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Mishima YukiO >L'auteur

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jords
Invité






MessagePosté le: 18 Oct 2007 12:55    Sujet du message: Mishima YukiO >L'auteur

 Note du Post : 2   Nombre d'avis : 2
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C'est un auteur que j'aime beaucoup et voici un petite présentation.



Présentation,
Yukio Mishima (三島由紀夫) de son vrai nom Kimitake Hiraoka (平岡公威 Hiraoka Kimitake) est un écrivain japonais, né le 14 janvier 1925 et décédé le 25 novembre 1970 (suicide)

Mishima est issu d'une famille de la paysannerie. Son enfance est marquée par sa grand-mère Natsu qui le retire à sa mère pour le prendre en charge, séparé du reste de la famille. Sa famille avait des origines ancillaires. Elle fut liée aux samouraïs de l'ère Tokugawa. Sa grand-mère garda des prétentions aristocratiques même après avoir épousé le grand-père de Mishima pourtant lui aussi issu d'une famille de domestique mais qui a fait fortune avec le commerce colonial. Elle lisait ainsi le français et l'allemand et appréciait le théâtre kabuki. Cette grand-mère, victime de douleurs et de sciatique était extrêmement têtue et prompte à des accès de violence ; Mishima la massait. Ses biographes attribuent à Natsu sa fascination pour la mort et l'exagération. Elle interdisait à Mishima de sortir au soleil, de faire du sport ou de jouer avec des garçons : il passait la plupart de son temps seul ou avec ses cousines.

Citation:
Mishima rejoint sa famille à 12 ans et développe une relation très forte avec sa mère. Celle-ci le réconforte et l'encourage à lire. Son père est un homme brutal marqué par la discipline militaire qui l'éduque en le forçant par exemple à se tenir à côté d'un train en marche. Il fait également des rafles dans sa chambre pour trouver des preuves de son intérêt efféminé pour la littérature et déchire ses manuscrits. Il semblerait que Mishima ne se soit pas révolté contre lui.

Mishima écrit sa première histoire à douze ans. Il lit avec voracité les œuvres de Oscar Wilde, Rainer Maria Rilke et les classiques japonais. Il va à l'école d'élite de Peers sur l'insistance de sa grand-mère.

Après six années d'école, il est toujours un adolescent fragile mais devient le plus jeune membre de l'équipe éditoriale de la société de littérature de son école. Il est invité à écrire un roman en feuilleton pour le prestigieux magazine de littérature Bungei-Bunka (Art et Culture) auquel il soumet Hanazakari no Mori (La forêt tout en fleur) pour lequel il prit son pseudonyme de Yukio Mishima. Il sera publié en livre en 1944 en un petit nombre d'exemplaires à cause de la disette de papier causée par la guerre. Il fréquente à cette époque le milieu de l'École romantique japonaise.

Mishima est convoqué par l'armée japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale mais prétend avoir la tuberculose ce qui lui permet d'échapper à la conscription. Bien qu'il fût soulagé d'avoir échappé à la guerre, il se sentira coupable d'avoir survécu et raté la chance d'une mort héroïque.

Mishima continue, malgré l'interdiction de son père, d'écrire en secret en étant soutenu par sa mère Shizue qui était toujours la première à lire ses écrits. Après l'école, son père qui avait sympathisé avec les nazis, le contraint d’étudier le droit allemand. Tout en ayant continué d'écrire, il sort diplômé de la prestigieuse Université de Tokyo en 1947 et entre au Ministère de finances où il est promis à une brillante carrière.

Son père accepte alors qu'il démissionne pour se consacrer un an à sa passion de l'écriture puis se résigne définitivement à voir son fils devenir écrivain. Mishima rencontre Yasunari Kawabata qui l’encourage à publier ses manuscrits.

Mishima fréquente le groupe de la revue Littérature Moderne mais ne se sent pas en phase avec le Japon d’après-guerre. En 1946, il commence son premier roman Tōzoku qu'il publie en 1948. Il est suivi de Confessions d'un masque (Kamen no Kokuhaku) une œuvre autobiographique sur un jeune garçon devant cacher ses désirs homosexuels. Ce dernier rend célèbre Mishima qui n'a alors que 24 ans.

