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Le sumo: un art, un sport ou un simple divertissement populaire ?

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Eric
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MessagePosté le: 25 Jan 2004 17:13    Sujet du message: Le sumo: un art, un sport ou un simple divertissement populaire ?

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Source : Yahoo.fr

TOKYO (AFP) - Le sumo, sport japonais par excellence, aux confins de l'art et du divertissement, cultive ses codes rituels dans une tradition plus que millénaire. D'où l'incompréhension qu'il suscite parfois en Occident.

"Le dohyô (cercle de combat) est un espace étrange", confesse un illustre "ôzeki" (grand champion) du début des années 90, Kazuhiro Kirishima, dans un livre-souvenir intitulé "Mémoires d'un lutteur de sumo" (Editions Philippe Picquier).

"Une lutte qui ne dure même pas dix secondes, déployée dans un espace qui ne mesure même pas cinq mètres (de diamètre)... Mais ce combat symbolise la vie entière du lutteur en cet espace qui cristallise le long cheminement qu'il a parcouru pour arriver jusque-là", témoigne le colosse au poids léger (autour de 115 kg), respecté à l'époque pour sa technique et sa noblesse d'âme.

Né au début de notre ère, le sumo, univers "sacré" pour les Japonais mais énigme aux yeux des Occidentaux, continue de faire le bonheur de dizaines de milliers d'amateurs chaque année à l'occasion des six tournois ("o-zumô") organisés dans l'Archipel.

"Le sumo est un sport-spectacle captivant ! Il n'exige pas seulement des sumotori la puissance physique mais requiert également rapidité, adresse et une force morale à toute épreuve", s'enthousiasme Doreen Simmons, commentatrice télé sur la chaîne publique japonaise NHK.

Simple dans sa finalité, cette lutte traditionnelle oppose, sans distinction de poids, deux combattants uniquement vêtus du "mawashi" (ceinture du lutteur).

Elle tire néanmoins son caractère sacré du cérémonial apparenté au rituel shintô (religion animiste, originaire du Japon) auquel se livrent, avant de s'affronter, les lutteurs.

Est déclaré vainqueur, par un jury d'esthètes, celui qui parvient à faire tomber son adversaire ou à l'expulser en dehors du "dohyô" -arêne circulaire en terre battue de 4,5 mètres de diamètre, surmontée d'une structure en bois évoquant la toiture d'un temple shintô.

"Comprenez que le sumo véhicule, avant tout, des valeurs culturelles chères aux Japonais: détermination, endurance, courage et dignité", insiste Mme Simmons, qui vit depuis 25 ans dans le quartier Ryôgoku, coeur du sumo à Tokyo.

Avant de connaître la renommée, les "rikishi" (lutteurs) subissent un apprentissage long et spartiate. D'où leur célèbre adage, "vaincre dans le sumo, c'est aussi se vaincre soi-même".

Devenus riches et courtisés par la gent féminine, les meilleurs d'entre eux sont adulés tels des demi-dieux, à l'égal des stars du football ou du base-ball.

Une réalité difficile à cerner pour des esprits réticents, qui n'y voient bien souvent que déballage de chair et simulacre de sport.

Nouvel épisode de ces malentendus, la polémique née des propos attribués par l'hebdomadaire Paris Match au ministre de l'Intérieur français, Nicolas Sarkozy -propos ensuite démentis par l'intéressé.

De passage à Hong Kong en janvier, M. Sarkozy aurait déclaré devant des journalistes à propos des sumotori: "Comment peut-on être fasciné par ces combats de types obèses aux chignons gominés ? Ce n'est vraiment pas un sport d'intellectuel, le sumo !".

"A l'étranger, on pense que tous les lutteurs sont grands et obèses. La réalité est qu'un grand nombre d'entre eux ne le sont pas", s'exclame en retour Doreen Simmons, ajoutant que les sumotori pèsent entre 90 et 150 kg en moyenne.

Un éditorialiste du Tokyo Shimbun, Dai Fujishima, trouve ainsi "les arguments du ministre français irrationnels".

"Pourquoi les lutteurs attachent-ils leur cheveux avec de la pommade ? C'est culturel, car l'odeur distillée par cette huile fait partie intégrante du rituel", explique-t-il, avant de conclure: "Le sumo est un art. Dans les années 1940, on comparaît le style de Terukuni, 38e +yokozuna+ (champion suprême, sommet de la hiérarchie), à de "la musique en rose" et son entrée sur le dohyô à +un temple immaculé+ (...) Une vision peut-être inaccessible à la sensibilité du grand ministre".
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