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TOKYO (Reuters) - Le Japon a fait savoir mardi qu'il ne céderait pas aux extrémistes qui ont menacé de commettre des attentats dans l'archipel si Tokyo envoyait des forces en Irak.

"Des attaques terroristes ont récemment eu lieu non seulement en Irak, mais également en Turquie", a déclaré lors d'une conférence de presse Yasuo Fukuda, secrétaire général du cabinet. "Il est normal, dans cette situation, que certains pensent qu'il ne faille pas envoyer de soldats en Irak."

"Mais céder à ce genre de menaces ne reviendrait-il pas à encourager le terrorisme? Nous allons prendre cela en compte et décider ce que le Japon doit faire".

Tokyo s'est engagé à dépêcher une avant-garde d'environ 150 soldats "non-combattants" en Irak d'ici la fin de l'année. Mais ce projet a été gelé au lendemain de l'attentat suicide de Nassirya, il y a deux semaines dans le sud du pays, qui a tué 19 carabiniers italiens.

À en croire la revue arabophone Al-Majalla publiée à Londres, la nébuleuse islamiste Al Qaïda a prévu de commettre un important attentat d'ici février 2004 et de s'attaquer au Japon au cas où ce pays envoie des troupes en Irak. A en croire un sondage publié mardi par Fuji Television et le quotidien Sankei, seuls 10% des Japonais seraient favorables à un déploiement, dans les conditions actuelles, de soldats en Irak.