Forum Japon

 

[ S'enregistrer ]   [ Rechercher ]    [ Liste des Membres ]    [ Groupes d'utilisateurs ]   [ FAQ ]  
[ Connexion ]   [ Mes messages privés ]   [ Profil ]
[Divise] le travail des femmes: liberte ou obligation ?

Recherche Rapide :
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForumJapon.com Index du Forum -> Japon
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
ElectronLibre
Modérateur


Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 1454
Points: 16361
Pays, Ville: Jiyuudenshirando

MessagePosté le: 17 Jan 2008 09:10    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

jolan a écrit:
Le problème avec les femmes au foyer, c'est qu'elles ont tout le temps pour s'entrainer a fragger du Locuste toute la journee, mais elles restent nulles et ne progressent pas, ce qui empeche le mari de prendre son pied en jouant contre un adversaire humain de taille le soir en rentrant du boulot...

Au lieu de ca elles jouent a WiiFiite... Non mais la lose quoi. Pourquoi pas des jeux de bastons en 3D tout poöryte tant qu'on y est ! Smile

---------

Mais je me disais que si les supermarches etaient plus chers, c'est peut etre aussi parce qu'ils sont ouvert parfois assez tard?

Le principe de faire les courses une bonne fois pour 15 jours comme on fait en France ne s'applique pas trop ici, de par peut etre le cote pratique de ces supermarches localises en ville, dans les quartiers, et non dans des zones industrielles ou des aires d'autoroutes comme en France. Mine de rien l'impact environnemental est moindre, car on y va a pied ou a velo au supermarche au Japon.


Haaa? Tu plaisantes, j'imagine. Oui! Oui! Tu plaisantes certainement!
Imagine une femme qui s'occupe diligemment du foyer, consacre du temps à ses propres loisirs, prend soin des enfants si elle en a... Et tu penses qu'elle va en plus se taper un training de gamer pour faire plaisir à son mari! C'est ce qu'on aimerait bien, certains d'entre nous les mecs, mais je suis quand même d'avis que cette femme aimerait bien faire autre chose... causer par exemple, ou faire un petit tour en famille. Oui! Je suis certain que tu plaisantes. Wink

Quant à la relative cherté des supermarchés aux heures de fermeture plus tardive... ça se pourrait qu'ils soient plus onéreux parce que leurs responsables savent très bien que les gens du quartier peuvent difficilement se passer d'eux tant ces points de vente sont commodes. Ils sont, comme qui dirait, en position de force. Sur ce point, Jolan, c'est la loi de l'offre et de la demande qui joue. En outre, ça doit également être lié aux volumes de commande de ces supermarchés, non? Un commerçant qui commande un produit en grande quantité a de fortes chances de bénéficier d'une ristourne de la part du fournisseur; hors, il s'agit de supermarchés... de quartier qui n'ont pas intérêt à avoir de gros stocks; conséquence, la ristourne est moindre et cela est repercuté au niveau du prix de vente de l'article qui revient plus cher à la clientèle.

La clientèle, c'est-à-dire une majorité de femmes.. qui travaillent ou ne travaillent pas. Le travail des femmes, liberté ou obligation? se demande-t-on.
D'abord, qu'est-ce que c'est le travail? Est-ce que la liberté exclut l'obligation? Quand on est ou se sent libre, comment assume-t-on une obligation? A la base, le travail n'est pas une obligation?

Ceci est un exemple de post mal ficelé. Je me rachèterai.

Je dois céder le clavier, à bientôt.
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Maitre K
Administrateur
Administrateur


Inscrit le: 20 Sep 2003
Messages: 2702
Points: 25951
Pays, Ville: Nishinomiya

MessagePosté le: 17 Jan 2008 10:49    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Citation:
Monsieur je sais tout, si je fais une faute d'accent à Genève (il n'y a pas de fautes d'orthographe sur les noms propres) je sais de quoi je parle, JE SUIS ACTIONNAIRE DU GROUPE CARREFOUR et nous avons décidé lors d'une assemblé générale de vendre nos 8 magasins japonais à la société AEON
l'enseigne demeure, les produits marques sont également présent mais n'appartient plus à Carrefour, ces magasine sont franchisés toi qui ne prend tes sources que sur google tu vas pouvolir t'en rendre compte assez vite.


