Forum Japon

 

[ S'enregistrer ]   [ Rechercher ]    [ Liste des Membres ]    [ Groupes d'utilisateurs ]   [ FAQ ]  
[ Connexion ]   [ Mes messages privés ]   [ Profil ]
Tadanobu Asano

Recherche Rapide :
Aller à la page 1, 2  Suivante
 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForumJapon.com Index du Forum -> Cinéma et Littérature du Japon
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
tao
1ere Dan
1ere Dan


Inscrit le: 23 Fév 2004
Messages: 237
Points: 1753
Pays, Ville: Toulouse

MessagePosté le: 22 Oct 2005 19:29    Sujet du message: Tadanobu Asano

 Note du Post : 4.5   Nombre d'avis : 4
Répondre en citant

Il semblerait qu’il n’existe pas encore de topic dédié spécialement à Tadanobu Asano. Je vais donc y remédier, car de ce que j’ai pu voir juste à présent, cet acteur est un des meilleurs de sa génération.



L’IMDB le décrit comme un croisement entre Johnny Depp et Toshirô Mifune…je n’y aurais jamais pensé, mais cela me semble assez juste!

Né le 27 Novembre 1973 à Yokohama d’une mère métisse américaine, il intégra le show TV « Kimpachi Sensei » à l’âge de 16 ans sous l’impulsion de son père, artiste et agent d’acteur. De là, les succès s’enchainent, notamment sur la scène internationale avec son apparition dans le Zatôichi de Kitano, et surtout son rôle dans « Last Life in the Universe » de Pen-ek Ratanaruang, qui lui vaudra le prix du meilleur acteur dans la section contre-courant de la Mostra de Venise en 2003.

Sa filmographie (plutôt bien portante pour son âge comme vous pouvez le constater ci-dessous) affiche une curiosité et un éclectisme assez impressionnants. En quinze ans, la plupart des grands réalisateurs asiatiques sont venus le chercher, à commencer par Miike, Kitano, Shunji Iwai, Tsukamoto, Nagisa Oshima, Sogo Ishii, Hou-Hsiao-Hsien, Wong Kar-Wai…

Coin Locker Babies (2006) (pre-production)
Mongol (2006) (tournage) .... Jamukha
Invisible Waves (2005) (tournage)
Ranpo jigoku (2005) (tournage) ....
Taga tameni (2005) .... Tamio
Takeshis' (2005)
Eli, Eli, lema sabachtani? (2005) .... Mizui
Umoregi (2005) .... San-chan
Naisu no mori: The First Contact (2005)
Tôkyô zonbi (2005) .... Fujio
Chichi to kuraseba (2004) .... Kinoshita
Survive Style 5+ (2004)
Vital (2004) .... Hiroshi Takagi
Cha no aji (2004) .... Ayano, l’oncle
Tori (2004)
Kôhî jikô (2003) .... Hajime Takeuchi
Zatôichi (2003) .... Hattori Genosuke
Ruang rak noi nid mahasan (2003) .... Kenji
Watashi no guranpa (2003)
Akarui mirai (2003) .... Mamoru Arita
Dead End Run (2003)
Mizu no onna (2002) .... Yusaku
Koroshiya 1 (2001) .... Kakihara
Distance (2001) .... Sakata
Electric Dragon 80.000 V (2001) .... Dragon Eye Morrison
Party 7 (2000) .... Okita Souji
Kaza-hana (2000) .... Sawaki
Gojoe reisenki (2000) .... Shanao
Gohatto (1999) .... Samurai Hyozo Tashiro
Jirai wo fundara sayônara (1999) .... Ichinose, Taizo
Hakuchi (1999) .... Isawa
Sôseiji (1999) .... Homme à l’épée
San tiao ren (1999) .... Asano
Samehada otoko to momojiri onna (1998) .... Kuroo Samehada
Neji-shiki (1998)
Love & Pop (1998)
Tokyo biyori (1997)
Yume no ginga (1997) .... Tatsuo Niitaka
Focus (1996) .... Kanemura
Swallowtail (1996) .... Client du club
Acri (1996) .... Hisoka
Helpless (1996) .... Kenji
Pikunikku (1996) .... Tsumuji
wkw/tk/1996@7'55''hk.net (1996) .... Homme
Maboroshi no hikari (1995) .... Ikuo
Yonshimai monogatari (1995) .... Akira Higuchi
119 (1994)
Fried Dragon Fish (1993) (TV)
Seishun dendekedekedeke (1992)
Aitsu (1991)
Bataashi kingyo (1990)
"San-nen B-gumi Kinpachi sensei 3" (1988) Série TV (Sato Tadanobu)


Sur le plan personnel, il rencontra sa femme (la Pop Idol Chara) sur le tournage de Picnic en 1996, et est aujourd’hui papa de 2 enfants, Smile et Himi.