Il commence alors une brillante et prolifique carrière d'auteur. On peut citer ses romans Amours interdites (1951), paru l'année de son premier voyage en Occident, Le Tumulte des flots (1954), Le Pavillon d'or (1956) ou Après le banquet (1960). Il écrit également des récits populaires pour s’assurer le confort matériel, des pièces de théâtre kabuki pour la compagnie théâtrale le Bungaku-za ainsi que des recueils de nouvelles et des essais littéraires.

Il obtient une renommée internationale, notamment en Europe et aux États-Unis. Il voyage beaucoup et est pressenti trois fois pour le prix Nobel de littérature. Celui-ci revient à son ami Yasunari Kawabata et Mishima comprend que les chances pour qu'un autre auteur japonais le remporte prochainement sont faibles. Il semblerait aussi qu'il ait volontairement laissé le prix à Kawabata par respect pour l'homme qui l'avait introduit dans les cercles littéraires de Tokyo.

Il rédige de 1965 jusqu’à sa mort en 1970 l'œuvre qu’il considérera comme la plus importante, un cycle de quatre romans intitulé La Mer de la fertilité (Neige de printemps, Chevaux échappés, Le Temple de l'aube, L'Ange en décomposition).

Au cours de l'année 1970, il achève sa tétralogie La Mer de la fertilité avec son quatrième tome, L'Ange en décomposition. Le 25 novembre, il poste à son éditeur la fin de son manuscrit puis se rend au Ministère des armées accompagné de quatre jeunes disciples. Nous sommes au deuxième étage de l'École Militaire du quartier général du Ministère de la Défense, ancien quartie d'Ishigaya, aujourd'hui Mémorial des forces d'auto-défense de l'armée nippone. Il prend en otage le général commandant en chef des forces d'autodéfense et fait convoquer les troupes : il leur tient alors un discours en faveur du Japon traditionnel et de l'empereur. La réaction des 800 soldats est vite hostile. Devant les huées, il se retire. Il est plus de 11h, nous sommes au deuxième étage de l'École Militaire du quartier général du Ministère de la Défense, ancien quartier d'Ishigaya, aujourd'hui Mémorial des forces d'auto-défense de l'armée nippone. Suivant le rituel, Yukio Mishima se donne la mort par seppuku. Un des membres de Tatenokai, Masakatsu Morita, devait accomplir la décapitation mais devant ses difficultés (il tremblait), c’est Hiroyasu Koga qui termine le geste. Morita suivra ensuite Mishima dans la mort. Ce coup d'éclat avait été minutieusement préparé pendant plus d'une année ; Mishima avait même décrit une action très similaire dans son roman Chevaux échappés, avec une fin tout aussi tragique. Certains ont prétendu que cette tentative de Coup d'Etat n’était qu’un prétexte destiné à accomplir le suicide rituel que Mishima avait toujours phantasmé.


Son Oeuvre,

Il publia près de quarante romans pour un total d'une petite centaine d'ouvrages : essais, 20 recueils de nouvelles, 18 pièces de théâtre… Son œuvre est très ambiguë : jusqu'au début des années 1960, ses écrits sont de type plus européen que purement japonais. Il vivait d'ailleurs à l'occidentale, dans une villa moderne, généralement vêtu de complets-vestons, lisant abondamment les classiques européens (il affectionnait Racine, mais lisait aussi l'anglais et un peu le grec). Pourtant il se revendique de la tradition classique japonaise dont il est également familier. Ambiguïté aussi dans son homosexualité, tout à la fois assumée dans ses livres et refoulée dans sa vie. De condition chétive, il proclamait le culte de la force physique ; à force de pratiquer la musculation et les arts martiaux, il finit par obtenir dans ses dernières années un corps d'athlète.

Son œuvre est empreinte d'un certain pessimisme et abonde en dénouements tragiques. La fascination pour la souffrance est par exemple un thème récurrent. Mishima se disait envoûté par le tableau Saint Sébastien de Guido Reni qui représente un éphèbe à demi nu percé de flèches. Une célèbre photographie de Eikoh Hosoe le représente d'ailleurs dans cette posture (publiée dans l'album Ordalie par les roses (Barakei) en 1963 : 39 portraits et une préface de l'écrivain).



