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Les films de Nagisa Oshima...

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benkun
3eme Dan
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Inscrit le: 18 Fév 2004
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MessagePosté le: 30 Juin 2004 09:33    Sujet du message:

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Merci pour ta reponse.
Je voulais ajouter que je viens de lire le livre de Peter Williams et David Wallace: "La Guerre Bactériologique" qui a l'air d'etre un assez bon livre pour comprendre ce qui s'est passe en Mandchourie avec l'unite 731. Les auteurs l'ont ecrit suite a la realisation d'un documentaire que la television japonaise n'a jamais voulu diffuser. Mais bon, je m'eloigne...

Concernant Oshima, mes sources sont elles aussi parfois tres vagues, mes propos ne sont que des conjectures...
Il faudra que je retrouve l'article qu'Oshima a publie lors de la mort de Mishima. Je pense que ca pourrait interresser du monde...
Tchao Wink
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gau]
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MessagePosté le: 14 Oct 2007 14:54    Sujet du message:

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Après avoir vu le second volet du dyptique, l'empire de la passion et son faux remake la véritable histoire d'Abe Sada de Noboru Tanaka; Je vois enfin L'empire des sens. alors est-ce que l'empire des sens contre-attaque?
...
Un professeur m'en avait parlé comme, non pas seulement un vulgaire film pornographique(car les scènes d'amour ne sont pas simulées et filmées assez crument)mais d'un très grand film, d'une oeuvre clef dans le panorama cinémathographique nippon, même si la plupart des investissement viennent de France. Du film le plus abouti sur le thème de la sexualité au Japon et mondial selon certains (dixit Gaspard irréversible Noé qui considère le final trop glauque).

La trame scénaristique n'est pas très complexe, se basant sur un véritable fait divers, le réalisateur (homosexuel, besoin est-il de le rappeler?) s'est bien sûr permis de broder autour d'autres éléments, une histoire d'amour entre un teneur de maison close et un geisha qui doit travailler pour embourser les dettes de son mari, l'évolution de leur relation, leur sexualité compulsive, l'intrusion d'autres élements comme la douleur pour sublimer la jouissance, le sadomasochisme, des demandes intrusions extérieures, leur totale absence de pudeur et fidélité, Sada guardant son statut et le début de la folie, la jalousie,...

On pense bien sûr à la thématique de Freud sur les deux pulsions sexuelles et mortuaires.

Le métrage révèle une face extrème de l'archipel, il se veut bien sûr transgressif et politiquement incorrect, Nagisa Oshima s'inspire aussi de la démarche d'autres réalisateurs pornographiques bien plus underground que lui.

Ethiquement le films dépasse beaucoup de limites, la scène avec les enfants et Sada, et celle avec la vielle femme m'ont choqués tout comme le final jusqu'au boutiste, hardcore. Il n'y a rien d'étonnant, donc à ce que les censeurs de l'époque lui ont mené la vie dure.

Certains plans sont magifiques, tout comme la musique de Minoru Miki, dans la continuité de la tradition japonaise avec des morceaux de Shamisen que Le réalisateur prend comme mauvaise habitude de couper brusquement, à plusieurs reprises. Les ambiances sont calmes, évoquées par les décors et costumes ( très beaux kimonos!), zen bien sûr.
Mais il vaut mieux avoir l'estomac bien accroché, je pense à Ken park de Larry Clarke qui m'avait bien secoué à l'époque, certains thèmes se rejoignent bien sûr entre les deux films.
Ce qui m'a déçu c'est le manque de caractère dans le jeu de Tatsuya Fuji, on est loin des grands acteurs de Kurosawa. Plus proches du jeu des acteurs d'Imamura, comme la Ballade de Narayama( qui a aussi ses scènes sèches et dérangeantes).
Mon avis c'est que bien qu'il ait considérablement influencé le cinéma extrème, érotique et japonais, le film n'est pas indispensable. J'avais lu une citation qui disait "Tout ce qui est pervers est dégradant" et je la rejoins. Je ne regarderai pas "Salo ou les 120 jours de Sodome", Ni "Baise-moi". Un genre à consommer avec prudence et grande modération pour la santé mentale et le moral, bien entendu. Je vous conseille donc L'empire de la passion( film de fantôme, bien meilleur), Furyo, contes cruels de la jeunesse(dont le final a sûrement dû influencer Aronofsky pur Requiem for a dream) ou encore Tabou.

http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Empire_des_sens
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sakana ôji
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MessagePosté le: 02 Déc 2007 17:48    Sujet du message:

 Note du Post : 4   Nombre d'avis : 1
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Citation:
J'avais lu une citation qui disait "Tout ce qui est pervers est dégradant" et je la rejoins. Je ne regarderai pas "Salo ou les 120 jours de Sodome", Ni "Baise-moi"


Je pense que L'Empire des sens, c'est le contraire de la perversion et des films que tu cites. J'y vois une ode à l'amour sans limite (à part la mort) et à la paix (le plan où le héros remonte la rue pour rejoindre sa belle, rasant les murs dans le sens contraire d'un défilé militaire, magnifique..).
Si tu trouves que l'acteur principal joue platement, c'est parce qu'il s'agit d'un amateur. Jamais Mifune Toshiro ni aucune star de l'époque n'aurait montré sa zigounette.
Je pense que la subversion se situe plus dans l'anti-militarisme (le héros se planque pour ne pas être enrolé), dans le caractère libertin qui souligne un amour plus fort que le regard des autres (dans les scènes ou les héros font l'amour tout en se sachant observé) que dans le caractère porno du film, puisque celui-ci était à la base destiné à un public de film porno.
Je trouve aussi L'Empire de la passion totalement insignifiant par rapport à L'Empire des sens, justement parce qu'il ne s'agit que d'un bête film de fantôme.

