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fasa 2eme Dan
Inscrit le: 24 Déc 2004 Messages: 888 Points: 3368 Pays, Ville: Londres, westminster
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Posté le: 23 Mai 2008 09:25 Sujet du message: En pleine crise alimentaire mondiale, le Japon ne sait que faire de son riz
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 4 |
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source : AFP, Tim Sloan
AFP a écrit: |
Producteur excédentaire de riz et obligé, en plus, d'en importer en vertu d'accords internationaux, le Japon est assis sur un abondant stock inutilisé dont il ne sait que faire. L'actuelle crise alimentaire mondiale constitue une excellente occasion de s'en délester.
Le prix du riz dans le monde a explosé ces derniers mois, passant de 375 dollars la tonne en décembre à 1.100 dollars la tonne en avril, selon les calculs de l'organisation américaine Center for Global Development (CGD).
Cela n'émeut guère le consommateur au Japon, où le riz est hors de prix depuis des décennies. Les prix de vente y dépassent allègrement les 2.000 dollars la tonne sans alternative possible pour le consommateur, subventions massives et droits de douane prohibitifs verrouillant jalousement le marché.
"Le marché japonais du riz est largement indépendant du marché international", note Kyohei Morita, analyste chez Barclays Capital à Tokyo.
Les Japonais aiment à appeler leur pays "mizuho no kuni", ou "pays du riz abondant". Les myriades de petites fermes rizicoles, souvent familiales, qui tapissent le paysage de l'archipel jouent un grand rôle dans l'imaginaire, la culture et bien sûr la gastronomie nationale, mais aussi dans la vie politique: les paysans sont un des soutiens traditionnels du Parti libéral-démocrate, la formation de droite au pouvoir depuis un demi-siècle.
Ces petites exploitations, inefficaces économiquement, ne survivent que parce qu'elles sont soutenues à bout de bras par l'Etat. Et ce alors même que 40% des rizières japonaises sont actuellement inexploitées et que la consommation nationale de riz ne cesse de décliner, de plus en plus de Japonais lui préférant les pâtes, le pain et autres mets occidentaux.
Selon le ministère de l'Agriculture, le Japon a produit 8,71 millions de tonnes de riz en 2007, dont seule une quantité infime a été exportée.
A cela s'ajoutent les 770.000 tonnes que le pays, longtemps totalement fermé au riz étranger, est désormais obligé d'importer chaque année, essentiellement des Etats-Unis, de Thaïlande et du Vietnam, pour garantir un "accès minimal" à son marché en vertu des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Ces importations n'atterrissent en fait jamais sur les étals des supermarchés. "Le riz thaïlandais est inadapté à la cuisine japonaise. Quant au riz californien, il est similaire au riz japonais. Mais pour protéger les fermiers, le gouvernement leur a promis que le riz importé ne sera jamais utilisé pour la consommation directe", explique Nobuhiro Suzuki, professeur en sciences agronomiques à l'Université de Tokyo.
De ce fait, quelque 2,3 millions de tonnes de riz sont actuellement stockées par l'Etat dans une dizaine d'immenses hangars réfrigérés. Un million de tonnes proviennent des excédents nationaux. Le reste est constitué de riz importé.
Alors que de nombreux pays producteurs de riz redoutent actuellement une famine, Tokyo a exprimé son désir de revendre une partie de ses stocks, qui risquent autrement de finir jetés en pâture aux animaux.
"Le monde est confronté à une pénurie de riz mais il existe d'énormes surplus au Japon", constate le professeur Suzuki. "Le gouvernement ne sait que faire de ce riz importé, surtout du riz thaïlandais. Le réexpédier vers des pays tiers est donc une très bonne idée", estime-t-il.
Le Japon a annoncé son intention de vendre d'urgence 200.000 tonnes de riz aux Philippines, et 20.000 autres tonnes à cinq pays d'Afrique.
Quant aux Etats-Unis, ils envisagent d'autoriser le Japon à revendre à des pays tiers le riz qu'il leur achète. En vertu des règles de l'OMC, un pays ne peut en effet réexporter du riz que si l'exportateur initial donne son accord.