Il s’identifie plus à un musicien qu’à un acteur (il fait partie du groupe expérimental Mach 1.67 avec Sogo Ishii à qui on doit entre autre Electric Dragon ou Dead End Run), et c’est certainement cette modestie (désinvolture ??) qui fait de lui un des acteurs les plus appréciés de la nouvelle vague japonaise, à moins que la recette de son succès ne vienne de ses critères de choix de films :
"A mes yeux, les plus beaux films sont ceux qui s'inspirent de la peinture, de la musique et de la poésie."

Site officiel

Autres pages:
Filmdeculte
Page japonaise
DVDToile
Page IMDB
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
p4c
Ceinture Blanche
Ceinture Blanche


Inscrit le: 04 Jan 2006
Messages: 7
Points: 3
Pays, Ville: France

MessagePosté le: 05 Jan 2006 08:59    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Salut Wink

Je suis également grand fan de Asano Tadanobu.
J'ai vu Picnic , exellent film quelques peu barré , Survive Style 5+ , qui lui est completement barré , mais vraiment exellent.
Last Life in the Universe est un pure chef d'oeuvre !! L'un de mes films préféres.
Hakuchi the Innocent , un trés bon film , je trouve.
Zatoichi , de kitano evidemment , ou Asano a travaillé trés dur pour jouer le role du ronin.
Party 7 , qui est un vrai régale déjanté.
Love & Pop , avec son role de Captain X ....
Enfin , tout ca pour dire que Asano Tadanobu est un acteur complet et de grands talents que tout le monde devrait au moins avoir vu l'un des films dans lequel il joue.
_________________
Mon Blog sur le cinéma asiatique
Mon site Web sur le Japon
Mon Forum
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
remuka
7eme Dan
7eme Dan


Inscrit le: 22 Sep 2003
Messages: 2422
Points: 27072
Pays, Ville: Tokyo, Setagaya-ku

MessagePosté le: 05 Jan 2006 12:20    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

On a aussi pu le voir dans des courts ou des moyens-métrages arty du genre Electric Dragon 80.000 V, évoqué il y a quelques temps... Très très tendance, M. Asanao Wink .

Sinon je viens de remarquer ça :
Citation:
Coin Locker Babies (2006) (pre-production)
... Avec Asia Argento, Val Kilmer, etc... J'avais bien aimé le livre, je suis plus sceptique sur le film, surtout si ce sont des américains qui s'y collent...
_________________
Sucre. | Candyland.jp
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
p4c
Ceinture Blanche
Ceinture Blanche


Inscrit le: 04 Jan 2006
Messages: 7
Points: 3
Pays, Ville: France

MessagePosté le: 05 Jan 2006 14:07    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Oui , c'est sur , je reste septique également.
Mais Away With Word de Christopher Doyle était plus ou moins interessant (je ne l'ai pas vu encore)
J'attend beaucoup plus le film Invisible Waves du réalisateur Thailandais qui à déja réalisé "Last life in the Universe" et j'attend aussi Funky Forest et Tokyo Zombie qui promette d'etre vraiment interessant.
Et evidemment , le film Takeshi's de Takeshi Kitano qui risque d'etre une fois de plus , un véritable succés.
_________________
Mon Blog sur le cinéma asiatique
Mon site Web sur le Japon
Mon Forum
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Visiter le site web du posteur
dareka
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 468
Points: 3987

MessagePosté le: 10 Juin 2006 19:34    Sujet du message:

 Note du Post : 3   Nombre d'avis : 3
Répondre en citant

J'avoue que cet acteur est aussi pour moi une grande source de plaisir lorsque j'ai l'occasion de visionner un de ses films. Son jeu simple, précis, naturel, mais aussi toujours puissant, marqué, en fait un acteur très "agréable" à voir. J'ajouterai à cela la beauté de sa voix, de son visage ; son charme aisé, au sens premier envoûtant.
Et pour ne citer qu'un film que j'apprécie beaucoup dans sa globalité, mais bien sûr aussi pour l'image rayonnante, la qualité de jeu de Tadanobu, ce serait Hakuchi.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Jing
Ceinture Verte
Ceinture Verte


Inscrit le: 04 Juin 2004
Messages: 19
Points: 295
Pays, Ville: France, Lyon

MessagePosté le: 26 Juin 2006 21:00    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Pour ceux que ça intéresse et si vous lisez ce topic, il y a de grande chance que ce soit le cas (je sais je suis très perspicaces), sachez que c'est le 12 Juillet prochain que sort sur nos écrans Vagues invisibles (Invisible Waves en vo).
En tête d'affiche notre sieur Tadanobu Asano qui a déjà tourné pour le réalisateur thaïlandais Pen-ek Ratanaruang dans Last life in the universe (un très bon film avec Takashi Miike en guest star pour ceux que ça intéresse).



Et vu que je suis super sympa comme mec, voilà le lien vers un petit concours (j'espère que c'est pas interdit de coller ce genre de lien, sinon désolé) avec des places à gagner pour Vagues Invisibles. Et en plus je viens de vous donnez les réponses, y a pas à dire je suis vraiment sympa Smile

Concour

<mod RMK>Je me suis permis de modifier le lien vers ton image.</mod>
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer l'e-mail Yahoo Messenger MSN Messenger
dareka
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 468
Points: 3987

MessagePosté le: 31 Oct 2006 17:08    Sujet du message:

 Note du Post : 3.33   Nombre d'avis : 3
Répondre en citant

Je remonte ce topic simplement pour parler de Tokyo Zonbi attrapé, je l'avoue, sur internet.

J'en avais lu sur Sancho-Asia (je ne mets pas l'adresse complète) quelque chose qui ressemblait pas mal à une dithyrambe en règle. J'ai, pour ma part, été un peu déçu par ce film, suite justement à cet article élogieux. Il est bien, agréable, mais longuet par moments, et pour moi, un film sans plus d'intérêt qu'une certaine curiosité née du titre et de la pochette du film. Je rejoins l'analyse faite sur Sancho pour bon nombre de points, mais par contre, je trouve que le travail de Sakichi Satô ne soit pas si exceptionnel que cela.

Bon faut dire y'a surtout un certain Tadanobu Asano qui y joue. Après des films comme Zatoichi, Gojoe, Tabou, Jellyfish ou encore Hakuchi, il pourrait sembler incongru de le voir là, à faire le zozo, à exprimer son art d'acteur de manière tellement plus exubérante que dans les films précités. Et pourtant...

Dans ce film, Tadanobu m'a rappelé le Tadanobu de Shark Skin Man and Peach Hip Girl (pfiou, le titre quand même) : plus exubérant, et -détail qui vaut ce qu'il vaut- il fait usage de sa voix de manière moins linéaire et maîtrisée aussi. On a donc affaire dans ce Tokyo Zonbi à un Tadanobu plus "anime-style" que "cyko-drama-style", signe qu'il est capable de se muter en autre chose que ce beau gosse sombre, ou pour le moins au charisme dense et pénétrant qui interprète par l'intériorité des personnages aux extérieurs très captivants.

Et puis, faut dire, un Tadanobu coiffé à la Jackson Five, ça vaut franchement le détour Very Happy

Un bémol a été émis par Sancho sur cette "cool attitude" qu'adopterait Tadanobu dans ses films. Je trouve que c'est un procès assez étrange qu'on lui fait: il a sa propre manière de jouer, assez particulière et originale et je ne vois pas en quoi c'est un mal. Takeshi Kitano n'est jamais très loin de cette manière de faire, on n'en dit pourtant jamais autre chose que c'est un grand acteur.

Je suis loin d'avoir vu tous ses films, c'est sûr. Car ils ne sont pas tous accessibles de par chez nous et même le net, dans sa générosité, ne nous les offre pas tous. Mais que j'aime le voir, cet acteur.