Je sais pas ou tu veux en venir, mais c'est exactement ce que Sanji a dit:

Citation:
Maintenant que Carrefour est en mains japonaises


Pour le reste effectivement, à part le poulet rôti et les 1,5 mètres de rayon "import français", on trouve exactement la même chose que dans n'importe quel Daiei. Mais j'avoue que les confiture de marque Carrefour sont meilleur marché que les Bonne Maman. A part ça, circulez y'a rien à voir.

Sinon, merci de bien vouloir fermer cette parenthèse et de continuer sur le sujet du fil.
_________________
I'm so gifted at findin' what I don't like the most
So I think it's time for us to have a toast
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Michael_Voyageur
Administrateur
Administrateur


Inscrit le: 21 Sep 2003
Messages: 2585
Points: 47746
Pays, Ville: Paris, France - Tokyo, Japan

MessagePosté le: 17 Jan 2008 12:33    Sujet du message: Recentrons SVP

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

OK, l'evolution de Carefour au Japon est en effet un debat tres interessant qu'on avait deja aborde par le passe.

Mais essayons de recadrer la discusion sur le sujet de ce fil, a savoir l'importance relative du travail feminin et des femmes au foyer au Japon.

Merci de votre comprehension m(_ _)m

_________________
Michael_Voyageur

Live as if you were to die tomorrow
Learn as if you were to live forever...
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Visiter le site web du posteur Yahoo Messenger
ElectronLibre
Modérateur


Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 1454
Points: 16361
Pays, Ville: Jiyuudenshirando

MessagePosté le: 18 Jan 2008 03:43    Sujet du message:

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 2
Répondre en citant

Salut!

Entendu, Michael-Voyageur, nous recentrons le débat.

Ai-je mal cherché dans les archives du forum? Je n'ai pas pu y trouver des données chiffrées qui nous permettraient de répondre à la question de ce fil. Les données que je vais présenter doivent être considérées comme des données approximatives.

Alors, à l'heure actuelle, les femmes représentent à peu près 41% de la population active japonaise, soit 21,4 millions (chiffres de 2002); en 1982, elles étaient 13,5 millions.
Sur ces 41% de femmes, seulement 10% occupent des postes à responsabilités; elles ne représentent que 2% des cadres dirigeants du pays et 0,3% des directeurs généraux. 9,4% des parlementaires sont des femmes.
Parmi ces 41% de femmes, 39,7% ont un travail à temps partiel contre "seulement" 10% des hommes.

Dans l'ensemble, la part des femmes dans la population active a augmenté mais... les avis divergent quant à la nécessité de leur présence sur le marché du travail. Mais voyons d'abord dans quelles proportions l'avis des Japonais sur le travail des femmes a évolué.

En 1979, 72,5% des Japonais pensaient que la place des hommes était au bureau ou sur le chantier, ils n'étaient que 20,4% à être en désaccord avec cette répartition des rôles. Puis le rapport des forces s'est modifié au point que, sur un échantillon apparemment représentatif de 3500 personnes interrogées en 2002 ou en 2004?, 48,9% des gens ne cautionnent apparemment plus cette version de la répartition des rôles par genre. Il y a quand même encore 45,2% de gens pour qui la femme doit s'occuper de la maison pendant que le mari travaille. Juste une remarque: 3500 personnes interrogées? C'est le chiffre que j'ai trouvé, ça me paraît bien minime eu égard aux 127 millions d'âmes qui peuplent ce pays.

Les femmes sont 53,8% à dire que cette répartition des rôles n'est pas/plus justifiée; s'opposant à cette "révolution" des moeurs, 41,3% des femmes défendent une conception plus traditionnelle de la place de la femme dans la société japonaise.

Si j'ai bien suivi ce fil, le problème du travail des femmes a été en grande partie abordé sous l'angle "le travail des femmes qui sont mariées et mères". Alors, sur ce point, que pensent les Japonais? D'après un autre sondage, 40,4% des Japonais ne sont pas opposés à ce que les femmes se remettent au travail après la naissance d'un enfant; 34,4% estiment que les mères devraient attendre que l'enfant débute sa scolarité avant de s'engager/se réengager dans une activité professionnelle; et...10,2% disent tout simplement que le statut de mère est absolument incompatible avec celui de personne professionnellement active.

