[Feanor]

VII Shinjuku II

Où l'on découvre le Bento et où l'on constate que le Japon n'est pas un pays communiste ...

Pour manger à Shinjuku le midi, ce n'est vraiment pas compliqué. Le quartier regorgeant de salary-men (buildings oblige), le marché de la nourriture y connait une variante originale et fort pratiique : dans les rues on trouve plein de petits stands temporaires tenus par toutes sorte de gens (de la grand-mère défraîchie au jeune dynamique) et proposant tout une gamme de Bento aussi apêtissants que bon marché. On en trouve même qui garent leur voiture sur un trottoir, et tiennent boutique dans leur coffre

D'abord qu'est ce qu'un bento ? La plupart ici le savent, mais voyons : c'est une sorte de barquette présentant plusieurs compartiments et contenant divers aliments. De façon basique l'aliment récurrent est le riz, mais il peut-être accompagné de toutes les spécialités Japonaise comme les beignets d'écrevisse (chinois ?), du porc frit, du poisson ou que sais-je ...

En général ça coûte entre 500 et 1000 yens, c'est très consistant, et je n'ai jamais été déçu : c'est très bon.

Or donc, armés de notre Bento, nous décidons de casser la croùte dans un petit parc charmant ci derrière la mairie de Tokyo, notre repas agrémenté du doux bruit de l'eau d'une casacde artificielle :

Cascade

L'après-midi nous avons parcouru le quartier, visitant divers grattes-ciel, dont un qui contient une curieuse oeuvre d'art, ainsi qu'un petit coin garni de chaise et de tables en accès libre Pas besoin de consommer à une quelconque buvette !!

Oeuvre d'art

Cet après-midi fut aussi l'occasion d'une découverte géopolitique d'envergure : le Japon n'est pas un pays communiste Je m'explique. Certains connaissent peut-être A. Nothomb (peut-être de mauvaise réputation en ces lieu, pour avoir commis "Stupeur et Tremblements"). Toujours est-il que dans un de ses romans, "Le sabotage amoureux", elle avance la théorie amusante qui suit : un pays communiste est un pays où il y a des ventilateurs, tandis qu'un pays capitaliste est un pays où on peut se payer la clim, et faire en sorte qu'elle fonctionne (ce qui exclut la russie :p). Or donc au Japon, la clim elle est partout, et elle marche. La clim au Japon c'est BIEN (je rappelle que je suis parti en août, saison apocalyptique entre toutes au Japon). Elle nous a permis de survivre à la chaleur démoniaque qui régnait dans la capitale durant notre séjour.

Petit guide pratique : où la trouver, comment l'utiliser ??
Ce n'est pas dur, il suffit, lorsque vous êtes au bord de l'évanouissement, de vous précipiter vers l'entrée du premier gratte-ciel que vous voyez et de l'investir aussitôt. Logiquement une fois les portes vitrées automatiques ouvertes vous serez assaillis d'une vague glaciale (tout est relatif) salvatrice. Le problème étant qu'une fois habitué à la clim ambiante, on trouve qu'il ne fait plus si frais que ça !! Qu'à cela ne tienne il suffit de resortir pour quelques minutes de souffrance, ce qui vous permet de rééditer l'opération et de savourer cette délicate frissonnante sensation

Durant nos péripéties nous fumes amenés à contempler une des choses les plus étonnantes du Japon, pour un Français du moins. Attention arboriculteurs et autres maraîchers sensibles ou cardiaques s'abstenir :

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

[Feanor]

Merci Jolan, j'ai remarqué que tu étais le spécialiste et le défenseur d'Hokkaido. J'ai pas mal de choses à eraconter sur cette île, où on a passé parmi les meilleurs moments de notre voyage

[Feanor]

VIII Palais Impérial - 3ème jour


Où l'on découvre le siège d'un pouvoir aussi fictif que séculaire ...

Troisième jour, et déjà une première folle traversée du Japon en vue. En effet nous avons réservé une auberge de jeunesse pour le lendemain à Sapporo, métropole de la septentrionnale Hokkaido, le coin "Nature" de l'archipel nippon. Nous avons donc prévu de partir en fin de journée si je ne dis pas de bêtise. Histoire d'arriver le matin à Sapporo pour investir notre nouveau QG.

