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Un éditeur de manga condamné pour obscénité.

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Epohrolias
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MessagePosté le: 20 Jan 2004 19:35    Sujet du message: Oui, exactement!

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Maitre K, je suis pas mal en grande partie en accord avec ce que tu dis. Également, dans un autre topic, tu as parlé des magazines qui sont trop facilement à la portée des enfants dans certains lieux au Japon.

Ici également, en ce qui concerne le hentai, on a déjà eu le même problème. Au Canada, une vieille mentalité règne encore : les dessins animés seraient tous destinés à des enfants (mais ça évolue heureusement, on n'a qu'à penser aux Simpson et à South Park qui ont ouvert une vague de nouveaus dessins animés...). Or, dans plusieurs clubs vidéos, on s'est retrouvé avec les dessins animés classés tous ensemble, isolés des "vrais" films, ce qui inclue autant les dessins animés occidentaux que les dessins animés japonais. On se retrouvait donc avec Pokemon, à côté des Calinours, à côté de dessins animés hentai les plus hards qu'ils soient. Alors ce phénomène s'est présenté aussi, non pas à cause d'une malveillance comme au Japon, mais plutôt à cause d'une mauvaise interprétation du dessin animé ("destiné seulement aux enfants"). En France surement, ce problème a du subvenir...

Au Canada, l'obscènité n'est pas bien définie, encore moins qu'au Japon, alors toutes sortes d'abus peuvent subvenir ("Pour l'application de la présente loi, est réputée obscène toute publication dont une caractéristique dominante est l'exploitation indue des choses sexuelles"). Également, en plus de l'obscènité, des lois combattent la pornographie juvénile, ce qui inclue les dessins. Pour les amateurs de hentai (en vidéo ou en manga) qui achètent des cassettes, dvd ou manga au Canada, il n'y a pas de problèmes, car il est certain (car c'est décidé par les traducteurs) que les personnages ont au moins dix-huit ans (cependant c'est pas certain que ça ne sera pas considéré comme obscène si c'est "hard" et que quelqu'un poursuive en justice les traducteurs de ces dessins animés. Et pour ceux qui vont chercher des images sur Internet, c'est encore plus risqué.

Juste en télécharger (sans en posséder) est illégal au Canada si le personnage a moins de dix-huit ans.

Le hic c'est que le hentai se retrouve souvent dans des sites japonais ou américains (et l'âge n'est pas restreinte chez les japonais, ni chez les américains (depuis deux ans) dans les dessins), donc on se retrouve avec des sites d'images hentai "fourre-tout" (jeu de mots Wink) où les amateurs de hentai ne retrouvent pas nécessairement ce qui leur plait (on cherche du soft ou trouve des tortures sadomaso, on cherche des femmes on trouve des petites filles, etc.) Et au Canada, c'est illégal d'accéder à ces images, même si les images voulues initialement n'étaient pas celles-là! Faut-il croire que les gens ont fait des lois sur quelque chose qu'ils ne connaissent pas en profondeur...

Puis le deuxième hic, c'est que le hentai sur le net est souvent des parodies de personnages existant dans des anime et manga, puis des jeux vidéos. Un occidental normal (et même hyper fan d'anime) ne connait pas 5% des personnages d'anime, alors comment savoir si ces adolescentes à l'anatomie de femmes de 25 ou 30 ans ont en fait 15 ans dans les dessins originaux qu'on ne connait même pas? Surtout que dans les versions légales de hentai (vidéos et mangas), il y a des femmes adultes 20, 30 ans, avec des corps d'adolescentes! Si c'était seulement les représentations d'enfants prépubères qui étaient illégales, ça poserait moins problème, bien que ça ne change pas le fait que de tomber sur ces sites peut être puni quand même par la loi, la possession n'étant pas le crime, mais plutôt la consultation (même si on cherche initialement une femme adulte dans des scènes les plus SOFT qu'ils soient)...

La loi canadienne a quelques petites failles, comme toutes les lois...

