[Michael_Voyageur]

Breve qui vient de tomber il y a qq minutes et qui pourrait prendre de l'importance dans le cadre du soutien japonais a l'occupation/reconstruction de l'Irak:

Source : Kyodo/AFP
Vu sur : Liberation

DEUX JAPONAIS TUES PRES DE TIKRIT

TOKYO - Deux japonais qui pourraient être des diplomates ont été tués dans une apparente embuscade près de Tikrit, au nord de Bagdad, (un bastion des partisans du président irakien déchu Saddam Hussein, né près de cette ville) a déclaré un porte-parole du ministère nippon des Affaires étrangères en citant des informations émanant de l'ambassade du Japon en Irak.

Un chauffeur non japonais a aussi été blessé, a dit à Reuters le porte-parole, Hatsuhisa Takashima.

La nouvelle risque de compliquer la tâche du gouvernement japonais, l'un des plus proches alliés des Etats-Unis en Asie, qui envisage de déployer des soldats japonais en Irak à une date qui n'a pas encore été fixée.

L'opinion publique japonaise se montre de plus en plus hostile à cette perspective compte tenu des risques.
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[dju]

Voici ce qu'a dit le ministre des Affaires étrangères, Yoriko Kawaguchi

[Michael_Voyageur]

Apres la morts de ces 2 diplomates japonais Koizumi reponds aux interrogation sur un ton determiné et presque "colereux" (cf. La Chaine Info). Il maintient son "plan d'aide a la reconstruction de l'Irak" mais refuse de dire si le plan pourait etre retardé par ces evenements.

Source : AFP
Vu sur : letemps

Koizumi reste déterminé à aller en Irak malgré la mort de deux diplomates
30.11.2003 - 12h21


TOKYO (AFP) - Allié fidèle des Etats-Unis, le Premier ministre japonais Junichiro Koizumi s'est dit déterminé à participer à la reconstruction irakienne, y compris en dépêchant des soldats, malgré l'assassinat de deux diplomates, premières pertes nippones de la guerre en Irak.

"Le Japon a déjà dit qu'il ferait tout ce qu'il peut et doit faire concernant la reconstruction de l'Irak, qu'il s'agisse des Forces d'Auto-Défense (FAD, l'armée japonaise), de civils ou de fonctionnaires", a affirmé M. Koizumi.

"Ce plan de base n'a pas changé", a-t-il répété après avoir assuré que l'Archipel ne "céderait pas au terrorisme".

Mais le Premier ministre n'a pas voulu dire si l'attaque retarderait l'envoi controversé de troupes japonaises en Irak.

Les deux diplomates -- Katsuhiko Oku, 45 ans, conseiller à l'ambassade du Japon en Grande-Bretagne, et Masamori Inoue, 30 ans, troisième secrétaire à Bagdad -- ont été abattus, ainsi que leur chauffeur irakien, samedi vers 17H00 locales (14H00 GMT) près de Tikrit, au nord de Bagdad.

Ils sont tombés dans une embuscade alors qu'ils parcouraient la région à bord d'un 4x4, une Toyota Land Cruiser immatriculée au Liban -- sans protection armée. Ils s'étaient arrêtés en route afin de manger avant de regagner Tikrit, ancien fief du président déchu Saddam Hussein, pour participer à une conférence sur la reconstruction.

C'est la première fois que des Japonais trouvent la mort en Irak depuis le début de la guerre le 20 mars.

Le ministère des Affaires étrangères a mis sur pied une cellule d'urgence et un haut fonctionnaire devait quitter Tokyo dimanche pour mener une enquête sur place.

Il reste désormais neuf Japonais attachés à l'ambassade de Bagdad et Tokyo n'a pas l'intention pour le moment de fermer sa représentation diplomatique.

Cette attaque survient au moment même où le gouvernement japonais finalisait les préparatifs d'un déploiement de troupes non-combattantes dans le sud irakien.

Le ministre de la Défense, Shigeru Ishiba, avait laissé entendre vendredi que son pays allait envoyer un contingent non-combattant à Samawa (sud de l'Irak) après qu'une mission de reconnaissance nippone eut constaté que la situation sur place était "sûre".

Le Premier ministre japonais n'a cessé de défendre l'alliance avec les Etats-Unis et son intention d'envoyer des hommes en Irak en dépit de sondages qui montrent une hostilité croissante de l'opinion publique envers sa politique irakienne.

Selon la dernière enquête d'opinion, qui remonte au week-end dernier, un Japonais seulement sur dix est favorable à un départ immédiat de soldats pour l'Irak.

S'il s'est personnellement engagé sans état d'âme aux côtés des Américains en Irak, M. Koizumi est contraint à la prudence sur ce dossier ultra-sensible.

D'un côté, le soutien à Washington lui garantit le parapluie américain dans la crise nucléaire nord-coréenne, principal souci extérieur du Japon.

Mais le Premier ministre, à peine reconduit au pouvoir après des élections législatives moins faciles que prévu, est confronté à une opinion très majoritairement opposée à l'occupation américaine de l'Irak.

L'opposition politique --hostile au déploiement des FAD et sortie renforcée des récentes législatives-- a exhorté M. Koizumi à renoncer immédiatement à ses projets.

Même au sein de la coalition de droite au pouvoir, des voix s'élèvent pour recommander "la plus grande prudence" avant toute décision définitive.

L'envoi de l'armée japonaise en Irak constituerait une première, la Constitution pacifiste du Japon promulguée en 1946 lui interdisant de participer à des opérations de sécurité collective.

Dans deux messages dont l'authenticité n'a pas pu être établie, le réseau terroriste Al-Qaïda a menacé récemment de frapper le coeur de Tokyo "dès que le premier soldat japonais foulera le sol d'Irak".
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