Regard sur le Japon
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Les japonais et la france, histoire des japonais en france

 
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thomchan
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Les japonais et la france, histoire des japonais en france
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Voilà ce sont mes notes de cours, tout n'est peut être pas vrai, mais ça aide à mieux comprendre l'histoire d'amour des japonais et de la france

- L’émigration japonaise en France –

On constate une plus grande mobilité japonaise depuis les années 90, dans les années 80 quand on parle de japonais, on entend envahisseurs sur le plan économique, investissements financiers immobiliers, de quotas au lieu d’hommes et de femmes japonaises, on ne parle en effet pas d’individus (on ne parle que de magnétoscopes…). La communauté reste en dehors du cadre de l’immigration classique.
Vers le 17ème siècle, un daimyô catholique伊達正宗(だてまさむね) avait envoyé un émissaire auprès du Pape, qui entreprit un vaste périple (Mexique, Espagne, Italie, etc…) il s’agit de 支倉常長(はせくらつねなが).
En 1615, il quitte Barcelone pour l’Italie, mais dans le Golfe du Lion à cause du mauvais temps, il s’arrête 3 jours à Saint Tropez, de ce fait il est le premier japonais à fouler le sol français. A partir de 1860, des délégations dépêchées par le Shôgun en Occident et 4 d’entres elles passent par la France. La plus connue est la mission de 1867 chargée de représenter le Bakufu à l’exposition universelle de Paris, menée par le petit frère du Shôgun : 徳川昭武(とくがわあきたけ). La mission est triomphalement reçue à Paris par les autorités françaises. Il resta 1 ans à Paris et rentra précipitamment en 1868, année de la chute du shôgunat.
A Meiji, furent nombreuses les missions et les séjours vers la France avec les お雇い外国人, venant de France par exemple Gustave Emile Boisseaunnade, professeur à la Sorbonne, fut amené à devenir l’auteur du premier code civil de l’histoire moderne du Japon, pays où il séjourna pendant 22 ans. 江藤新平(えとうしんぺい) décida d’adopter le code civil français d’où l’invitation de Gustave Emile Boisseaunnade (sur le code civil, l’influence française fut énorme).
En 1871, le nombre d’étudiants japonaises en France est estimé par les historiens à ~300. Entre 1872 et 1910, une centaine de japonais étaient en France, l’impact de ces japonais qui avaient séjournés en France sur la société japonaise était important.

Quelques personnes importantes ayant séjournées en France :
福沢諭吉(ふくざわゆきち) en 1882 avec -学問の進め- (Appel, Encouragement à l’étude).

中江兆民(なかえちょうみん), philosophe et introducteur des pensées des lumières qui a habité en France de 1871 à 1874 (traducteur du contrat social de Rousseau).

支部沢栄一(しぶさわえいいち) en 1867, membre de la délégation de 1867, homme clef de l’industrialisation du Japon

川島とだよし, traducteur du Tour du Monde en 80 jours de Jules Vernes, vécu pendant 13 ans à Lyon de 1882 à 1895.

西園寺公望(さいえんじきんもち) homme politique, futur 1er ministre, très cultivé, peintre, écrivain, docteur en droit à la Sorbonne, membre du cercle des artistes, ami des frères Goncourt, a séjourné en France de 1871 à 1880.

Cependant tous n’étaient pas des intellectuels, quelques fortunés ont fait le voyage pour jouir de la vie parisienne, le tourismes dès lors fit son apparition.
D’autres à l’opposé, vivaient de moyens très modestes, le nombre de japonais quoique modeste croit régulièrement dans la 1ère moitié du 20ème siècle. Le nombre de peintres japonais vivant dans le quartier Montparnasse atteignait à lui seul le nombre de 400 personnes. Les données de la ville de Paris comptabilisaient 1000 à 1200 ressortissants japonais dans les années 20. C’est dans les années 20 que la migration japonaise vers la France connaît sa 1ère période d’épanouissement. Un Yen fort facilite la vie en France, la conjoncture politique et sociale demeurait encore favorable. Il y avait suffisamment de japonais à Paris pour que des restaurants japonais puissent ouvrir. L’annuaire de l’époque (Didot Bottin) atteste l’existence d’au moins 2 restaurants japonais dans les années 30. L’un nommé « Bottanya » 124, Avenue Mozart et le second « Le Fouji » 20, Avenue de Saumerard où il y avait beaucoup de chinois et japonais qui y habitait.

