea Les robots... des robots agriculteurs! Asimo le fermier ( Laughing Laughing Laughing Petit bémol, ça n'existe pas, des robots électeurs). L'option la plus sérieuse, actuellement, serait de favoriser les immigrés désireux de s'installer au Japon, à la campagne... et d'en faire des clients du PLD par le biais des subventions (on ne crache pas sur la main qui vous nourrit); recruter de quoi valoriser les 40% de rizières inexploitées par exemple; encore faut-il trouver suffisamment d'immigrés désireux de s'investir dans la boue et la bouse de vache au lieu de lorgner vers les métiers à forte valeur ajoutée. Ca se trouve car on n'est pas tous des rats des villes. Les Brésiliens d'ascendance japonaise?

Quelle que soit l'option choisie ou la combinaison d'options choisies, l'adaptation sera douloureuse pour réduire le taux de dépendance alimentaire et s'assurer des réserves suffisantes.

Citation:
Le problème principal c'est surtout que l'agriculture, ce n'est pas très "sexy" comme métier, et peu de jeunes veulent s'y tourner.

C'est un gros problème d'image, la communication me paraît quasiment inexistante sur le sujet. On a formaté les Japonais pour qu'ils apprennent à vivre les uns sur les autres et à participer au développement industriel de l'après-guerre et on continue à valoriser les représentations de la vie en milieu urbain. Parole d'utopiste: et si le gouvernement renversait la vapeur un peu?
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MessagePosté le: 25 Mai 2008 16:39    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Je vois que ma depeche vous interresse au plus haut point Smile.

Subventionner les agricultures posent des problemes economique modiaux. Cela bloque le developpement de pays ou le coup de reviens de la production est bien plus faible en faussant la concurrence. Les premiers frappers sont des le spays du tiers monde. En empechant de developper leur agriculture on bloque le premier stade de leur developpement economique. (Creation de mplois, developpement de l agriculture avec baissent des coups de revient, baisse de la mal nutrition ...)

Cependant, il faut comprendre le point de vue des dirigeants. Il y a un probleme d ordre geopolitique a etre trop dependant de pays etrangers pour la fourniture des biens de premiere necessite cela inclu la bouffe !

Le japon subventionne donc son riz pas pour des raisons electorale en premier lieu mais pour des raisons de geopolitique. Bien sur le japon est encore loin de l autonomie alimentaire.
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Maitre K
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MessagePosté le: 26 Mai 2008 13:44    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
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Citation:
Et si cela se révèle insuffisant, on peut compter sur, par exemple, l'immigration? Ben non! Que je suis bête! Idea Les robots... des robots agriculteurs! Asimo le fermier ( Laughing Laughing Laughing Petit bémol, ça n'existe pas, des robots électeurs). L'option la plus sérieuse, actuellement, serait de favoriser les immigrés désireux de s'installer au Japon, à la campagne... et d'en faire des clients du PLD par le biais des subventions (on ne crache pas sur la main qui vous nourrit); recruter de quoi valoriser les 40% de rizières inexploitées par exemple; encore faut-il trouver suffisamment d'immigrés désireux de s'investir dans la boue et la bouse de vache au lieu de lorgner vers les métiers à forte valeur ajoutée. Ca se trouve car on n'est pas tous des rats des villes. Les Brésiliens d'ascendance japonaise?


Sans vouloir te vexer, c'est une vision un peu naïve de l'agriculture.

L'immigration est un bon réservoir de bras pour aider dans les exploitations (les fameux saisonniers), mais dans le cas du Japon ce qu'il faut, ce sont des personnes capables de gérer et développer une exploitation. Et ça, c'est un travail très difficile car il faut non seulement connaitre les techniques de base pour la culture du produit ciblé, mais il faut aussi maîtriser les caractéristiques du lieu comme la composition du sol, la météo, les réseaux de distribution etc... Autant de choses qui demandent de l'expérience et donc un investissement sur de nombreuses années. Dans le cas des nikkei par exemples, beaucoup viennent juste dans l'intention de ramasser le plus d'argent possible avant de rentrer au pays, je ne suis pas certains qu'ils iraient se lancer dans la gestion d'une exploitation agricole (encore une fois, je parle bien de diriger une exploitation et pas juste de travailler comme ouvrier agricole sur une période limitée).

Bref, la question me semble bien plus complexe qu'un simple souci de visa à fournir...
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MessagePosté le: 26 Mai 2008 14:58    Sujet du message:

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Maître K a dit:
Citation:
Sans vouloir te vexer, c'est une vision un peu naïve de l'agriculture.