On comprendra à la lecture de ce qui précède que plus de 50% des femmes célibataires âgées de 35 à 55 ans ne veulent tout simplement pas mettre les doigts dans l'engrenage... en clair, non au mariage! Dans cette catégorie de femmes, celles qui sont en âge de procréer sont 71,3% à dire qu'elles ne veulent pas d'enfant... parce qu'elles préfèrent privilégier leur carrière professionnelle et leur vie sociale.

Ca peut se comprendre! Quand on sait que, chez les couples mariés, seulement 4% des hommes font le ménage, seulement 1,2% des hommes préparent le repas, et seulement 3,5% des hommes s'avisent que les hommes aussi peuvent faire la vaisselle... on est loin du compte quant à la répartition des tâches.

Hormis si une femme doit absolument aller travailler pour que la famille puisse joindre les deux bouts, elle n'aura pas forcément intérêt à endosser un rôle de salariée pour une rémunération qui ne constitue en gros que 56-65% de celui d'un homme, pour le même poste, pour subir des horaires qui ne sont pas toujours adaptés à leur travail de mère.

Alors, certaines femmes décident de travailler en indépendantes. Ainsi, en 1999, on a pu dénombrer 60 000 compagnies/sociétés dont les dirigeants sont des dirigeantes; à 60-70%, ce sont des one-woman affairs. Ces compagnies, qui sont surtout actives dans le commerce de détail, l'alimentation, les services, représentent à peine 5,4% de l'ensemble des compagnies officiant dans le pays. Comme les boîtes de crédits ne font guère confiance aux femmes, celles-ci ont beaucoup de mal à démarrer une affaire, étant obligées d'attendre des années pour que le bas de laine soit gonflé à bloc. D'ailleurs, sur ces 60 000 et quelques compagnies, 80% sont des affaires familiales... affaires dont le mari ou les parents décident de confier la direction à l'épouse ou la fille.

Pour vous faire une meilleure idée du paysage du travail japonais, je vous invite à voir ou à revoir ces sites:

Les femmes dans le monde politique japonais:
http://www.penelopes.org/xarticle.php3?id_article=3862
Ce qu'on attend des femmes à la maison:
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-les-femmes-au-boulot-et-moins-aux-fourneaux-1961.asp?1=1
La place des femmes dans le monde du travail (mes chiffres viennent de là):
http://search.japantimes.co.jp/member/member.html?nn20050206a1.htm
Un compte-rendu d'une conférence donnée par une certaine Kimie IWATA en 2004 sur le thème "les femmes et le travail au Japon":
http://209.85.175.104/search?q=cache:alFSUjXcuk4J:www.strasbourg.fr.emb-japan.go.jp/francais/culture/mani-f/CR%2520IWATA%252018032004.doc+Les+femmes+japonaises&hl=fr&ct=clnk&cd=7&lr=lang_fr
Le parcours de combattantes de celles qui réussissent brillamment, c'est un article de l'Express datant de 2002:
http://www.lexpress.fr/info/economie/dossier/japoneco/dossier.asp?ida=410913
Les difficultés du petit business:
http://search.japantimes.co.jp/cgi-bin/nb20000622a7.html
Encore une fois, la sous-représentation des femmes en politique:
http://www.aujourdhuilejapon.com/actualites-japon-les-japonaises-sont-sous-representees-dans-les-postes-a-responsabilite-1336.asp?1=1

Je n'ai pas eu le temps (argument paresseux) de faire une synthèse plus élégante de la question, mais je crois que, à partir de ces quelques données, on peut avoir une discussion plus centrée qui se diviserait en deux axes au moins: le travail des femmes japonaises au Japon et... le travail des femmes étrangères au Japon... puisque nos interlocutrices sur le forum en ont mis une sacrée couche.