Puis les derniers projets de loi proposés n'allaient pas dans le sens de la liberté... Avec ces projets de loi, des pièces et films comme Roméo et Juliette, ou les manuels pour enfants d'éducation contre les abus sexuels, ou des blagues déplacées sur les petites afganes comme celles de Yvon Deschamps, seraient devenus illégaux (et passible de dix ans de prison pour les auteurs). (ça n'a pas passé encore, mais ils vont peut-être reviser le projet de loi et en faire un nouveau qui sait...) Et c'est à cause qu'il y a eu d'abord des petits procès "anodins et isolés" comme notre ami japonais que tout à commencé et qu'on en est rendu là... [EDIT]

Référence (pour connaître le projet de loi) :
Mémoire relatif au projet de loi c-20
http://www.bpq.org/projet_de_loiC20.htm

[EDIT]

Au Canada, en tous cas, avec la proposition C-20, on a bien vu à quoi menait ces petites lois en bout de ligne, et l'agenda caché de ceux qui les ont mis en place en premier lieu...

Puis...

Je ne m'en cacherai pas (et je ne m'en cache pas dans ma vie réelle contrairement à certains japonais) : j'aime bien le hentai (au même titre que les films X réels, bien sur de temps en temps et non tous les jours comme un obsèdé!), mais je suis plutôt prudent par contre. Les images sur le net, non merci! Je préfère les vidéos, qui sont beaucoup plus surs (pour le moment, s'ils ne changent pas les lois une fois de plus ici)...

Alors quand je vois qu'au Japon, des gens avec des fantasmes comme les miens peuvent être condamnés, alors que d'autres bien "pires" (ex : fantasmes pédophiles ou sadomaso), bien il est normal que je ne sois pas en accord avec tout ça... Puis quand je vois qu'au Canada, les lois sont vraiment mal définies aussi (et tendent vers la répression plutôt que vers l'acceptation), ça m'inquiète plus que tout!
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Dernière édition par Epohrolias le 25 Mar 2004 02:26; édité 4 fois
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le sourd
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MessagePosté le: 21 Jan 2004 11:16    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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le sourd a écrit:
dites moi: ce procès n'est qu'un court phénomène qui ne change rien ou c'est le début de changement des mentalités japonaises?



vous m'avez oublié.... Sad
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Epohrolias
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MessagePosté le: 21 Jan 2004 14:41    Sujet du message: Le futur le dira...

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
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Rien n'est décidé encore. On ne peut pas savoir, peu importe les spéculations. C'est le futur qui nous le dira... Je ne suis pas devin et personne ne l'est. Cependant, il y a certains faits historiques (dans les lois et arrestations) irréfutables qui indiquent qu'il y a plusieurs possibilités... Et tout dépendra des gens...

Aux États-Unis, en ce qui concerne la pornographie animée, lorsqu'elle montrait des personnages mineurs, elle était illégale il n'y a pas si longtemps. En 2002, se rendant compte que celà contrevenait à leur constitution, le gouvernement américain a changé la loi et a mis ces images (et textes) pornographiques et érotiques dans les "protected speach" (discours protégés). Maintenant, lorsqu'il est question d'images (photographies) montrant des personnes mineures, il faut d'une part prouver que la personne photographiée existe et d'autre part qu'il y a un acte/toucher/intention certainement sexuelle (la nudité artistique n'est pas punie) et en plus, il faut prouver que la personne a réellement en bas de 18 ans (la photographie d'une personne de plus de 18 ans ayant l'air jeune n'est plus illégale). Cependant, dans certains États, il y a des lois contre l'obscènité. Cela signifie que de la pornographie un peu hard (même pas besoin d'être sadomaso) entre ADULTES CONSENTANTS, dessinée ou réelle, peut être punie par la loi si elle est DISTRIBUÉE. Mais dans d'autres États, ce n'est pas le cas, où les dessins fictifs sont légaux, peu importe l'âge et la nature extraterrestre des personnages, peu importe la nature et l'intensité des actes sexuels. Celà fait donc des États-Unis le pays qui a les lois les moins sévères contre la pornographie, et excessivement loin devant le Japon (où l'exposition réaliste d'organes génitaux d'adultes consentants est encore illégal).