Nous restait donc une matinée, voire un peu plus, pour parachever cette mise en bouche tokoïte. Question efficacité pratique, comme nous devons prendre le Shinkansen au départ la gare de Tokyo (celle qui est près du Palais justement ... ) nous décidons de consacrer quelques heures à ce quartier intéressant.

Tout d'abord ce fut l'occasion de visiter les jardins du Palais impérial. Ce dernier n'étant pas accessible au public, il faut se contenter du Parc.
D'abord le coin est sympa. Faut aimer le côté vraiment urbain de Tokyo, les buildings tout ça. Question circulation on a été assez surpris. on est très loin de l'apocalypse parisienne. Peut-être dû à la période estivale, mais rien n'est moins sûr ...
Ce qui est amusant c'est qu'au milieu de cette folie bétonnée se trouve ... le palais impérial et ses quelques hectres de parcs
Amusant, mais symptomatique de quelques villes japonaise, on aura l'occasion de s'en apercevoir. Ce n'est pas le cas de Sapporo par exemple, surement à cause de sa conception plus récente ??
Or donc les jardins du palais. C'est l'occasion d'une petite randonnée dans un espace vert planté en plein Tokyo, parcouru de lignes de murailles anciennes très massives. La température que nous avons du supporter durant cette escapade a rendu cette dernière presque physique ... C'est une ballade intéressante, surtout d'après moi pour le côté surréaliste de la chose, fort bien illustrée par cette photo :

Ceci n'est pas un montage photoshop

Un aperçu des fondation d'un ancien donjon :

Fondations

Outre le côté ahurissant verdure VS Buildings, l'autre intérêt du coin est que l'on peut jeter, à bonne distantce, un regard curieux sur la résidence de l'empereur du Japon, dont j'ai oublié le nom (malheur sur moi). Siège d'un pouvoir d'apparat proche de celui des monarchies contitutionnelles d'europe, le bâtiment présente malgré tout la particularité d'abriter la plus vieille lignée royale du monde si je ne fourvoie pas ...

Palais impérial, 100 Yens la Carte postale ...

A noter que le palais présente l'incongruité de faire face à une gigantesque place, recouverte de gravillon et constituant un vaste espace découvert qui ferait tomber dans les pommes n'importe quel promotteur immobilier parisien qui se respecte ...

Autre curiosté à visiter dans le coin : le palais des congrès de Tokyo, ou un nom approchant. Une bâtisse au design résolument moderne, que j'ai trouvé pour ma part fort élégant. Un futurisme de bon goût ...

Palais des congrès

Vous noterez au passage que l'architecte fou a encore frappé, dotant l'édifice d'un enchevêtrement amusant de passerelles dont le côté ludique ne nous a pas échappé

Note aux curieux : On peut mieux se rendre compte de la forme de la chose sur une vue aérienne, malheureusement hors de notre portée. Mais Lord Google est votre ami

Enfin plaçons ici une de ces petites anectodes croustillantes sans lesquelles ce genre de récits seraient insipides et indigestes :

Figurez vous que nous avions décidé de déjeuner dans un mastodonte de verre et d'acier, qui devait être le building de la poste. Or donc au sous-sol nous investissons une gargotte proposant un décors traditionnel assez crédible. Comme d'habitude je commande au pif, et la serveuse m'apporte un plateau sur lequel se trouvent plusieurs éléments ... Une soupe de miso, un plat de Soba (sorte de gros spaghetti froids), un bouillon dans lequel surnageaient diverses curiosités, et probablement encore un truc ou deux dont l'utilité et la nature m'ont échappés depuis ...
Or donc j'attaque mes Soba, et voilà que je trouve ça bof bof. C'est froid, c'est à moitié cuit ... J'affiche un scepticisme évident ... Dans le même temps je sirotte mon bouillon et grignote les divers aliments qui occupent mon plateau.
Après plusieurs regards intrigués que me lance un jeune serveur, celui-ci se décide à signaler mon cas à une de ses collègues qui m'observe et semble éprouver une sorte d'effroi probablement proche de celui que ressentirait un cafetier parisien en voyant un japonais manger du pain à la fourchette et au couteau. La bonne âme se dirige donc vers moi, choquée et m'explique que le bouillon ne se boit pas, mais qu'il faut en fait y tremper les nouilles ... Argh ... J'ai donc machouillé la moitié de mes pates froides comme une truffe ... Il s'avère que c'est bigrement meilleure une fois trempé dans le bouillon chaud ... Ne vous laissez pas avoir

[Feanor]

IX En route vers Sapporo

Où l'on entre dans une faille temporelle de l'hyperespace ...

