dareka 2eme Dan
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Posté le: 18 Aoû 2007 17:12 Sujet du message: La Trilogie de Yôji Yamada
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Je me permets de reprendre le synopsis de Takez0 pour "Le samouraï du crépuscule / Tasogare Seibei"
http://www.youtube.com/watch?v=ME2d1JXt10A
Takez0 a écrit: | L'histoire se passe dans une époque où le Japon connaît une période mouvementée avec notamment le déclin des samourais du à la restauration Meiji (entre le 19ème et le 20ème siècle), qui marque le passage du pays de la féodalité à la modernité. Seibei Iguchi, samourai de basse caste s'occupant de la réserve de denrées de son clan, est surnommé le "Crépuscule" en raison de son manque de vie sociale : il rentre chez lui avant le coucher du soleil au lieu d'aller dans les bars le soir avec ses collègues de travail. Et pour cause, il doit s'occuper seul de sa mère malade devenue gateuse avec l'âge, et de ses deux filles Ito (5 ans) et Kayano (10 ans) après la mort de sa femme atteinte de tuberculose. Sa vie prend un tournant lorsqu'il recroise la belle Tomoe, une amie d'enfance, qui venait de divorcer d'un samourai riche mais dont l'alcool le rend violent envers la jeune femme. Seibei le vaincra dans un duel suite au parti pris du Crépuscule pour la jeune femme lors d'une dispute entre les anciens mari et femme. Ses grandes qualités d'escrimeur sont alors reconnues, malgré son apparence de vagabond (on se souviendra de ses chaussettes trouées !). C'est alors que son clan fait appel à lui pour se débarrasser d'un samourai très gênant...
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Voilà le synopsis de "Le samouraï et la Servante / Kakushi-ken : oni no tsume"
http://www.youtube.com/watch?v=V33a3yQIc-8
A l'aube de la Restauration de l'empereur Meiji, un samouraï de basse caste, Munezo Katagiri, secrètement amoureux de la servante Kie, se trouve pris dans les luttes politiques entre clans.
On lui ordonne de tuer son ancien ami Hazama, condamné à la suite d'un complot qui a ébranlé le clan. Il est écartelé entre son devoir, son amour impossible pour Kie, d'une caste inférieure, et la fidélité à son compagnon de sabre...
Et voilà celui de "L'Ame du guerrier / Bushi no Ichibun"
http://www.youtube.com/watch?v=nFPWMVSa-V8 :
Toujours dans la même période historique, un samouraï de basse caste, Shinnojo, gouteur des repas de son seigneur finira par être victime d'un empoisonnement que le rendra aveugle. Sa situation rendant son futur et celui de son épouse très délicats, celle-ci s'en ira quémander de l'aide chez un samouraï de haut rang, Shimada, qui, par le mensonge, ne fera que profiter de son corps sans lui porter secours du tout.
Apprenant ce qu'il concevra tout d'abord comme une tromperie, Shinnojo répudiera sa femme. Mais la supercherie mise au jour, il cherchera à venger l'honneur de celle qu'il n'aura jamais cessé d'aimer et provoquera en duel ce samouraï, pourtant de bien meilleure qualité et condition que lui.
Euh, c'est de moi, le dernier synopsis. J'espère qu'il n'est pas trop mal écrit. D'autant qu'habituellement, je n'aime pas trop raconter les histoires mais c'est pour que nous ne fuyez pas de suite
En tous les cas, ces trois films sont de purs moments de bonheur. Très soignés, les images, les musiques et les sons permettent une plongée plus profonde encore dans ces trois histoires aux trames pas nécessairement très différentes les unes des autres, mais à la qualité scénaristique assez élevée.
On est facilement touché par ce côté très humain, loin de l'exubérance et de l'idée habituelle que l'on se fait des samouraïs. Les trois acteurs principaux de chacun de films sont tout simplement excellents. Sans pouvoir élever l'un plus haut que l'autre, j'aurais peut-être un léger faible pour Takuya Kimura dans L'Ame du guerrier qui exprime très bien cette douleur immense d'avoir perdu la vue, de se sentir inutile pour la société, d'avoir été déshonoré par les fautes de son épouse. J'en ai des frissons rien que par le souvenir.
Pour ceux qui n'auraient vu aucun de ces films, sachez que nous sommes loin des films de démonstration guerrière (le trailer de Le samouraï et la Servante est légèrement trompeur à ce sujet). Il n'y a véritablement qu'un combat dans chaque film. Le reste est surtout une belle exposition de relations amoureuses et de la situation sociale dans un Japon en pleine transformation.
Je ne peux pas dire que ces trois films sont des chefs d'oeuvre. Ils n'en sont pas moins des travaux faits avec amour, avec tendresse et avec grande qualité ; travaux bien au-dessus de beaucoup d'autres productions, malgré tout. |
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