L’artiste peintre 藤田(ふじた), un des piliers de l’école de Paris (œuvres de Fujita exposées à Orsay), quelques grands écrivains et poètes ont également séjournés en France : 中井荷風(なかいかふう), 島崎藤村(しまざきとうそん) et le poète sculpteur 高村光太郎(たかむらこうたろう) (disciple de Rodin), un autre poète également : 金子光春(かねこみつはる).

La présence de ces artistes révèle bien les traits fondamentaux de la communauté japonaise en France et d’une manière générale en Europe. Contrairement aux Etats-Unis et au Brésil où l’on retrouve la plus grande concentration de 日系人(にっけいじん) (d’origine japonaise), la France n’a jamais servie de terre d’accueil aux travails émigrés nippons. Erigée en modèle par un Japon aspirant à la modernité, elle attire avant tout une élite dont la particularité est d’avoir sinon un revenu élevé, du moins un haut niveau d’instruction.

Par leur style et mode de vie les hommes d’affaires, intellectuels et artistes imposent une forme de migration différente de la migration économique classique, elle sera temporaire et urbaine.
三月三十日

- La communauté japonaise depuis 1945 –


La Seconde Guerre Mondiale a interrompu le flux des japonais vers la France et celui-ci ne reprendra qu’en 1952 (date à laquelle le Japon a signé le Traité de San Francisco), l’histoire du Japon reprend donc en quelques sortes à zéro. Le mythe de la France reste intact. Son aura intellectuelle et culturelle est à son apogée avec Sartre, Camus et l’existentialisme. En offrant une certaine vision du monde accès sur l’art et la culture, la France va s’imposer comme un modèle culturel au Japon qui sort profondément meurtri de la guerre et voit toutes les valeurs s’effondrer avec les défaites, la France est représentée par son aspect intellectuel. Le cycle de la migration temporaire peut aussi reprendre, la taille de la communauté japonaise retrouve celle des années d’avant guerre au milieu des années 60. 1250 ressortissants en 1964 (années des jeux olympiques de Tokyo) et 1361 en 1935. Il ne va cesser de croître tout au long des années 70 et 80.



- Situation actuelle –


☆Combien sont-ils sur le sol français ?

Selon les chiffres établis par le service consulaire de l’ambassade du Japon (en décade l’effectif réel), en 89, 16702 japonais inscris au consulat résidaient en France dont 13596 (~13600) à Paris et dans la région parisienne soit 81,4% du total. En 1979, ils étaient 5840 ; en 10 ans l’effectif a donc triplé.
Hormis la capitale, les villes qui ont la préférence des japonais sont en 89 : Colmar (147), Strasbourg (183), Bordeaux (166), Rennes (147), Angers (135), Tour (120), Caen (104). Paris reste de loin le pôle attractif des japonais.
Entre 30000 et 40000 ressortissants japonais inscrits résidants en France pour l’année 2002 dont 14103 à Paris et dans la région parisienne, soit 46% du total. Pour le Nord Pas de Calais, en 2001, 296 japonais du Nord se sont inscrits à l’ambassade. On peut évaluer entre 350 et 400 le nombre de japonais qui résident dans notre région.

☆Qui sont-ils ?

Toute proportion gardée, rien n’a fondamentalement changé depuis un siècle, c'est-à-dire les différentes composantes de la communauté japonaise demeure les mêmes, toujours une forte présence d’étudiants, de chercheurs, d’hommes d’affaire et de hauts fonctionnaires. D’où la dénomination d’immigrés de luxe qu’on leur attribut parfois dans les médias.
Les Managérial Migrants (terme utilisé par les sociologues anglo-saxons) est la première catégorie de ces immigrés de luxe. Elle est constituée de personnes envoyées par leur organisme employeur (~expatriés), membres à part entière de l’entreprise de l’administration, ils sont au cœur même de la société japonaise. Ils sont en quelque sorte le moteur de cette société japonaise, c’est ce que les sociologues anglo-saxons désignent par le terme de managérial migrants.