Tout d'abord un bonus Track : on a eu l'occasion d'assister à un concert sur une scène en plein air du côté du parc Yoyogi. C'était une sorte de tremplin, assez orienté Metal. C'était marrant, même si question ambiance c'était bof-bof ... On avait bien envie de sauter mais les japonais autour avaient l'air complètement de marbre face à la musique ... Tous laissaient au moins un mètre entre chaque spectateur, et personne n'était à moins de cinq mètres de la scène ... Etrange ... La preuve en image :

Concert Yoyogi

Bon. Comme je vous le disais quelques lignes plus haut, notre première épopée à travers le Japon fut un mémorable Tokyo-Sapporo.
Tout d'abord ce fut l'occasion de convertir notre JR Pass. En effet je rappelle pour ceux qui (est-ce donc dieu possible ?) ne savent pas encore comment ça marche. Quand on l'achète, en fait on ne reçoit pas le Pass en lui même, mais plutôt une sorte de reçu qui prouve qu'on a bien payé. Il faut ensuite échanger ce coupon contre le vrai JR Pass à un comptoir JR. Le Pass est un morceau de carton plié en deux, arborant une jolie estampe Japonaise, à l'intérieur duquel on trouve quelque renseignements à propos du titulaire, ainsi que la date de péremption de l'obet. Attenttion, l'année donnée est l'année selon le calendrier Japonais. Année 17 en ce qui nous concernait. Ca doit a priori correspondre au nombre d'année de règne de l'empereur en cours ... Arrêtez moi si je divague.

Or donc nantis de ce précieux Codex, qui héritera vite du surnom de "Moultipass", nous réservons trois siège dans le premier Shinkansen venu. Au passage pour les horaires de train il y a ça.
Or donc apprenez bonnes gens, qu'à l'instar d'un Paris-Toulouse en France, vous ne pouvez parcourir l'étendue qui sépare Sapporo de la capitale nippone uniquement en Shinkansen. Non. On peut pas. La petite merveille technologique japonaise s'arrête en effet dans la bourgade de Hachinoe (je blague, ça doit bien compter 300 000 habitants). Après il faut passer par une faille temporelle de l'hyperespace. Je m'explique. Sollicitez google, ou bien un Quid ou que sais-je, et trouvez une carte du Japon. Bravo. Maintenant repérez Tokyo. C'est fait ? Bien. Trouvez ensuite Hachinoe. Temps de trajet en Shinkansen : 3 heures environ, dans un confort absolument démoniaque (oui je prépète le Shinkansen c'est bien). Ensuite trouvez Sapporo, c'est au sud d'Hokkaido. Voila, temps de trajet : 7 heures
Alors grosso modo la distance est deux fois plus courte, et on met deux fois plus de temps, donc la vitesse du train quatre fois moindre. Alors admettons qu'un Shinkansen fasse du 250 Km/H de moyenne, et nous obtenons doc une vitesse moyenne d'environ 62.5 Km/H entre Hachinoe et Sapporo. Ils ont osé ... Si si ...
Je soupçonne le tunnel qui relie Honshu à Hokkaido (plus long tunnel sous l'eau du monde d'ailleurs) d'être le noeud de la fille temporelle, mais rien n'est moins sûr.
Or donc si vous comptez faire le même trajet, attendez vous au pire, et vous serez encore assez loin de la réalité. Ce fut un calvaire innomable, qui prit fin vers six heures du matin le lendemain. C'est donc complètement apathiques, et en état de décomposition très avancé que nous avons débuté notre invasion de Sapporo ...

