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sakana ôji
3eme Dan
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Inscrit le: 25 Oct 2007
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Pays, Ville: tokyo

MessagePosté le: 03 Jan 2008 20:05    Sujet du message:

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Citation:
Je pourrais aussi te raconter l'histoire des nomades mongols qui ont pour nous une vie de rêve au grand air, et dont les enfants ne rêvent que d'être conducteur de poids lourd en ville.

Ca me fait penser à un truc que j'ai vu l'autre jour à la télé (oui je sais, la télé vaut ce qu'elle vaut), ou une jeune fille mongole, après avoir passé des années miséreuses dans le bidonville d'Oulan-Bator, rejoignait son oncle nomade à la campagne, et exhortait son cousin qui rêvait en regardant les pubs à la télé de ne pas rejoindre la ville.....Si des centaines de milliers de gens des pays pauvres rejoignent la ville par choix, je ne le conteste certainement pas. Mais il faut bien dire que plus la mondialisation économique se poursuit, plus les pays pauvres sont soumis aux sirènes de la consommation: matraquage publicitaire, appel à l'endettement, création de besoins...Les résultats sont parfois catastrophiques dans des pays comme le Nigéria, la Russie, la Pologne, le Cambodge, le Mexique, et la liste est longue. Dans ces pays qui, comme tu le soulignes, ont vu leur statistiques économiques grimper depuis vingt ans, est-ce que tout le monde reçoit vraiment une part du gâteau? J'ai l'impression que des pays où tout le monde était très pauvre il y a vingt ans sont maintenant divisés entre une poignée de très très riches, d'une classe moyenne toujours complètement minoritaire, et que l'immense majorités des populations est encore plus pauvres qu'avant...La Corée et le Japon sont des pays ayant reçu de l'aide des USA, la Chine et l'Inde ont pour eux la superficie et le nombre d'habitants. Donc, ces quatres pays n'offrent pas un modèle suffisant pour généraliser les bienfaits de la mondialisation. Quand à la Bulgarie, c'est d'abord parce que des milliers de travailleurs ont été obligés de quitter leur pays pour faire vivre leur famille que la situation s'y est amélioré.

Tout ça pour dire que je ne te parlais pas des personnes qui rejoignent les villes de leur propre décision (et tu as raison, ce sont certainement les plus nombreux), mais de ceux qui n'ont pas le choix, que la déforestation (Amazonie), ou encore la pollution des eaux qui les faisaient vivre poussent contre leur gré vers les villes par milliers et surtout -c'est ce qui est très important- en même temps, par vagues. Vu que ces personnes perdent tout d'un coup (c'est pas comme si elles étaient toutes ingénieures en informatique), elles n'ont plus qu'à aller grossir les bidonvilles. Je pense au Brésil et ses favelas, où les jeunes deviennent certainement plus souvent dealer que camionneur, et où les seuls médecins qui osent y rentrer sont ceux des ONG. Le crime, le chômage, la drogue, les épidémies liées à la malnutrition et au manque d'hygyène ne sont-ils pas des maux plus présents dans les villes que dans les campagnes?
Car j'ai l'impression que tu opposes ruralité et modernité: de tout temps, les écoles et les médecins ont existé à la campagne. La seule modernité propre à la ville est celle de la société de consommation.
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Dernière édition par sakana ôji le 04 Jan 2008 12:52; édité 4 fois
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sakana ôji
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Pays, Ville: tokyo

MessagePosté le: 03 Jan 2008 22:13    Sujet du message:

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Citation:
le capitalisme et le libéralisme sont ce qu'ils sont; c'est ce qui permet d'aiguiser le sens de la compétition des groupes comme des individus; lorsque ça dysfonctionne, il faut un Etat interventionniste avec des individus à poigne pour faire valoir les droits de la majorité sacrifiée ou en passe de l'être.


Même les discours anarchistes, libertaires et autogestionnaires les plus intransigeants me paraissent moins utopistes qu'un Etat non corrompu, qui résisterait aux lobby et qui défendrait la majorité.
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Inscrit le: 20 Oct 2007
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MessagePosté le: 04 Jan 2008 13:19    Sujet du message: Une solution possible, la Corée du sud?

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sakana ôji a écrit:
Même les discours anarchistes, libertaires et autogestionnaires les plus intransigeants me paraissent moins utopistes qu'un Etat non corrompu, qui résisterait aux lobby et qui défendrait la majorité.


Salut! Sakana ôji.