"Réexporter ce riz dans le cadre de l'aide au développement est une aubaine pour le Japon", commente le professeur Suzuki, en soulignant les avantages diplomatiques que Tokyo peut tirer de sa "générosité".
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ElectronLibre Modérateur
Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 1454 Points: 16361 Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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Posté le: 24 Mai 2008 07:22 Sujet du message:
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Ca fait des heures que je pense a ce post de Fasa, et plus j'y pense, et plus je me dis que je devrais acheter Economie pour les nuls.
Pour le riz, le Japon est autosuffisant; la production nationale lui garantit un surplus estime actuellement a 1 million de tonnes. Mais l'OMC lui fait obligation d'importer du riz etranger dont les consommateurs japonais ne verront jamais la couleur. Non seulement parce que le Japon est autosuffisant en la matiere mais aussi parce que l'Etat applique la preference nationale en matiere alimentaire, entretenant sous perfusion un secteur qui correspond de moins en moins aux habitudes alimentaires des Japonais. Les circuits de distribution du riz ont pour consigne de ne commercialiser que le riz japonais pour que leur fournisseur, le secteur fermier, continue de soutenir electoralement le PLD... Le rat des villes japonais supporte financierement le rat des champs japonais qui supporte le PLD qui ne supporte que soi-meme et le rat des champs...que le PLD protege de la concurrence etrangere.
Sacree politique protectionniste. Comme quoi le fait qu'un produit etranger accede a l'espace geographique nippon ne signifie pas forcement qu'il n'y a plus de barriere erigee a l'encontre des produits etrangers; encore faut-il que ces produits soient mis a la portee des consommateurs. Dans le fond, le gouvernement japonais a les moyens financiers de pratiquer une politique protectionniste parce qu'il puise dans le porte-monnaie de l'electeur-consommateur, lequel, dans le fond n'a pas veritablement insiste pour ne manger que du riz japonais.
Alors, l'inadaptation affirmee, presumee, du riz thailandais a la cuisine locale (comme si la cuisine locale japonaise ne pouvait pas evoluer, ce qu'elle n'a jamais arrete de faire), ca me rappelle un argument assene il y a des annees par les officiels japonais a propos des skis importes: les skis etrangers ne sont pas adaptes a la neige japonaise
Ouais!!! Ca n'a rien a voir... mais je me lache un peu...Pour que les langues francaise et anglaise soient adaptees aux locuteurs japonais, il faudrait aussi les fabriquer sur place? Comme ca de langue? _________________ "Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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Maitre K Administrateur
Inscrit le: 20 Sep 2003 Messages: 2702 Points: 25951 Pays, Ville: Nishinomiya
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Posté le: 24 Mai 2008 08:37 Sujet du message:
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Citation: | Sacree politique protectionniste. Comme quoi le fait qu'un produit etranger accede a l'espace geographique nippon ne signifie pas forcement qu'il n'y a plus de barriere erigee a l'encontre des produits etrangers; encore faut-il que ces produits soient mis a la portee des consommateurs. |
Oui mais en l'occurrence, et à la vue de la situation actuelle, je trouve que ce protectionnisme est plutôt une bonne chose.
Ouvrir à la concurrence étrangère, c'est prendre le risque de voir une bonne partie de la production locale disparaitre faute d'être compétitive. Une bonne chose (financièrement parlant) pour le consommateur lorsque tout va bien, mais si tout d'un coup la production étrangère n'arrive plus, on se retrouve le bec dans l'eau et le ventre vide. Le Japon importe déjà suffisamment de denrées alimentaires pour se permettre d'être protectionniste sur son riz.
