[Eric]

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TOKYO (AFP) - La Corée du Nord est apparue déterminée à résoudre par le dialogue la crise nucléaire et l'affaire des ressortissants japonais enlevés par Pyongyang, ont indiqué mercredi à Tokyo des membres d'une délégation américaine, qui a visité récemment le site atomique nord-coréen de Yongbyon.

Ces commentaires ont été tenus par deux des cinq membres de cette mission informelle, Frank Jannuzi et Keith Luse, au cours d'un entretien avec le secrétaire général du Parti libéral démocrate (PLD, au pouvoir), Shinzo Abe, a indiqué ce dernier.

La semaine dernière, une délégation emmenée par un professeur de l'Université de Stanford, John Lewis, s'était rendue sur le site nucléaire de Yongbyon, à 90 km au nord de Pyongyang. Il s'agissait de la première mission étrangère en Corée du Nord depuis l'expulsion des inspecteurs de l'ONU il y a plus d'un an. Les responsables américains n'ont fait aucun commentaire sur l'état actuel de la puissance nucléaire nord-coréenne, a précisé M. Abe.

La Corée du Nord avait affirmé la semaine dernière avoir présenté sa "force de dissuasion nucléaire" à la délégation américaine dans le but de sortir d'une crise qui dure depuis plus d'un an avec les Etats-Unis. Les membres de la délégation américaine ne souhaitent pas s'exprimer sur leur visite en Corée du Nord, avant d'avoir présenté un compte-rendu au Sénat américain, a poursuivi M. Abe.

MM. Jannuzi et Luse ont néanmoins souligné que la Corée du Nord était apparue décidée à trouver une solution à la crise nucléaire à l'occasion du prochain sommet à six organisé entre la Chine, la Russie, les Etats-Unis, le Japon et les deux Corées, a signalé M. Abe. Le premier tour de table entre les six pays s'était achevé en juillet sur un échec, et il devrait faire place, selon la presse, à de nouvelles discussions en février.

Les membres de la délégation américaine ont également parlé du dossier des kidnappés japonais pendant plus d'une heure avec le directeur adjoint de la section Asie du ministère nord-coréen des Affaires étrangères (chargé des relations avec le Japon), Song Il-Ho, a ajouté M. Abe. M. Song leur aurait dit que Pyongyang respectait le souhait des cinq anciens kidnappés japonais revenus en octobre 2002 dans l'Archipel, sans que les membres de leur famille (sept enfants et un époux d'origine américaine) ne soient autorisés par les autorités nord-coréennes à les suivre.

Ces Japonais, enlevés dans les années 1970 et 1980 pour enseigner la langue et les coutunes du Japon à des espions nord-coréens, ont à plusieurs reprise demandé que leurs familles puissent les rejoindre au Japon.

[draagon]

source : voila