A bientôt.
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
shikalover
5eme Dan
5eme Dan


Inscrit le: 03 Oct 2006
Messages: 1531
Points: 15108
Pays, Ville: Prypiat

MessagePosté le: 18 Jan 2008 04:53    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
Répondre en citant

Citation:
le travail des femmes étrangères au Japon...
Que ce soit l homme ou la femme, avoir un travail a responsabilite au Japon demande TROP de temps et une disponibilite 24 heures sur 24. Entre les nomikai (auxquelles on ne peut pas toujours echapper), les deplacements ou expatriations et les retour a la maison a 1h du mat, c est limite si on ne doit pas se vivre pour le travail quand on veut faire carriere. Il ne faut pas croire que les Japonais aiment ca, dans mon cas, mon copain essaye toujours d eviter les nomikai et de se barrer le plus tot possible mais des fois, shou ganai.
Comment peut on avoir une vie de famille avec un boulot comme ca?
Homme ou femme, si les deux veulent faire carriere, a part en collant son gosse a la creche ou a l ecole (en general c est a partir d un an et demi), cela devient difficile. Et puis apres, tu le vois et tu t en occupes quand de ton mome? Une nounou, une creche ou une nourrice n a jamais eu un role d educatrice, elles sont la pour s occuper de l enfant et n inculqueront jamais tes valeurs, traditions et autres habitudes.
En fait, c est une question de point de vue. Cela ne derangera pas certains couples de mettre leur enfants a la creche pour travailler et d autres decideront de mettre leur carriere en stand by (ou a faire des temps patiels) pour s occuper de leur progeniture.
Dans mon cas, si je fais un enfant c est pour que moi ou mon copain s en occupe et pas pour le donner a quelqu un d autre. Et je sais que mon copain lui aussi n hesitera pas a ralentir dans son travail s il devait le faire pour ses enfants.
A l ecole pres de chez moi, un couple espagnol a inscrit leur fils, je n ai jamais vu les parents. C est toujours la nounou indienne qui vient le chercher a 18 heures. Tous les matins c est crise de larme et le gosse est pourri gate. Sa nounou, c est plus une esclave qu autre chose. Ma mere aussi fait se metier la maintenant et quand je l entend me dire que des momes de 6 ans lui repondent : "T as rien a dire, t es pas ma mere". Je me demande ce que cela va donner plus tard et c est quelque chose que j ai a tous prix envie d eviter.
Et meme en rentrant tard le soir, ou trouve t on l energie et la patience pour s occuper d un enfant?
Si des gens reussissient, bravo, mais ils ne doivent pas etre nombreux a occuper des postes a responsabilites et a reussir. Bon apres quand on est acteur, philosophe ou qu on dirige une ecole, c est un peu plus simple.
Pour revenir sur le Japon, c est toujours pareil, vu la difficulte d avoir un poste a responsabilite quand on est une femme (encore plus si on a deja des enfants) et vu l ecart entre les salaires hommes/femmes (il me semble qu en France on est pas beaucoup mieux), ceux a arreter leur travail sont en majorite les femmes. Dans mon cas, je ne le vois certainement pas comme un sacrifice, et si c est mon copain qui doit faire du part time ou arreter, ce serait strictement la meme chose. Que ce soit moi ou lui, on prefere laaaargement voir la tete de nos enfants que celle du patron. Mais pour gagner son salaire, je peux toujours attendre... Confused On aurait ete en France (vu les bas salaires), ca aurait ete une autre histoire.
Ce que je me demande en fait, c est sur la part des femmes qui travaillent ou qui ont des postes a responsabilite, combien ont des enfants ou une vie de couple?

Citation:
Comme les boîtes de crédits ne font guère confiance aux femmes, celles-ci ont beaucoup de mal à démarrer une affaire
Je ne peux pas vraiment dire pour le Japon, mais en France, lorsqu on est une femme c est BIEN PLUS difficile. J avais demande un pret pour ma boite (10 000 euros meme pas la mort), et TOUTES les banques m ont envoye chier en me disant : "vous savez vous etes jeune et vous etes une femme, c est pas facile". Comme si le simple fait d avoir une zigounette augmentait les chances de reussites... Pfff.
_________________
Aux Etats-Unis, il y avait Steve Jobs,
En France, il y a toujours Paul Emploi.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ElectronLibre
Modérateur


Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 1454
Points: 16361
Pays, Ville: Jiyuudenshirando

MessagePosté le: 18 Jan 2008 13:19    Sujet du message: Esclavage numéro 1 ou esclavage numéro 2?

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
Répondre en citant

Shikalover a dit:
Citation:
Que ce soit l homme ou la femme, avoir un travail a responsabilite au Japon demande TROP de temps et une disponibilite 24 heures sur 24. Entre les nomikai (auxquelles on ne peut pas toujours echapper), les deplacements ou expatriations et les retour a la maison a 1h du mat, c est limite si on ne doit pas se vivre pour le travail quand on veut faire carriere.


