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De ci de là 2eme Dan
Inscrit le: 19 Mai 2005 Messages: 139 Points: 0 Pays, Ville: Bâle en Suisse
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Posté le: 09 Sep 2007 17:07 Sujet du message: Droits des robots
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La robotique a pris une importance considérable dans l'industrie, que ce soit pour peindre automatiquement des automobiles, travailler en milieu hostile (faire des remblais sur un terrain radioactif par exemple) ou explorer la planète Mars.
On leur propose des objectifs à première vue farfelu (résoudre le Rubik's Cube) qui en fait recouvrent des notions complexes de manipulations dans l'espace et de reconnaissance de forme, on en fait des animaux de compagnie pour les personnes âgées, et on voudrait même en faire des objets sexuels.
Les robots "domestiques" (par opposition à "industriels") sont le plus souvent à forme humain, et on peut se demander jusqu'où ira leur "intelligence", et jusqu'à quel point on peut les doter d'émotions humaines.
Dans un article du Monde de Françoise Lazare et Philippe Mesmer, on voit qu'on commence à réfléchir à la question des droits des robots:
Citation: | Le dernier-né des robots humanoïdes japonais est doté de capacités impressionnantes. Dévoilé le 22 juin par la société Kawada et l'Institut national des sciences et technologies avancées (AIST), le "HRP-3 Promet" a tout de l'ouvrier du futur. Cette machine blanc et noir de 1,60 m pour 80 kg peut évoluer par tous les temps et se déplacer sur tous les terrains les plus accidentés. Le robot peut marcher deux heures, manipuler avec précision un tournevis, aider un homme à porter une planche, conduire un engin de chantier. Il présente d'infinis avantages par rapport aux humains. Jamais fatigué, ne nécessitant qu'une maintenance limitée et ne râlant pas, il pourrait révolutionner le secteur de la construction. Les concepteurs espèrent le commercialiser en 2010.
Dans moins d'une décennie, selon ces chercheurs, les robots feront partie du quotidien des Japonais. Bill Gates, dont l'entreprise Microsoft veut créer un système d'exploitation standard pour ces machines, annonce que l'industrie de la robotique, à l'image de celle du PC il y a trente ans, est à l'orée d'une forte expansion. Ces machines évolueront au contact des humains, pourront les remplacer dans certaines tâches, mais auront-elles, comme eux, des droits ?
La question a déjà été posée en Grande-Bretagne, dans un texte de prospective remis au gouvernement en décembre 2006. Le projet Horizon Scan aborde quelque 250 sujets d'avenir. Parmi eux, les conséquences de l'évolution des robots.
Sous l'appellation "Rêves utopiques ou meilleures machines", les experts s'interrogent sur ce qu'il faut apporter aux robots en échange du développement de leur intelligence artificielle. Seront-ils autorisés à voter, obligés de payer des impôts, de faire leur service militaire ? Selon le rapport, si les robots participent à la force de travail, donc à la croissance de l'économie, il sera nécessaire de leur donner par exemple une couverture sociale pour assurer le bon fonctionnement de leurs équipements. [...]
(Le Monde du 9 Sept. 2007) |
Je pense que ce n'est pas demain la veille qu'on aura des robots réellement intelligents ou capables d'émotions, même si les recherches actuelles en ce domaine sont prometteuses et tout bonnement fascinantes.
Cependant, on peut concevoir qu'un robot soit devenu tellement indispensable à l'équilibre psychique de quelqu'un (un vieillard attaché à son robot aide-ménagère, un autiste pris d'affection pour son Aibot de l'an 2030, etc), qu'il devienne indispensable de les distinguer légalement de machines : si Paul abîme le lave-vaisselle de Papy, il y a un certain préjudice, mais si Paul fait disjoncter la nounou électronique du même Papy, ce ne sera pas la même chose, vu que ce pourrait être la seule "personne" à qui Papy parle de la journée. Les dommages sur la psyché de Papy pourrait être plus important que les dommages matériels, du même ordre peut-être que si on lui avait écrasé son chien d'une marche arrière malheureuse.
(Les images sont clickables - la deuxième renvoie à une video sur YouTube) |
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Tenjou-Tenge Ceinture Blanche
Inscrit le: 03 Juil 2007 Messages: 41 Points: 28 Pays, Ville: Osaka-Lyon-Durban
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Posté le: 09 Sep 2007 17:38 Sujet du message:
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Tot ou tard les scientifiques vont crrér un robot capable de sentir, de parler comme un humain. parce que les scientifiques font tout pour surpasser la limite....