____________

* Une Matinée d'amour pur, nouvelles (1946-1965)
o Une Histoire sur un promontoire (1946)
o Haruko (1947)
o Le Cirque (1948)
o Papillon (1948)
o La Lionne (1948)
o Un Voyage ennuyeux (1949)
o Une Matinée d'amour pur (1965)
* Pèlerinage aux Trois montagnes, nouvelles (1946-1965)
o Jets d'Eau sous la pluie (1965)
o Pain aux Raisins
o Ken (1963)
o La Mer et le couchant
o La Cigarette
o Martyre
o Pèlerinage aux trois montagnes
* Confessions d'un masque (1949)
* Une Soif d'amour (1950)
* Les Amours interdites (1951)
* La Mort en été, nouvelles (1953-1966)
o La Mort en été (1953)
o Trois Millions de yens
o Bouteilles Thermos
o Le Prêtre du temple de Shiga et son amour
o Les Sept ponts (1958)
o Patriotisme (1966)
o Dojoji
o Onnagata
o La Perle
o Les Langes
* Le Tumulte des flots (1954)
* Cinq Nôs modernes, théâtre (1956)
o Sotoba Komachi
o Yoroboshi
o Le Tambourin de soie
o Aoi
o Hanjo
* Le Pavillon d'or (1956)
* Le Palais des fêtes (1957)
* La Maison de Kyoko (1959)
* Après le Banquet (1960)
* L'Arbre des tropiques, théâtre (1960)
* Le Marin rejeté par la mer (1963)
* L'École de la chair (1964)
* La Mer de la fertilité, tétralogie (1964-1970)
o Neige de Printemps (1968)
o Chevaux Échappés (1969)
o Le Temple de l'aube (1970)
o L'Ange en décomposition (1970)
* La Musique (1965)
* Madame de Sade, théâtre (1965)
* Le Japon moderne et l'éthique samouraï, essai (1967)
* Le Soleil et l'acier, essai (1968)
* Mon Ami Hitler, théâtre (1968)
* La Terrasse du roi lépreux, théâtre (1969)
* Le Lézard noir, théâtre (1969)

__________

Video (tres belle musique et tres bel homage),

http://www.dailymotion.com/video/x2nh0g_hommage-a-mishima_politics

EDIT: 2 ? sans même avoir répondu et argumenté je trouve ça léger ...voir même gamin...je m'en fous complétement mais c'est sur le principe...qu'on aime ou pas un auteur certe...mais sans répondre par une chose évidente... surtout que c'est un sujet ouvert à la discution ... Merci d'avoir au moins l'honetteté de répondre ..... Mad Mad


Dernière édition par jords le 18 Oct 2007 23:50; édité 2 fois
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Kaorin
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MessagePosté le: 18 Oct 2007 14:18    Sujet du message:

 Note du Post : 2   Nombre d'avis : 1
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J'ai lu son autobiographie: Confessions d'un masque! C'est un peu bizar mais en tant que ma première littérature japonaise j'ai apprécié. Surtout que c'était pour mon français (en première ES) et j'ai eu 16/20 alors j'me pleins pas!
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manifesto
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MessagePosté le: 19 Oct 2007 09:22    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Mishima est un grand ecrivain. Je l'ai aussi découvert avec confession d'un masque.
Par contre qu'est ce donc que ... "Mon Ami Hitler" cité dans la liste de ses oeuvre ?
Son coté extreme droite nationaliste ne me plsi évidement pas mais bon ca fait parti du personnage et de son esthétique.

Sinon ce qui est intéressant c'est l'image de Mishima au Japon.
Il est assez moyennement apprécié je crois.
Ce qu'y me marque le plus dans les commentaires des japonais c'est que ca semble très dur à lire pour eux ...
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matsbou
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Points: 0

MessagePosté le: 13 Nov 2007 20:20    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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J'ai découvert Mishima il y a une quainzaine d'années avec "Le marin rejeté par la mer" et c'est avec ce bouquin que je me suis dis " Ok ce gars là sait ce qu'écrire veut dire". Il fut le 1er à me sensibiliser à l'art de l'écriture en soi même. Il a des côtés sombres évidemment ( son ultra nationalisme) mais j'aime sa droiture et le fait qu'il ait été au bout de ses idées.
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tao
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MessagePosté le: 13 Nov 2007 21:33    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 1
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Sujet intéressant, mais il me semble qu'il y a déjà pas mal de posts ouverts sur Mishima, peut-être pourrait-on insérer celui-ci afin de ne pas faire de redite??

Vie et mort de Mishima, par exemple?
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