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Tadanobu Asano

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dareka
2eme Dan
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MessagePosté le: 10 Nov 2007 14:47    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Je reviens dans ce fil avec trois nouveaux films. Vous me pardonnerez, mais, comme ces films sont relativement peu connus et ont déjà quelques années, je n'ai pas trouvé de vidéos les concernant. D'où, au moins, la fiche imdb.

Fried Dragon Fish de Shunji Iwaii :
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0106967/

Dans ce téléfilm japonais de 1993, j'ai découvert un Tadanobu aux traits encore juvéniles, débordant pourtant déjà de charme, et posant clairement les jalons de son style de jeu qui le rend si précieux aujourd'hui.

Sans pouvoir déjà parler de charisme, je parlerai tout de même d'une rélle "présence." Chacune de ses apparitions dans le film donnent à celui-ci son seul véritable intérêt, n'étant pas un simple participant de plus dans une histoire relativement inintéressante. Son personnage de Natsuro dégage la belle image d'un rêveur étrange, dégageant une sorte de sexualité sauvage très intéressante. Très beau, il semble presqu'envoûtant. Une gestuelle, des mimiques, une voix qui font que l'on se trouve facilement intrigué par le personnage qu'il incarne.

Le film lui-même est assez mauvais et, mis à part le jeu de Tadanobu donc, seule Miyoko Yoshimoto impulse un minimum de curiosité chez le spectateur par son jeu excessif mais ici utile et parfois même rigolo. Une mise en scène bancale, un montage aux limites de l'amateurisme, une photographie loin d'être très fine... Si ce n'était pour voir Tadanobu, je n'aurais tenu jusqu'au bout. Alors que le film ne fait que 50 minutes.

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Helpless de Shinji Aoyama
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0116515/

Eureka ( extrait1 / extrait2 / fil qui y est consacré) et Chinpira (un film intéressant sur le monde des yakuzas / trailer) ont été les deux seuls films que je connaissais de ce réalisateur. Voici le troisième. Avec... Tadanobu Asano, bien sûr. Qui bénéficie d'ailleurs d'un rôle prépondérant dans l'histoire. Celle-ci, loin d'atteindre des sommets d'originalité, nous parle d'un yakuza sorti de prison cherchant aveuglément son chef, dont on dit pourtant qu'il est décédé. Celui-ci livre à son ami Kenji (Tadanobu Asano) un sac (contenant un objet "particulier" que l'on ne découvre qu'à la fin) et lui demande de s'occuper de sa petite soeur, attardée. La mise en scène, par sa lenteur, permet aux personnages de prendre leur temps, de réellement être, agir et réagir face aux événements. Point d'orgue du film : la scène succédant à celle ou Kenji apprend le décès de son père. Longue, elle installe une atmosphère molle qui se déchire lentement jusqu'à exploser sous l'accès de violence dont fera preuve Kenji.

Tadanobu campe un personnage franchement intéressant. Sorte de mou amorphe qui ne sait pas trop quoi faire de quoi, ce Kenji se retrouve embringué dans une situation qui semblera lui redonner vie (pas nécessairement que positivement.) Tadanobu donne à ce jeune homme une épaisseur réelle. On le voit évoluer, on le voit se questionner, souffrir, faire souffrir, tout cela avec ces vibrations troublantes tellement humaines qui s'emparent des hommes lorsque les événements de la vie s'amusent à les violenter eux-mêmes.

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Kujaku / San Tiao Ren de Christopher Doyle
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0213469

Voilà un film déstabilisant. Expérimental dans sa forme (à voir la couleur bleue, celle de la mer, extrêmement présente tout le long de la bobine), il développe pourtant des idées assez simples sur le souvenir, sur la sensation de se perdre soi-même et le désir de vouloir se trouver. Trois personnages tiennent le fil, assez transparent, je dois le dire, de cette histoire. Tadanobu incarne Asano (oui), un jeune adulte japonais qui cherche la paix au beau milieu d'une boîte gay à Hong Kong, tenue par Kevin, un homme alcoolique et de bon coeur cherchant -et perdant- sa vie dans les excès, et entretenue par une très jolie jeune femme, Susie, maternisante, faisant montre d'un recul sur les choses de la vie.