Un Etat imperméable au lobbyisme et à la corruption relève de l'utopie, d'accord avec toi! Le type de discours que tu cites te paraît moins utopistes que cet Etat idéal! D'accord!
Et si on passe du discours à l'acte pour mettre en place un Etat qui, à défaut d'être parfait sur le plan de l'équité sociale, donnera moins la prééminence aux intérêts du capital à la sauce néo-libérale?

Je vais seulement te montrer quelque chose... que je ne connais pas. Laughing Laughing Laughing (Là, je fais fort!). Ainsi, je ne connais pas la Corée du Sud, mais l'auteur de Shutting out the sun - Michael Zielenziger- semble bien connaître. Peut-être y es-tu déjà allé, auquel cas tu pourras me démentir. Voici des morceaux choisis (vue partielle, Embarassed ):

Citation:
On a bitterly cold, gunship-gray morning in January 1998 (...).
Across the nation, a reverse gold rush was in full swing. Just one month prior, South Korea, not long before considered one of the world's wealthiest nations, had been forced to its knees to beg for a $58 billion bailout from the International Monetary Fund to stave off financial ruin. Humiliated by financial mismanagement, excess corporate borrowing, and a run on its currency carried out by cunning overseas speculators, citizens around the country were now mobilizing. Baseball stars turned in their trophies, school teachers sold off their gold keys. Top CEOs and private citizens found their way to the departement stores, crowded church basements, and banks to give up their gold and silver.(...)

Within three weeks, the movement collected more than one billion dollars' worth of gold -some ninety tons- from more than 1.5 million ordinary Koreans. (...)Within three months, a new, democratically elected president launched a major overhaul of South Korea's economic system, taking the first step to dismantle the closed, mercantilist, "developmental model", which, like Japan's, had earlier propelled its sprint to prosperity.(...).

In a few short years, South Korea had boldly and decisively implemented the sort of sweeping reforms that Japan had consistently rejected (...).



Et pourquoi?

Citation:
(...) a lively and irrepressible new generation of South Koreans readily took to the streets in the last decades of the twentieth century to demand political accountability. They marched in protest, languished in prison, launched hunger strikes, and died in the streets to demand a democratic political process and an end to military rule. They dragged change from the bottom up, as demonstrated by the elections of the insurgents presidents Kim Dae-jung in 1997 and Roh Moo-hyun in 2002. (...)


En gros, donc:

Citation:
(...) In less than two decades, South Korea had rejected military dictatorship and built one of Asia's most dynamic and democratic societies despite the presence of Stalinist North Korea and its million-man army just a thirty-minutes from downtown Seoul.


Comparaison avec le Japon:

Citation:
(...) "Koreans wanted a change in their country's corruption-scarred and conservative-controlled politics," the Korea Herald newspaper proclaimed after the results were tallied. The old ruling party "failed to adjust to the nation's rapidly shifting political culture." This was a kind of generational revolution that not only had never taken place in Japan but that the Japanese had systematically repressed.
Facing an economic train wreck in late 1997, South Korea accepted the need to fundamentally retool and open its markets, while Japan - wracked by economic turmoil, plummeting self-confidence, and rising debts after the collapse of its bubble economy - continue to drag its feet. (...)
(...)
In only thirty-five years, Koreans had accomplished what had taken most Western societies three centuries (...)
(...) the South Koreans have acquired the survival skills needed to adjust to rapid change (...) the youngest generations are especially eager to embrace globalization and its new technologies.
(...)
South Korea favors the fast, not the slow; the young, not the old. Risk-takers, not risk-averse. Its people are optimists, not pessimists.


Et, à la fin de ce 12e chapitre intitulé Rising sun and Hermit Kingdom, Zielenziger fait cette remarque:

Citation:
South Korea has, I soon came to realize, a very active tradition of Christianity, one that started in the late 1880s, under the sway of Protestant missionaries, not long after Japan had pushed itself into the Hermit Kingdom and opened it to Western influence. (...). I had never considered how Christianity might have influenced Korea's modernization, or the notion that a religious sensibility might profoundly affect a nation's political and economical architecture.


Peut-être bien que nombre d'entre nous ont perdu l'habitude de se battre autrement qu'avec des mots pour obtenir quelque chose de vital, je ne fais pas partie des exceptions.
Si on veut des changements radicaux, il y a un prix à payer, à commencer par une participation plus prononcée à la vie politique d'un pays. Ce que les théories économiques et politiques les plus abouties, si réalistes soient-elles, n'apporteront jamais d'elles-mêmes... parce que ce ne sont que des mots bien ordonnés.

PS:Attention, je ne compte pas transformer le Forum Japon en une plateforme révolutionnaire. SVP, ne vous méprenez pas sur le sens de ce post.
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