[remuka]

Je me joins aux autres pour exprimer mon enthousiasme : très plaisant à lire , ton compte rendu, j'attends la suite avec impatience !
_________________
Sucre. | Candyland.jp

[Feanor]

X Sapporo - 4ème Jour

Où l'on rencontre une Obaa-san serviable et fort sympathique ...

Or donc nous arrivons lessivés à Sapporo. Sachez qu'on peut sortir de la gare de par deux côtés, que d'un côté on trouve le centre de Sapporo et de l'autre ... ma foi pas grand chose. Nous sommes sortis de ce dernier côté.
Après avoir passé, ho, bien une heure, à nous restaurer dans le premier Conbini venu et à comprendre que nous étions du mauvais côté (nos points de repère étant les noms d'hôtels sur la carte du Lonely), nous atteignons une sorte de parc. Il me faut en dire un peu plus sur ce parc qui est une particularité fort attrayante de Sapporo. En gros la ville est construite sur un modèle nord-américain, c'est à dire une sorte de cadrillage plus ou moins régulier. Or l'artère principale, au bout de laquelle on trouve la TV Tower, et un très long parc parsemé de verdure et de fontaines, et nantis d'un gigantesque Bier Garten. Je reviendrai plus tard sur ce dernier.

TV Tower

Comme je l'ai dit nous arrivons à six heures, et nous pensons (probablement à tort maintenant que j'y pense) que notre auberge de jeunesse ne nous recevra pas si tôt ... Nous comattons donc une heure ou deux sur les bancs du parc, ce qui fait d'ailleurs bugger pas mal de japonais matinaux probablement sur le chemin du boulot. On décide quand même de rejoindre l'hôtel jugeant que ce serait un meilleur endroit pour mourir (je rappelle que nous sommes en aout, au japon ... si, si).

Je vous met ici le plan livré avec la réservation (piles 9V non fournies) pour une meilleure compréhension de la suite :

Carte au trésor du XVIIIème siècle


Comme nous sommes pingres, et de surcroît émerveillés par la puissante omnipotence de notre JR Pass (qui permet je le rappelle d'utiliser TOUTES les lignes JR, y compris la Yamanote à Tokyo et les lignes de métro en province) nous décidons de rejoindre Ino's Place en passant par la JR. On peut voir sur la carte ci dessus que les deux stations portent le même nom, que ce soit sur la JR ou sur la Tozai Line à savoir Shiroishi Station. Si ça a le même nom, c'est que ça doit pas être éloigné. Ha !! C'te blague !!
On prend le métro, aucun problème, les contrôleurs subjugués nous laissent passer à la vue du JR Pass qui prend pour nous l'allure d'une carte du FBI. Mais arrivés à Shiroishi, nous commettons une erreur tragique !! L'itinéraire du site conseile de prendre le bus, qui nous mène en dix minutes à l'hôtel. 10 minutes, une pécadille, on y arrivera aussi vite en marchant (en comptant l'attente du bus). Erreur tragique disais-je ...
On marche, on marche ... Toujours rien. On scrute, dans l'espoir d'apercevoir Nango Dori, notre Graal du moment. Mais rien ... Ca fait déjà un moment qu'on patauge, et mine de rien sous un soleil de plomb dévastateur ... On se décide à agresser une mamie qui pousse un vélo, et qui est arrêtée au même feu que nous. En gros on essaye de lui demander si on est dans la bonne direction pour trouver Nango Dori, et elle nous le confirme avec force politesse. On la remercie et on rprend notre route avec un regain de confiance non négligeable devant sept, tndis que l'Obaa-san enfourche son vélo et disparaît.
Mais vla ty-y pas que cinq minutes à peine après cet incident notoire de l'histoire des relations France-Japon, que la grand-mère nous rejoins, saute à bas de son vélo et nous fait signe de la suivre avec un entrain et une conviction rare. Nous étonnés, on la remercie et on profite de l'aubaine. Toujours est-il que malgré notre GPS local, et notre carte au trésor on patauge toujours ... C'est là que la grand mère nous met sur le cul --> elle sort un portable, compose le numéro de l'hôtel, et se fait guider par la réceptionniste. Elle nous conduit d'un pas ferme vers l'hôtel. Il s'avère que nous étions dans la bonne direction, mais que nous avions complètement sous-estimé les distances.
Nous remercions la grand-mère du mieux qu'on peut avec des arigatoo gozaimashita, et on essaye de lui faire comprendre que pour peu qu'elle nous laisse le temps de poser nos sacs, on lui offirait bien un coup à boire. Mais elle reste sourde à nos protestations. Nous nous quittons donc avec forces remerciements et sayonaraa.
Premiers regrets de ne pas savoir aligner autre chose que trois mots de japonais glanés dans les mangas ...