En fait, ils ne sont nullement des immigrés dans le sens habituel, ils ne sont pas à la recherche d’un emploi et n’ont aucune intention de s’établir durablement dans leur pas d’accueil. En ce sens, la qualification d’immigré de luxe est évidemment erronée. Par contre elle ne l’est plus si l’on tient compte de leurs revenus ou des réseaux de relations qui leur permette d’aborder avec une certaine sérénité les problèmes administratifs et tout d’abord celui de la carte de séjour.
Parmi les fonctionnaires, on trouve outre les diplomates de l’ambassade et du consulat ceux qui travaillent dans les délégations permanentes auprès de l’OCDE et de l’UNESCO. D’autres organismes publics sont représentés en France comme par exemple l’office national du tourisme japonais, le JETRO (Japan Externalisation Trade Organisation), la banque du Japon ou la fondation du Japon (際交流基金(さいこうりゅうききん)).
Quand aux expatriés d’entreprises leur effectif croît au fil des années suivant la courbe ascendante du nombre des sociétés nippones présentes en France. En 1989, le nombre des sociétés japonaises était de 245, en progression de 7,3% par rapport à l’année précédente. Ces représentants du système japonais constituent d’une certaine façon le noyau dur de la communauté japonaise. Ce sont eux qui reproduisent l’univers social japonais en France. Si ils sont en première ligne sur le front de la bataille économique, ils montrent par contre une tendance à se retrancher dans leur culture d’origine. Dans la vie quotidienne, ils se remettent plus souvent aux modalités japonaises du vouloir vivre ensemble. On peut dire en particulier que la femme au foyer demeure la garante de l’orthodoxie culturelle nipponne et ce au niveau des pratiques quotidiennes. N’étant que de passage en France, le problème ne se pose pas pour eux en terme d’intégration mais d’adaptation. Mais cela est dû aussi en partie aux conditions dans lesquelles ils sont amenés à séjourner en France.
En effet, la majorité d’entre eux, viennent sur ordre de leur employeur, entreprise ou administration. En général, le lieu de transfert est choisi sans que l’employé puisse vraiment intervenir dans la décision. Tout au plus, il peut de façon rétrospective repérer les indices qui lui aurait simplement permis de définir leur destination (une baguette et un camembert sur le bureau pour la France dixit Julien !). Cela ne leur laissait guère le temps de préparer le séjour, mais c’est tout de même considéré comme une promotion.


四月六日

Dans la catégorie Managérial Migrants, dans le Nord pas de Calais, environs 35 entreprises japonaises sont installées (depuis 1999 avec l’implantation de Toyota, les entreprises japonaises sont en pleine augmentation).Il en va de même pour les expatriés d’entreprises japonaises installées dans la région Nord pas de Calais. En janvier 2004, 112 japonais travaillent dans les entreprises dans la région dont 78% travaillent aux environs de Douai et Valenciennes. Ce chiffre fluctue beaucoup en raison de nombreuses missions de courtes durées.
Puisque cette affectation ne repose pas sur une initiative personnelle, force est de constater que les expatriés d’entreprise viennent pour la plupart seuls en laissant leur conjointe et leurs enfants au Japon. La politique générale des entreprises japonaises dans la région consiste désormais à envoyer de préférence leurs employés seuls pour une mission relativement courte (moins d’un an). Sinon l’employé peut être accompagné de leur conjointe et leurs enfants en bas âges (avant la scolarisation en école primaire). Deux raisons principales sont évoquées pour la mise en place d’une telle politique :
- réduire le coût financier
- soulager psychologiquement la famille (éviter les problèmes divers d’adaptation liés notamment à l’éducation des enfants).

Les managérial migrants constituent un groupe relativement structuré, un microcosme dont les membres entretiennent des relations soutenues. Il n’en va pas de même pour les autres catégories de ressortissants japonais, les étudiants, les professions libérales et tous ceux qui travaillent en France en dehors du système social nippon. Tels des particules,ils gravitent autour du noyau central sans vraiment y adhérer et entretiennent avec ce dernier, des rapports d’attractions - répulsions (du système japonais reproduit par la catégorie managérial migrants). Venus en France de leur propre chef, ils participent de façon, plus active à la vie sociale du pays d’accueil. Les motivations sont plus variées, plus complexes également.

Les étudiants, au sens large incluant tous ceux qui sont en France pour un apprentissage quelconque sans être inscrit obligatoirement dans une faculté ou se donnent en général un objectif précis, par exemple maîtriser le français, apprenti cuisinier, thèse sur Proust, conservatoire auprès d’un musicien de renom. D’autres évoquent des raisons plus métaphysiques comme pour chercher le sens de la vie ; bien d’autres raisons peuvent être énumérées, comme un mariage avec un français ou une française (beaucoup de mariages à partir des années 90).
Un certain nombre de ressortissants avouent s’être retrouvés à Paris sans raison précise, un peu par hasard. En outre il faudrait noter qu’une part non négligeable de femmes choisisse de quitter l’archipel pour un temps plus ou moins long afin de fuir la phallocratie de la société japonaise, elles sont en effet les premières à éviter l’univers des représentants du système japonais. En ce qui concerne les étudiants, dans la région Nord pas de Calais, on dénombre au moins une cinquantaine d’étudiants japonais, nombre en constante progression.