D'entrée de jeu, tu as donné une réponse avec laquelle je suis d'accord; nous avons notre perception européenne de la chose.

Citation:
Et puis apres, tu le vois et tu t en occupes quand de ton mome? Une nounou, une creche ou une nourrice n a jamais eu un role d educatrice, elles sont la pour s occuper de l enfant et n inculqueront jamais tes valeurs, traditions et autres habitudes.


Mmoui! Sauf que tu as l'air de parler de ce cas particulier que nous représentons, nous, les étrangers. Si c'est un couple nippo-nippon décide de mettre leur(s) enfant(s) à la crèche, la question des valeurs, traditions et habitudes se pose moins.

Citation:
Et meme en rentrant tard le soir, ou trouve t on l energie et la patience pour s occuper d un enfant?
Si des gens reussissient, bravo, mais ils ne doivent pas etre nombreux a occuper des postes a responsabilites et a reussir. Bon apres quand on est acteur, philosophe ou qu on dirige une ecole, c est un peu plus simple.


Euh!... Faut se doper pour assumer tout ça. Laughing Laughing Laughing . Pour les acteurs ou les philosophes, je ne sais pas. Mais pour les écoles, desquelles parles-tu? Les écoles primaires et autres, les écoles de langues dirigées par des étrangers? Si tu parles des écoles de langues, du style Geos ou Berlitz ou des structures plus modestes, je peux te dire que les managers n'ont pas la journée facile; ce serait plutôt: je commence en fin de matinée et je finis tard le soir vers 21h-22h; fréquemment, les pauvres nanas se pointent même un jour de repos pour finir le surplus de travail qu'on leur met sur le dos; ça rejoint ce que tu disais au début de ta réponse.

Citation:
Ce que je me demande en fait, c est sur la part des femmes qui travaillent ou qui ont des postes a responsabilite, combien ont des enfants ou une vie de couple?


En clair, je vais faire le lycos... parce que ce point m'intéresse aussi.

Entre les articles que j'ai trouvés et les points que tu as mis sur les "i", il est clair que pour la majorité des femmes, le fait d'avoir un travail n'est pas synonyme de liberté ou ne mène pas à la liberté. Et ça, c'est l'une des plus belles escroqueries, à mon sens, qu'on inflige aux femmes. Le droit au travail des femmes et le fait qu'un nombre croissant de Japonais estiment nécessaire le travail des femmes dans la conjoncture économique actuelle ainsi que le peu d'empressement des hommes à changer leurs habitudes vident de son sens toute tentative de la part des femmes, en général, d'acquérir une situation professionnelle confortable qui ne vire pas à la galère.

On dirait un double-bind pour les Japonaises. D'un côté, beaucoup de femmes ne veulent plus que leur statut social dérive de celui de leur époux et veulent en finir avec le rôle de bonne à tout faire à la maison; lorsqu'elles arrivent sur le marché du travail en croyant trouver cette liberté et la possibilité enfin de se définir autrement qu'à travers les titres de leur mari, elles s'aperçoivent véritablement que les dés sont pipés. D'ailleurs, combien de fois n'ai-je pas entendu dire par certaines de mes élèves, responsables de clientèle, infirmières, secrétaires... des célibataires, hein? que, franchement, le boulot, c'est pas le pied!

Tu veux que je dise? On a donné à la majorité des Japonaises le droit de choisir entre deux formes de servitude! Et celles qui travaillent sont libres, certes, mais libres de ... consommer!

Le travail comme liberté, c'est quand un individu était libre de démissionner de son travail pour en trouver facilement un autre, en France par exemple, si ma mémoire ne me joue pas des tours, avant que les années chômage ne s'abattent sur le pays. Le travail liberté n'a jamais existé au Japon... suis-je en train de me dire. Le jour où les femmes seront en mesure de changer la donne et de dicter ouvertement leurs conditions dans une société japonaise encore dominée par les hommes, on pourra peut-être évoquer la perspective d'un travail qui libère... Le jour où les poules auront des dents... et s'en serviront!

J'aimerais bien que quelqu'un me contredise et apporte une note d'optimisme à ce post bien sombre... Aaaah!


A plus tard!
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
oldergod
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 09 Mai 2007
Messages: 754
Points: 3649
Pays, Ville: Kobe dans ta face !