Au Canada par contre, le mouvement a été dans le sens contraire. Au début, les lois voulurent interdire la pornographie juvénile, puis la pornographie adulte où il y avait des hommes et femmes agressées ou violées, ce qui est en soi très noble comme première étape. Mais on a ajouté les dessins et les textes là dedans, puis également par la définition trop floue d'obscène, à peu près n'importe quel acte le moindrement hard entre adultes consentants, que ce soit réel ou dessiné, peut être susceptible d'être poursuivi par les tribunaux. Ça ce fut la deuxième étape, là où le Japon en est actuellement (sauf qu'eux, c'est avec les organes génitaux). Peu à peu, on risque d'aller vers une troisième étape au Canada, où les créations littéraires et dessinées sont attaquées, et que le motif que ce soit artistique ne soit même plus valable. Certains veulent changer la loi et je citerai l'UNEQ dans son mémoire à la fin de ce message. Bref, c'est là qu'en est rendu le Canada, où l'union national des écrivains et écrivaines québécoises et la ligue des droits et libertés ont fortement réagi à ce mouvement qui va plus loin que condamner la pornographie, mais condamne aussi l'art. Les petites arrestations anodines comme celles de notre éditeur japonais sont rendues à un combat de la liberté d'expression que l'UNEQ qualifie "le plus important depuis une dizaine d'années". C'est ainsi que ça l'a commencé... Pour ceux qui restent à l'extérieur du Canada, je peux comprendre qu'ils ne comprennent pas celà, mais maintenant, ils sont informés, du moins ceux qui ont lu ce message!

En ce qui nous concerne Canadiens, en d'autres mots, si des projets semblables comme le C-20 passent au Canada, alors le simple fait de faire une ironie CONTRE les profs pédo-agresseurs du Japon serait illégal. Et le motif que c'est pour DÉNONCER et S'OPPOSER à la situation d'une façon ironique ne serait plus valable (lire plus bas). Et bien sur, si c'était fait sur le Forum Japon, le serveur risquerait d'être saisi... Bref, un pas de plus vers le Moyen-Orient et la Chine grâce aux bonne gens. Alors j'espère que les gens comprennent à quoi s'opposent réellement les artistes et pourquoi ils jugent celà si important (bien qu'innofensif et anodin pour certains...)

Je ne suis pas là pour imposer une idéologie, mais seulement pour présenter des FAITS (dans les lois proposées au Canada) et ce sera à vous de juger. Puis ça vous donnera une idée de l'avenir du Japon version 2 (la version 1 étant un avenir semblable aux États-Unis) Bah, ce sera peut-être une troisième possibilité aussi cet avenir du Japon, qui sait...

Source : http://www.bpq.org/projet_de_loiC20.htm

Texte cité :

Citation:
Tout porte en fait à croire que c'est la répression des oeuvres qui constitue le plus grand mal. Non seulement la disponibilité de la pornographie peut être liée à un faible taux de délits sexuels bien réels [5], mais la lecture d'un livre érotique constitue la plus pure forme de «safe sex » ! Rappelons que les pays où la pornographie est interdit(comme l'Arabie Saoudite, la Chine et l'Iran) ne sont pas ceux où les droits des enfants sont les plus respectés...

La simple accusation d'avoir produit de la pornographie juvénile est si
dommageable pour la réputation des artistes, du personnel enseignant et des personnalités scientifiques qu'on ne peut compter sur un éventuel jugement en leur faveur, rendu des années plus tard, pour laver leur réputation et rembourser leurs frais. L'épée de Damoclès que représente le projet de loi C-20 poussera inévitablement à l'extrême l'autocensure de toute oeuvre qui aurait autrement pu devenir un classique. Pour ne citer que deux exemples connus, William Shakespeare et Vladimir Nabokov auraient-ils écrit Roméo et Juliette et Lolita (et les librairies auraient-elles distribué ces livres) si une telle loi avait été en vigueur ?


[...]

On peut déjà s'inquiéter d'une telle définition. Bien qu'elle semble à
première vue lutter contre l'exploitation d'enfants en chair et en os, elle
va jusqu'à interdire, entre autres :

- la représentation d'activités sexuelles légitimes et consensuelles entre jeunes ayant l'âge requis par la loi;

- la représentation d'activités sexuelles légitimes entre adultes ayant l'air jeune (une notion subjective qui crée un délit basé sur l'apparence et non les faits);

- les images et les textes créées dans un but que l'on présume être sexuel, ou préconisateur d'une activité sexuelle (une autre notion fort subjective).

Comme nous l'avons vu, cette loi interdit la représentation d'activités légales. Mais elle place également la personne qui dépeint cette réalité dans une position intenable. Contrairement à l'âge réel des protagonistes et aux véritables buts de l'oeuvre, l'âge apparent et la liste des buts présumés varient selon chaque consommateur. Selon le sens que l'on donne à «préconiser » (par exemple, « présenter sous un jour positif »), même une étude statistique pourrait être visée !

