[Michael_Voyageur]

Le Japon et la Chine acceptent d'annuler une partie de la dette irakienne. Le Japon est le 1er pays créancier de l'Irak devant la Russie. Voir article :


Source : CRAWFORD (AFP)
Vu sur : Servihoo

James Baker a bouclé sa tournée asiatique sur la dette irakienne
[30 Dec 2003]

L'émissaire américain sur la question de la dette irakienne, James Baker, était attendu mardi aux Etats-Unis pour faire part au président américain George W. Bush des progrès accomplis dans ce domaine après sa tournée en Asie.

L'ancien secrétaire d'Etat, de Bush père, qui vient de rencontrer les dirigeants japonais et chinois pourrait se rendre à Crawford (Texas) où le président passe les fêtes de fin d'année dans son ranch personnel.

M. Baker avait déjà accompli auparavant une tournée à Moscou, Paris, Berlin, Rome et Londres pour des entretiens sur la dette irakienne qui s'élève à 120 milliards de dollars. Selon Washington, cette dette constitue un obstacle énorme au redressement de l'Irak après la chute de Saddam Hussein. M. Baker "a eu des entretiens très productifs avec le président chinois Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao qui ont permis de poursuivre les discussions sur l'importance d'alléger l'énorme fardeau de la dette extérieure des Irakiens", a déclaré lundi un porte-parole de la Maison-Blanche, Trent Duffy. La Chine ne fait pas partie des premiers créanciers de l'Irak.

Premier créancier de Bagdad, le Japon s'est engagé, à l'occasion de la visite dimanche à Tokyo de M. Baker, à annuler une "grande partie" de sa dette irakienne qui atteint environ 7 milliards de dollars avec les intérêts. Le Japon a déjà promis de débloquer une aide financière de cinq milliards de dollars en faveur de l'Irak pour la période 2004-2007, lors de la conférence des donateurs à Madrid en octobre. Le Japon est le premier pays créancier de l'Irak avec un total de 4,1 milliards de dollars, devant la Russie (3,5 mds USD) et la France (3 mds USD). La dette de l'Irak envers l'Allemagne s'élève à 2,4 mds USD. Bagdad doit également 2,2 mds USD aux Etats-Unis et 1,7 md à l'Italie.

Environ un tiers de la dette de Bagdad est dû aux 19 membres du Club de Paris, composé des principaux pays occidentaux et comprenant également la Russie. Avant sa tournée asiatique, M. Baker s'était déjà rendu en Europe et a obtenu de la Russie, l'Allemagne et la France, l'engagement de restructurer et de réduire, sous certaines conditions, la dette irakienne accumulée par le régime de Saddam Hussein. Cependant, les pays européens et le Japon ont souligné que le montant de l'annulation de cette dette devait faire l'objet de discussions entre les parties concernées.

Le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi a rappelé que Tokyo était disposé à "éliminer la grande majorité de sa dette irakienne, à condition que les autres membres du Club de Paris en fassent autant".

Le président russe Vladimir Poutine a indiqué à M. Baker que la Russie, deuxième créancier de Bagdad, pourrait réduire la dette dans le cadre du Club de Paris. La France et l'Allemagne, dont les dirigeants ont également reçu M. Baker, ont publié une déclaration commune appelant à une réduction substantielle de la dette irakienne. Londres s'est engagé à poursuivre ses efforts auprès d'autres pays pour qu'ils se joignent au mouvement, tandis que le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a appelé, lui aussi, à une réduction significative de l'endettement de Bagdad. L'Irak de Saddam Hussein a emprunté aussi beaucoup d'argent aux pays arabes, mais James Baker ne prévoit pas d'aller au Proche-Orient dans les prochaines semaines.
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Michael_Voyageur

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Learn as if you were to live forever...

[ElieDeLeuze]

Cette nouvelle laisse un arrière goût très désagréable en bouche... pardon pour le laconisme, mais l'argent auquel renonce le Japon et la Chine n'est pas perdu pour tout le monde (Alliburton annule rarement les dettes de ses clients).

Je me demande quelle menace Baker a sorti de son chapeau étoilé pour en arriver à une telle annonce. La Chine cherche bien par tous les moyens à clouer le bec aux Américains sur la politique monétaire (les USA réclament une réévaluation du yuan, que les Chinois, évidemment, n'ont pas mis au programme). Mais est-ce-que cela vaut quelques milliards de dollars perdus en Irak ? Les motifs du Japon me semblent plus convenus, mais pas franchement convainquants : pendant combien de temps les USA vont encore faire croire aux Japonais que l'invasion de l'archipel par les nordcoréens n'est empêchée que par l'aura éthilique divine des GIs sourriants en sortant du bordel ?

Visiblement, il y a du monde derrière les shoji...