☆ Où vivent-ils ?

Ainsi d’un point de vue strictement sociologique, on ne peut parler d’une communauté à propos de la population japonaise en France, mais nous garderons le terme par commodité. Contrairement à l’image communément admise, elle offre un visage éclaté, rien de surprenant à cela, nous sommes en présence de 2 sociétés complexes caractérisées par la diversité de leurs composants. Le tissu urbain français est en premier lieu celui de Paris, est suffisamment varié, la configuration de la ville suffisamment complexe pour que chaque japonais, en fonction de son profil sociologique et de sa disposition sociale puisse trouver la « niche » qui lui convient.
Dans le cas de la ville de Paris, contrairement à ce qu’on s’attend habituellement, les ressortissants, japonais ne sont pas concentrés dans le quartier de l’Opéra. Les arrondissements qui ont la faveur des japonais sont le XVIème (16%) et le XVème suivis de loin par le XIVème et le XVIIème, Le quartier de l’Opéra qui à première vue semble le lieu le plus japonais de Paris avec les boutiques hors taxe, les restaurants, les 3 librairies, la banque de Tokyo et l’office national du tourisme japonais s’avère un des quartiers les plus délaissés. Beaucoup, notamment les expatriés d’entreprises vivent dans la banlieue ouest (Neuilly, Boulogne Billancourt, Saint Clou…). Souvent le choix de ces quartiers de haut standing n’est pas délibéré, il est coutume que celui qui rentre au Japon laisse son logement à celui qui lui succède au bureau lorsque les conditions le permettent. Pour ceux qui ont un enfant, le choix du XVIème arrondissement ou de la banlieue ouest est aussi dicté par la proximité des 2 écoles japonaises.

Les quartiers chics sont aussi recherchés pour minimiser le choc culturel car la grande partie des managérial migrants ne sont pas venus sur leur propre initiative. Le XVIIème ou Neuilly apporte un sentiment de sécurité. De même pour une raison identique leurs expatriés japonais de la métropole lilloise ont tendance à élire domicile dans une banlieue comme Marcq en Barreuille, la Madeleine, Lambersart etc… Lorsqu’ils viennent en famille, les cadres (employés) de Valenciennes privilégient toute commodité d’une capitale régionale (école japonaise de la Madeleine, école internationale de Marcq).

L’impact (l’apport) psychologique y est certainement pour quelque chose, ce sont probablement des lieux qui présentent le moins de décalage avec l’image qu’ils avaient de la France avant leur arrivée. Les loyers parfois exorbitants mais pour une large part pris en charge par leur employeur sont en fait considérés comme le prix à payer pour acheter la sécurité.

A Paris les autres catégories de ressortissants se trouvent disséminés un peu partout avec une préférence pour la rive gauche. Dans la région Nord pas de Calais, les étudiants japonais choisissent de résider à Lille, Villeneuve d’Ascq, là où il y a des locaux d’université ou des résidences universitaires. Encore une fois la dichotomie apparaît très nette entre les représentants du système japonais et le reste de la population japonaise.

En ce qui concerne la répartition des japonais qui habitent en France : (en 97)

-47,8% de ceux qui habitent à Paris sont des managérial migrants et 6,1% sont des hauts fonctionnaires qui travaillent en organisme, ambassade.

-35% sont des gens qui appartiennent à un lieu académique (étudiants, professeurs, chercheurs etc...) .

La migration japonaise en France est caractérisée par cette migration culturelle, sur le modèle culturel qu’offre la France par beaucoup a changée par rapport à la situation d’avant 1945. 73,6% sont des diplômés supérieurs d’une université et presque la moitié de ces personnes sont originaires de Tokyo et de ses environs.
Aux USA, plus de japonais résidants (316 000 avec l’émigration historique etc…), puis le Brésil avec la migration économique (72 000), Angleterre (50 000), Australie (47 000), Canada (36 000), France (30 384), Allemagne, Thaïlande, Corée du Sud, Taiwan etc…
Au niveau des villes, Paris est en 11ème position d’un point de vue mondial.
Classement : New York, Los Angeles, HongKong, Londres, Singapour, Sydney, Bangkok, Sao Paulo, Vancouver, Shanghai, Paris en 11ème …


四月十三日

- Répartition des japonais en France –

☆ L’infrastructure d’une présence.