Et plus tard une guerre entre les Humains et les MAchines comme Terminator ! _________________ Cité du Lion - Singa Purah |
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onizuka Ceinture Marron
Inscrit le: 18 Jan 2004 Messages: 179 Points: 1527
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Posté le: 09 Sep 2007 18:11 Sujet du message:
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Mais non Tenjou, il y a les « lois d'Asimov »
Citation: | - Première Loi : Un robot ne peut ni porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;
- Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi ;
- Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
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gaboriau 4eme Dan
Inscrit le: 09 Oct 2003 Messages: 1167 Points: 8150 Pays, Ville: Québec
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Posté le: 09 Sep 2007 19:00 Sujet du message:
Note du Post : 4 Nombre d'avis : 1 |
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Citation: | Cependant, on peut concevoir qu'un robot soit devenu tellement indispensable à l'équilibre psychique de quelqu'un (un vieillard attaché à son robot aide-ménagère, un autiste pris d'affection pour son Aibot de l'an 2030, etc), qu'il devienne indispensable de les distinguer légalement de machines : si Paul abîme le lave-vaisselle de Papy, il y a un certain préjudice, mais si Paul fait disjoncter la nounou électronique du même Papy, ce ne sera pas la même chose, vu que ce pourrait être la seule "personne" à qui Papy parle de la journée. Les dommages sur la psyché de Papy pourrait être plus important que les dommages matériels, du même ordre peut-être que si on lui avait écrasé son chien d'une marche arrière malheureuse. |
Le degré d'affection que l'on porte à un objet n'a rien à voir avec les droits de l'objet lui-même. Ce dont tu parles dans ton exemple relève du droit à la propriété simplement. Beaucoup sont très fortement attachés à leur automobile sans pour antant que ça amène une réflexion sur les "droits" de l'automobile.
Et les animaux ne disposent malheureusement d'aucun "droit" réel, c'est la cruauté envers les animaux qui est devenue, pour certains animaux seulement et dans certaines conditions, dans certain pays un acte condamné et puni par la loi.
Bref je suis moi-même un grand amateur de SF, mais je ne crois pas du tout à cette possiblité d'un "droits de robots". Les lois d'Asimov ne concernent d'ailleurs en rien l'existence de tels droits, mais n'est là que pour conforter ceux des humains. _________________ Futur simple : j'aimerai
Conditionnel présent : j'aimerais
Imparfait : j'aimais
Passé simple : j'aimai |
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caou_lune Ceinture Bleue
Inscrit le: 04 Mar 2004 Messages: 43 Points: 425 Pays, Ville: Paris
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Posté le: 10 Sep 2007 14:39 Sujet du message:
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onizuka a écrit: | Mais non Tenjou, il y a les « lois d'Asimov »
Citation: | - Première Loi : Un robot ne peut ni porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger ;
- Deuxième Loi : Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi ;
- Troisième Loi : Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi.
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Et si ma mémoire est bonne, Asimov avait rajouté une Loi Zéro, qui disait quelque chose comme:
"Un robot ne peut porter atteinte à l'humanité ni, restant passif, laisser l'humanité exposée au danger".
L'intérêt individuel est déjà sujet à interprétation, mais l'intérêt collectif!
nb: mamémoire semble être corroborée par wikipedia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Asimov
http://en.wikipedia.org/wiki/Three_Laws_of_Robotics |
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Le Lapin de Clichy 2eme Dan
Inscrit le: 11 Mai 2007 Messages: 142 Points: 3251 Pays, Ville: Pas à Clichy, mais pas très loin non plus
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Posté le: 10 Sep 2007 20:18 Sujet du message:
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On fait beaucoup d'anthropomorphisme quand on parle des robots domestiques. Il est vrai que leurs concepteurs (surtout les Japonais, que le mythe de Frankenstein ne semble guère effrayer) s'ingénient tellement à imiter la forme du corps humain ; avec tous les problèmes que ça comporte ! Combien de générations d'androïdes se sont lamentablement cassés la gueule parce que leur créateur les voulait bipèdes, alors qu'un robot à roues ou doté de quatre, six, huit pattes est tellement plus stable et agile en terrain accidenté...
Évidemment, plus un robot ressemble à un homme, plus on a tendance à transférer ses propres sentiments sur lui. Quand un vilain garnement pousse la nounou électronique de Papy dans l'escalier, c'est à Papy qu'on fait de la peine, plus de peine que si on lui cassait son lave-vaisselle : ce sont ses droits à lui qui sont lésés, comme disait Gaboriau.
Pour moi, la question de droits du robot ne se pose pas que celui-ci n'est pas capable - en admettant que ce soit seulement possible ! d'avoir sa propre vie psychique : d'avoir des émotions, de raisonner même à un niveau relativement primaire comme un chien ou un chat. "Je pense donc je suis", écrivait Descartes, lui qui pensait par ailleurs que les animaux ne pensaient pas...
Étranges, ces velléités d'accorder des droits à des machines, aussi sophistiquées soient-elles. Qu'elles seraient motivées par des considérations platement financières et même un peu sordides, ça ne m'étonnerait pas.
Pensez : un robot qui paye des impôts, et à qui on peut sans peine refuser le droit de vote puisque de toute façon il ne pense pas... (qui a dit : comme l'électeur moyen ?)
Un robot qui bénéficie des remboursements de la Sécurité Sociale lorsqu'il tombe en panne, voilà qui soulagerait le porte-feuille de son propriétaire !
Un robot qui ne se fait pas réformer P4 pour couper au service.... _________________ 猛兎注意 !!! ● |
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