[Feanor]

XI Sapporo the return of the Vengeance (jours 4,5 et 6)

Où l'on est pris d'un doute sur la nature communiste du Japon

Je vais expliciter un peu le pourquoi de notre présence à Hokkaido. Bon au début j'ai dit que je n'allais pas au Japon pour la nature. Déjà ce n'était pas entièrement vrai pour mes coéquipiers, et de plus j'avais tout de même envie de tester les onsens, et aussi de voir Sapporo. Du coup à l'occasion on s'est dit, tiens on casera bien un parc naturel par cei par là. Mouais ... En fait notre stratégie de se baser à Sapporo pour découvrir Hokkaido avait une faille d'envergure : la vitesse des trains qui circulent à Hokkaido. Beaucoup d'endroits intéressants sont éloignés, en terme de temps de trajet, de Sapporo. Et il faut avouer qu'avec la chaleur (et oui même à Hokkaido ) nous n'étions que peu enclins aux interminables chevauchées ferroviaires. Donc on s'est un poil plantés.

Conseil du jour : si vous voulez voir tout Hokkaido, prévoyez de bouger dans l'île. Prévoyez minimum trois voire plus de points de chute, histoire d'être toujours prêt de ce que vous voulez voir.

Donc du coup au début, on a décidé de rester sur Sapporo, ville qui nous avait tout l'air d'être sympathique. On a vadrouillé de ci de là, et force est de constater que la ville EST vraiment sympa. Déjà tout s'organise à proximité de ce parc dont je vous parlais, et dont j'ai retrouvé le nom (oui j'avoue, google ...) : Odori Park. Les avenues paralèlles abritent quelques galleries commerçantes, et les rues sont parsemées de magasins ...

D'ailleurs ce fut l'occasion pour moi et un de mes teammates d'investir un magasin de guitares électriques. Un truc énorme, avec une photo de Paul Gilbert en vtrine, pour ceux qui connaissent. L'est surement venu essayer des grattes ici ... Et donc on a pleuré devant des PRS, des LP Custom à des prix absolument ridicules. Bref vive le Japon pour ça.

Donc trois faits marquants durant notre période Sapporo.

Sapporo Highlight N°1

Tout d'abord une expérience inoubliable, surtout pour moi qui suit frontalier de la Belgique et qui habite à 20 bornes de l'abbaye de Chimay ...

Alors sachez qu'à Sapporo est brassée une des bières Japonaises les plus célèbres. La fameuse Sapporo Beer. Et de surcroît on peut visiter le musée de la bière, ancienne brasserie de la marque et qui se trouve non loin du centre ville.
C'est donc avec un enthousiasme mesuré que nous avons découvert the fabulous :

Musée de la bière

What the fuck

Euh ... je savais que les Russes avaient possédé un temps les îles Kouriles, mais j'ignorais totalement qu'ils avaient même possédé Hokkaido

Alors là on a commencé à douter que le Japon fut réellement un pays capitaliste ...
Mais bon soit. Le musée est gratuit, très bon point pour lui. D'autant qu'hormis la bâtisse qui interpelle, il y a assez peu de choses à y voir. Une grande collection de bouteilles de différentes époques de la marque, une maquette de ma fabrique, une ou deux jolies vieilleries en cuivre. Bon, sympa, mais pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Plus intéressant est le Bar à degustation. C'est une grande salle garnie de tables en bois et de chaises massive, ambiance un poil Munichoise. La salle est bien sûr équipée d'un Bar qui sert toutes les bières de la marque en pression. Les prix sont corrects, et on s'est donc laissés tenter.