Pour ceux que ça intéresse, Tadanobu Asano a aussi joué dans Café Lumière, film de Hou Hsiao-Hsien. Et, outre son jeu à lui, si humain, si simple et si profond, on à là affaire à un film, selon moi, très beau, très touchant, où l'on en apprend un peu des non-dits japonais dont on parle si souvent (à voir : le rôle du père de l'héroine principale). Une sorte de huis-clos entre quelques personnages, dont les gestes, les mots, et les silences, qui fait de ce film une expérience assez belle de ce que peut être un peu de la vie familiale japonaise (je tiens à préciser quand même : cela reste du ciné, ce n'est pas gravé dans le marbre de l'absolu, c'est un regard sur une famille, sur une femme...
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
dareka
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 468
Points: 3987

MessagePosté le: 11 Mar 2007 11:40    Sujet du message:

 Ce message n'a pas encore été noté.
Répondre en citant

Voilà, je remonte le topic après avoir vu les deux Ratanaruang ayant Asano comme acteur principal : Last Life In The Universe et Invisible Waves dont voici les synopsis :

Last Life In The Universe :

"Kenji est un bibliothécaire japonais, neurasthénique et mystérieux vivant à Bangkok. Après avoir tué un yakuza, il rencontre une jeune femme thaïlandaise qui vient de commettre un assassinat. Pendant trois jours, tous les deux vont se cacher ensemble, apprenant à se connaître.
Elle fume comme un pompier, s'habille mal et est complètement désordonnée : en bref, elle est tout ce qu'il n'est pas. Mais elle va révéler certaines zones d'ombre sur son passé."

Invisible Waves :

"Macau. Un jeune chef d'entreprise débordé, Kyoji, est contraint d'assassiner l'amour de sa vie, Seiko. Il s'exécute et se retrouve submergé par la culpabilité. Pour fuir ses tourments et éviter une probable arrestation, il quitte la ville et traverse la Thaïlande.
Mais l'éloignement n'empêche pas les tourments qui ne le quittent pas. Au cours de son voyage, il se lie d'amitié avec une séduisante jeune femme, Noi, mais petit à petit, Kyoji perçoit en elle un comportement étrange, et très vite il perd confiance.
Il doit désormais lutter contre la culpabilité qui le dévore, et un danger beaucoup immédiat qui le guette...."

Encore une fois, Asano fait des merveilles. Ces simplicité, légèreté, naturel et justesse qui le caractérisent donnent à ses personnages quelque chose d'authentique, de profond et d'humain. On voit bien peu d'acteurs définir leurs rôles par le moins montrant. Et Asano le fait superbement bien.

Ces deux films thaïlandais sont esthétiquement soignés et très beaux, stylisés et originaux. Et les histoires, pour simples qu'elles sont, n'en sont pas moins très agréables à pénétrer, portées par des musiques élégantes, subtiles et mises en scène de sorte à nous intriguer, nous amuser, nous séduire et nous émouvoir de la plus belle manière.

Je sais, voilà des propos pour le moins évidents et banals. Pourtant, voilà ce que j'ai ressenti lors du visionnage de ces deux films magnifiques, tout simplement.
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
dareka
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 468
Points: 3987

MessagePosté le: 16 Sep 2007 12:13    Sujet du message:

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 2
Répondre en citant

Je vais essayer, dans les prochains jours, de gribouiller un petit quelque chose sur les quelques films que j'ai vu de cet excellentissime acteur.

Je vous précise que je ne développerai pas particulièrement sur l'histoire des films (d'où les trailers), sauf pour parler de la performance d'acteur de Tadanobu.

Tokyo Zombie de Sakichi Sato
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=LkztcNXYbus

J'en ai déjà parlé un peu plus haut, donc inutile de se répéter Wink

---------------

Café Lumière de Hou Hsiao-Hsien
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=M2gXAL7Ovjg

J'ai aussi déjà parlé de ce film, un peu plus haut.

J'ajoute, concernant Tadanobu, qu'il ne monopolise pas l'écran. Mais sa présence est souvent intéressante parce qu'il donne un pendant solide et de confiance à une jeune femme ( Yo Hitoto) seule, enceinte, plus troublée au sujet de ce bébé à venir qu'elle ne l'affirme.

Il se dégage, comme vous le verrez (je l'espère Wink) plus loin, que Tadanobu développe souvent des personnages chargés de sentiments forts mais rarement exprimés librement, cependant.