Par ailleurs, la présence de plus en plus importante de japonais en France mais surtout d’hommes d’affaires et de leur famille à Paris, appelle le renforcement de ce que l’on pourrait appeler « l’infrastructure nippone dans l’hexagone ». En effet, la communauté japonaise doit faire face à la demande des parents qui exigent un enseignement compétitif permettant à leurs parents, une fois de retour au pays de réintégrer sans dommage le système scolaire japonais. A Paris, les anciens locaux de l’école japonaise primaire, secondaire près du Trocadéro ont été délaissé au profit d’un espace plus large permettant d’accueillir 700 élèves à St Quentin en Yvelines.
Ont été également créés un lycée japonais à Surène et une section japonaise dans plusieurs établissements dans les lycées internationaux dont St Germain en Lez (cursus japonais et d’histoire, 2 cursus, c'est-à-dire cursus français plus celui de leur pays).
La situation dans la région Nord Pas de Calais est légèrement différente par rapport à la capitale. L’école japonaise a été créée en 1888 à la Madeleine. Cette école à pour fonction de réunir tout type de ressortissants japonais dans la région : étudiants, résidants permanent japonais, expatriés d’entreprise, couples franco-japonais, enfants de japonais, etc… L’école dispense également des cours de français pour les conjoints japonais, cours aux japonais ; scolaire pour les enfants, cours de pliage origami et ikebana pour les français. On peut dire qu’il s’agit d’un lieu de socialisation indispensable à la fois pour les résidants japonais et pour les français nippophiles.
Toutefois faute du nombre suffisant d’élèves japonais, les cours ont lieu le mercredi, l’école n’a pas l’ambition de devenir un établissement au même titre que l’école au Japon qui doit finir un programme scolaire.
Il y a une autre école, école bilingue français/anglais à Marcq en Baroeul, c’est une école privée qui accueille quelques élèves japonais du collège et du lycée. Ils sont confrontés à une double difficulté de langue, française et anglaise. C’est ainsi que Toyota a décidé de ne plus faire scolariser les enfants adolescents et préadolescents de leurs employés à Lille en concluant que toutes les conditions ne sont réunies pour fournir un enseignement à la japonaise. Comme nous l’avons vu, cela a modifié les politiques d’entreprise en décidant de restreindre le séjour de leurs employés en couples avec enfants (d’autant que cela représente un coût supérieur).
Autre exemple avec les restaurants, jusqu’au début des années 60, il en existait peu même dans la capitale. Le Botanya était le seul ayant survécu à la Seconde Guerre Mondiale (il s’appelle aujourd’hui le Takara), c’est à partir des années 70 que Paris voit venir la prolifération de restaurants japonais. A la fin des années 80 on dénombre environs 70 restaurants à Paris et en 2002, 312. Lorsque l’on considère qu’une communauté aussi importante que celle des espagnols ne comporte qu’une cinquantaine de restaurants dans la capitale, on peut affirmer sans problème que l’art culinaire japonais y est bien représenté. La situation à Lille avec l’installation de Toyota et de la Chambre de Commerce à Tourcoing ont fait venir un restaurant japonais à Lille : le 縄文.



Conclusion :

On peut dire qu’il est probable que la communauté japonaise aborde avec la mondialisation des hommes, un autre tournant. Les caractéristiques fondamentales demeureront certainement inchangées. La migration restera temporaire et les acteurs seront comme aujourd’hui des individus issus de la couche moyenne ou supérieure de la société japonaise. Mais depuis les années 90, les japonais qui font de la France leur terre d’adoption sont suffisamment nombreux pour qu’on puisse parler de phénomène sociologique et individuel.
On assiste pour ainsi dire à la naissance de « l’immigré de luxe japonais », par le mot luxe il ne faudrait pas cependant comprendre privilège, ce sont des migrants qui de par leur totale inscription dans la post-modernité parviennent à entrer de pleins pieds dans la vie française sans passer par une période purgatoire qu’impose en général une société d’accueil à l’étranger (ce n’est pas une migration économique qui les pousse à faire du travail non qualifié en usine etc…), ici il s’agit d’une migration culturelle. On peut utiliser 3 qualificatifs pour caractériser la migration japonaise en France : culturelle (pour les chercheurs), temporaire (pour les hommes d’affaires), individuelle (initiative personnelle, non imposé par une entreprise).
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  Répondre en citant MSN Messenger  22 Jan 2006 13:21
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