Tadanobu incarne joliment cet homme plongé dans des souvenirs qu'il compte comme autant de mots dans sa tête. Le trouble, parfois même le déraillement (lorsqu'il se met à parler tout seul alors que Susie lui parle), cette manière étrange de parvenir à imager un homme qui ne se sent pas à sa place, et aussi son calme trouvé, Tadanobu, par son jeu très naturel lui permettant de n'être jamais plus que son personnage-même, parvient aisément à donner image intéressante à cet Asano en quête de lui-même.

Ce n'est pas, malgré cela, un film que j'ai spécialement apprécié. Je trouve qu'il est difficile de s'attacher aux personnages. Difficile de croire en leur vie. C'est un film réservé aux plus curieux, je pense. Ceux qui veulent autre chose que les milliers de films calibrés au poil que l'on voit habituellement.

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Un petit mot en disant que l'on voit déjà, dans ces petits films un peu anciens, que Tadanobu cherchait déjà des personnages hors normes. Etres perdus, décalés, troublés, violentés par la vie, Tadanobu a souvent incarné des hommes loin du commun.
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dareka
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MessagePosté le: 18 Nov 2007 10:51    Sujet du message:

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Pikunikku / Picnic de Shunji Iwaii
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0117338/
Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=g2v8fI3V0CU / http://www.youtube.com/watch?v=o5Bg_WHp1Iw

Encore un film datant de plus d'une dizaine d'années pour y voir, cette fois, un Tadanobu au jeu étonnant.

Trois jeunes handicapés mentaux (une femme, Coco, et deux hommes, Tsumuji et Satoru) s'enfuient de l'établissement dans lequel ils sont parfois brutalisés (les punitions, une nurse un peu "perverse") pour trouver un joli coin où pique-niquer dans l'attente d'une fin du monde toute proche. Coco (la chanteuse Chara, épouse de Tadanobu dans la vie) s'emparant d'un corbeau pour se parer de ses plumes noires) ; Tsumuji (Tadanobu Asano) en proie à ses délires monstrueux provoqués par les réminiscences du meurtre qu'il a commis ; après être tombé du mur sur lequel il parcourait le monde, Satoru ( Koichi Hashizume) cherchant pathétiquement à échapper à la terre ferme, mourant les yeux dans le ciel ; cela et d'autres scènes ponctuent ce film duquel se dégage alors une sensation d'étrange certaine, de singularité, et ce, jusqu'à un climax (ou quasi) très surprenant au vu du jeu d'acteur que l'on connait mieux de la part de Tadanobu : ici, il hurle, pleure, grimace, se trouve dans une sorte d'intense lucidité chargée d'une folie plus intense encore, l'âme déchirée par ce meurtre et l'image monstrueuse de ce prof qu'il a tué et qui ne cessent de le hanter.

Marqué par de belles petites choses (Coco chantant avec les enfants de la chorale), quelques gouttes de poésie légère, ce film n'est néanmoins pas de mes préférés. Sans doute, cette mise en scène qui manque de justesse, de profondeur ne m'aide-t-elle pas à entrer au mieux dans l'histoire.

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Naisu No Mori / Funky Forest: The First Contact
de Katsuhito Ishii
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0451829/
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=NkbdakkgdpM

Troisième film de Ishii que je vois, après Cha No Aji et Samehada otoko to momojiri onna. Et je peux dire dire que celui-ci fera date dans ma mémoire ! Pourquoi ? Prenons le dernier mot prononcé lors d'une longue séquence de danse : USO, mensonge. Je crois qu'il résume bien tout le film qui se base sur des faits bizarres, des choses incongrues, des bêtes surnaturelles, des personnages aussi simples un instant que foldingos l'instant d'après, des scènettes qui se suivent, la plupart du temps sans aucun fil (il y en a un mais il est très très fin et on le perd parfois un bon paquet de minutes), des scènes où l'imagerie sexuelle prend une importance capitale, l'apparition d'animation (comme dans Cha No Aji, une scène complète y est dédiée), et plus encore !

