[draagon]

source : voila

Et ça ne va pas forcément arranger les relations entre les deux pays :

[fasa]

J'ajouterais quelques informations.

La Chine réfuté les accusations du japon qui visent, selon Qin Gang ministre Chinois des affaires étrangères, à ternir l'image de la chine.

Le diplomate en question travaillait dans la cellule de cryptage de l'ambassage japonaise en Chine. Les Chinois auraient essayé d'obtenir par son intermédiaires des informations sur les méthodes de cryptage des communications Japonaise mais aussi les volent spéciaux utilisés pour transporter des documents classé secret.
Source :

Japan Today
Japan Times
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Fasa, de retour et hargneux

[frederic]

Ce genre d'information ne fait rien pour arranger les relations sino-japonaises qui continuent de se dégrader allègrement. Par contre cet incident pose un problème particulier sur son interprétation dans le sens ou celle-ci donne un aperçu de l'état d’esprit qui anime leur producteur.
Il ne faut jamais oublié qu'il y a des faits d'un côté et l'interprétation de ces faits de l'autre. L'interprétation des faits peut jouer sur un montage particulier de faits connus, montage qui met en avant la thèse que l'on défend. Cependant cet exercice peut facilement tourner à la propagande si l'on omet, volontairement ou par ignorance, certains éléments ou que l’on privilégie artificiellement dans son interprétation certains éléments au détriment d’autres.

Seule une enquête approfondie, une recherche, un procès par exemple, bien que ne garantissant pas de manière absolue la découverte de la "vérité" ou de « l’interprétation juste », sont souvent les méthodes les plus aptes à donner des résultats convaincant sur l'interprétation de faits. La recherche à l'immense avantage de pousser à approfondir les connaissances sur le sujet et a élargir le panel de raisons susceptibles d'avoir causé l'incident, cependant elle nécessite le plus souvent beaucoup de temps et d’objectivité (recul).

Bref une fois de plus, il faut rappeler que l'interprétation d'informations par "l'actualité" (comprendre les médias qui traitent de l'actualité brute) donne le plus souvent une vision conformiste de ces faits, c'est à dire en adéquation avec le point de vue de la majorité gouvernementale ou opinion publique/air du temps. L'actualité, comme définie ci-dessus, peut ainsi nous donner un aperçu du développement du discours, soit officiel dans le cas ou l'Etat à une main mise importante sur les médias ou correspond à "l'opinion publique", soit de l'air du temps ou opinion publique, dans le cas ou c'est le marché qui régule la diffusion de l'information et ou donc le "politiquement acceptable" est un conditionnement de la vente et donc de la production d'info. Ainsi en définissant la relation qui existe entre la société (opinion publique) et l'Etat (gouvernement) dans un pays donné on peut parvenir à en déduire "l'état d'esprit" qui imprègne le pays, la société concerné.

Pour ma part je n'arrête pas de penser que l'état d'esprit japonais est en train de tomber dans une sinophobie insensée et galopante principalement alimenté par un nationalisme en expansion. Le nationalisme n'étant pas le résultat de la menace réelle ou supposée de la Chine mais au contraire son moteur.
C'est certes une théorie qui prête à discussion et qui demande à être justifiée par une démonstration cohérente validée par des faits et des données, mais ça n'en reste pas moins une idée qui tient la route à mon avis et qui met en avant l'orientation actuelle de la politique japonaise.
Bon il faudrait définir ce qu'est ce "nationalisme" japonais mais comme j'ai déjà trop tartiné, je reviens un peu au sujet de ce post et au suicide du diplomate pour développer un exemple concret.