Citation: | Alors, l'inadaptation affirmee, presumee, du riz thailandais a la cuisine locale (comme si la cuisine locale japonaise ne pouvait pas evoluer, ce qu'elle n'a jamais arrete de faire), ca me rappelle un argument assene il y a des annees par les officiels japonais a propos des skis importes: les skis etrangers ne sont pas adaptes a la neige japonaise |
Pourtant c'est totalement vrai. Pour avoir testé différents types de riz (notamment en Suisse ou le riz japonais importé coute très cher), le riz thaïlandais (ou autre) ne permet pas de cuisiner correctement certains plats japonais. Inversement, le riz japonais n'est pas adaptés à certains plats étrangers pour lesquels d'autres types de riz sont préférables. _________________ I'm so gifted at findin' what I don't like the most
So I think it's time for us to have a toast |
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ElectronLibre Modérateur
Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 1454 Points: 16361 Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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Posté le: 24 Mai 2008 10:29 Sujet du message:
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Maitre K a dit:
Citation: | Une bonne chose (financièrement parlant) pour le consommateur lorsque tout va bien, mais si tout d'un coup la production étrangère n'arrive plus, on se retrouve le bec dans l'eau et le ventre vide. Le Japon importe déjà suffisamment de denrées alimentaires pour se permettre d'être protectionniste sur son riz. |
En fait, tu me dis que la marge de securite en fait d'autosuffisance alimentaire, pour ce qui est du riz, serait plutot mince.
Etre protectionniste pour favoriser la production locale, pourquoi pas, mais alors en faire payer le prix au consommateur alors que celui-ci pourrait peut-etre acheter du riz pour moins cher? On ne fait pas de la cuisine japonaise tous les jours, que diable. Comme tu dis:
Citation: | Inversement, le riz japonais n'est pas adaptés à certains plats étrangers pour lesquels d'autres types de riz sont préférables. |
Mmmm _________________ "Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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Maitre K Administrateur
Inscrit le: 20 Sep 2003 Messages: 2702 Points: 25951 Pays, Ville: Nishinomiya
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Posté le: 24 Mai 2008 14:52 Sujet du message:
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Citation: | Etre protectionniste pour favoriser la production locale, pourquoi pas, mais alors en faire payer le prix au consommateur alors que celui-ci pourrait peut-etre acheter du riz pour moins cher? |
Mais en Suisse (et je suppose aussi en France) on fait la même chose !
Nos agriculteurs sont subventionnés pour produire parfois à perte ! Et l'argent il vient bien de quelque part... je pense que tu auras deviné ou
Mais si demains on met nos agriculteurs au chômage, c'est de toute façon la société qui va payer. Je préfère encore les payer pour produire. Surtout lorsqu'il s'agit de bons produits par ailleurs.
Citation: | On ne fait pas de la cuisine japonaise tous les jours, que diable. |
Ben au Japon, si quand même. Les pâtes et le pain ont beau avoir pris place dans la vie culinaire des japonais, je ne connais personnellement aucun japonais qui ne mange pas du riz au moins une fois par jour. _________________ I'm so gifted at findin' what I don't like the most
So I think it's time for us to have a toast |
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Pav_Bxl 3eme Dan
Inscrit le: 20 Mai 2004 Messages: 989 Points: 5238 Pays, Ville: Hiratsuka
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Posté le: 24 Mai 2008 15:03 Sujet du message:
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Je rejoins Maitre K sur ce sujet. La cuisine occidentale a beau s'imposer de plus en plus, les Japonais mangent encore et toujours ... Japonais et le riz y a toujours une part importante. En tant qu'occidentaux c'est assez evident que notre alimentation sera plus "variee".
Et en effet le riz japonais n'est pas tres adapte a notre cuisine occidentale (une blanquette avec du riz japonais beurk) et je pense que le notre serait difficile a utiliser pour faire des sushi ... ou ne fut-ce que pour manger avec des baguettes (sauf si on a du temps a perdre bien sur ). _________________ Roban vs Pav : le Pepsi "Schizo" ... Tu m'etonnes qu'il a un gout chimique, c'est bourre de medoc contre les problemes mentaux |
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Shiro 3eme Dan
Inscrit le: 11 Déc 2004 Messages: 706 Points: 6091 Pays, Ville: Japon
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Posté le: 24 Mai 2008 15:50 Sujet du message:
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Pav_Bxl a écrit: | Et en effet le riz japonais n'est pas tres adapte a notre cuisine occidentale (une blanquette avec du riz japonais beurk) |
Ben, il faut s'adapter quand c'est possible.
Pour ma part, je fais la recette de la blanquette avec du poulet et du riz japonais. C'est delicieux.