MessagePosté le: 18 Jan 2008 13:56    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

ElectronLibre a écrit:

Mmoui! Sauf que tu as l'air de parler de ce cas particulier que nous représentons, nous, les étrangers. Si c'est un couple nippo-nippon décide de mettre leur(s) enfant(s) à la crèche, la question des valeurs, traditions et habitudes se pose moins.


Pourtant, si je devais avoir un enfant en France et avec une mère française, je ne mettrai jamais mon enfant en crèche. Je ne voudrais pas que mon enfant apprenne les valeurs de la vie d'un inconnu ou de la France mais qu'il soit imprégné de nos valeurs et celles que nous respectons, mon hypothétique femme et moi-même.
_________________
もっと勝手に自分を愛したい
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
ElectronLibre
Modérateur


Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 1454
Points: 16361
Pays, Ville: Jiyuudenshirando

MessagePosté le: 18 Jan 2008 15:10    Sujet du message: Ce que je pense des crèches?

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 2
Répondre en citant

oldergod a écrit:
ElectronLibre a écrit:

Mmoui! Sauf que tu as l'air de parler de ce cas particulier que nous représentons, nous, les étrangers. Si c'est un couple nippo-nippon décide de mettre leur(s) enfant(s) à la crèche, la question des valeurs, traditions et habitudes se pose moins.


Pourtant, si je devais avoir un enfant en France et avec une mère française, je ne mettrai jamais mon enfant en crèche. Je ne voudrais pas que mon enfant apprenne les valeurs de la vie d'un inconnu ou de la France mais qu'il soit imprégné de nos valeurs et celles que nous respectons, mon hypothétique femme et moi-même.


D'abord, je vais me corriger un peu! Parlant d'un couple nippo-nippon au Japon: "Si le couple qui décide de mettre les enfants à la crèche est 100% japonais, etc..." Syntaxiquement, la première phrase n'était pas du tout au point... Ca s'appelle se mélanger les pinceaux.

En répondant, je sors un peu du sujet... Et si Michael-Voyageur voit ça, il risque de prendre un coup de sang.

Je ne pense nullement que la crèche constitue un premier choix ou, si tu veux, un choix idéal. Toutefois, comme mon épouse et moi devons tous les deux travailler, il va de soi, je crois, que la crèche, tout compte fait, est ce qu'il y a de mieux. En fait, il y a plusieurs cas de figure:

1- Les parents sont japonais et au Japon: je présume que l'écart entre les valeurs dont le personnel de la crèche est porteur et celles des parents n'est pas si énorme que ça. C'est du 100% japonais pur jus.
2- Je suis français et ma femme est japonaise, notre enfant est né au Japon, nous vivons au Japon: le personnel de la crèche est qualifié, je ne m'inquiète pas sur ce point. Ma fille est métisse, fille d'un étranger; si je réussis à ne pas l'envoyer à la crèche, ma fille devient une isolée... et pour le contact avec les enfants de son âge, je peux toujours courir. Puisqu'elle est dans le pays de sa mère, autant lui accorder un environnement qui, loin d'être idéal si on compare à l'ambiance familiale, ne contribuera pas moins à son éveil.
3- Le couple est étranger: à mon avis, c'est là que le problème des valeurs va vraiment se poser. Car... rien ne dit que cette famille va rester indéfiniment en terre étrangère et elle va se démener pour que l'enfant reçoive une éducation qui lui permettra de survivre et de vivre dans l'éventualité généralement plus que probable d'un retour au pays. C'est là que tu peux vraiment parler de "valeurs de la vie transmises par un(e) inconnu(e)". Inconnu des deux parents parce qu'étranger à la famille ET de nationalité différente.

Je dirais dans mon cas que la situation de ma fille à la crèche ne me fait ni chaud ni froid parce que ma femme contrôle et moi je réagis si ça dérape. D'autre part, c'est pour moi une façon de rompre le "cordon ombilical" en proposant/imposant à notre fille une alternative qui est loin de n'avoir que des côtés négatifs; la gamine apprend à se débrouiller dans un environnement contrôlé et à tisser des liens avec les mômes de son âge.