Non, non, tu ne me vexes pas. Tu n'as pas encore utilisé le verbe "délirer". Laughing Laughing Laughing

Je suis conscient du savoir-faire qu'il faut engranger pour être en mesure de diriger une exploitation. La seule réponse envisageable résiderait donc dans une valorisation de l'image du monde rural couplée à une mécanisation accrue des travaux, laquelle mécanisation permettrait peut-être de regagner les rizières laissées en friche. Une bonne partie des recherches et expériences actuellement menées sur les robots dits intelligents et les exo-squelettes ne pourraient-elles pas être orientées vers l'adaptation des machines au milieu rural? Si une telle option était envisageable, à savoir programmer finement les machines afin qu'elles puissent évoluer en milieu rural (les adapter mais ça me paraît complexe), les fermiers seraient débarrassés des travaux lourds les plus ingrats tout en étant en mesure de valoriser plus d'hectares qu'ils ne le font actuellement. Là encore, certainement, il est nécessaire de savoir à quel genre de cultures on peut appliquer pertinemment ce traitement.

Alors, Fasa:
Citation:
Le japon subventionne donc son riz pas pour des raisons electorale en premier lieu mais pour des raisons de geopolitique.

Je plussoie. A dire vrai, depuis le début de mes posts fleuves, je n'ai pas cessé de dire une chose, en filigrane ou en décodé :le riz moins cher (ne serait-ce que le riz) c'est pas possible?" C'est sur ça que je bloque, connement!!!
Ca:
Citation:
Ces petites exploitations, inefficaces économiquement, ne survivent que parce qu'elles sont soutenues à bout de bras par l'Etat. Et ce alors même que 40% des rizières japonaises sont actuellement inexploitées

Ce n'est quand même pas une fatalité?
Ca:
Citation:
les paysans sont un des soutiens traditionnels du Parti libéral-démocrate, la formation de droite au pouvoir depuis un demi-siècle.

Nous le savons! Faut-il craindre qu'une fois modernisés, plus efficaces, mais néanmoins subventionnés (puisqu'il faudra bien leur donner les moyens de se moderniser), les paysans oublieront de voter pour le PLD? Rolling Eyes
Cette image:
Citation:
Les myriades de petites fermes rizicoles, souvent familiales, qui tapissent le paysage de l'archipel jouent un grand rôle dans l'imaginaire

... que le gouvernement japonais contribue à maintenir pour son plus grand profit, s'agissant de politique intérieure, est grandement dommageable pour le monde paysan lui-même parce que ça bloque en fait la redynamisation du monde agricole; bien sûr, les fermiers qui reçoivent les subventions sont bien contents mais s'ils font du lobbying pour maintenir la situation telle quelle, c'est-à-dire sur la pente descendante, ils seraient bien inspirés de ne se plaindre ni de la possible disparition de leur profession ou du moins de son recul un jour ou l'autre ni de leur perte d'influence sur l'establishment politique. Et, pour reprendre le mot d'Herikutsuya qui s'adressait à moi:
Citation:
Pour le coup , ces petits exploitants qui meurent a petit feu , pas besoin d'attendre quelques annees et les consequences de l'evolution demographique , toi , tu montres le chemin pour les "tuer" tout de suite !

... c'est certain, on n'aura pas besoin de moi pour obtenir un résultat aussi tragique. Qu'est-ce que l'on attend? Qu'il n'y ait plus que deux pelés et trois tondus pour mécaniser et robotiser ce qui peut l'être? En outre, si peu d'efforts sont fournis pour changer l'image et la réalité du monde agricole, sans pour autant en faire un monde de pin-ups ou de boys'bands:
Citation:
l'agriculture, ce n'est pas très "sexy" comme métier DIXIT Maître K

... pour attirer les jeunes en quête de vocation et d'un métier, ce n'est pas gagné et dans quelques décennies on aura un grand musée du monde agricole japonais style musée Grévin dédié aux paysans disparus.

Heuuu! J'arrête de faire l'école du cirque pour ne pas enlever toute crédibilité au fil. Merci d'avoir enduré mes sautes d'humeur semi-prétendument-comiques. Wink

EDIT:
Le jour s'est levé.

Tout compte fait, je vais quand même ajouter de quoi finir ce post qui me laisse un goût d'inachevé.
Fasa disait que la priorité première des politiques japonais est de garantir au Japon une marge de manoeuvre diplomatique sur la scène internationale, en réduisant la dépendance alimentaire du pays. Toutefois, le biais par lequel le gouvernement japonais, essentiellement le PLD, traite ce problème ne me paraît pas viable parce que l'entretien du clientèlisme électorale dont les agriculteurs japonais bénéficient actuellement s'inscrit dans une vision à court terme, dictée par les échéances électorales; le PLD essaye de ménager la chèvre et le chou sur de fausses prémisses. Sans une politique de revalorisation du secteur agricole, politique qui ne se contenterait pas d'injecter de l'argent dans ce secteur, le PLD, à mon avis, court grandement le risque d'aboutir à des résultats inverses de ce qu'il escompte:
Arrow saper sa base électorale, en refusant d'initier un mouvement d'exode urbain contrôlé et en refusant d'utiliser la technologie dont elle dispose pour produire plus et mieux... du riz;
Arrow en l'absence de réaction dans les domaines démographique et technologique, les réserves de riz dont le Japon dispose à l'heure actuelle feront-elles encore long feu? Si, d'aventure, le Japon était réellement obligé, non plus en vertu des contraintes imposées par l'OMC, mais par nécessité vitale, d'importer du riz -n'importe lequel- le Japon dépendra encore plus de l'extérieur et ne disposera plus que d'une marge de manoeuvre réduite dans les négociations commerciales et politiques internationales. Ce schéma catastrophiste ne concerne pas que le riz.