A defaut de grive... j'ai oublie le reste. Je suppose que vous comprenez . |
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ElectronLibre Modérateur
Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 1454 Points: 16361 Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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Posté le: 24 Mai 2008 17:22 Sujet du message:
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D'accord, d'accord, le régime alimentaire japonais se modifie certes mais lentement. Et l'on ne peut se permettre de faire n'importe quoi au fourneau, sans quoi ça devient immonde. Il n'empêche:
Citation: | Le prix du riz dans le monde a explosé ces derniers mois, passant de 375 dollars la tonne en décembre à 1.100 dollars la tonne en avril, selon les calculs de l'organisation américaine Center for Global Development (CGD).
Cela n'émeut guère le consommateur au Japon, où le riz est hors de prix depuis des décennies. Les prix de vente y dépassent allègrement les 2.000 dollars la tonne sans alternative possible pour le consommateur, subventions massives et droits de douane prohibitifs verrouillant jalousement le marché.
"Le marché japonais du riz est largement indépendant du marché international", note Kyohei Morita, analyste chez Barclays Capital à Tokyo.
JDN Economie |
Ce qui suit n'est guère plus précis mais ça sonne comme un avertissement...:
Citation: | Le pays a aujourd'hui un taux d'autosuffisance alimentaire de 40 %, soit le plus bas taux de tous les pays industrialisés. Totalement dépendant des autres, il refuse par ailleurs d'ouvrir son marché sur quelques denrées de base, comme le riz, où le Japon assure ses besoins. Mais à quel prix ! Le riz Japonica, parfaitement cultivable ailleurs qu'au Japon, coûte cinq fois plus cher que le prix moyen mondial du riz, et toute importation est en pratique impossible. « Jusqu'à maintenant, le Japon pouvait acheter sa nourriture partout dans le monde parce que ses consommateurs étaient prêts à payer. À l'avenir, il sera peut-être impossible de nous approvisionner même s'il nous reste de l'argent » , prédit Yasuhiko Nakamura, qui préside le Conseil sur l'éducation alimentaire du gouvernement.
Le Figaro |
Comment dire, Maître K, je suis soupçonneux et je cherche à savoir à qui le crime profite même si je suis un piètre détective; secret de polichinelle, c'est un peu comme l'histoire de la lettre cachée, n'est-ce pas?
Citation: | je trouve que ce protectionnisme est plutôt une bonne chose.
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... dis-tu.
D'abord, c'est un protectionnisme qui protège le riz japonais (dont au moins une variété serait cultivable ailleurs) et ceux qui produisent ce riz. Je ne suis pas pour que le Japon accroisse sa dépendance alimentaire; toutefois, je me demande si le Japon n'avait pas la possibilité (peut-être plus coûteuse?) d'exiger que la soumission aux règles de l'OMC s'accompagne d'une contrepartie, à savoir celle de n'importer que du riz adapté aux pratiques culinaires locales. Pav_Bxl pourra peut-être me le dire et dire d'où, éventuellement, il eut été possible d'importer le ou les types de riz adéquat(s). Par exemple, l'inculte que je suis vient d'apprendre que le japonica se cultive dans les zones tempérées et sur les hauts plateaux tropicaux (source, p.3). Ne fût-ce qu'à dose homéopathique, importer ce type de riz au lieu d'importer des types de riz dont le cuisiniers locaux ne savent que faire... . Cela aurait permis de baisser le prix du riz et de permettre aux ménages japonais de faire des économies. Comme dit Yasuhiro Nakamura, les Japonais, jusqu'à présent, ont pu s'offrir des produits alimentaires importés parce qu'ils avaient suffisamment d'argent... ce qui ne sera pas forcément le cas dans les décennies à venir, j'en arrive à me demander si, un jour, ils pourront continuer à s'offrir ce riz indispensable à leur gastronomie Les consommateurs risquent de ne plus pouvoir payer autant qu'actuellement et à ce rythme si les salaires ne suivent pas la hausse du coût de la vie. Mais j'arrête là parce que c'est de l'extrapolation;
le second aspect du protectionnisme, je ne suis vraiment pas sur la même longueur d'onde que toi, Maître K;
Citation: | Je préfère encore les payer pour produire. Surtout lorsqu'il s'agit de bons produits par ailleurs. |
Crois-tu que le PLD se soucie réellement de savoir si les riziculteurs japonais produisent du bon riz? Si les riziculteurs japonais décidaient de retourner électoralement leur veste, je ne crois pas que les gouvernements PLD continueraient à être aux petits soins avec eux. Ca virera à plus de rationalisation de la production sur une plus grande échelle avec comme corrélatif reconversion professionnelle ou mise au chômage des paysans incapables de s'adapter; la pompe à fric n'irriguera plus les comptes bancaires du monde agricole. Si tu es japonais, tu préfères les payer? Euh! C'est même pas ça, t'as pas le choix! C'est pas que tu préfères payer, tu te fais une raison face à un gouvernement qui préfère te faire payer, toi, en caressant ta fibre culinaire. Comme tu disais, personne n'est dupe mais prendre les consommateurs japonais pour des c..., je trouve ça... j'hésite entre les qualificatifs suivants: pathétique, pitoyable, outrageant, petit, etc.