---------------

Last Life In The Universe
de Pen-Ek Ratanaruang
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=tU2QhICrdgY
Invisible Waves de Pen-Ek Ratanaruang
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=fHXkHa32rDw

Je les ai mis ensemble car j'en ai déjà parlé juste au-dessus.

---------------

Zatoichi de Takeshi Kitano
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=2F_zjwDPLPk

Petite perle kitanesque, mon premier nihon no eiga Embarassed, Tadanobu y campe le rôle d'un ronin en quête d'emploi non pour la gloire mais pour l'argent nécessaire aux soins de son épouse malade. Emploi trouvé, il tuera pour le compte de quelques mafieux désireux de s'emparer de tous les tripots et commerces de la ville. Son chemin croisera par deux fois celui de Zatoichi (Takeshi Kitano), dont la deuxième lui sera fatale.

Tadanobu est très sombre dans ce film. Le visage fermé, dur, il incarne un ronin à l'efficacité redoutable, pragmatique et sans ce souci de briller en société par ses faits d'arme. Dévoué à son épouse, il montre des gestes doux et presque paternalisants à son égard.

Tadanobu a ce don d'habiter son personnage de manière très forte, ample, sans pourtant avoir besoin d'en faire des tonnes. Visage presque statique, voix profonde et monocorde, il donne l'image d'un homme à l'attitude quasi mécanique. Sorte d'homme froid dont le coeur semble se mettre à battre un peu plus fortement à l'approche de son épouse.

---------------

Gojoe
de Sogo Ishii
Extrait / Prologue : http://www.youtube.com/watch?v=xofGg6x7OOA

Dans ce film à l'esthétisme très léché, mêlant sabre et fantastique (léger), ésotérisme et pratique guerrière, Tadanobu incarne Prince Shanao, un homme vivant reclus et caché avec quelques compagnons d'armes et ne retrouvant d'autres humains que pour les massacrer. Ceux-ci étant soldats d'un clan ayant détruit et fait fuir le sien.

J'aime bien comment Tadanobu parvient à donner une sorte d'aura mystique à son personnage. Son visage est doux, calme, résolu, et ses gestes comme sa voix semblent emplis d'une certaine spiritualité.

La mise en scène avec certaines séquences bien trouvées (le Prince Shanao communicant par l'esprit avec son opposant, le moine guerrier Benkei -Daisuke Ryu- l'un dans une forêt, l'autre dans son antre) permet bien évidemment d'accentuer cette idée de mysticisme, point d'originalité du film.

---------------

Tabou de Nagisa Oshima
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=lynLwb0x3Qs

Dans le clan de samouraïs Shinsengumi, les hommes vivent entre eux, fermés, pour beaucoup, du monde extérieur. La libido de chacun ne s'arrêtant pas aux portes de l'école, certains hommes pratiquent l'homosexualité. Hyozo Tashiro (Tadanobu Asano), nouvel arrivant, tombe amoureux de Sozaburo Kano (Ryuhei Matsuda), très beau jeune homme au visage très efféminé.

Meurtre irrésolu après meurtre irrésolu, Sozaburo, par son charme, ses manières, parvient à détourner les regards vers un Hyozo tout perdu dans l'amour qu'il porte à ce jeune homme, à l'instinct de tueur plus qu'intense.

Tadanobu donne réellement vie à ce jeune homme tout désireux de se faire aimer par ce superbe jeune homme qui fait craquer plus d'un samouraï autour de lui. Jeune homme aux allures juvéniles, émoustillés par ses sentiments tout brûlants, il montre un visage de l'innocence amoureuse très beau, je trouve.

---------------

Jellyfish de Kiyoshi Kurosawa
Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=yjSsuWJ4_1w / http://www.youtube.com/watch?v=_Oszvt3d8wk

On voit très peu Tadanobu dans ce film qui, à mon avis, se veut une sorte d'allégorie, basée sur cette méduse en aquarium, sur la jeunesse qui ne sait plus où elle est, qui n'est peut-être pas au bon endroit, qui a peut-être besoin d'ailleurs, et dont le rôle principal est tenu par Jo Odagiri.