Ce n'est pas là une exagération sans fondement. Peu après l'adoption de la loi de 1993, la toute première accusation fut portée, non pas contre un violeur d'enfants bien réels, mais contre l'artiste Eli Langer qui dépeignait son imaginaire sans avoir recouru à des modèles vivants, lors d'une exposition organisée par la galerie torontoise Mercer Union. Pas moins de 40 tableaux et dessins [fig. 8] furent alors saisis par la police etmenacés de destruction, jusqu'à ce qu'un juge finisse par en reconnaître la légalité en 1995.

Une application rigoureuse de la loi pourrait donc infliger le même sort à toute personne qui participe à un débat sur la question, incluant les membres du présent Comité !

Voilà pourquoi les exceptions prévues par la loi sont d'une importance
cruciale :

- la personne est majeure et conserve le matériel pour son usage personnel
(R. c. Sharpe);
- la représentation possède une « valeur artistique » (article 163.1(6));
- la représentation a un « but éducatif, scientifique ou médical » (article
163.1(6)).

Bien qu'elles n'aient pas suffi à empêcher toute bavure au cours des dix
dernières années, ce sont ces exemptions -- et SEULEMENT celles-ci -- qui
distinguent les oeuvres légitimes de celles qui ne le sont pas. Or c'est
justement là ce que le projet de loi C-20 s'apprête à éliminer !

LES MODIFICATIONS PROPOSÉES

Nous sommes d'avis que le projet de loi C-20 porte atteinte, non seulement à la liberté d'expression des artistes, des éducatrices et des chercheurs, mais au droit à l'information de toute la population.

Tout d'abord, le projet de loi élargit clairement la notion de « pornographie juvénile » à de simples textes. Sont dorénavant touchés les livres où la sexualité est traitée de façon positive (comme dans le roman-jeunesse Le dernier des raisins de Raymond Plante, récipiendaire d'un certificat d'honneur de l'International Board on Books for Young People), de même que « tout écrit dont la caractéristique dominante est la description, dans un but sexuel, d'une activité sexuelle avec une personne âgée de moins de 18 ans », selon l'article 163.1 (1)c. Ceci s'appliquerait par exemple à une oeuvre de fiction traitant de la relation d'une jeune professeure avec un élève de 17 ans, ou encore à l'affichage sur Internet du journal intime d'une adolescente de 13 ans qui vient de perdre sa virginité.

Pis encore, le projet de loi supprime les exceptions liées à la « valeur artistique » ou au « but éducatif, scientifique ou médical ». Le nouvel article 163.1(6) ne permet qu'une défense fondé sur « le service du bien public » -- une notion à la fois plus étroite et plus vague, et bien plus subjective que le passage supprimé. Alors que la valeur artistique, éducative, scientifique ou médicale pouvait toujours être démontrée par des experts reconnus dans chacun de ces domaines, le « bien public » permet une foule d'interprétations contradictoires, qui varient selon la personne responsable de l'accusation.

Comme l'article 163.1(7) ajoute que « les motifs du prévenu ne sont pas pertinents », les intentions (artistiques ou autres) de l'accusé ne peuvent servir à sa défense. Mais si l'on ne dispose pas déjà des résultats concrets et quantifiables que produit une analyse d'impact après la mise en marché d'une oeuvre, comment peut-on démontrer de façon objective qu'elle sert réellement le bien public ? Un humoriste comme Yvon Deschamps ne pourrait plus critiquer les travers de la société en incarnant des personnages répréhensibles, puisque l'ironie et la dénonciation ne constitueraient plus des arguments acceptables !

Par ailleurs, si les motifs formulés par l'accusé sont refusés, n'est-il pas inadmissible de lui en assigner d'office ? Et à l'inverse, si une accusation est permise en fonction de motifs présumés, ne faudrait-il pas considérer que les véritables buts du prévenu ont préséance sur ce procès dintention ? Autrement, on porte atteinte à la présomption d'innocence et au droit à une défense pleine et entière.

Pour compliquer le tout, l'article 163.1(6) du projet de loi ajoute qu'en plus de servir le bien public, les actes ne doivent pas avoir « outrepassé ce qui a servi celui-ci ». On ne parle donc plus seulement de la « caractéristique dominante » d'une oeuvre : il faut s'assurer qu'aucune de ses parties n'ait excédé les limites de l'acceptable. Par conséquent, un simple extrait pourrait entraîner une condamnation. On peut dès lors se demander ce qu'il adviendra d'un livre comme La Bible, où des scènes incestueuses sont susceptibles d'offenser certains individus une fois isolées de leur contexte.