Alors bon. Soyons clair. Amateurs de bières belges, à sextuples fermentation et affichant des titrage en alcool à deux chiffres, passez votre chemin. La bière Japonaise est à classer dans la catégorie des Pils Munichoise et Tchèques. Pas foncièrement mauvais, mais désepérément fade. Rafraîchissant certe, mais quite à boire un truc qu'on trouve qu'au Japon, je préfère un Fanta Melon ou Ananas ...
Cela dit une autre curiosité est à mettre au compte de ce bar : il servent de la Guiness. Au goût bizarre d'ailleurs ... Doit être spécial pour l'exportation. Mais bon ce n'est pas tant le gout de la guiness qui étonne, mais bien plutôt le caractère subversif des suggestions de mélanges proposés :

My Gooood !!!!

Je ne lis pas le Japonais, mais les images pralent d'elles mêmes. elles sont d'une cruauté insoutenables, éloignez les enfants s'il vous plaît ...

Bon je casse du sucre sur ce pauvre musée, mais finalement on a bien rigolé, et ça vaut le détour. Surtout allez y à pieds, ce serait dommage de rater une petit traversée de la ville, qui nous a permis de voir les faubourgs, et de visiter notre premier hypermarché de manga ...

[Feanor]

XII Sapporo is back (suite du précédent)

Où l'on s'improvise pléontologue sans succès, et où l'on boit de la bière ... encore.

Sapporo Higlight N°2

Il nous prit un jour l'idée saugrenue de visiter l'université d'Hokkaido. Habitués des campus universitaires, le projet sonnait doux à nos oreilles. L'occasion de comparer en quelque sorte. Bon le truc c'est qu'en août, il n' y a pas vraiment foule ...

Campus sympa, un peu à l'anglaise ou à l'américaine, avec des bâtiments styles fin XIXème début XXéme, que nous parcouront nonchalamanent avant de tomber sur une pancarte ornée de Katakana et autres grossièretés avec des grosses flèches rouges et un mammouth dessiné style manga, à l'entrée du musée. Musée qui rassemble grooso modo un historique des progrès scientifiques du siècle passé ...
Nous, intrigués, on suit les flèches indiquant le mammouths avec force symbole affriolants style pub pour Leader Price. Dans notre esprit c'est parti, on va voir un mamouth congelé, la classe ... Ayant décidé de faire l'impasse sur le mammouth de Nagoya ( à l'espo d'Aichi), on est tout heureux de lui trouver un remplaçant.
Et après moult détours dans l'antre de ce musée nous arrivons enfin près d'une vitrine qui renferme un truc obscur, louche, zarb ... Autour des panneaux indiquant le mammouth ...
Jugez vous mêmes :

Heu la perruque à Lagaf ??

He non messieurs dames, vous avez devant vos yeux ébahis un cul de mammouth. Pas besoin de préciser que nous étions sur le cul ...

Sapporo Highlight N°3

Je l'ai dit plusieurs fois, ce qui fait l'attrait de Sapporo c'est Odori Park. Parceque d'abord ça fait de la verdure dans le centre, mais aussi parcequ'on y trouve un Biergarten géant ...

Comment ça se présente ... Le long du parc se trouvent une multitude de stands arborant diverses marques de bières. En général un bar de chaque côté de l'allée, et au centre force chaises et tables pour accueillir le chaland. Et le soir tout cela s'anime, est envahi de jeunes (et moins jeunes) japonais, résonne au rythme de musique japonaise du moment. Et la bière me direz vous ?? On y vient ...
Bon elle est du même type que celle que j'ai dit avant. Toutes les bières japonaises se resemblent, ce sont des bières à soif. Pas pour le gourmet. En revanche parfaites pour désaltérer durant ces soirées moites et torides de l'été nippon. On peut la commander sous une forme amusante : des petits tonnelets de 2.5 litres qui permettent de se servir sa pression à table, peinard. Le système de commande est bizzare, mais c'est pas comme si on avait réussi à se faire comprendre des serveuses
Vraiment sympa comme ambiance, parfait pour la détente ...

Oh le joli tonnelet à droite !! M'en mettrez un douzaine garçon !!