Tadanobu est un ami de ce jeune en désespérance, qui se retrouvera en prison pour avoir tué toute la famille de son ancien patron. Et dans cette prison, il se suicidera. Paradoxalement, très subtilement, il parvient à être une sorte d'espoir dans toute cette froideur, cette dureté de la vie, dans laquelle on ne sait plus qui on est, qui l'entoure ; une sorte d'espoir quasiment en opposition à ses propres manières et actes à lui.

Hakuchi de Makoto Tezuka
Extrait / Prologue : http://www.youtube.com/watch?v=8gWa454Wsmg

Je l'apprécie beaucoup ce film. Malgré ses défauts. Il s'en dégage une sorte de spiritualité très intéressante, au détour de certaines scènes très poétiques. Dans cette ville en pleine guerre (imaginaire), Tadanobu est un jeune employé de la grande chaîne de télé qu'il exècre pourtant. Jeune talent rêveur, il ne parvient pas, là non plus (idée récurente dans les rôles de Tadanobu ?), à trouver sa place. Il vit dans un monde qu'il rejette, qui le rend froid et faussement déshumanisé.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je doute que jouer de telle manière soit si aisé. Tadanobu emplit son personnage d'une âme, d'une vie, d'une pensée sans, pour autant, exprimer par mille expressions ses troubles, questionnement, analyse du monde.

Pour ceux qui chercheraient à voir ce film, prenez bien soin d'ouvrir grand votre coeur lorsqu'arrive la scène où la fabuleuse Reika Hashimoto (Ginga-Sama, une star de la chanson complètement gâtée et capricieuse) craque son image de fille gâtée pour devenir cette jeune femme perdue devant un Tadanobu inexpressif (quoique) qui lui renvoie en plein visage sa propre existence, jeune femme qui désire intensément posséder la vie car elle en a peur... Tasukete / 助けて, finit-elle par dire au monde, accroupie comme une petite fille apeurée.

---------------

Shark Skin Man and Peach Hip Girl de Katsuhito Ishii
Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=Wy_cHBezpvo / http://www.youtube.com/watch?v=pOqz86RQNKU / http://www.youtube.com/watch?v=EHVWjjfyzL4 / http://www.youtube.com/watch?v=PNQqUxDdQwE (scène très drôle)

Petit film de série B, assez foldingo, avec, bien sûr, ses défauts. Mais il est souvent drôle et surprenant. Tadanobu y joue le rôle d'un lieutenant yakuza ayant pris la fuite avec de l'argent que ses ex-compagnons vont, évidemment, vouloir récupérer à tout prix.

Ici Tadanobu joue de manière plus vivante, plus expressive, plus fofolle. Il garde toujours ses manières cool et style, et ce, en toutes circonstances (même lorsqu'il court, simplement vêtu d'un slip, en pleine froide forêt Very Happy). Preuve de l'étendue de son jeu. Il donne un côté rebelle qui se la joue solo, tout feu tout flamme, flamboyant, donc, que j'apprécie beaucoup.

---------------

Ichi The Killer de Takashi Miike
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=coiVr5Pl4-s
Il y a quelques extraits sur Youtube, mais je ne les mets pas, car ils pourront paraître un peu trop gores pour les âmes les plus sensibles.

Tadanobu nous montre là une facette de petit pervers qu'on aurait bien peu soupconnée chez ce doux garçon Wink Grand amateur de torture, envers les autres mais aussi envers lui-même, son personnage est explosif, tordu, joueur. Tadanobu parvient à donner le recul adéquat à ce personnage qui se la joue "pfff, ça ne fait pas mal, ça ! Tape plus fort, bon dieu !". Il nous donne l'impression d'être souvent entre un nouveau plaisir extrême ressenti et d'être quasiment instantanément comme blasé par tout ça, car ce n'est jamais assez.

---------------

Je m'arrête là pour le moment. Mais il y en a encore quelques autres dont je vous parlerai prochainement.


Dernière édition par dareka le 17 Sep 2007 18:37; édité 1 fois
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
dareka
2eme Dan
2eme Dan


Inscrit le: 08 Juin 2006
Messages: 468
Points: 3987

MessagePosté le: 16 Sep 2007 16:01    Sujet du message:

 Note du Post : 5   Nombre d'avis : 1
Répondre en citant

Bon, je vais continuer encore un peu avec le beau Tadanobu.