Tadanobu n'est qu'un personnage parmi tant d'autres dans ces histoires (difficile de dire qu'il n'y en a qu'une) et sa présence ne vaut que pour la démonstration "finger in ze nose" qu'il fait de pouvoir jouer très naturellement la comédie. A ses côtés, nous retrouvons, d'ailleurs, un certain nombre d'acteurs ayant participé à ce fameux Cha No Aji (Susumu Terajima, Maya Banno -la petite fille, Takahiro Sato, Ikki Todoroki et d'autres). Et tout cela pour servir un film qui est, à mon goût, trop long (2h30), trop répétitif dans les textes (la répétition pouvant avoir un intérêt que, ici, je ne décèle pas à chaque fois). Et, bien que j'ai ri à m'en tordre de douleur au détour de pas mal de scènes (un réalisateur d'anime qui est un ... chien !), le tout part dans trop de directions, parfois prolonge des scènes au-delà du raisonnable (la scène de danse sur la plage). Cela fait penser qu'Ishii a peut-être voulu pousser encore plus loin sa manière de faire dans Cha No Aji, en intensifiant les effets, en destructurant plus encore le scénario, en multipliant les personnages, etc... Peut-être a-t-il été un tout petit peu trop loin dans son ambition.

Dernier mot : on peut néanmoins profiter des talents vocaux et guitaristiques de Tadanobu dans ce film. Et, à part dans Electric Dragon et dans Eri, Eri (dont je parle plus bas dans ce message), je n'ai pas souvenir l'avoir vu déjà dans un rôle de musicien (ce qu'il est aussi dans la vie.)

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Maboroshi No Hikari / Maborosi de Hirokazu KoreEda
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0113725/
Extrait : http://www.youtube.com/watch?v=GnhtTmZsh1w

Parlons tout d'abord de la présence de Tadanobu qui est, pour le moins, bien courte. Son personnage, Ikuo, se suicidant, en effet, au bout d'une première demi-heure de film. Prend bien plus d'importance le souvenir de son personnage dans l'esprit de son épouse, Yumiko, qu'il abandonne avec son bébé de 3 mois, Yuichi. Ainsi, mis à part, comme toujours, sa juste et simple manière d'habiter les hommes qu'il incarne, peu est à dire sur son jeu.

Yukiko, ayant déjà dû souffrir le départ inéluctable de sa grand-mère lorsqu'elle avait douze ans, gardera en elle, tout au long de l'histoire, la peine et le vide né d'un questionnement resté sans réponse : pourquoi sont-ils partis ? Pourquoi est-il parti ? Une tentative d'explication mystique, par son second époux,Tamio, si elle n'effacera pas la peine, semblera au moins l'apaiser : cette maboroshi no hikari (lumière du maboroshi, sorte de lumière fantomatique attirant à elle les pêcheurs en quête, peut-être, d'ailleurs) dont a même failli être victime le propre père de Tamio.

Par-delà cette lègère trame fantastique, KoreEda cherche surtout à mettre en image les difficultés de surmonter la perte d'un être cher lorsque celle-ci est aussi soudaine que sans raison, aussi violente qu'incompréhensible, aussi stupide qu'imprévisible. Par le biais d'une mise en scène très posée, lente, avec des cadres souvent fixes, des mouvements de caméras lents, et une lumière très naturelle, KoreEda donne au spectateur le temps d'appréhender les choses et aux personnages le temps de les vivre.