En ce qui concerne les valeurs, le fait pour notre fifille de côtoyer des gamins qui réagissent différemment d'elle l'amène souvent à nous poser des questions:"un tel est monté sur une chaise; une telle s'est fait embêter par ses petits camarades mais elle s'est bien défendue...(et puis, question)" Et nous, comme on a, malgré tout, du temps à lui consacrer... on s'explique. En outre, la petite a intégré le système de la crèche dans son petit univers; bien sûr, elle préfère rester avec nous pour nous...martyriser (tu entends mon gros rire à la con? Laughing Laughing Laughing ), mais quand il n'y a pas moyen de faire autrement, elle y va, à la crèche. Même que c'est elle qui, bien des fois, nous dit: "保育所 行きたい"... pour s'amuser. Je crois que la petite fait la différence entre les valeurs de la famille et celles qu'elle constate à l'extérieur. Je ne connais pas le système de crèches françaises, je suis devenu papa au Japon. Notre chance, c'est de vivre dans un quartier dont la crèche est de bonne tenue.

D'ailleurs, aujourd'hui, par exemple, j'ai conduit la petite à a crèche, je suis allé travailler, j'ai pu revenir assez tôt à la maison. Une heure de jeu avec elle avec, en prime, le plaisir de l'entendre compter jusqu'à 40 en français, le repas, une crise de larmes parce qu'elle voulait ses friandises sans même avoir terminé son repas, une explication sur l'utilité des repas, la douche... ma femme est rentrée un peu tard, quoi! Il est vrai que nous sommes pas le couple de salariés obligés de se taper ces satanées 残業 payées que dalle! Et que les horaires de "merde" (oups! le vilain mot) avec fin de journée fixée à 21h plus "mort cérébrale en prime" et "atonie" complète, ce n'est pas notre lot quotidien.

En passant, clin d'oeil à Shikalover qui sait que:
Citation:
son copain lui aussi n hesitera pas a ralentir dans son travail s il devait le faire pour ses enfants.


A la naissance de notre fille, j'ai décidé de ne plus accepter aussi souvent les horaires à la con dans mon travail, sauf s'ils sont bien localisés et ne constituent pas la règle générale dans mon emploi du temps. Pour un peu, je prendrai le pseudo de Shikalover pour dire: je préfère m'occuper de ma gosse plutôt qu'aider une boîte à engranger des bénéfices supplémentaires sur mon dos. Laughing Laughing Laughing tout ça sans la contrepartie d'une meilleure qualité de vie.

Question Question Question Tiens! Je ne savais pas que j'en arriverais à dire ça! Mais c'est authentique, ça vient du coeur! Et vous savez quoi, je souhaite que ma femme, un jour, puisse dire carrément "だめ" si quelque chose l'emmerde dans son travail. Là, j'atteindrai le septième ciel au pays de la conformité et de la soumission des femmes. JE-PEUX-TOUJOURS-REVER!
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sariputra
Ceinture Verte
Ceinture Verte


Inscrit le: 23 Jan 2008
Messages: 7
Points: 376
Pays, Ville: France, Cachan

MessagePosté le: 23 Jan 2008 13:46    Sujet du message: Re: [Divise] le travail des femmes: liberte ou obligation ?

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

shugirlboy a écrit:

En France la femme du 21 siecle elle travaille et en meme temps elle s'occupe du foyer et des enfants (taches de plus en plus partagees avec le mari). Une femme qui travaille et qui arrive plus ou moins a gerer le foyer aussi est respectee, surtout si elle a un tres bon boulot. Jamais on ne lui sortira "Ah! tu travailles? Mais ton mari?" comme c'est le cas au Japon ou le fait de travailler pour une femme n'apporte pas la meme reconnaissance.


Bonjour à tous,

Ayant 32 ans et donc plusieurs amis avec des enfants, m'intéressant aux inégalités entre hommes et femmes, j'ai envie de réagir sur la France : Les tâches ménagères sont encore à environ 3/4 réalisées par les femmes en France.
Je peux attester du fait que la question que l'on pose aux mères en France n'est pas "comment VOUS faites", mais bien "comment TU fais"...

Les femmes qui travaillent et ont des enfants mènent une vie épuisante. J'en connais plusieurs qui préféreraient divorcer mais restent avec leur mari pour des raisons économiques... oui, en France.