Personne n'est dupe, pas même un utopiste désabusé comme moi. Et sur le coup, je "riz" jaune. _________________ "Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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Herikutsuya 4eme Dan
Inscrit le: 30 Juil 2007 Messages: 295 Points: 8192 Pays, Ville: Rokko Island , Kobe entre 2 hotels
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Posté le: 24 Mai 2008 17:43 Sujet du message:
Note du Post : 3 Nombre d'avis : 1 |
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Electronlibre a ecrit :
Citation: | Si les riziculteurs japonais décidaient de retourner électoralement leur veste, je ne crois pas que les gouvernements PLD continueraient à être aux petits soins avec eux. |
Euh ... , sans vouloir encenser le gouvernement Japonais , si ce dernier est aux petits soins des riziculteurs , pourquoi ceux-ci decideraient de retourner leur veste Surtout dans un pays , qui , en matiere de retournement de veste au niveau politique est vraiment mais alors tres loin d'en faire usage si l'on se base sur le nombre d'annees que le PLD tient les renes du pays. _________________ L'abus de faux rhum est nuisible a la sante ! |
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ElectronLibre Modérateur
Inscrit le: 20 Oct 2007 Messages: 1454 Points: 16361 Pays, Ville: Jiyuudenshirando
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Posté le: 24 Mai 2008 19:56 Sujet du message:
Ce message n'a pas encore été noté. |
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Herikutsuya:
Citation: | Euh ... , sans vouloir encenser le gouvernement Japonais , si ce dernier est aux petits soins des riziculteurs , pourquoi ceux-ci decideraient de retourner leur veste |
En voilà une bonne question!
Je m'en doutais bien que si ce n'était Maître K, ce serait toi qui m'en ferais la remarque.
Voici un aperçu de la situation agricole japonaise en 2007, telle qu'elle est présentée dans cet exposé:
Citation: | La population agricole totale compte 9,4 millions de personnes (7,4 % de la population totale) dont 3,4 millions, soit 36 %, ont une activité uniquement agricole. Le déséquilibre de la pyramide des âges de la population agricole est important, puisque 70 % de cette population a plus de 55 ans (contre 25 % pour l’ensemble de la population active). Enfin, il convient de signaler l’importante évolution de la déprise des terres agricoles : en 20 ans la surface agricole est passée de 14,2 % du territoire à 12,6 % soit une diminution de 665 000 ha. L'agriculture ne représente qu'une très petite proportion du PIB (1,4 %) et de l'emploi (5,3 %), ce qui traduit également la faible productivité de la main d'œuvre dans le secteur agricole en comparaison de la moyenne nationale. |
Dans le même article, plus loin, note ceci:
Citation: | Depuis 2005, le ministère de l’agriculture met en œuvre une politique agricole qui évolue vers une plus grande concentration des aides sur les « agriculteurs principaux ». |
Dans une autre source:
Citation: | Le taux global d'autosuffisance alimentaire du Japon se situant à environ 40% (en termes de calories), il dépend massivement des produits alimentaires importés. Le riz, les légumes et les oeufs sont quelques uns des produits pour lesquels le Japon est autosuffisant suivant un taux de plus de 80%. Au début de l'année 2005, le ministère de l'Agriculture, de la Foresterie et des Pêches (MAFF) a réitéré que le taux d'autosuffisance à l'horizon 2015 ciblait 45% en termes de calories. Le taux japonais, qui avait enregistré une régression constante depuis plusieurs années, est stabilisé à 40% depuis 1998. Il est peu vraisemblable que le Japon soit en mesure d'accroître son autosuffisance de manière significative pour toute une série de raisons, dont le coût élevé de la production et le vieillissement du secteur des exploitations agricoles.(...) |
Alors, pour le riz, pas de problème pour l'instant, Herikutsuya, tu as de quoi faire.