Le même raisonnement s'applique aux volumes d'éducation sexuelle (auxquels s'opposent encore bien des gens). Considérons par exemple l'Encyclopédie de la vie sexuelle publiée chez Hachette à l'attention des 10/13 ans [fig. 9]. Hors-contexte, la photo de couverture peut-elle être clairement différenciée du matériel que l'on pourrait retrouver sur un site pédophile ? Qu'en est-il d'autres extraits tirés du même livre ou de La magie du corps humain, publié chez Gallimard [fig. 10]. Dans la mesure où plusieurs parents ont déjà été arrêtés pour avoir photographié leur enfant nu (ce qui ne dessert pas nécessairement le « bien public »), comment différenciera-t-on ces images de celles que le projet de loi prétend chercher à interdire ? [7]

Enfin, il est inquiétant de lire que c'est seulement « si le tribunal n'est pas convaincu que la publication, la représentation, l'écrit ou l'enregistrement est obscène [qu'] il doit ordonner que la matière soit remise à la personne de laquelle elle a été saisie, dès l'expiration du délai imparti pour un appel final » (164.5). Une oeuvre pourrait ainsi être prohibée à partir du moment où elle a été dénoncée et demeurer interdite jusqu'à la fin des procédures, même s'il s'avère en bout de ligne qu'elle n'a jamais contrevenu à la loi -- comme ce fut le cas pour le peintre Eli Langer (voir plus tôt).

Un tel « fardeau de preuve inversé », où une personne est considérée coupable jusqu'à ce qu'elle ait fait la preuve de son innocence, a été maintes fois déclaré inconstitutionnel au Canada -- notamment par la Cour suprême du Canada dans l'arrêt Little Sister c. Canada. À l'instar des douaniers qui doivent désormais prouver l'obscénité d'un livre au lieu de forcer une librairie à en démontrer l'innocuité, il nous semble que le présent projet de loi ne devrait autoriser aucune saisie ou mesure coercitive tant que l'absence de mérite d'une oeuvre n'a pas été démontrée hors de tout doute.

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Dernière édition par Epohrolias le 25 Mar 2004 02:28; édité 2 fois
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Peptron
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MessagePosté le: 21 Jan 2004 18:02    Sujet du message: Je viens de penser à ça vite...

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
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Je viens de penser à ça.

Le nouveau projet de loi est tellement large qu'il rendrait criminel pratiquement toutes les personnes que je connaisses. Ma mère a des photos de moi bébé (certaines dans mon plus simple appareil) et elle a aussi la Bible. La plupart des gens que je connaisse ont aussi une copie de la Bible. Et ceux qui n'ont pas la Bible ont surement un exemplaire de Roméo et Juliette ou bien un dictionnaire médical. C'est dommage que ça aille au point de rendre illégal la production d'un journal intime (étant donné que la nouvelle loi interdit l'usage à des fins personnelles, Y COMPRIS si la personne qui l'a produit est mineure elle-même.) La pauvre adolescente de 17 ans 11 mois et 3 semaines ou le pauvre gars amoureux de 17 ans 11 mois 30 jours 23 heures 59 minutes 59 secondes et 999999 millionnièmes qui voit la SWAT arriver en cassant les fênetres et la mitraillette au point. J'exagère un peu, mais à peine, puisque la Bible, Roméo et Juliette et écrire sur papier sa première relation deviendra illégale.

Bon, au Japon c'est pas rendu à ce point là, mais peut-être un jour les lois deviendront assez large pour interdire toute représentation fictive ayant un lien avec le sexe, Y COMPRIS les textes qui apprennent aux enfants de faire attention aux pédophiles. Et les policiers étant déployés un peu partout, là les vrais crimiels du sexe pourront agir en toute tranquillité. Twisted Evil
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Epohrolias
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MessagePosté le: 20 Mar 2004 03:58    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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En cherchant des écrits sur Tamaki Saito pour le topic des otakus, j'ai trouvé de l'information statistique intéressante pour compléter ce topic sur l'obscènité dans les mangas... C'est un article qui fait entre autres le contraste entre les États-Unis et le Japon au niveau de "pornographie" permis dans les bandes dessinées et au niveau du nombre de crimes sexuels commis dans chacun des pays.

Citation:

"Aux États-Unis, toute expression sexuelle fut bannie après la deuxième guerre mondiale et cela donna fin à l'âge d'or des bandes dessinées américaines" affirme Tamaki Saito, un psychiatre spécialisé en autisme, en "otaku" (individus avec des comportements d'obsession compulsive malsaints tels les "computer nerds") et en problème sociaux.

[...]