Sans être celui qui me plait le plus, je dois dire que Maboroshi No Hikari transpire déjà de cette douce poésie, cette fragilité et cette tendresse à l'égard de ces hommes, femmes et enfants auxquels le metteur en scène donne vie, manières très humaines, subtiles et respectueuses (Ozu) qui parviennent toujours à m'émouvoir.

Je me permets de doubler ce mot sur ce film pour le glisser dans le fil consacré à Hirokazu KoreEda

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Chichi To Kuraseba / The Face Of Jizo de Kazuo Kuroki
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0419634/
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=xZTPhRLYGJ4

Ici, Tadanobu se retrouve avec un rôle minuscule qui n'est qu'un prétexte au développement d'une très jolie et touchante histoire. Cumulé, le temps de présence de Tadanobu ne doit pas dépasser les deux minutes. Cela ne m'a pas empêché de trouver ce film très plaisant et au détour de quelques scènes réellement émouvant. Quelques larmes qui perlent sont, pour le moins, le reflet d'une âme bouleversée, non ?

Trois après Hiroshima, en 1948 donc, une jeune femme, Mitsue (Rie Miyazawa vue aussi dans Tony Takitani -avec Issei Ogata, Tasogare Seibei, ou encore Hana Yori Mo Naho), tente de se construire une vie amoureuse avec, donc, Kinoshita, interprété par Tadanobu.

Par-delà cette trame facile mais qui, pourtant, sous-tend tout le film, c'est surtout le rapport difficile à la perte violente de ses amis, sa famille, son père lors de cette journée du 06 août 1945, et qui fait conflit entre le passé et le futur de Mitsue, auquel nous assistons. Celui qui incarne son futur le plus beau est le fantôme de son père (présenté comme de chair dans le film, mais dont on découvre rapidement l'essence surnaturelle) qui fait tout pour guider sa fille vers la lumière du bonheur (aussi en jouant sur l'humour, la douce moquerie) plutôt que l'obscurité de la douleur dans laquelle elle tombe plusieurs fois au cours du l'histoire.

La mise en scène est très agréable, ronde, sans excès, et qui, malgré le lieu principal à l'espace très restreint qui est la maison de Mistsue, parvient à ne pas lasser et provoquer une empathie certaine envers cette jeune femme. A noter la jolie photographie de l'ensemble, teinte de couleurs et de lumière qui flattent la rétine bien agréablement.

Le réalisateur Kuroki a très joliment rendu hommage à la pièce de théâtre dont le film est tiré : lors d'une scène où le père de Mitsue (joué par un excellent Yoshio Harada) explique comment devrait être contée aux enfants dont elle s'occupe cette journée terrible du bombardement, le fond de la pièce s'assombrit pour n'illuminer l'acteur que par un cercle de lumière d'un projecteur et lui permettre de donner une emphase dramatique du plus belle effet à ce qu'il dit. Référence la plus évidente à la pièce, celle-ci n'est pas la seule pour autant.

Hommage aussi au très beau jeu de Rie Miyazawa, toujours marqué par une fragilité à fleur de peau. Ses traits de visage doux ne la rendent ici, que plus touchante : elle incarne parfaitement cette jeune femme toujours belle de sa pleine jeunesse qui, malgré tout, souffre encore et encore, à en violenter son âme, d'avoir eu la chance de survivre ce jour malheureux.

Tadanobu ne compte pour rien dans ce film et c'est celui dont je parle le plus. Vous aurez peut-être compris que c'est un film qui m'a beaucoup plu. Avis aux réfractaires aux conversations et amateurs d'action dans les films : il n'y a presqu'exclusivement que cela dans l'heure quarante de Chichi To Kuraseba : une jeune femme qui dialogue avec son père défunt.