L'interprétation du suicide du diplomate :
Avant mon départ pour le Japon en tant que coopérant du service national il y a de cela quelques années, j'ai été amené à assister avec mes collègues coopérant à une réunion d'informations animée par un membre des services secrets français qui avait pour principal but de nous présenter les "menaces" auxquelles nous risquions d'être confronté lors de notre service à l'étranger. Il s'agissait essentiellement de rappeler, particulièrement à ceux qui partaient travailler dans les consulats ou ambassade, que l'on pouvait être la cible des "espions étrangers" car, par notre fonction, nous occupions des postes clés pour accéder à certaines informations dont chaque service secret de chaque pays sont très friand : défense nationale, code de cryptage, informations sur accords commerciaux, réseaux d'influence, etc...
Après cette mise en garde nous avons eu droit à une courte présentation des approches classiques de ses services secrets : style, un gars ou une fille vous aborde, vous devenait ami, on vous invite au bar/karaoké, on vous présente une jolie femme peu farouche, puis on prend des photos compromettantes de vous avec la donzelle pour vous menacer de les montrer à votre femme si vous ne donnait pas les infos désirée. Les trois ressorts du chantage étant l'argent, le sexe et la réputation (si je me souviens bien). Ceci étant un classique largement utilisé par aussi bien les agents naitonaux que privés (espionnage industriel) pour soutirer des infos au premier bougre un peu trop enclin a faire des confessions sur l'oreiller.

Après ce discours assez amusant notre orateur nous a tout de même rappelé que notre pays nous aimait beaucoup et que si jamais on tombait dans un des ces pièges, c'est à dire victime d'un chantage, il fallait tout de suite le signaler aux services secrets français à l'ambassade qui de façon professionnelle et très discrète permettront de mettre fin a ce terrible engrenage en rapatriant tout le monde au frais de l'Etat dans notre "bon vieux pays adoré que nous aimons tant" pour y vivre des jours heureux. Bref on nous rappelé à nous petits coopérants boutonneux, que nous pouvions être la cible de chantage aux vue de la position que nous allions occuper, on nous présentait les risques possibles, les mécanismes connus et la démarche à suivre en cas de problème.

Si l'on revient au cas de notre diplomate japonais de plus responsable d'un acte de très haute sécurité (encryptage de documents classés), on peut se demander comment il a pu en arriver là.

Les articles nous présentent souvent son suicide comme suite au chantage des services secrets chinois dans une optique ou c'est « la Chine » qui est responsable de la mort « du japonais ». Ce point de vue reflète un état d'esprit sinophobe car exclu la très grande responsabilité des services secrets japonais qui n'ont rien fait pour sortir le diplomate du pétrin dans lequel il était et d'un autre parce qu'il exclu totalement les raisons personnelles (mêmes si elle n'ont pas joué un rôle majeur cela reste une piste qui mérite d'être exploitée non?), le diplomate aurait pu se suicider pour autre chose, parce que ça femme le menacé de le quitter, parce qu'il était dépressif, ou parce qu'il ne supportait pas de voir son honneur souillé. Sur ce dernier point, c'est l'aspect nationaliste qui a mon avis est mis à jour.

Le diplomate préfère "mourir avec honneur" que de faire appel au services secrets japonais qui aurait pu le rapatrier (à moins qu'ils aient vraiment été super incompétents ou impliqués dans l'affaire). Ce suicide honorifique était-il destiné à sa famille ou a son pays? Dans le deuxième cas il s'agirait de quelque chose d'assez inquiétant. L'autre pendant de l'aspect nationaliste est que l'affaire s'est ébruitée, en général on parle d'incident malheureux, de personne dépressive, etc... bref on emploie un langage diplomatique ou on étouffe l'affaire pour ne pas faire de vague, pratique bien connue des ambassades. Or là, on retrouve dans tous les journaux l'histoire de "la mort suspecte d'un diplomate japonais à Shangai : les espions chinois suspectés!!!".
Soit les services secrets nippon sont vraiment des billes et ils ont fait un énorme fiasco , dans ce cas les articles devraient un peu plus focaliser sur ce problème ce qui n'est pas le cas, soit on a bel et bien un nouvel exemple de l'entretien et de la production d'un état d'esprit sinophobe au Japon. Etat d'esprit qui se normalise aux vues de la grille interprétative de plus en plus exclusivement sino-causale de l'actualité par les médias nippon.

Japon-Chine même combat ?
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"Il parraît que ce sont les grecs qui ont inventé la démocratie, oulàlà, heureusement que pour mieux faire passer ça ils avaient dejà inventé la sodomie!" La Blonde

[BossGnome]

j'adore ton post frédéric, mais je ne peux m'empêcher d'y mettre mon grain de sel, surtout pour la première partie qui, bien qu'elle soit hors sujet, mérite à mon avis d'être approfondie