Selon Saito, les mangas servent d'un exutoire aux pulsions et fantasmes, ce qui diminue les incidents de violence et d'abus sexuels sur les enfants dans la vie réelle.

"L'abus sexuel sur les enfants est en hausse au Japon, mais en 2001, il y a eu 5 608 cas de crimes sexuels, quand, selon CNN, aux Etats-Unis il y a 325 000 enfants victimes d'abus sexuels chaque année", considérant que la population [des E-U] est le double de celle du Japon, a affirmé Saito.

"Il n'y a aucune preuve que (lire) des mangas peut amener au crime. Cette culture est consommée comme pure fiction et peut difficilement affecter la vie quotidienne sexuelle des gens.

"Dans les mangas et dans les animes, n'importe quelle sorte de perversion est possible. Vous pouvez avoir quelques créations avec de l'expression de désirs pédophiles, mais ceux qui aiment ce genre de manga ont des vies sexuelles saines et normales," a clâmé Saito.

Si la société veut éradiquer les abus sexuels sur les enfants, elle serait bien "mieux de se concentrer sur les professeurs de l'élémentaire et sur les policiers," a-t-il dit, faisant référence à une série de cas récents très médiatisés.



Source : SIFY News, 20 Décembre 2001
URL : http://headlines.sify.com/393news4.html

Note 1 : Otaku -> sens japonais du terme ^_^

Note 2 : Saito -> psychiatre ayant traité plus de 3000 cas d'hikikomori, d'otaku et autres qui s'oppose à l'idée que les animes & mangas sont la cause des maux sociaux et qui pointe du doigt le questionnement sur les vraies causes (bullying, relations familiales, etc.) et qui bien sur cherche à régler réellement tous ces problèmes (c'est sans doute LA personne qui s'oppose le plus à ces problèmes).

A+
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Dernière édition par Epohrolias le 25 Mar 2004 12:42; édité 2 fois
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beaudoin guillaume
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MessagePosté le: 21 Mar 2004 08:14    Sujet du message: Génaralisé

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Cette polémique me rappelle étrangement celle que la France a connue autour du film "Baise-moi" il y a quelque temps.
Il n'y a pas besoin de manga pour déclencher ce genre de chose, pas plus que la violence; en France, un sondage a montré que près de 80% des français fantasment sur des femmes déguisées en écolières. Heureusement ils ne passent pas à l'acte.
En outre les affaires pédophiles sont presque systématiquement enterrées en France comme ailleurs, notamment la question des réseaux; si vous vous souvenez, dans le Nord, il ya deux ou trois ans, une affaire avait commencé mettant en cause tout un réseau avec la complicité des parents; seuls ceux-ci plus une ou deux personnes ont été poursuivis. C'est à ça qu'il faut répondre, mais quand des notables sont impliqués...

Il est très facile d'attaquer les artistes: ça colle bien dans la vague anti-intellectualiste qui traverse le monde "développé" (très "Japon d'en bas")et ça évite de poser toutes les questions qui posent problème: comment traiter les névrosés, pourquoi des gamins sont-ils sans surveillance, d'où viennent ces fantasmes, quelle est la place de la désocialisation...
Serge Tisseron a écrit un bouquin sur les rapports entre violence et télévision: il n'y a aucun lien véritable ("Enfants sous influence: les écrans rendent-ils les enfants violents?", 10/1Cool, que l'on peut étendre à d'autres domaines (sexe).
Vous connaissez tous le proverbe "quand le sage montre la lune, l'imbécile regarde le doigt", on est en plein dedans.
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nico
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MessagePosté le: 21 Mar 2004 11:54    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
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Je voudrais poser une question au gens qui habitent à tokyo. J'ai lu un article sur le maire de tokyo qui disait qu'il voulait renforcer les lois anti manga (imprimés et audiovisuel). Es vrais ou encore une rumeur sur un pays lointain pour les médias français...
Sinon pour baise-moi l'ayant malheureusement vu, ceci est réellement un film X, que le fond soit "auteur" ou purement pornographique, cela reste un film X. En plus c'est pas vraiment un bon film... moi des gens qui recadrent leur prise pendant la prise je trouve ça limite... enfin bon c'est mon avis!!!!
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Epohrolias
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MessagePosté le: 21 Mar 2004 14:51    Sujet du message:

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nico, je n'habite pas à Tokyo, mais j'ai entendu parler de cette loi. Il ne s'agit pas de censure en tant que telle, car en rien ça n'attaque en plus les mangas pornographiques (en rien la censure actuelle - brouiller les organes génitaux dans les mangas x - est augmentée) C'était plutôt des projets de lois pour rendre moins accessible (aux enfants entre autres) les mangas dans les magasins placés à la hauteur des petits, par exemple. Mais ça fait un bout que j'ai lu ça et je n'ai pas conservé le lien...

guillaume, bah, ces français qui trippent sur les femmes déguisées en écolière, ça me fait penser aux nombreuses publications avec des femmes "nos modèles ont 18 ans et plus" qu'on fait tout pour faire passer pour plus jeune visuellement. Lit rose, nounours, petites lulus, petits seins, petits corps, costumes d'écolières, conduite "petite fille innocente", sur une petite bicyclette rose, surnomées "teen", "virgin", "innocent" ou "breastless" et bien sur c'est son "first time" et elle va se faire voler sa "virginity". Ça se retrouve partout maintenant ces fantasmes. Quand c'est pas exprimé clairement (comme dans les mangas lolicons), c'est exprimé à travers des déguisements, décors et mises en scènes de films XXX... Bref, on déguise souvent les fantasmes ici, contrairement à ce qui se passe dans les mangas où les fantasmes sont clairs, francs et non, contrairement à nous, hypocrites (refoulés?)...

Pour le lien entre la violence et les jeux vidéos, ils ont déjà passé un reportage à enjeux. On affirmait que les crimes augmentaient avec les jeux vidéos, alors qu'en réalité, c'était les crimes de nature sexuelle qui montaient. Et c'était dans le temps justement où ils ont passé, aux États-Unis, les premières lois contre les dessins pornographiques... (plus de crimes sexuels, moins de pornographie dessinée perverse, étrange...) Bref, tout pour inquer que le lien "jeux fictifs de pornographie - crimes" ou "jeux violents - crimes" n'est qu'une grosse supercherie... Puis, les gens vont me trouver tache, mais pour le domaine de la violence, écouter "Bowling to Columbine", qui trace les réelles causes de ce problème (et qui pourraient surement s'appliquer aux crimes sexuels...) Je vais regarder s'il n'y a pas d'étude méta-analythique sur le sujet...
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Epohrolias
3eme Dan
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MessagePosté le: 21 Mar 2004 15:29    Sujet du message:

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Tiens guillaume, j'ai trouvé un rapport sur le lien entre la pornographie et les crimes qui prennent en compte plusieurs études et qui démentent les mauvaises conclusions scientifiques... Pour ceux qui ne trouvent pas cela crédible, ce rapport a été fait par le gouvernement du Canada...

Titre : Rapport de recherche - La relation entre la pornographie juvénile et les infractions sexuellescontre les enfants:Une analyse documentaire
URL : http://canada.justice.gc.ca/fr/ps/rs/rep/rr00-5.pdf
Date : Mars 2000
Fait par : Département de Justice Canada

Voici la conclusion :

Citation:
Il est évident que les délinquants sexuels ne sont pas tous semblables et qu’ils ne consomment pas tous de la pornographie adulte ou juvénile. Il existe de grandes différences entre les délinquants sexuels quant à leur intérêt à l’égard du matériel sexuellement explicite. À l’une des extrêmes, on retrouve les délinquants qui ne s’intéressent pratiquement pas à la pornographie,tandis qu’à l’autre, ceux qui disent qu’elle a une grande influence pour eux. Les délinquants qui consomment du matériel pornographique ne cherchent pas tous le même type de matériel -certains préfèrent le matériel qui représente des enfants, d’autres des adultes; d’autres enfin aiment les deux types. De plus, le matériel non conçu à des fins spécifiquement pornographiques semble être une source de stimulation pour de nombreux pédophiles.

Les déclarations des délinquants sexuels qui reconnaissent consommer du matériel pornographique montrent que ce matériel peut servir à diverses fins. Certains délinquants disent que la pornographie adulte ou juvénile déclenche les fantasmes sexuels et facilitent la masturbation, tout comme dans le cas des non-délinquants. D’autres disent que la pornographie suscite le désir d’agresser quelqu’un, tandis que d’autres soulignent qu’elle diminue leur impulsion de commettre une infraction sexuelle (Carter et coll., 1987; Nutter et Kearns, 1993;Groth et Oliveri, 1989). Selon des études de cas, certains délinquants utilisent la pornographie durant la perpétration d’infractions sexuelles, en particulier pour atténuer les inhibitions del’enfant qui sera leur victime.