La Forêt Oubliée de Oguri
Extrait / Prologue : http://www.dailymotion.com/relevance/search/la+foret+oubliee/video/xvk2_la-foret-oubliee

C'est, il faut l'avouer, un film très particulier, dont le sens est difficilement saisissable. Si vous ajoutez à cela le fait que Tadanobu n'apparait que deux-trois fois de manière très furtive, vous comprendrez que je n'ai pas trop grand chose à en dire.

Il n'est donc rien à dire sur Tadanobu, mais sachez tout de même que c'est un film-expérience : il nous fait entrer dans un monde qui semble irréel. Non par la forme mais par le fond. Il y a une sorte d'onirisme latent qui rend le développement de l'histoire comme "détaché de la réalité". Ces jeunes filles qui racontent une histoire sortie de leur imagination fertile y parviennent très bien : on se croirait dans leur esprit.

Petite anecdote : je l'avais acheté en version uniquement japonaise sur un site asiatique. Malheureusement, malgré mes efforts, j'ai eu du mal à saisir correctement les propos des protagonistes. Le plus drôle est que ce film est sorti moins d'un mois après en France, alors que je ne m'y attendais pas du tout ! Et qui l'a racheté pour avoir les sous-titres ? Laughing

---------------

Taga Ga Tame Ni de Hyugaji
Désolé, je n'ai pas trouvé de videos de ce film.
La fiche imdb : http://www.imdb.com/title/tt0465635/
La jaquette du DVD : http://twitchfilm.net/archives/pics/tagatameniDVD.jpeg

Rôle principal du film, Tadanobu incarne un photographe professionnel qui, après avoir perdu son épouse tuée par un jeune ado qui l'a fait "sans le vouloir", est rongé par la peine, le désespoir, la vengeance.

C'est un petit film qui est loin d'être parfait. Mais il permet à Tadanobu de développer un personnage dévoré par la douleur, la noirceur, et obnubilé par l'amour qu'il portait à son épouse tuée.

Deux scènes me reviennent à l'esprit :
- face à un policier lui expliquant l'état des choses juste après le meurtre où Tananobu exprime avec une colère froide et très dure son incompréhension du système judiciaire,
- face à un journaliste qui déverse sur son coeur un océan de lave en lui reparlant du meurtre de son épouse plus d'une année après et du meurtrier dont il connait l'adresse. Troublé, remué par une peine resurgie et une colère toujours aussi forte, cet homme est très bien incarné par Tadanobu, si juste dans sa mesure de l'expression de sentiments, même les plus violents.

---------------

Electric Dragon 80000 V
de Sogo Ishii
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=0nHfldl5FzQ
Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=6MS9_oRYURU / http://www.youtube.com/watch?v=fNrrQl45xuA

Etrange film court expérimental et déjanté, en noir et blanc, dans lequel Tadanobu joue un homme surchargé en électricité après s'être frotté à un pylône ! Comme je l'ai découvert après avoir déjà vu quelques films avec Tadanobu, c'est drôle de le voir dans ce film foufou, délirant, à grimacer de partout, à jouer les punks (coupe de cheveux incluse !) dans une ambiance cyber-gotho-techno-survoltée Very Happy

---------------

Hana Yori Mo Naho de Hirokazu Kore-Eda
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=OmkD8emNU4k

Là aussi, on ne voit que peu Tadanobu. Il n'est pas trop grand chose à dire. Sauf que c'est le dernier film sorti de Kore-Eda, auteur du sublime Daremo Shiranai dont j'ai déjà parlé dans ce forum.

Le style est très différent des précédents, c'est le moins que l'on puisse dire. Il est souvent drôle, amusant, et comme Kore-Eda sait le faire, teinté de belles choses, subtiles et touchantes.

L'acteur principal, Junichi Okada, au beau visage aussi, joue très bien ce petit samouraï en quête de vengeance, mais si souvent victime d'une certaine "maladresse".

----------------

Distance de Hirokazu Kore-Eda
Désolé, je n'ai pas non plus trouvé de vidéo pour ce film.
La fiche imdb : http://www.imdb.com/title/tt0278413/
La jaquette DVD : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/en/9/99/Distance_poster.jpg

On ne peut pas dire que Tadanobu tienne le rôle principal de ce film. Loin de là. Plusieurs personnes le tiennent, en fait. Et parmi elles, un autre acteur que j'aime beaucoup : Susumu Terajima.