D'accord avec Maître K, il faut conserver autant que possible les restes d'autonomie en matière alimentaire, mais la voie choisie correspond à une politique défensive, laquelle, sur le long terme, est préjudiciable alors qu'une attitude volontariste supportée par un discours public exhortant les Japonais à (re-)trouver l'indépendance alimentaire et à ne plus demeurer tributaires de l'étranger permettrait de ... mobiliser les électeurs qui sont aussi des producteurs. Si l'état japonais se veut interventionniste, qu'il le soit jusqu'au bout, en impulsant de grands projets.
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MessagePosté le: 27 Mai 2008 08:59    Sujet du message:

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On est à une époque où de plus en plus d'analystes disent qu'il faut re-localiser l'agriculture, surtout dans le domaine alimentaire (c'est à dire favoriser une production destinée à la consommation locale et non à l'export) tant pour des raisons économiques qu'écologiques. Sans compter les enjeux de société (préserver un minimum de vie dans les zones rurales) et la préservation des paysages (les rizières dans les campagnes, c'est quand même le Japon qu'on aime, non?).
Même le FMI commence à dire qu'ils ont fait des conneries en Afrique en incitant les pays à produire pour l'export.

Moi, ça fait longtemps que j'achète le plus possible des produits du pays où je suis, et si possible de la région où je suis (et si possible encore de la saison!).
Quand j'achète une tomate, je préfère que son prix soit constitué à 90 pourcent du travail de l'agriculteur qu'à 90 pourcent du prix du pétrole du transport et des intermédiaires. D'abord c'est meilleur, ensuite c'est meilleur pour la santé, enfin c'est plus joli d'avoir des champs (ou des rizières) que des hangars de stockage.
Pour le riz, il n'y a pas photo, le riz japonais est le meilleur au monde, rien à voir avec le riz californien.
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MessagePosté le: 28 Mai 2008 05:12    Sujet du message:

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Salut, Lamentoc, ça fait un bail:
Citation:
Le riz, c'est l'arbre qui cache la forêt


Eh bien... il n'y aura peut-être plus de forêt si le gouvernement japonais ne trouve pas de solution. "Pourquoi dis-tu ça ?" demande Lamentoc interloqué (tête de Lamentoc: Rolling Eyes + rire niais d'ElectronLibre: Laughing Laughing ). Je vais te faire un magnifique copier-coller qui vaut son pesant de manip:
Citation:
Japan gov't warns low food self-sufficiency, global shortages may lead to drastic diet changes
TOKYO (AP) -- Japanese could face a future eating only rice and potatoes with no meat because of growing global food shortages and an alarmingly low rate of food self-sufficiency, a government report said Friday.

About 60 percent of food consumed in Japan is imported from countries such as the United States, China, Australia and Canada.

If the global food crisis intensifies and results in a lower availability of food imports, Japanese would see a dramatic shift in their diets, the Agriculture Ministry white paper warned.

Compounding the problem, Japan's food self-sufficiency rate has now fallen to only 39 percent, the report said.

The global food situation is going through "unprecedented changes," the report said, urging the government to "establish concrete steps for food security."

The report said if all food imports were suddenly halted, a typical Japanese adult would still be able to meet minimum daily calorie requirements by eating rice, potatoes and fish.

"But the dishes are far from what we eat today," the report said.

It urged the government to take steps to promote the consumption of domestically produced food, revitalize the farm industry, and push consumers to stop wasteful eating habits.

The global food crisis is expected to continue because of population growth in developing countries, rising demand for biofuels, and declining farm crops because of poor weather, the report said.

Prices for rice and other food staples have surged around the world, sparking violent protests and concerns of unrest amid profiteering and hoarding.

(Mainichi Japan) May 17, 2008
Mainichi Daily News

Une agriculture sous serre ne représenterait-elle pas une partie de la solution aux difficultés que rencontrent les agriculteurs japonais? (Attention! Je ne propose pas d'élever des moutons et des vaches sous serre Laughing Laughing Laughing ).

A vous, si vous le voulez bien!
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