En d’autres mots, les délinquants sexuels peuvent être impliqués dans la pornographie pour diverses raisons. Malgré cela, rien ne prouve l’existence d’un lien de cause à effet entre la consommation de pornographie adulte ou juvénile et la perpétration de crimes sexuels. Le fait que certains délinquants sexuels, y compris les agresseurs d’enfants, consomment de la pornographie et que certains utilisent du matériel porno durant la perpétration d’une infraction sexuelle ne signifie pas que c’est la pornographie qui a été la cause de l’infraction.

On a effectué des études rétrospectives, au moyen de questionnaires à remplir soi-même ou d’entrevues personnelles, pour déterminer le rôle de la pornographie dans la perpétration d’infractions sexuelles. Une limite de ces études est que les échantillons ne sont pas composés de membres de la population carcérale générale choisis au hasard; les délinquants sont habituellement choisis pour une question de commodité (ils font l’objet d’une évaluation ou d’un traitement par les chercheurs). On compare souvent ces délinquants à un échantillon non aléatoire de personnes déclarant n’avoir jamais commis d’infractions. Les échantillons de délinquants ne sont probablement pas représentatifs des adultes de la population générale qui ont déjà eu des comportements sexuels semblables, mais qui n’ont pas été repérés par le système de justice. Il se peut que cette limite contribue à exagérer l’étroitesse de la relation entre la pornographie juvénile et les infractions, puisqu’il y a plus de chances qu’on ait des preuves matérielles des crimes commis par les hommes qui ont eu des démêlés avec le système de justice pénale - comme la possession de matériel de pornographie juvénile. En outre, il est possible également que les délinquants, pour diverses raisons, ne disent pas toute la vérité à propos de leur utilisation de la pornographie juvénile. Une limite importante de cette méthode de recherche est qu’elle ne tient aucun compte du groupe assez considérable d’individus qui consomment de la pornographie juvénile, mais qui ne s’en prennent pas aux enfants.

Les auteurs d’études rétrospectives et les spécialistes concluent en général que de nombreux délinquants sexuels ont eu des fantasmes ou des comportements déviants avant de commencer à consommer du matériel sexuellement explicite, comme de la pornographie juvénile (Nutter etKearns, 1993; Groth et Oliveri, 1989). Howitt (1995) a aussi fait remarquer qu’aucun des participants de son échantillon n’avait été exposé à la pornographie avant sa première expérience d’agression sexuelle; ils l’avaient tous été en même temps que leur première expérience ou plus tard. Le seul délinquant qui a dit faire un grand usage de la pornographie juvénile y a été exposé pour la première fois à l’âge de 16 ans, alors qu’il avait déjà commis plusieurs infractions denature sexuelle. De même, le délinquant qui a témoigné devant le sous-comité du Sénat américain a dit qu’à l’âge de 24 ans, il avait déjà agressé 14 jeunes filles. Il avait 40 ans quand il a été exposé pour la première fois à du matériel de pornographie juvénile commercial. Ces conclusions montrent que des délinquants ont une propension à l’exploitation sexuelle des enfants qui ne dépend pas de leur exposition à la pornographie juvénile.

En résumé, la pornographie adulte ou juvénile est une caractéristique dans la vie de nombreux pédophiles et d’autres délinquants sexuels, tout comme elle l’est dans la vie de certaines personnes qui ne commettent pas d’infractions sexuelles. Par ailleurs, certains délinquants sexuels ne consomment pas de pornographie, de quelque type que ce soit. Il ne semble pas y avoir de preuves solides et consistantes qui indiquent que les délinquants sexuels sont plus avides de pornographie que les autres hommes. La littérature ne permet pas de confirmer qu’il existe un lien de cause à effet simple et direct entre la pornographie et la délinquance sexuelle.


Bon bon, dans ce rapport on parle de pornographie juvénile (et adulte) RÉELLE. Alors même s'il n'y a pas de lien de cause à effet, bien sûr, on parle quand même de personnes réelles!!! En d'autres mots, on ne pourrait justifier la libre distribution de pornographie réelle avec ce rapport, car il y a des vraies personnes et ce serait de l'exploitation que de distribuer des photographies et vidéos de ce genre. Cependant, on peut faire le parallèle avec le hentai, qui n'implique jamais de vraies personnes... Et ce qui est intéressant dans cette étude, c'est qu'on inclue TOUT type de pornographie, l'effet étant "le même" (pas de liens) quelqu'en soit le type...

A+
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