Si vous le pouvez -pour ceux qui ne connaissent pas encore, bien sûr-, tentez ce film. Très près des acteurs, en lumière naturelle et prise directe, le film nous engloutit lentement mais sûrement dans cette histoire où des personnes viennent se recueillir ensemble pour commémorer la mémoire de leur proche (soeur, épouse, frère) mort au nom d'une secte.

Le film rend très pregnants les reflexions, les questionnements, les tentatives de se placer en face d'une telle situation. Une situation qui fait que tout à coup, les personnes que vous connaissez, chérissez, vous échappe complètement.

Il porte un peu la même âme, mais en moins poétique et douce, que After Life, le film précédent de Kore-Eda. Film très touchant aussi.

---------------

Survive Style 5+ de Gen Sekiguchi
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=Q4pnLuYIjDo
Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=nxhpsgElLlU / http://www.youtube.com/watch?v=endt_P2yCcE

Film très imprégné de l'esprit des deux Ritchie, Lock, Stock and Two Smoking Barrels et Snatch, il est, sur certains points, même plus délirant, plus... japonais ! D'ailleurs, est-ce un hasard si Vinnie Jones joue dans ce film ? Je ne pense pas Very Happy

Tadanobu joue le rôle d'un homme qui ne parvient pas à se débarasser de cette femme (magnifique Reika Hashimoto, mon avatar
Embarassed ) qui le bat, le tabasse, lui balance ses bras à la figure à la manière de Goldorak (oui, oui !), cherche à le noyer, et plus encore !

Et qu'il joue bien cet homme lessivé par tant d'attaques répétées, au bout du rouleau et à court d'idée quant à la méthode efficace pour se débarasser d'elle.

Film, là aussi imparfait, mais très très drôle néanmoins.

---------------

The Taste Of Tea de Katsuhito Ishii

Extraits : http://www.youtube.com/watch?v=nX34W-LIROA / http://www.youtube.com/watch?v=x2H5IeuRVhI / http://www.youtube.com/watch?v=uCIDdyzJnp8 / http://www.youtube.com/watch?v=1JLbTI_FjOY / http://www.youtube.com/watch?v=TFn8VdzjHEA

Plusieurs extraits car j'ai déjà parlé de ce film très joli dont je ne trouve pas de trailer.

Tadanobu est dans son rôle type, si je puis dire : cool, quasi blasé, avec toujours ce joli recul et dans sa manière d'exprimer les choses, par le visage et le verbe, mais aussi dans sa gestuelle.

---------------

Ranpo Noir de Akio Jissoji /Atsushi Kaneko / Hisayasu Sato / Suguru Takeuchi
Trailer : http://www.youtube.com/watch?v=EYtN_m1V_BE

Film fantastique découpé en quatre petites histoires, il marque surtout par son esthétique hyper poussée. Pour être franc, étant donné que je ne le possède qu'en japonais non sous-titrés, une certaine partie des histoires m'échappe sur le fond, la forme permettant malgré tout de suivre, à peu près.

Quoi qu'il en soit, Tadanobu fait encore montre de beaucoup de classe, de style dans sa manière d'être, d'incarner les rôles. La toute première scène, muette pendant plus de 5 minutes, est, à ce titre, sublime : Tadanobu incarne avec grande puissance, sauvagerie, animalité, cet homme nu. Parfois en train de frapper une femme, parfois seul à marcher vers un point d'eau au milieu d'une étendue verte. Parfois, face à la caméra, le visage fixe parcouru par une lumière qui joue sur ses traits pour les rendre, tour à tour, doux ou durs, calmes ou sauvages.

Film très étrange qui trouble.

Je crois que j'ai mis tous les films que j'ai vu avec Tadanobu.

Evidemment, s'il m'en arrive de nouveaux, j'en parlerais Wink
Revenir en haut
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    ForumJapon.com Index du Forum -> Cinéma et Littérature du Japon Toutes les heures sont au format GMT + 1 Heure
Aller à la page 1, 2  Suivante
Page 1 sur 2

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum


Powered by phpBB 2.0.16 © 2001, 2002 phpBB Group (Traduction par : phpBB-fr.com)