A travail égal nous sommes encore payées 20% de moins qu'un homme (chiffres INSEE) et les femmes recoivent actuellement 40% de moins lorsqu'elles sont retraitées (le réversion ne fonctionne que très partiellement contrairement à l'idée reçue)... Je ne pense donc pas que l'on puisse proposer le "modèle" français en terme de référence.
_________________
Les paroles vraies ne sont pas séduisantes. Les beaux discours ne sont pas véridiques. Le sage n'argumente pas. Le discoureur est un charlatan. L'intelligence n'est pas l'érudition. Le savoir n'est pas la connaissance. Le sage se garde d'amasser. En se dévouant à autrui, il s'enrichit. Après avoir tout donné il possède davantage. Le tao est inépuisable. Le sage agit sans rien attendre en retour.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
ElectronLibre
Modérateur


Inscrit le: 20 Oct 2007
Messages: 1454
Points: 16361
Pays, Ville: Jiyuudenshirando

MessagePosté le: 28 Jan 2008 08:52    Sujet du message: Début de réponse à nos préoccupations?

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Il y a eu des passes d'armes passionnées sur ce fil. Si la tenue des propos était on ne peut plus excellente, il y a eu des fois où j'ai eu envie de me rouler de rire par terre Laughing Laughing Laughing Embarassed , ce qui n'enlève rien à la pertinence de tout ce que vous avez dit. Pour que ce fil ne soit pas qu'une escarmouche de plus et que tous ceux qui n'ont pas le temps de chercher puissent quand même être au courant des choses, les choses changent n'est-ce pas, voici quelque chose de frais à vous mettre sous la dent... en m'excusant d'avoir comme on dit "fait remonté" ce fil:
Citation:
Companies gain edge through child care
Shigeki Kurokawa and Tomoki Matsubara / Yomiuri Shimbun Staff Writers

More companies are hitting upon ways to allow employees to balance careers with raising children, and learning that in the end, it benefits both worker and firm.

Indeed, finding ways to allow women to continue their careers after having children is becoming a source of competition between companies as they try to secure staff as society ages and the birthrate falls.

The cosmetics company Shiseido Co. launched its "Kangaroo Staff" system nationwide last April. The system allows Shiseido's cosmetics advisers at department stores and other retailers to leave early to care for their children.

The system involves 600 staff and has been welcomed by employees for shortening working hours without causing problems.

In November, Itochu Corp. expanded the coverage of a system to reduce daily working hours by 90 minutes for child rearing. The system was meant for employees with children under 3 years old. In November, the age was expanded to children of primary school age.

An Itochu official said, "To survive harsh international competition, we'd like employees with various skills to be active in the company."

Teijin Ltd. and its group companies ran a campaign to encourage male employees to take child leave in 2006, with premium bath towels and other small gifts used as incentives. Forty-three men at the company took such leave in 2006. In 2005, none did.
The central government decided in December on guidelines aimed at harmonizing working and private lives. The guidelines include a goal to increase the ratio of women who continue working after having a child to 55 percent in 2017 from the current level of 38 percent.

Finding ways to support employees who are raising children will be one of the key issues of the 2008 spring labor offensive. Traditional gender roles of husbands as breadwinners and wives as homemakers have been changing over the years as more women move into the workforce.

"If employees manage to balance work [and their families], they not only will boost corporate productivity, but also will have greater job satisfaction," said Fujio Mitarai, chairman of the Japan Business Federation (Nippon Keidanren).

The federation asked its member companies to open day care centers at their offices as well as map out measures to help women continue to work.

In Britain, which has faced a labor shortage in a booming economy since the 1990s, companies have competed to retain workers by advertising child support measures.

"Supporting employees in raising children leads to stronger business competitiveness. It's important to encourage companies to take progressive approaches," said Katsuhiko Fujimori, chief research associate at Mizuho Information & Research Institute, Inc.

(Jan. 22, 2008)


...article trouvé sur:
http://www.yomiuri.co.jp/dy/national/20080122TDY04305.htm

Ouais...je sais, c'est le Daily Yomiuri! Pourvu que Botchan ne me tombe pas dessus. Wink
_________________
"Chez un homme politique, les études c'est quatre ans de droit, puis toute une vie de travers."
(Coluche)
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForumJapon.com Index du Forum -> Japon Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5  Suivante
Page 4 sur 5

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB 2.0.16 © 2001, 2002 phpBB Group (Traduction par : phpBB-fr.com)