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Eri, Eri Rema Sabakutani / My God, My God, Why Hast Thou Forsaken Me ? de Shinji Aoyama
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0461769/
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=am7YzAiEsVw

Ce n'est que le quatrième Aoyama que je vois, mais ce garçon a, pour sûr, son style à lui. Et s'il est multiple, il n'en est pas moins très personnel : une manière d'appréhender les événevements et de considérer ses personnages toujours selon un angle qui parait aussi éloigné que proche d'eux. Entre symbolique subtile et approche simple de l'histoire, entre mystique et expression psychologique aux traits simples et forts, ce Eri, Eri Rema Sabakutani parait comme une épure assez forte de ces caractéristiques.

2015 : un virus s'attaque aux êtres humains les poussant à vouloir se donner la mort. Deux artistes musiciens en recherche de sonorités extrêmes et étranges, se produisant au son d'une musique très noisy paraissent, par le biais de leur art, être capables d'améliorer la santé des personnes atteintes par cette maladie destructrice.

Une grande partie du scénario est consacrée aux pénégrinations sonores de Mizui (Tadanobu Asano) et Asuhara (Masaya Nakahara), à leur test en prise directe (bien meilleure pour percevoir l'intensité de la musique), mixant bidouillage amateur, collage de ci et ça, et outils high-tek, logiciels dernier cri.

Je ne pousserai jusqu'à l'analyse du film, elle serait très longue. Je peux simplement dire que, avec un recul certain, c'est un film que l'on peut réellement apprécier. J'ai été, par exemple, presque hypnotisé par la longue scène où Tadanobu pratique une performance musicale en plein champ et ce, pour tenter de sauver une jeune fille atteinte par ce maudit virus (Aoi Miyazaki) : très belle scène, pendant laquelle Aoyama s'amuse à jouer de filtres, d'effets divers (zoom, blur, etc...) pour donner image plus intense à cette sorte de catharsis se déroulant sous nos yeux.

Tadanobu semble être très à sa place, car, comme je le disais déjà, c'est un musicien dans la vie, un artiste pour lequel les possibilités de s'exprimer par la musique dans un film paraissent un critère décisif lorsque cela se présente. Car, le personnage de Mizui ne nécessite pas, à mon avis, un effort dramatique immense de la part de l'acteur.

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Neji-Shiki / Screwed de Teruo Ishii
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0269614/
Deux extraits : http://www.youtube.com/watch?v=zuacaduH3Ek / http://www.youtube.com/watch?v=G6H_0BwBTbw

Petit film étrange, délirant, chargé de produit illicité semble-t-il. A voir les scènes d'intro et d'outro ! Un jeune homme, Tsube (Tadanobu Asano), dessinateur sans inspiration, sans le sou, se retrouve balloté de lieu en lieu, ceci permettant surtout au réal' de donner vie à des scènes souvent stupides, donc drôles, des scènes à l'attrait sexuel des plus explicites.

Film facile à voir, car, personnellement, je trouve qu'il n'y a que peu à comprendre. Il n'en est pas moins difficile à pénétrer, justement parce qu'il n'y a que peu à comprendre. Alors on se laisse traîner par-dessus cette histoire comme le jeune et beau Tadanobu qui profite de l'occasion pour incarner une fois de plus un bonhomme décalé, dans les nuages et dans ses reflexions sur le monde qui tournent presque à l'ésotérique, parfois.

Ce Screwed (qui peut, hem-hem, avoir plusieurs sens en anglais, le plus proche du terme japonais se révélant quasiment à la fin du film) ne fera pas partie de mes préférés de la filmo de Tadanobu, çà, c'est sûr. Et ce, malgré son aptitude à lui d'être capable de donner tellement joliment forme à ce personnage rêveur, semblant se chercher, par ses mimiques, ses regards, sa gestuelle, tous empreint de quelque chose d'aussi naturel que juste.
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dareka
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MessagePosté le: 16 Déc 2007 21:35    Sujet du message:

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Je reviens juste avec un film cette fois :