Mais c'est uniquement en replaçant l'oeuvre Oshima dans son contexte historique qu'on peut comprendre ce qu'elle a de subversif et d'audacieux.
Dans Nuit et Brouillard du Japon (1969), par exemple, Ôshima prend du recul face au mouvement social tout en faisant partie. Il critique le dogme communiste qui pousse à ce moment les étudiants à se soulever, tout en sortant lui aussi dans la rue, prenant à la fois position à gauche et dénonçant l'hypocrisie des leaders du mouvement.
Dans L'Enterrement du Soleil (1960), Oshima décrit la vie quotidienne dans le quartier de Kamagasaki à Osaka, à des Japonais qui ignorent son existence même. Un quartier ou règne une misère noire, même 20 ans après la guerre, où des victimes de la guerre des gangs, de la malnutrition et de la maladie tombent chaque jour. Les description très réalistes (traffic de sang, de nouveau-né, état second des drogués aux amphétamines) gomment les postures "nouvelle vague" convenues des Contes Cruels de la jeunesse, par exemple.
Il faut aussi voir La Pendaison (1968) pour mesurer l'audace d'Ôshima, puisqu'il prend alors position contre la peine de mort, ce qui ne serait alors même pas venu à l'idée de l'immense majorité du peuple japonais.

La contestation dans le cinéma d'Oshima est donc à chercher dans ses films d'avant 1972, ceux qui sont sortis en salle dans un contexte d'agitation sociale, devenant ainsi, et à dessein, des éléments même de lutte sociale.
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remuka
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MessagePosté le: 02 Déc 2007 18:28    Sujet du message:

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Citation:
J'avais lu une citation qui disait "Tout ce qui est pervers est dégradant" et je la rejoins. Je ne regarderai pas "Salo ou les 120 jours de Sodome", Ni "Baise-moi".
Et bien moi je pense qu'avant d'avoir un avis, tu ferais mieux de voir ces films (le premier en tout cas, je n'ai pas vu le second), ca donnerait plus de crédibilité à tes propos Wink .
Je comprends qu'on soit choqué par une lecture au premier degré, mais comme le souligne Sakana Oji, il me semble qu'on passe a côté de quelque chose si on fait fi de la lecture politique des films d'Oshima, et de la nouvelle vague japonaise (aussi artificielle qu'elle put etre, soyons honnêtes).
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sakana ôji
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MessagePosté le: 02 Déc 2007 22:58    Sujet du message:

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Citation:
la nouvelle vague japonaise (aussi artificielle qu'elle put etre, soyons honnêtes).

Le problème de la nouvelle vague en général, c'est qu'elle appartient à son époque. Aujourd'hui, elle semble en effet très artificielle. Mais moi, justement, j'aurais dis que le Japon était un tout petit peu différent:
Même si A Bout de souffle (que je viens de me taper sur arte) est considéré comme le fer-de-lance de la Nouvelle Vague, je trouve que Wakamatsu Kôji, par exemple, est dix fois plus honnête et subversif dans sa charge politique et créatif dans sa mise en scène. Il ne faisait pas non plus semblant d'avoir des petits budgets comme Godard: il ne fallait pas chercher de stars dans ses films, et les brusque passages à la couleur résultent plus d'un manque d'argent que d'une figure de style. Et puis la révolte sociale japonaise du moment n'était pas exactement celle de petits bourgeois qui s'ennuyaient....
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MessagePosté le: 03 Déc 2007 03:20    Sujet du message:

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Je parle juste de la nouvelle vague japonaise, pour moi tres, peut-etre trop consciente de son statut de "nouvelle vague", qui s'est quand meme constituee en grande partie en reaction a ce qui se faisait dans les pays occidentaux - en particulier en France - le fait que Ai no Corrida ait ete finance en grande partie par des capitaux etrangers n'a pas ete, a mon avis, uniquement qu'un moyen de contourner la censure.
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MessagePosté le: 03 Déc 2007 21:47    Sujet du message:

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Citation:
Je pense que L'Empire des sens, c'est le contraire de la perversion et des films que tu cites. J'y vois une ode à l'amour sans limite (à part la mort)


La mort est au centre du film, elle conclut le film, c'est la scène culminante, le moment où la tension est à son comble je trouve. Dès lors, je ne pense pas que l'on puisse l'éclipser aussi facilement, des messages que le film transporte.

Et puis Fruit Chan a aussi travaillé avec des acteurs non-professionnels, le résultat de leur interprêtation était bien plus convaincante dans made in Hong-Kong. Oshima a choisi un acteur sans caractère parce qu'il n'y avait que quelqu'un comme lui qui accepterait de tourner des scènes pareilles.
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sakana ôji
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MessagePosté le: 03 Déc 2007 22:00    Sujet du message:

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Citation:
La mort est au centre du film, elle conclut le film, c'est la scène culminante, le moment où la tension est à son comble je trouve. Dès lors, je ne pense pas que l'on puisse l'éclipser aussi facilement, des messages que le film transporte.

Oui, c'est exactement ce que j'ai dis: la mort comme seule conclusion possible de l'amour véritable. Je ne vois pas qui a eclipsé quoi.

Citation:
Oshima a choisi un acteur sans caractère

C'est totalement subjectif. Sans être transcendant, je trouve que cet acteur joue de manière parfaitement honorable.
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queenie
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MessagePosté le: 09 Mar 2008 12:11    Sujet du message:

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Je remonte ce topic juste pour vous signaler que Tabou d'Oshima passe sur ciné culte (canalsat) ce soir à 20h45, avec la VO.

Je vais me régaler ce soir...
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