J'étais parti de l'idée, somme toute banale, que le monde agricole étant une partie de la base électorale du PLD, celui-ci avait intérêt à le chouchouter à coups de subventions. Et puis, d'un seul coup, j'ai dit:
Citation: | Si les riziculteurs japonais décidaient de retourner électoralement leur veste, |
T'as raison, ils ne vont pas forcément retourner leur veste si les subventions continuent d'arriver... c'est, façon de parler, la "courbe démographique" qui va régler l'affaire. Les riziculteurs et, de manière générale, les agriculteurs, n'échappent pas aux outrages de l'âge. Le vieillissement de la population, ça les concerne aussi. Ils sont capables de finir centenaires, les bougres, mais faut pas pousser, on ne plante pas des agriculteurs comme on plante du riz.
La deuxième chose qui devrait te mettre la puce à l'oreille, c'est la politique de concentration des aides sur les agriculteurs principaux; L'article présenté par Fasa comporte justement ces lignes:
Citation: | Ces petites exploitations, inefficaces économiquement, ne survivent que parce qu'elles sont soutenues à bout de bras par l'Etat. Et ce alors même que 40% des rizières japonaises sont actuellement inexploitées |
... ça, ça a dû en faire grincer des dents (mais ceux qui ont accès aux documents japonais pourront nous parler des effets de cette politique de concentration sur les intentions de vote des agriculteurs négligés... ); quid des agriculteurs, voire des riziculteurs qui ont été, sont et seront moins subventionnés que leurs confrères, voire plus du tout ? Cessation d'activité ? Exode rural ? Modification du profil politique des campagnes ?
Le PLD est aux petits soins avec ceux qu'il va continuer à financer, quant aux autres, ma foi...
Tout ça pour dire que l'on fait payer bien cher aux rats des villes leur riz quotidien pour alimenter la caisse aux subventions qui, en principe, ne seront plus accordées qu'à un nombre décroissant d'agriculteurs (dont les riziculteurs) pour des résultats électoraux futurs qui ne seront, si ça se trouve, plus à la hauteur des attentes du PLD, lequel PLD, bien que dominant encore l'échiquier politique, a perdu de sa superbe.
Mais, j'ai beau être une tête de mule quand je pars dans ce type de raisonnement, je ne suis pas un mauvais cheval, alors, je vous propose de lire ce qui suit, c'est peut-être ça qui va sauver le PLD:
Citation: | Tokyo - Tokyo residents are used to going underground to find food at basement supermarkets and restaurants - now one firm is taking the process a step further by planning a subterranean farm.
A 1 000 sq metre former bank vault under an office building in Otemachi, a central Tokyo business district, has been chosen as the site for a high-tech farm growing lettuce, tomatoes, herbs strawberries and rice, the national daily Asahi said on Sunday.
The project is aimed at helping the Japanese capital's jobless to train for careers in agriculture, the paper said.
The underground location will allow complete electronic control of the environment with artificial lighting and heating. Plants at the "vegetable factory" will be grown hydroponically, or in a solution of nutrients, rather than soil, the Asahi said.
If the farm is a success after its first harvest in the spring, Kanto Employment Creation Organisation together with recruitment agency Pasona plan to open more basement farms, the Asahi said.
IOL |
On a parlé de ce projet en 2005, question un peu hors-sujet mais..."où en sont-ils?"
Voilà, Herikutsuya, je t'ai fait un pot-pourri de mes pensées. Ah! N'oublie pas qu'il existe ... hum! hum! ce que l'on appelle... le vote-sanction!
EDIT:
Shiro a dit:
Citation: | je fais la recette de la blanquette avec du poulet et du riz japonais. C'est delicieux. |
Poulet japonais et riz japonais, c'est assorti. Tant que le veau est japonais, ça passe aussi ... non? Euh... non? Bon! Non! Allez! J'arrête _________________ "Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche) |
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