Mongol de Sergei Bodrov
La fiche imdb : http://french.imdb.com/title/tt0416044/
Le site officiel : http://www.mongolmovie.com/
Trailers : http://www.youtube.com/watch?v=D6VCcJe9gyE / http://www.youtube.com/watch?v=Q35AcHjU2Ys
Making Of : (1) http://www.youtube.com/watch?v=Ff4xkTxJIAk / (2) http://www.youtube.com/watch?v=6JcSmM2drC8 (ceux-ci vous permettant d'avoir encore plus d'extraits à voir)

Film récent (2007), il retrace la jeunesse de Temudjin (Genghis Kahn) et son parcours jusqu'au moment où il devient ce légendaire conquérant dont le nom nous est à tous plus ou moins connu. J'ai lu que c'était une adaptation assez libre de la vie de ce chef mongol. N'ayant aucune connaissance de ce sujet, j'ai donc pris le film par le seul angle qui m'intéresse : celui du divertissement.

Si la mise en scène ne brille pas par une perfection de tous les instants, elle n'en est pas moins agréable, plaisante dans son approche des personnages et celle des paysages. Ces derniers étant d'ailleurs souvent très beaux et, justement, dépaysant. Les scènes de bataille, peu nombreuses, ont de quoi séduire l'oeil de l'amateur de brutalité par une clarté certaine dans les combats (ce qui est loin d'être le cas de tous les films du genre.) Quelques ralentis superfétatoires à mon goût, peut-être. Pour le reste, on a de quoi fortement ressentir et la violence des combats et aussi, plus originalement je trouve, les qualités de tacticiens du maître de guerre qu'a été Genghis Kahn par l'utilisation de plans relativement originaux.

Concernant l'histoire elle-même, je n'irais pas jusqu'à dire que c'est un chef d'oeuvre. Le scénario se développe correctement, certes, mais n'y brillent pas de moments de véritable tension émotionnelle. Il arrive parfois aussi que les scènes se font un peu longuettes, mais sans que cela ne se répète trop souvent ni que cela ennuie trop fermement. Les personnages me paraissent dessinés de trop peu de traits de caractère pour leur donner une épaisseur vraiment à même de nous y attacher. Et, bien que nous ayons affaire à Genghis Kahn (qui, même si sa véritable histoire peut nous être inconnue, est un nom à l'aura guerrière et mystique plus que singulière) le grand conquérant sanguinaire, ce film n'en montre pas les aspects les plus intenses. Choix du metteur en scène, évidemment, puisqu'il se base volontairement sur la vie de Temudjin qui le mènera jusqu'à cette position de chef des Mongols. Mais ce qui, peut-être aussi, aura de quoi dérouter les amateurs des grandes aventures de ce type.

Le réalisateur a certainement voulu humaniser cet homme. Ce qu'il réussit assez bien, par l'attachement que Temudjin montre à son épouse, ses enfants qui ne sont pourtant pas de son sang, et son attachement à son frère, autre grand guerrier qu'il combattra pourtant. Donc ce que nous perdons quelque peu en grandeur aventuresque, nous le gagnons un peu en profondeur concernant Temudjin.

Cheveux longs, barbe drue, Tadanobu incarne joliment ce personnage. Preuve de l'immense talent de cet acteur, il parvient à entrer dans la peau de Genghis Kahn, rôle pour le moins particulier et certainement jugé par le regard aigu des connaisseurs de la véritable histoire de ce chef mongol. Son visage, plus marqué, lui donne plus de profondeur, de dureté. Ce qui est loin de me déplaire. Lui, à qui on affuble souvent l'idée de la coolitude, vu sa manière d'incarner un certain nombre de ses personnages, surprend donc très agréablement par l'interprétation d'un homme dont les idées martiales, les idées morales sont autant dures et barbares pour les premières, que, paradoxalement peut-être, très humaines pour les secondes.

C'est un bon film, ayant pour acteur principal un excellent Tadanobu Asano :

avant /après
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